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19.07.2017

Joli souvenir du Sud-Ouest

Ce printemps, et ce début d'été, furent un peu fous : mes rendez-vous avec les lecteurs se sont enchaînés, parfois d'un bout à l'autre de la France.

Début juin, par exemple, j'étais près de Bordeaux, invitée par le même professeur passionné qu'il y a deux ans. Et, cette fois encore, je suis rentrée gâtée : de délicieux canelés sont venus garnir la table familiale - ainsi que d'autres spécialités locales, toutes plus goûteuses les unes que les autres ! Mais, surtout, les élèves m'ont fait ce joli cadeau...

 

 

♥ Merci ♥

Et bonnes vacances à tous !

*

02.06.2017

Objets à Réaction Poétique !

En mars, je suis partie travailler quelques jours en Haute-Saône. Avec des élèves et leurs enseignants, nous avons réfléchi à des créations littéraires et artistiques autour de la Chapelle de Ronchamp. Cette architecture extraordinaire, signée Le Corbusier, m'avait déjà inspiré le texte d'un album illustré par Anja Klauss : Le Vaisseau Blanc. (Si cela vous intéresse, j'en ai raconté la genèse ici.)

Après leur visite du lieu, j'ai invité mes jeunes auteurs en herbe à écrire non pas une histoire mais des poèmes. Les professeurs, de leur côté, avaient envie de développer l'idée de métamorphose. « Dans mon livre, la Chapelle est un vaisseau... Dans vos poèmes, en quoi se transforme-t-elle ? »

Ensemble, nous avons réfléchi, lancé des idées à la ronde, rebondi sur certaines et finalement écrit. Puis les élèves ont illustré leurs textes. Et maintenant, ils sont en train de les enregistrer. Ainsi, le jour de la restitution, le 9 juin prochain, leurs illustrations grand format seront exposées près du campanile et il suffira de flasher les QR Codes collés dessus, avec des tablettes numériques prévues à cet effet, pour entendre les poèmes...

Il faut dire que ces deux classes ont la chance d'être accompagnées dans ce projet - en plus de leurs formidables enseignantes d'arts plastiques et de français - par un documentaliste passionné : il anime avec un groupe d'élèves la webradio du collège. D'ailleurs, lors de ma résidence sur place, ils m'ont interviewée (à 13:20). L'émission - très complète, avec la rencontre d'un historien de l'art - vous attend ci-dessous :

 

 

 

Merci à tous pour votre accueil à Ronchamp, Adelans et Champagney - en particulier à Élise, Nathalie, Barbara, Raphaël et Clotilde ! Merci aussi, bien sûr, à Culture 70 pour sa grande efficacité. Plein de bonnes choses pour le 9 juin ! (Ci-dessous, le programme détaillé : cliquez pour voir plus grand.)

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19.05.2017

Atelier Haïkus (2)

Pour le deuxième groupe, j'ai répété l'exercice en changeant de support visuel. Au revoir, monsieur Rivière et vos 36 vues de la Tour Eiffel ! Bonjour, monsieur Magritte et vos visions surréelles !

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Et de cela est né ceci :

Noir, blanc et marron

Ceci n’est pas une vraie pipe

Juste son image

(Juliette)

 

Le miroir de l’âme

Reflet de l’intense azur

Et de doux nuages

(Sofia)

 

Le fond clair et blanc

La forme bleue d’une vague

La couleur très sombre

(Imad)

 

Une belle colombe

Le ciel azur dans le sombre

Un œuf pénombre

(Keysha)

 

Dans l’ombre se reflètent

Ciel bleu et nuages blancs

Des paupières ouvertes

(Manon F. et Johanna)

 

La nuit et des arbres

Une colombe nuage

Un nid et des oeufs

(Manon C.)

 

La nuit qui tombe et 

Dans le ciel un vol d’oiseau 

Au-dessus des vents 

(Fella)

 

Dans la nuit obscure

Une colombe à l’horizon

Vole sans direction

(Sofia)

 

Les hommes s’envolent

Costumes et chapeaux melon

Ombres dans le ciel

(Keysha)

 

La beauté du ciel 

La dureté de la terre

L’ampleur de la pluie 

(Imad et Radwan)

 

Un lac et du sable

Un bouquet vert de colombes

Des montagnes noires

(Manon C.)

 

Le ciel de mes yeux

Observe le continent

Une île apparaît

(Fella)

 

Dans le ciel attend 

Un rocher château de sable 

En dessous de la mer 

(Fella)

 

Une île dans les airs

Un château dans le ciel

Les vagues dans la mer

(Keysha)

 

Ce n’est pas une pipe

Pourtant elle est devant moi

Une simple image

(Clémentine et Fella)

 

Suspendus au ciel

Des hommes vêtus de noir

Attendent leurs belles

(Manon F.)

 

Du ciel les hommes tombent

S’y arrêtant une seconde

Profitant du monde

(Clémentine)

 

Bravo à tous !

 

Un grand merci à toute l'équipe du festival - Barbara Moreillon en particulier - ainsi qu'à celle, fantastique, des Archives départementales !

*

18.05.2017

Atelier Haïkus (1)

La semaine dernière, je participais au tout 1er festival « Lire, Dire, Écrire » à Cergy - un très bel événement à l'initiative de la Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale (95).

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J'y ai mené deux ateliers d'écriture, autour de la lecture d'images : avec mes albums Pont des Arts, cette pratique est devenue peu à peu l'une de mes spécialités ! Chacun leur tour, deux groupes d'une même classe de 3ème du collège Jean-Claude-Chabanne de Pontoise, sont donc venus écrire des haïkus avec moi, dans l'ambiance feutrée des Archives départementales et de son bel amphithéâtre.

D'abord, j'ai présenté quelques albums écrits à partir d'œuvres d'art - notamment La Grande Vague, inspiré d'Hokusai - et leur en ai dévoilé la lecture "tête en bas". Ensuite, j'ai projeté un choix de cinq œuvres d'Henri Rivière, inspirées de la série des 36 vues du Mont Fuji dont fait partie la célèbre estampe d'Hokusai...

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> clic pour voir en grand !

 

...et posé les règles d'écriture du haïku.

Le Larousse dit : Petit poème de dix-sept syllabes, en trois vers (respectivement de 5, 7 et 5 syllabes), le haïku fut l'un des genres poétiques privilégiés de la littérature japonaise classique. Reposant sur une extrême concision formelle et usant parfois de l'humour pour suggérer un sentiment et non l'exprimer, il évoque en général un paysage ou un état d'âme.

 

Alors, ils ont écrit :

 

Ce soir-là une fête

Paris renaissant toujours

Souvenir lumière

(Océane)

 

Tombe la neige

La Grande Eiffel en chantier

Paris enchanté

(Baptiste)

 

Cette dame sans âme

Cachée sous son parapluie

Hantée par la neige

(Emma et Marine)

 

Dans le bois calme

Les chants joyeux des oiseaux

Souvenirs d’enfance

(Océane)

 

Muette devant la chute

Du haut de la cathédrale

Paris protégé

(Florine)

 

Au pied de la Tour

A la fin de ce long jour

La rivière s’éclaire

(Marine et Emma)

 

Un souffle de vent

Une feuille qui s’envole

Le calme se rend

(Ameline)

 

Pur et blanc tu es

Tel un manteau de nuages

Tu blanchis l’automne

(Philippe)

 

Muette devant la chute

La Grande Eiffel regardait

Des feuilles désolées

(Solène)

 

Ton vaillant âge pâle

Ton manteau de feuilles usé

Tu maudis le temps

(Philippe)

 

En haut de l’église

Quand la gargouille surveille

Paris est tranquille

(Emma et Marine)

 

@ suivre...

*

19.08.2016

Souvenirs de Saint-Denis (93)

En décembre dernier, j'ai eu le plaisir et l'honneur d'être invitée par ma consœur Aurélie Pedrajas (alias Miss Globe-Croqueuse) à participer, le temps d'une séance, au projet formidable qu'elle était en train de mener, tout au long de l'année scolaire, avec une classe d'enfants NSA (Non Scolarisé Auparavant) de Seine-Saint-Denis (93).

Fin juin, j'ai assisté à ce que l'on appelle dans notre jargon la «-restitution-» - le point d'orgue de l'aventure, en quelque sorte - et celle-ci fut MAGIQUE : la beauté de l'exposition, la fierté des enfants, celle de leurs parents, celle de l'équipe enseignante et puis la mienne, aussi, de pouvoir partager tout ça. (Merci Aurélie !)

Quelques souvenirs de la soirée...

 

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Les enfants viennent d'un « Ailleurs » multiple.

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Leurs portraits, réalisés par Aurélie.

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Les carnets, sur un modèle de Julie Auzillon.

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Tout est prêt !

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Goûter, projection de photos des ateliers, musique... tout !

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Visite guidée d'Aurélie aux premiers parents arrivés.

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Tout le monde feuillette, découvre, admire, commente...

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Et si on les regardait de plus près, nous aussi, ces carnets ?

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Beaucoup de petits mots lui ont été confiés...

 

Pour comprendre le pourquoi et le comment de ces Carnets d'Ici et d'Ailleurs, je vous encourage à suivre ce lien ! Vous découvrirez en détail le travail d'Aurélie dans la classe de Sophie et verrez d'autres photographies encore - de bien meilleure qualité ! :-)

*

10.06.2016

J'ai posté du courrier !

Vous vous souvenez ? J'avais reçu un gros paquet de lettres... Alors, évidemment, j'y ai répondu !

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"Comment vous remercier pour ce magnifique courrier ? Les élèves étaient très impressionnés et fiers de tenir entre leurs mains chacun leur lettre. Et moi aussi !" m'écrit leur professeur. ♥ Mission accomplie. ;)

*

23.05.2016

J'ai reçu du courrier !

Une classe de 4ème des environs de Marseille m'a écrit au sujet du roman qu'elle a étudié : Lettres à une disparue. Chaque élève a pris le temps d'exprimer ce qu'il avait ressenti en lisant mes mots, et souvent la mise en forme est superbe...

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Et puis, que de délicates attentions de la part de leur enseignante ! Deux petits cadeaux accompagnent son message. "Pour vos moments de lecture, un marque-page du MUCEM de Marseille que j'aime beaucoup, et des petites graines à planter, comme celles que vous savez si bien semer dans les têtes de nos élèves..."

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MERCI

 

Et maintenant, au travail : je sors mon matériel de correspondance et... @ suivre ! :)

*

12.05.2015

Souvenirs de Saint-André-de-Cubzac (33)

Début mars, je suis allée en Gironde, à la rencontre de plusieurs classes de 4ème qui avaient lu Lettres à une disparue. Ensemble nous avons parlé du livre, du texte, de l'écriture, du sujet, des personnages, de la fiction, de l'histoire, de la mémoire...

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Quel public, aussi attentif qu'accueillant !

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C'est drôle, avant d'y être (en classe, devant les élèves et leur professeur, face à "mes" lecteurs) j'ai toujours une petite appréhension. Le trac, j'imagine... Puis, plus du tout pendant la rencontre, où le contact se noue vite et la parole circule, sans problème. Et chaque fois j'en ressors épuisée, vidée... mais euphorique. :)

Et ensuite ? Une fois repris la voiture, le train, le métro et de nouveau le train ? Une fois rentrée, sac posé, reposée ? Une fois les délicieux canelés, offerts gentiment par mes hôtes, dégustés en famille ? Que peut-il se passer encore ?

Eh bien, le facteur passe et dépose ceci, au fond de la boite aux lettres...

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"Véronique, il était inenvisageable que je me contente de t'envoyer quelques photos de la rencontre du 9 mars sur ta messagerie. Les élèves ont voulu te montrer à quel point cet après-midi les avait marqués. (...) C'est grâce à ce genre de projet que l'enseignement a un sens."

"Chère Madame Massenot, à l'heure où l'on nous demande de réfléchir à notre avenir, notre orientation scolaire voire le choix d'un métier, votre visite a été bénéfique et particulièrement appréciée de nous tous. Vous avez répondu à toutes nos questions, me confortant dans mon envie de devenir écrivain. (...) Au nom de toute la classe des 4ème1, je vous remercie de votre visite, votre disponibilité à notre encontre et votre gentillesse. À titre plus personnel, vous avez été pour moi un vrai cadeau d'anniversaire, celui-ci ayant eu lieu la veille."

 

Alors ça fait chaud au cœur ! Un grand MERCI à tous ! À Julien, le professeur qui a su me convaincre de sortir un peu plus tôt que prévu de mon hibernation annuelle ! À ses charmants élèves, dont Alyssa (future consœur) ! Et à ses non moins charmantes collègues, qui avaient tout prévu - notamment côté logistique culinaire ! ;)

*

20.04.2015

Lettres du Pré-Saint-Gervais

Deux classes de 4ème du Pré-Saint-Gervais (93), qui ont lu Lettres à une Disparue, m'ont écrit et m'ont fait part de leurs émotions, leurs questions, leurs intuitions... Bien sûr, je leur ai répondu.

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Quelque temps plus tard, leur professeur m'a envoyé ce message :

Bonsoir,
Nous avons bien reçu vos lettres et les élèves étaient surpris ! Ils ne pensaient pas que vous leur répondriez (ce n'est pas faute de leur avoir répété à maintes reprises). L'enveloppe les a fascinés ! Ils l'ont regardée comme un véritable trésor... Les 2 classes se demandaient s'il s'agissait de votre main. (...) Ceux qui ont eu le privilège d'ouvrir l'enveloppe ont été si méticuleux à ne pas la déchirer que c'en était touchant. Votre écriture les a marqués. J'espère qu'ils penseront à votre lettre quand ils écriront leurs prochains textes... Les 4°5 ont reconnu leur jugement sévère vis à vis des hommes de votre roman et ils s'en excusent... ;) 
C'était une belle expérience, très émouvante pour chacun. Merci beaucoup, merci pour eux.
Je vous souhaite une belle semaine,
E. R.
Heureuse je suis ! :)
 
Petite note de dernière minute : d'autres lettres viennent d'arriver encore de Bretagne (35) et d'Aix-en-Provence (13)... Alors, chers lecteurs et correspondants, guettez vos boîtes aux lettres ! Mais, s'il vous plaît, soyez patients. Je pars pour trois jours en rencontres scolaires et dédicaces à Draguignan en partenariat avec les éditions Tom'poche et la librairie "Papiers collés" !

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@ suivre :)

*

16.02.2015

Courrier du ♥

Timbre Lettres à une Disparue.jpg« Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est que plus on avance dans l'histoire, plus on a envie d'avancer.-»

« Je crois bien que c'est le premier roman que je lis en moins de cinq jours : il est passionnant ! »

« Ce livre m'a apporté de l'expérience, celle d'une vie autre que la mienne... c'est-à-dire une vie triste, toujours à la recherche d'un proche, et non pas une vie sereine. »

« En le lisant une fois, ça donne envie de le lire plusieurs fois. »

 

Merci, chers lecteurs adorables, merci pour ces mots doux. Si tout va bien, à cette heure, vous avez déjà dû trouver quelque chose en retour dans vos boites aux lettres... ;-)

 

Bonne semaine @ tous !

*

24.01.2014

J'ai reçu du courrier !

Des collégiens m'ont écrit cette semaine : j'ai trouvé, ce midi dans ma boîte, leurs deux grosses enveloppes postées de la Creuse (23). Pas mal de lecture en perspective... et d'écriture en retour ! :-)

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Merci et bon week-end à tous !

*

29.04.2013

Ateliers d'Art Postal * Franconville (2)

Vous vous rappelez ? Cette année, la médiathèque de Franconville (95) travaille sur la correspondance et l'art postal. (Mais si, j'en ai déjà parlé ici et !)

Chers lecteurs, je n'ai pas encore vu les merveilles que vous avez envoyées du monde entier - petit clin d'œil amical au passage à Nadine, qui vit à Turku (Finlande) et a pensé à nous ! - mais je ne manquerai pas de les partager avec vous, dès que possible.

Voici déjà celles que j'ai vues, gentiment apportées pour moi (pour vous, donc !) par la bibliothécaire avec laquelle j'ai animé l'atelier au collège. Ces courriers ont été postés depuis l'Espagne, la Grande-Bretagne et j'ai tout de suite reconnu, dans ceux venus de Lyon, la patte d'un certain Denis Gaydier, véritable maître ès collages...

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Après une première séance portant davantage sur l'écriture et le métier d'auteur, les élèves de 4ème du collège Jean-François Clervoy de Franconville ont pu s'initier à l'art postal. Bien sûr, deux heures pour trouver un thème à la fois personnel et motivant, puis les idées plastiques pour le mettre en scène avec les ressources que nous leur apportons... c'est court !

Certains sont tentés faire du décoratif pur, sans message. Nous essayons de leur en demander un peu plus. D'autres cherchent, hésitent et tournent en rond... avant d'avoir soudain le déclic. D'autres encore savent tout de suite ce qu'ils veulent dire et se lancent tête baissée dans la création. C'est amusant à observer, tous ces comportements. Et puis, en 4ème, il y a un autre facteur qui joue et ne les aide pas : le regard des autres. Pourtant, regardez, ils ont fait de belles choses. Le tout en moins de deux heures.

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Les élèves de l'autre classe qui participait à l'atelier, en CE2 à l'école Épine Guyon, sont encore à un âge assez peu soucieux de l'image qu'ils renvoient aux autres. Ils sont donc plus à l'aise, plus spontanés, dans la création personnelle. Eux aussi ont bien travaillé - et ils n'avaient qu'une heure pour le faire ! (Tout n'est donc pas terminé : je vous montre les plus aboutis.)

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Pas mal, non ?

 

Bravo à tous et merci aux professeurs qui m'ont accueillie dans leurs classes et sont restés zen devant le vaste ouragan de pages de magazines arrachées, papiers déchirés, tissus découpés, timbres en pagaille, ficelles déroulées, autollants et autres... que j'y ai semé. Merci aussi et surtout aux deux Sandra, mes binômes bibliothécaires - parce que, pour travailler à la médiathèque de Franconville, il faut obligatoirement s'appeler Sandra, c'est comme ça, désolée pour les autres ! - qui m'ont suivie partout avec leur bonne humeur inaltérable et leur malle aux trésors... à roulettes, heureusement ! Ce fut un plaisir de travailler avec vous.

*

16.01.2013

Du miel dans mon courriel (11)

Pour commencer l'année le cœur léger, rien de tel que quelques courriers de lecteurs !

 

En réalité, le premier d'entre eux s'adresse à mon père, qui avait eu la maman - allemande - du jeune lecteur comme élève au lycée... (Vous suivez ?)

 

9782013224178.jpgBonjour cher Monsieur Massenot,

(...) Nous lisons actuellement le livre de votre fille en classe. Le livre m’a beaucoup plu. Nous avons dû le lire au collège et j’étais heureux que nous y étions obligé car sinon je ne l’aurais peut-être jamais lu. J’ai beaucoup aimé la tournure de l’histoire. Réussir à conter une telle histoire seulement dans des lettres adressée à une seule personne, était super. La fin était merveilleuse. Comme Nina tout à la fin réveille sa grand-mère tout doucement en disant « Bonjour Mamie » d’une voie douce, après des mois (ou même une année ?) de silence total entre l’une et l’autre, je trouvais cela émouvant. J’ai envie de connaître la suite de l’histoire et la vie des personnages. Je trouve que c’est terrible ce qui se passait avec les personnes qu’on enlevait et torturait.

Souhaitez, s’il vous plait, le bonjour à votre fille et dites-lui qu’elle a mon entière admiration.

F.B.

 

Et j'adore celui-ci, d'une très jeune lectrice :

Bonjour,

je m'appelle Clara, j'ai dix ans, je viens de finir votre livre "Lettres à une disparue". C'est un vrai compliment : j'adore les livres avec des lettres en plus avec du suspens et des émotions. Ce livre est merveilleux.

Continuez comme ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Inutile de vous dire que je n'ai plus qu'à obéir et me remettre au travail illico ! Belle journée à tous :-)

*

28.03.2012

Du miel dans mon courriel (10)

Ce matin, bonne humeur de mise après ce court échange autour de Lettres à une disparue - d'abord l'enseignante, puis l'une de ses élèves :

 

couvombrelettresaunedisparue.jpgChère Véronique, merci pour votre réponse ! Le mardi à 15 heures vous conviendrait-il ? Mes pirates vous attendent avec ferveur, l'adresse de votre blog est en permanence au tableau sans que j'y sois pour quelque chose. Je suis tellement contente de reprendre contact avec vous que je vous embrasse, Mme D.

Bonjour, je suis une des élèves de Mme D. qui (je crois) vous a demandé si vous pouviez venir dans notre classe nous expliquer des choses sur votre livre... Je tiens à vous dire que j'adore votre livre ♥ !! Je me réjouis, car ce n'est pas souvent qu'un auteur comme vous vient dans notre classe !
Comme je ne suis qu'une élève, peut-être que vous n'avez pas trop le temps pour ce genre de mails, mais voilà, je tenais surtout à vous dire que je suis fan !!
Merci beaucoup ! O.

 

Ce à quoi j'ai répondu...

 

Bonjour O., merci BEAUCOUP pour ton message adorable ! Pour moi, tu n'es pas "qu'une élève" mais une lectrice formidable... et j'aurai toujours du temps pour lire ce "genre de mails" qui me permet de refaire le plein d'énergie créative ! Merci encore et vivement la rencontre : j'essaierai d'être à la hauteur de tes attentes, et de celles de tes camarades ! Très beau printemps à toi. Bien @micalement, Véronique.

PS : Je te demande solennellement pardon pour ce tutoiement - ce n'est pas de l'impolitesse ou du manque de respect, mais de la spontanéité, tout simplement. ^^

@ suivre !

 

Incroyable ! Alors que j'écrivais cette note, mon facteur passe et m'apporte deux enveloppes pleines de courrier des lecteurs ! Waouh, je sens que mes batteries sont rechargées pour un moment ! Très beau printemps à tous !

 

27.06.2011

Souvenirs de... PARTOUT !

J'ai tellement bougé ce printemps, que je n'ai pas le temps d'écrire une note - plusieurs, n'en parlons pas ! - sur chacune de ces destinations et des rencontres ou ateliers que j'y ai animés. Aussi, je vous propose un genre de joyeux pêle-mêle rassemblant les meilleurs moments, petits bonheurs et grandes émotions réunis.

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Début avril, j'étais à Eaubonne (95) invitée d'un (chouette) Salon du Livre qui faisait très, très peur ! Je suis aussi allée dans les classes (élémentaire et collège) à la rencontre de mes jeunes lecteurs... nettement moins effrayants !

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Puis je suis allée à Migennes (89), invitée par la médiathèque à rencontrer plusieurs classes de collège (6ème et 3ème)... Un très bon souvenir ! La classe de 6ème avait travaillé à partir de mes deux albums, Voyage sur un Nuage et La Grande Vague, pour écrire à leur tour un conte (dont ils m'ont fait la lecture) inspiré d'une oeuvre d'art. Et quel résultat ! Impressionnants, ces 6èmes et leur professeur :-)

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Fin avril-début mai, j'ai participé aux Rencontres Humanistes organisées dans la circonsription d'Elancourt-Maurepas (78) en me rendant à quatre reprises dans différentes écoles primaires, de la maternelle au CM2. Ce fut très intéressant, riche et varié pour moi. Malheureusement, j'ai peu d'images à vous montrer... hormis ces magnifiques portraits d'Amadou et Fulberte - les deux amoureux ensorcelés de mon album Marabout et bout de sorcière - réalisés par des Grande Section de Maternelle !

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 En mai, je suis retournée à Colombelles - cf. les 4 notes précédentes ! - et j'ai enchaîné avec de belles rencontres au collège et à l'école à Carrières-sous-Poissy, dans le cadre d'un (tout jeune) Salon du Livre et du Manga... À l'honneur : ma passion des voyages, encore et toujours Fulberte et Amadou et La Lettre mystérieuse, dont le making of était exposé à l'entrée du Salon.

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Tout début juin, j'ai rencontré une classe de 4ème du collège de Pierrelaye (95) autour de mes romans Lettres à une disparue et Soliman le Pacifique. Pas d'images-souvenirs... mais j'en profite pour adresser un salut amical aux élèves qui me liront et à leur professeur ;-)

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À peine une semaine plus tard, j'étais en Lorraine pour une grande journée de rencontres - toujours autour de Lettres à une disparue - organisée par la documentaliste et les professeurs de français, de musique et d'espagnol du collège Saint-Exupéry de Saint-Nicolas-de-Port (54). Questions-réponses, concours de dessin, chansons, lectures mises en scène, témoignages... Pas facile de rendre ici la force des émotions partagées ce jour-là ! ♥

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rencontres scolaires,théâtre,ateliers,cp,école élémentaire,école maternelle,collège,salon du livre,castelnaudary,avernes,carrières-sous-poissy,saint-nicolas-de-port,migennes,elancourt,maurepas,pierrelaye,librairiesMi-juin, j'ai ENFIN rencontré mes petits correspondants - cf. ici ! - de l'école de l'Est de Castelnaudary (11) pour de VRAI ! Discussion, lecture, atelier... Une journée de travail festif, ponctuée de délicieuses surprises, musicales et gourmandes ! "C'était trop bien !" (La preuve ci-dessous ^^) Un grand merci  à Christine et Alex, la maîtresse des CP et le libraire de La Petite Plume : tout cela, c'est grâce à eux !

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Enfin, vendredi dernier, je suis retournée - j'y étais allée il y a deux ans - rencontrer les écoliers d'Avernes (95) à la bibliothèque municipale de ce petit village du Vexin, où je me sens désormais reçue en amie. Et, après la classe : les dédicaces ! tout cela grâce au dévouement de Catherine, la super-bibliothécaire (bénévole !) et à la librairie Lettres et Merveilles de Pontoise... Parfait pour finir l'année ! :-)

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Et maintenant ? Repos ! (Enfin, presque ^^)

 

Bon été à tous-! Je vous souhaite de beaux voyages et de jolies rencontres... dans les livres comme dans la vie-!

 

@ bientôt :-)

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24.06.2010

Dijon-Buenos Aires... (fin)

Reçu hier, le fruit du travail des élèves, suite à la rencontre racontée dans les deux notes précédentes : lettre, acrostiche ;-) et articles de presse, tout à fait remarquables...

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BRAVO à TOUS !

22.06.2010

Dijon-Buenos Aires-Dijon

[Une rencontre pas comme les autres... (suite)]

Comme je vous l'annonçais dans la note précédente, après une heure de rencontre avec deux classes de 4ème autour de mon roman Lettres à une disparue, je laissai volontiers ma place à deux témoins directs de l'époque, deux parents d'élèves argentins, venus nous raconter leurs enfance et adolescence sous la dictature...

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Claudio nous rappela tout d'abord combien son pays était jeune, puisqu'il proclama son indépendance le 25 mai 1810 - d'où la fameuse "Place de Mai"... - indépendance définitivement acquise le 9 juillet 1816. La population se composait alors essentiellement d'immigrés d'origine européenne : des Espagnols, mais aussi beaucoup d'Italiens et de Juifs de l'Est fuyant les pogroms. "D'ailleurs, ajouta-t-il en se tournant vers moi, l'idée des lettres écrites mais impossibles à envoyer de votre roman m'a rappelé cette histoire, car bien souvent les nouveaux arrivés perdaient tout contact avec leurs familles restées en Europe. Le courrier ne fonctionnait pas ; les lettres et les liens se perdaient..."

En 1970, après 15 ans d'alternance entre coup d'état militaire et renouveau démocratique, vient le temps de l'effervescence révolutionnaire mondiale. Qui, en Argentine, va générer la réaction opposée la plus dure : une dictature cruelle, qui se donnera pour mission de "couper le mal à la racine". "Lorsque j'avais 13 ans, on parlait d'utopie. Trois ans plus tard, tout était interdit. Malheureusement,  je dois dire que, peu à peu, on s'y fait."

Marina, la femme de Claudio, est plus jeune. Elle avait 8 ans lors du coup d'état qui amena Videla au pouvoir. "J'ai grandi dans une famille où le mot "politique" faisait figure de gros mot. L'auto-censure et la peur étaient permanentes... Mais, moi, je ne m'en rendais pas compte ! C'est impossible quand on ne connaît pas autre chose. Nous étions coupés de l'extérieur, sans point de comparaison. C'est en grandissant qu'on ouvre les yeux..."

La famille de Claudio était plus avertie, sans toutefois être engagée - sinon, sans doute ne serait-il pas là aujourd'hui... "Concernant les disparitions, des bruits circulaient : certains savaient, d'autres ne voulaient pas y croire. Le gouvernement prétendait que ces histoires étaient des affabulations - "No esta" dit Videla dans la vidéo de la note précédente - et qu'il s'agissait d'une campagne "anti-nationale" orchestrée depuis l'extérieur du pays. Les "Mères de la Place de Mai" furent surnommées "les Folles" afin de les discréditer. On disait qu'elles étaient payées par des "puissances étrangères"... Pourtant, dans ma propre classe de lycée, une année après l'arrivée des militaires au pouvoir, un tiers de mes camarades avait disparu."

L'argument du complot "anti-argentin" fomenté depuis l'étranger, raconte Claudio, sera utilisé et réutilisé sans cesse par le régime pour tenter de tenir le peuple uni, derrière son dictateur, contre le reste du monde. Ainsi fut interprêtée la question, un temps soulevée en 1978, du boycott de la coupe du monde de football, puis celle de la guerre des Malouines - folie militaire qui accéléra la chute de Videla, en 1983.

Pour finir, Claudio et Marina évoquent l'actualité, toujours hantée par les crimes impunis de la dictature - notamment, ces disparitions et adoptions forcées. Pour preuve, la veille de cette rencontre, les Abuelas de Plaza de Mayo (les "Grand-Mères" de la Place de Mai, les Melina qui cherchent leurs Nina...) venaient d'être officiellement déclarées candidates au Prix Nobel de la Paix par le célèbre comité. Dans le même temps, c'est-à-dire plus de 30 ans après les faits, se poursuit le procès de "l'Ange blond de la mort", le "fameux" capitaine Astiz...

La rencontre se termine sur la question de l'émigration. "Pourquoi êtes-vous partis d'Argentine ?" "Etiez-vous menacés ?" demande un élève... "Non, répond Claudio, avec son bel accent chantant, nous avons quitté notre pays pour des raisons économiques, lors de la crise de 2002... comme 280 000 autres Argentins ! Ma mère, qui est restée là-bas, dit d'elle-même et des gens de sa génération : nous sommes les enfants de ceux qui sont venus et les parents de ceux qui sont partis..."

Filiation, transmission, mémoire, ces mots sont là, qui sonnent et qui résonnent encore, à l'unisson des Lettres et de l'histoire, violente et tourmentée, des Hommes...

 

affichelettres.gifVoilà, notre belle rencontre "pas comme les autres" s'achève. Mais, je vous invite à la poursuivre en allant regarder, sur le site de l'INA, ce reportage d'époque (1982) qui vous éclairera sur le rôle d'Astiz. Ce document me permet, par ailleurs, d'adresser un signe d'amitié à son auteur, Philippe Rochot, grand journaliste - que j'ai eu la chance de rencontrer grâce à ce roman, Lettres à une disparue, précisément !* - et... Dijonnais, lui aussi ;-)

Encore un mot : Merci. Merci, oui, de tout coeur, à Mme Heitzmann et à ses collègues, mais aussi et surtout à Claudio et Marina, pour ce moment sincère, fort et précieux...

 

*Pourquoi ? Comment ? Un (petit) morceau de la réponse est , tout en bas de la page. C'était en mai 2000...

 

17.06.2010

Une rencontre pas comme les autres...

C'était en avril dernier au collège Marcelle Pardé de Dijon, ma ville natale - que je connais pourtant très mal... (Pardonnez-moi, je n'y suis restée qu'une année, la première de ma vie !)

Le soleil était au rendez-vous, radieux. L'accueil aussi, fort chaleureux. Trois classes de 4ème avaient lu Lettres à une disparue et préparé de nombreuses questions à mon intention. La grande salle, tapissée de panneaux (fruits de recherches documentaires sur les dictatures d'Amérique du Sud) et remplie de chaises alignées, bien sages, attendait de nous réunir.

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Les Lettres... 4 éditions successives (1998-2007)
 

Jusque là, rien de fondamentalement révolutionnaire : depuis 12 ans qu'on étudie mes livres à l'école, j'en ai rencontré des classes accueillantes ! C'est vrai... (Et je ne m'en lasse pas, croyez-moi !) Mais je ne vous ai pas tout dit : cette fois-ci, je savais que je ne serais pas seule à parler. J'allais pouvoir être, moi aussi, un moment "spectatrice". Pouvoir écouter, à mon tour, une parole (Ô combien !) précieuse, poser des questions et prendre des notes - comme j'ai tellement aimé le faire au cours de mon séjour en Palestine.

Cette fois-ci, en effet, Marina et Claudio, parents d'élève et Argentins, allaient venir à mes côtés, pour témoigner de leur vécu d'enfant et d'adolescent sous la dictature...

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Les Lettres... 4 illustrations personnelles (1996)
 

Ce fut évidemment passionnant. Et très émouvant, aussi, vous vous en doutez...

Je vous en reparle très vite. En attendant, histoire de se (re)placer dans le (très sinistre) contexte, une vidéo que j'ai déjà relayée ici, mais qui résume tout...

 

@suivre...

 

09.06.2010

Lettres insolites * LE LIVRE !

Grâce à Mme Foucault, leur professeure de français, les élèves des deux classes de 4ème du collège François Rabelais d'Angers (dont je parlais dans ma note précédente) peuvent désormais montrer leur travail, superbement mis en valeur : leurs Lettres insolites à des objets ont été réunies dans un très beau recueil. Elles sont illustrées de photographies - tantôt d'objets, tantôt des oeuvres réalisées lors de l'atelier d'art postal - prises par Mr Kerrien, le CPE du collège.

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Et si on l'ouvrait ?

Bravo à tous !

 

Par ailleurs, si vous êtes dans la région d'Angers, les oeuvres originales sont exposées en ce moment, et jusqu'au vendredi 25 inclus, à la bibliothèque de Belle-Beille...

 

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Venez vous régaler !
 
 
 
 
 
 
Allez, encore un extrait pour vous mettre en appétit :-)
 
 
 

 

Librairie, le 25 janvier 2010

Mon très cher livre,

Quels merveilleux moments nous avons passés ensemble ! Je me souviens de notre rencontre. C'était dans la librairie de la rue des lecteurs. Tu étais tristement assis de travers, entouré de recueils de poésie et tu avais l'air perdu. Je t'ai emmené avec moi et, depuis, tu ne m'as plus quittée.

Pendant de longues heures, je t'ai tenu tendrement entre mes mains et, en retour, tu m'as fait découvrir ton univers qui m'a fait tour à tour rire et pleurer. J'ai lu en toi comme dans un livre.

Chaque soir, le même rituel, encore et encore. Quand je m'endormais, mes rêves étaient peuplés d'intrigues que tu me racontais. Les aventures que tu avais vécues étaient étonnantes. L'hiver, tu te tenais avec moi auprès du feu. Je me souviens avoir un jour renversé mon chocolat chaud sur toi. Tu n'as rien dit mais tu t'es mis à pleurer. Tu t'es lentement effacé.

Je te dis tout ça mais tu t'en souviens certainement. En fait, je veux t'avouer une terrible nouvelle : je te quitte. C'est terminé. Fini. J'en aime un autre qui me fera découvrir d'autres contrées.

Je suis sincèrement désolée.

Adieu.

Justine

 
 

02.06.2010

Lettre insolite... (suite)

Peut-être vous en souvenez-vous ? J'avais publié ici une lettre insolite. Elle s'adressait à un objet mystère, qu'une lectrice fidèle de ces pages avait aussitôt deviné :-) Bravo Sabrina !

Pourtant, les vrais destinataires de cette lettre étaient tout autres : il s'agissait d'élèves en classe de 4ème au collège François Rabelais d'Angers. Ils travaillaient l'épistolaire et avaient, eux aussi, écrit quelques lettres insolites...

Lors de ma venue au collège, en février dernier, je leur ai donc fait cette surprise. Ensuite, ils m'ont interrogée sur mes Lettres à une disparue, qu'ils avaient étudiées, puis sur la pratique de l'écriture... Ils étaient attentifs, ouverts. Ce fut une belle rencontre.

L'après-midi, d'autres élèves de 4ème leur ont succédé, dans le CDI baigné de soleil. Attentive elle aussi, cette classe est restée deux heures avec moi : la première pour la rencontre littéraire, la seconde pour l'atelier d'art postal. Après l'énoncé de quelques principes de base, les élèves se sont lancés dans "l'illustration sur enveloppe" de ces fameuses lettres insolites écrites par leurs camarades.

Je vous propose de découvrir quelques (petits) extraits - savoureux ! - de ce (double) travail, alors encore en cours de réalisation...

 

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Chère Ampoule,

Il faut que je t'avoue, que je t'avoue tout.

C'était un soir de décembre... Lorsqu'elle arriva à la maison, elle brillait, comme toi au début, te souviens-tu ? Rouge, puis bleue, verte puis jaune, ses couleurs me remplissaient le cœur. Elle me faisait des clins d'œil... Toi, tu commençais à perdre ton éclat, à perdre... ta beauté !

Peu à peu, je me suis attaché à elle et me suis détaché de toi...

Mais la coquine, couleur rouge diable, ne resta pas seule bien longtemps. Un beau soir, je la surpris avec mon meilleur ami, le sapin !

Maintenant mon soleil, ma douce amie, mon amour de toujours, je comprends en t'écrivant cette dernière lettre, à la lueur de ton ultime éclat de lumière, que tu seras toujours la seule à illuminer mon cœur.

Ton amant de toujours, Le chausson de Noël


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Cuisine, 1er septembre 2010


Ma bonne Fourchette,

J'ai coupé toute la journée d'hier. J'ai porté ici mon quartier général, le steak ne m'a pas attendu mais mes lames sont à quelques centimètres de la poêle. La chaleur de la gazinière est extrême, ma santé très bonne, mes dents sont bien affûtées.

Je te souhaite un bon dîner. J'envie le bonheur que j'ai eu l'an passé de te promener sur cette belle table de Noël. J'apprends avec plaisir que tu te portes bien, que la fourchette à dessert t'amuse et te donne des sujets de contentement, pique-la doucement pour moi.

Adieu, ma fourchette, celui qui t'aime bien.

Couteau.

Couteau, Lettres à Fourchettes, 2009-2010.


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Super-U, Rayon fournitures scolaires, le lundi 25 janvier

Chère Plume,

Il y a quelques mois, j'ai appris que tu m'avais trompé. Je me suis senti écoeuré et énervé. Mais aujourd'hui, de l'encre a coulé sous les ponts. Ma pointe ne bat plus pour toi. Veux-tu savoir ce qui m'a consolé ?

C'est la plus grande, la plus belle, la plus émouvante, la plus marrante, la plus gentille, la plus rare mais aussi la plus commune, la plus éclatante, la plus incroyable... C'est... c'est : la colle liquide. Elle m'a fait retrouver le sourire en m'emmenant à un cours de géométrie.

Ne crois pas pour autant t'en tirer à bon compte... Je suis actuellement avec ton amant : Stylo-Bille Rouge. Il a souffert, le pauvre... Les ciseaux m'ont aidé. Ils coupent bien et le petit tube en plastique n'a pas résisté. Tu dois penser que j'ai perdu la pointe mais c'est plutôt lui qui va la perdre.

N'essaye pas de me retrouver ou beaucoup d'encre va couler...

A jamais,

Jack l'Eventreur Compas.

 

J'ai reçu, aujourd'hui, le résultat final... et il est époustouflant ! Bravo à tous, élèves et professeurs ! (Bientôt des photos !)

 

@suivre...


06.05.2010

Rendez-vous à Villeurbanne !

J'y suis déjà depuis mercredi - je rencontre des classes de collégiens - mais vous y attends, vous, petits et grands lecteurs, samedi et dimanche prochains... pour de belles dédicaces et de joyeux moments, festifs, littéraires et "engagés" ! Spectacles, expositions, ateliers, débats, rencontres animées... Venez résister avec nous ! (Le programme est ici.)


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Idéal, pour dédicacer La Grande Vague ! Non ?


Et, pour découvrir l'univers "décalé" des Plonk et Replonk - auteurs de cette splendide vue du mont Fuji depuis Lyon (par temps clair) et à l'oeuvre demain soir (vendredi) à 18h - cliquez sur l'image...

31.03.2010

Souvenirs d'Eaubonne

 

Ce matin, je vous offre un bouquet d'images - printanières ! - du Salon du Livre Jeunesse d'Eaubonne. Voilà une jolie manifestation : simple, joyeuse et bien organisée ! Tous les collégiens rencontrés (6 classes, de la 5ème à la 3ème) avaient lu mes Lettres à une disparue, préparé des questions et parfois même un courrier à mon intention...

 

Madame,

Dès que j'ai lu le premier mot de votre roman, je me suis mise tout de suite dans l'histoire, je n'ai même pas eu de difficulté à comprendre. (...)

Je suis très contente qu'il y ait des auteurs qui montrent la réalité aux humains. Je remercie ma professeur de français de nous avoir fait découvrir ce livre (...).

Je vous encouragerai toujours à continuer dans vos livres et je vous remercie, car c'est la première histoire que j'ai aimé lire dans ma vie (...).

Anna

 

Madame Massenot,

(...)

Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir, il m'a donné une idée plus précise de ce que pouvait faire une dictature, de ce que ressentaient les parents des disparus.

Nous avons étudié, à la suite de notre lecture, un texte explicatif de l'association H.I.J.O.S., et je me suis rendu compte que tout ce qui est écrit dans votre livre a été vécu, et est encore vécu par beaucoup de familles en Argentine et ailleurs - même le fait que l'on prétendait que les mères des disparus étaient folles et que les disparus n'avaient jamais existé.

Votre livre m'a fait prendre conscience de la vérité, de ce qui se passe vraiment sous les dictatures, de ce qu'endurent des familles partout dans le monde.

J'ai trouvé votre livre très engagé, car vous y dénoncez l'oppression politique qui existe encore actuellement dans certains pays.

Je vous remercie d'avoir écrit un tel livre pour un public n'étant pas adulte.

Merci pour ce livre.

Lucas

 

Véronique Massenot,

J'ai particulièrement apprécié votre roman. Cette histoire ma beaucoup touchée et je n'arrive toujours pas à comprendre la stupidité des tortionnaires. Comment des hommes peuvent en faire souffrir d'autres si cruellement ?

Je ne savais pas que ce phénomène existait encore aujourd'hui et dans autant de pays.

Je vous remercie de m'avoir ouvert l'esprit et permis de comprendre que même aujourd'hui nous pouvons vivre comme des sauvages.

(...) Très peu d'auteurs écrivent sur ce sujet qui fait mal et que beaucoup de personnes de notre société ignorent totalement.

Je recommande votre livre à tous ceux-là.

Merci

Mona

 

Autant vous dire que lire cela m'a fait chaud au coeur ! (Mission accomplie !) Aussi, c'est mon tour de vous remercier - pardon à ceux dont je ne peux citer les lettres ici, faute de place. Merci à tous, élèves, professeurs, documentalistes, bibliothécaires, organisateurs, lecteurs fidèles, visiteurs de passage et même... amis qui êtes venus me faire une bise sur mon stand ;-)

Un bémol ? J'ai été si occupée par mes dédicaces - il y en avait, du monde ! - que je n'ai pas eu le temps de discuter beaucoup avec mes talentueuses consoeurs, Florence, Domitille et Nadine... Par chance, Maria était sur le même stand que moi ! (Mais bon, il ne fallait pas trop trop la distraire... déjà qu'elle a tendance à confondre l'eau des pinceaux et son café ! ^^)

Peut-être nous croiserons-nous de nouveau, bientôt ? À la Fête du Livre de Villeurbanne ? En Bretagne ou dans les Vosges ? ...À moins que l'on ne se donne rendez-vous, dans un an, à Eaubonne ! :-)

 

10.02.2010

Lettre insolite...

...écrite la semaine dernière, comme un petit clin d'oeil littéraire offert à ceux qui me recevaient, au collège François Rabelais d'Angers.

 

Chère compagne de route,

Je suis au regret de vous dire que, malgré votre demande insistante, je ne pourrai vous emmener avec moi demain à Angers.

Ne croyez pas, surtout, que je sois fâchée contre vous ! J'aurais eu plaisir, au contraire, à faire ce petit bout de chemin avec vous, qui êtes toujours si belle, si gaie, vêtue de ce bleu lagon merveilleux ! (Savez-vous que c'est lui, qui m'a fait vous choisir, parmi toutes vos soeurs de couleurs plus austères ou métallisées, il y a déjà quelques années ?)

Votre présence à mes côtés, aussi bien votre silence à l'arrêt que votre chant - parfois un peu entêtant, il est vrai ! - roulé sur le pavé, m'aurait rappelé d'excellents souvenirs... Ah, l'Asie du Sud-Est et ses jardins d'orchidées ! Mayotte et ses champs d'ananas ! Cette fraîcheur surprenante des hauteurs de La Réunion ! Et cette chaleur humaine, dans les rues bruyantes de Palestine !

Mais vous ? Je me demande... Vous rappelez-vous la douce tiédeur de notre chambre, à Singapour, où vous vous êtes prélassée tout le temps de notre séjour ? Ou plutôt l'ombre suffocante du coffre de la vieille Mercédès, dans lequel vous avez fait, des heures durant, le tour de Kuala-Lumpur ? Avez-vous préféré le plancher de bois brut du petit mana-mana si tranquille sur cette île d'Indonésie ? Ou la moquette poussiéreuse chez notre ami d'Hébron ?

Finalement, vous me suivez, fidèle, dans mes plus lointaines « aventures », je vous confie de précieux souvenirs et pourtant, je ne sais rien de vous. Il faudra bien qu'un jour, nous nous parlions un peu ! L'occasion se présentera sans retard, j'en suis presque certaine, dans le hall d'une gare ou d'un aéroport, tandis que nous attendrons patiemment l'heure de notre correspondance...

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Mais, pour demain, je suis désolée de devoir vous le dire si crument : vous êtes trop grosse ! Je ne pars que pour la journée ; ma besace de facteur - moins élégante que vous, mais plus légère aussi - me suffira pour porter mes affaires.

Cependant, mon amie, ne désespérez pas ! Les vacances d'hiver approchent et quelque chose me dit que vous aurez bientôt, de nouveau, le plaisir de quitter ce placard pour partir au grand air ! Patience, ma chère... et dans l'attente de nos retrouvailles, ne soyez pas trop triste : souhaitez-moi plutôt « bon voyage » !

Bien à vous,

Véronique, votre voyageuse dévouée.

 

Avez-vous deviné à qui (ou à quoi) s'adressait ce courrier ? D'autres lettres insolites, écrites par les élèves, sont à suivre ! @ bientôt :-)

 

23.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (8)

Extraits des textes de mes "apprentis auteurs" d'un jour - suite et fin. Nous partons aux Etats-Unis...

 

L'enfance d'Ashley

23 juin 1861

Me voici, Ashley. J'ai 14 ans, je viens d'une famille plutôt pauvre et je ne vois plus souvent mes parents et ma sœur. En ce moment, dans mon pays, les États-Unis, la guerre de Sécession fait des ravages. Tout ce que je raconte est totalement vrai. Ce cahier où j'écris mon journal, je l'ai trouvé dans les affaires de ma sœur, en pensant que ce serait mon dernier souvenir d'elle... Elle est gravement blessée, à cause d'une balle de fusil qui a ricoché et a heurté son dos. Je fais très attention parce que je suis sur un champ de bataille et les tirs fusent et passent juste devant mes yeux. J'essaye de me déblayer un petit chemin pour être en sécurité, car tous ces hommes qui se tirent dessus me font peur... même si j'aimerais bien les aider. Mais je pense à mon si jeune âge... Si j'aventurais ma vie dans cette guerre, peut-être que je la perdrais.

21 juillet 1861

Ce qui devait arriver est arrivé, ma sœur est décédée, elle a succombé à ses blessures. Ce journal, je l'écris pour elle qui me soutient du Paradis...

J'ai décidé d'aller dans cette guerre. Il est 5h30 du matin, il fait déjà très chaud et le soleil vient de se lever. Hier, un homme qui a perdu sa femme dans cette catastrophe m'a dit qu'il y aurait une bataille aujourd'hui et que celle-ci ferait sans doute de nombreux morts. Je l'ai pris au sérieux et je lui ai demandé de me laisser son fusil que je savais à peine manipuler. Il accepta mais m'ordonna de faire attention. (...)

Arrivé sur un champ de bataille, je me pose dans une tranchée et tire sur tous les hommes qui viennent du Sud. Un homme me crie dessus : « Non pas lui, il vient du Nord ! » (...) J'étais le seul enfant déterminé à abolir l'esclavage et d'ailleurs c'est bien pour ça que je suis là, en train d'essayer d'éliminer les hommes du Sud. Mais je crois avoir un petit avantage : les soldats n'oseraient pas tuer un si pauvre et si jeune enfant comme moi, mais cela n'est qu'une croyance. (...) Je me souviens d'une phrase que ma sœur disait souvent... « Fais toujours ce que tu dis. » J'ai dit que je voulais tuer un soldat,  je vais le faire. Je saisis mon fusil et vise la tête d'un homme en uniforme gris. J'appuie sur la gâchette et boum, la balle est partie, je me suis un peu déboité l'épaule en tirant, mais je prends mon mal en patience. Positif, je suis content ! Vous savez pourquoi bien sûr : je viens d'éliminer un Sudiste.

2 août 1861

Douze jours après la bataille me voici à l'hôpital. Ne croyez pas que je me suis fais mal  je suis seulement aux côtés du soldat nordiste que j'ai blessé lors de cette bataille. Il se remet doucement de ses blessures et me pardonne. Je lui demandai quel était son nom. Il me répondit « Monsieur Gomez ». Je voulais savoir aussi son prénom. Il me dit : « Monsieur Taylor Gomez ». Je n'en croyais pas mes oreilles, cet homme était mon père. Je ne l'avais pas reconnu car il avait le visage bandé. Je lui parlai un peu mais tout d'un coup, je vis le thorax de mon père qui ne faisait plus aucun mouvement de respiration. Je pris son pouls, son cœur ne battait plus ! Je courus aussitôt dans les couloirs de l'établissement et criai « Mon père est en train de mourir !» Une infirmière alla dans sa chambre et m'annonça tristement son décès. Je fondis en larmes : après ma sœur, c'était mon père. Qu'ai-je fait pour que tout cela m'arrive ?

22 août 1861

Je reviens de l'enterrement de mon père. Ma chemise est trempée des tristes larmes que j'ai versées en voyant son cercueil descendre dans ce maudit trou de terre. Sa mort était un peu de ma faute.

16 mars 1862

Voilà, je fête mes 15 ans aujourd'hui, avec tristesse en pensant a mon père. Avant je dormais dans la rue, mais maintenant une gentille dame m'a logé dans sa maison. Elle habite à Shiloh dans l'Illinois. Elle aussi a perdu de la famille dans la bataille de BullRun.

6 avril 1862

BOUM ! Ce bruit, c'était le départ de la bataille de Shiloh. J'étais prêt à affronter ces affreux Sudistes ! J'ai pris mon fusil et tiré. J'ai tué 10 personnes environ et j'en suis fier. Pourtant, j'ai quand même des regrets pour les familles de toutes ces victimes. Je n'aime pas la guerre, mais il fallait en finir...

9 avril 1865

La guerre est terminée. Je suis devenu majeur. Je vis maintenant chez ma mère, que j'ai retrouvée grâce à des télégrammes.  Nous avons une nouvelle maison. Elle savait la nouvelle à propos de Papa. Elle était triste, comme moi, et très étonnée que je me sois aventuré dans cette guerre. Malgré les morts de Papa et de ma sœur, ma mère et moi allons reprendre une autre vie, moins mouvementée que ces cinq dernières années. Le bilan de cette catastrophe est lourd : plus de 600 000 morts, dont des enfants. Des régions sont dévastées. Le Sud est ruiné.

Voilà, mon journal arrive à sa fin. Je le garderai toujours pour montrer à mes futurs enfants et petits-enfants mon enfance anormale. (...) Papa, ma sœur, je vous aime. Vous êtes passés dans la pièce d'à côté, mais je ne vous oublie pas.

Romain (la Guerre de Sécession)

 

Merci à vous pour vos efforts ! Bonnes vacances à tous ! ;-)

 

22.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (7)

Extraits des textes de mes "apprentis auteurs" d'un jour - suite. Aujourd'hui, petit détour par le Tibet...

 

LE JOURNAL DE TENZIN

Préface

Lors d'un déménagement, Claire découvre un journal intime. Elle décide de le lire, mais de ne pas en parler à son frère - leurs parents étant morts il n'y a pas longtemps, elle ne veut pas le perturber avec des histoires de famille. (...)

Bien qu'étant d'origine tibétaine, Claire n'arrive pas à comprendre la langue du journal, qui est très complexe. Elle comprend par la suite que c'est un de ses ancêtres qui l'a écrit. Claire se met sur son ordinateur et cherche un endroit spécialisé dans l'écriture tibétaine et découvre enfin un lieu qui s'appelle le Lerab Ling à Roqueredonde près de Montpellier. Comme ils habitent à Aix-en-Provence ce n'est pas très loin et Claire décide d'y aller. En chemin, elle réalise qu'un de ses oncles éloigné travaille là-bas. Robert (l'oncle) lui accorde de l'aide pour la traduction du journal. Après une semaine de recherches, Robert lui annonce qu'il n'a pu traduire que 3 dates, sachant que le journal a été mal protégé et que cela fait 59 ans qu'il a été écrit.

 

21 octobre 1950

Je suis Tenzin, j'habite au Tibet sous une yourte avec mes parents, Tenzina (ma mère) et Chen (mon père). J'ai 11 ans, mon père travaille avec le bétail de la famille et ma mère travaille en Chine pour que l'on puisse manger correctement. Elle ne revient pas souvent. J'écris car il faut que je raconte ce que je vois et ce que j'entends. Alors que nous mangions, les Chinois sont venus nous expulser de notre yourte. Le lendemain, nous entendons des bruits inhabituels : c'est le monastère de Litang qui a été détruit par les Chinois. Je ne le montre pas, mais j'ai énormément peur. Peur de ne plus voir ma famille (qui ne regroupe plus que mes parents et moi). Peur de mourir, peur de ne plus pouvoir jouer avec le seule amie qu'il me reste. Peur de mourir si jeune et de n'avoir vu, dans ma vie, que mes parents se disputer et de n'avoir pas pu explorer le monde. Les enfants tibétains (ceux que je connais) n'ont qu'une idée en tête : voir la Chine. Mais pour mon père et moi, c'est d'aller en France et de pouvoir exprimer mes sentiments.

(...)

7 février 1956

J'écris aujourd'hui car c'est le nouvel an tibétain. Il faut préparer les costumes, la nourriture et plein de choses en une journée. Ça fait près de 3 ans que je n'avais pas écrit mais depuis 1956 un armistice a été signé. Les Chinois n'ont maintenant que le droit de venir dans nos villages pour l'exportation du textile et de la nourriture. Pour les crises de larmes et de cris de mes parents, ça s'arrange de temps en temps...

(...)

 

Claire est très émue par le journal de Tenzin. Elle remercie son oncle et décide d'en parler à son frère. Tous deux proposent à un musée parisien de l'exposer pour que ce journal puisse rester dans les mémoires.

Mais Claire, avant de le donner à un musée, décide d'écrire quelques lignes en français pour que ses petits-enfants puissent voir comment elle vivait, après ses ancêtres tibétains...

 

28 Avril 2009

Aujourd'hui, j'ai fini de lire le journal de Tenzin, qui était mon ancêtre. Il m'a beaucoup émue, car ce petit garçon tibétain assez pauvre n'a pas de chance mais arrive à s'en sortir.

Marion (l'invasion chinoise du Tibet)
La fin demain !

21.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (6)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Désolée, ces textes ne sont pas plus gais que les précédents... Mais c'était le sujet !)

 

Chère Jaqueline,

j'ai bien reçu ta dernière lettre où tu me parles du livre «La case de l'oncle Tom». Moi, aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire de mes ancêtres... C'est ma mère qui me l'a racontée. Je te la dis, car ça me touche d'en parler avec toi.

C'était en 1849, les Français ont débarqué en Afrique Noire. Plus de 200 000 esclaves furent déportés sur l'île de la Réunion. Plus de la moitié d'entre eux mouraient durant le transport. Ils prenaient toutes les personnes qui étaient noires, ils les battaient s'ils ne faisaient pas le travail qu'on leur demandait de faire. Ils les humilaient, les traitaient comme des chiens. Mon arrière-grand-mère a été achetée par des gens très riches qui ne la laissaient plus vivre. Un jour, elle a osé réponde à son maître. Il a commencé de la battre...

(...)

Aïna

Mélanie (l'esclavage)

 

8 Avril 1990

Cher journal intime,

Je t'ai créé car mon cerveau est rempli de remords, de pertes, de tristesse et de souffrances. Je t'appelle "Joie et Amour".

Je vis en Mauritanie, en Afrique. Je suis orpheline, mais depuis 5 ans je vis chez mes cousins. J'ai 15 ans, je suis encore une jeune fille.

(...)

3 Mai 1990

Cher journal intime,

Une catastrophe est en train de se passer ! Les Soninké sénégalais prennent de plus en plus de territoire et nous avons plus d'armée pour nous défendre. Ils expulsent tous les Mauritaniens de leurs habitations et, s'ils refusent, ils les exécutent. Ma tante et mon oncle m'interdisent d'aller à l'école. Je suis obligé de rester avec mes cousins de 1 et 6 ans. Ma tante et mon oncle disent qu'on doit déménager avant de mourir d'un éclat de grenade.

10 Mai 1990

Cher journal intime,

Demain, nous partons. Les bagages sont déjà prêts, nous nous enfuyions comme des lâches. Nous partons vivre en France, car ma tante et mon oncle sont nés là-bas. Une nouvelle vie commence pour moi. J'ai les larmes aux yeux : je ne te reverrai plus jamais, Sall, mon amour. Et je ne reverrai plus jamais ma meilleure amie, non plus. Sall et Lina, vous resterez gravés dans mon coeur...

11 Mai 1990

Cher journal intime,

(...) J'ai décidé de te laisser ici, de ne pas t'emmener en France. Toutes mes souffrances et toutes mes pertes sont ici en Mauritanie. Vous allez me manquer, "Joie et Amour"...

Bruno (conflit frontalier entre Sénégal et Mauritanie)

 

...@ suivre !

 

20.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (5)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Attention, ces deux textes ne sont pas plus gais que les précédents... Mais c'était le sujet !)

 

La guerre de Joshua

Le 20 juin 1939

Aujourd'hui c'est mon anniversaire, j'ai 10 ans. Mes parents nous ont emmenés, moi Joshua et mes petites sœurs, en Normandie dans un petit village près de Cherbourg. Le soir, mon père m'a offert un beau stylo plume et ma mère, un magnifique cahier en cuir pour en faire un journal intime. D'ailleurs, j'écris dessus en ce moment. C'est la première fois que j'ai un journal intime, cela me permettra de me souvenir des moments historiques de ma vie.

Le 27 juin1939

Aujourd'hui, les amies qui nous ont hébergés, nous ont conseillé de quitter le pays car les Nazis souhaitent l'extermination des Juifs en France et risquent de provoquer une guerre mondiale. Mais nous sommes nés en France ! Nous sommes Français ! Mon père ne veut pas partir, mais ma mère a trop peur... Elle m'a donné le choix : soit je reste avec papa, soit je part avec elle.

Le 30 juin 1939

J'ai réfléchi, je reste avec mon père. Ma mère part ce soir pour Cuba, à bord d'un bateau. Mon père et moi faisons nos bagages, car les Allemands sont à deux villages d'ici ! Nous allons nous réfugier dans une vieille bicoque abandonnée...

(...)

Eymeric (pendant la Seconde Guerre mondiale)

 

 

Journal de Nozipo

(retrouvé et publié par S ****)

 

24 décembre 1980

Cher journal,

Je m'appelle Nozipo, j'ai 36 ans et je veux faire le deuil de ma famille malheureusement disparue à cause des émeutes à Untata dans le Sud de l'Afrique...

Mon cher mari, je me souviens de ce jour où tu m'as été enlevé en pleine ville lors d'une émeute... Tu ne peux pas imaginer la douleur que j'ai eue quand ils t'ont retrouvé, allongé par terre devant notre maison misérable. Je voulais me suicider pour partir avec toi, mais j'attendais un enfant de toi. Cet enfant est née, c'est une petite fille qui s'appelle Salina. Tu lui as donné tes yeux, ton nez, ton visage. Quand je la vois, je pense à toi.

(...)

 

3 janvier 1981

Cher journal,

Aujourd'hui les émeutes recommencent après la trêve de Noël. Les gens brûlent les maisons. Je n'en peux plus, pourquoi toute cette violence contre nous ? J'espère que Nelson Mandela fera quelque chose pour nous, pour nous sauver.

Je n'ai plus rien, rien du tout. Je suis désespérée et je me demande si je peux vivre sans maison, sans famille, sans rien.

(...)

Sarah (l'Apartheid)

 

...@ suivre !

 

 

19.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (4)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Attention, âmes sensibles s'abstenir !)

 

Antilles, 28 août 2008

Chère Krithika,

Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis Dylan. On s'est rencontrés en colonie de vacances. Je me souviens encore quand nous étions sur le banc au bord du lac à lancer du pain aux canards, quand j'étais dans tes bras, quand nous avions pique-niqué dans le champ avec nos amis. C'était vraiment génial. Je voulais reprendre de tes nouvelles car je me suis souvenu de tous ces bons moments passés avec toi et ta présence me manque. J'espère que toi et ta famille allez bien. Moi, dans ma région, tout va bien. Hier je suis allé chez ma tante et mon oncle pour fêter mes 14 ans. Il faisais très chaud, environ 35°C. J'ai revu mes cousins et cousines. Qu'est-ce qu'ils ont grandi ! On a passé tout l'après-midi à la plage. On a joué au ballon. Ensuite, nous sommes allés nous baigner. Nous sommes rentrés chez nous vers 21h pour diner. Dès 22h30, nous sommes partis à une soirée. Nous sommes rentrés vers 2h du matin. Quelle magnifique journée ! Et aujourd'hui je voulais t'écrire pour savoir comment tu allais. Bon, je vais te laisser en espérant avoir de tes nouvelles très vite. Je t'embrasse toi et ta famille.

Je t'aime.

Dylan

 

Antilles, 18 octobre 2008

Chère Krithika,

J'ai trop tardé à t'envoyer ma lettre du mois d'août, ce mois où tout allait bien. Maintenant, rien ne va plus. Il y a eu un ouragan dans ma région. J'étais chez ma grand-mère pour lui rendre visite ; nous discutions tout en regardant la télévision et en mangeant des petits biscuits qu'elle avait préparés. Soudain, nous entendîmes un énorme bruit et la maison commença à trembler. Nous n'osions pas bouger, nous étions terrorisés. Nous nous cachions sous la table en attendant que cela se calme. Je pensais à ma famille. Dès que ce "massacre" s'est arrêté, Je me suis assurée que ma grand-mère allait bien avant d'aller voir mes parents et mes frères et soeurs. Une fois arrivé chez moi, ça a été le drame. Les pompiers et la police étaient autour de ma maison. D'ailleurs, ce n'était même plus une maison : le toit était par terre, les fenêtres cassées, les chaises détruites... C'était horrible ! Je demandai aux pompiers et aux policiers si ma famille allaient bien. Mon père, ma mère, mes frères... Tout le monde était blessé. Je fondais en larmes, je n'en pouvais plus... Finalement, mes parents et mes frères n'ont pas tenu le choc. Ils sont morts après quelques minutes. Maintenant, je vis avec ma grand-mère, c'est de là que je t'écris.

J'espère que tu vas bien.

Dylan

Charlotte (après l'ouragan Omar)

 

...@ suivre !

 

 

18.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (3)

Maintenant, place aux textes des élèves ! Je vous propose un petit florilège d'extraits - leurs travaux seront bientôt en ligne sur le site du collège.

 

À Washington, le 27 juin 2006

Chère maman,

Eh oui, c'est aujourd'hui. C'est mon anniversaire. J'ai quinze ans. Je suis heureuse et triste à la fois.

Je suis heureuse, j'ai un ans de plus. J'ai eu un ordinateur. Mais c'est la première fois que je fête mon anniversaire sans toi. Tu me manques sincèrement. Toi, et Derek. Une grande nouvelle est arrivée ce matin, qui ma rendue très triste. Celle-ci disait que les pompiers avaient retrouvé ton corps et le sien. J'ai beaucoup pleuré. Mais je sais ainsi que tu repose en paix. Je me sentirai mieux dorénavant.

(...)

Alix

Angélique (après l'ouragan Katrina)

 

 

Pont Marco Polo, 7 juillet 1937 (Chine)

Ma chère femme,

je finis par croire que plus rien ne pourra nous rapprocher. Tu as dû changer, au moins autant que moi... Aujourd'hui, j'ai 26 ans. Passerai-je mes 30 ans au front ? Plus rien ne peut m'étonner. Aurai-je encore ma place auprès de toi ? Mon tendre amour, comme tu me manques ! Tu ne peux pas savoir combien j'ai envie de te serrer fort contre moi. Au fait, aujourd'hui c'est l'anniversaire de Suhai : je vais lui écrire en lui disant combien je l'aime.

Mon amour, prends ce baiser.

Tchang-Kai

 

Pékin, 9juillet 1937 (Chine)

Mon petit soldat,

Comment tu vas, mon fils ? Veux-tu toujours être soldat, comme moi ?

Je te préviens, c'est dangereux... mais c'est un choix courageux !

Sache que je t'aimerai toujours. Pour ne pas te mentir, c'est très dur en ce moment. J'ai dû battre en retraite au Pont Marco Polo et rentrer à Pékin.

Si un jour je ne suis plus là pour toi et ta mère, j'espère que tu la protégeras comme je l'ai fait pendant toutes ces années...

Je te souhaite un joyeux anniversaire pour tes 14 ans. Je ne suis pas à tes côtés, mais j'y pense chaque seconde.

A bientôt,

ton héros de toujours...

Loïc (début de la guerre sino japonaise)

 

...@ suivre !

 

17.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (2)

Voici, pêle-mêle, quelques-uns des sujets choisis par nos "écrivains en herbe" : lettres croisées d'un frère et d'une soeur qui s'ignoraient totalement jusqu'à ce que la guerre éclate (Anaïs et Mélanie), correspondance entre une petite fille d'Afrique orientale et une femme française (Mélanie), lettre d'un rescapé du tremblement de terre de San Francisco (Gaby), journal d'une enfant de Soweto (Sarah), lettre d'un étudiant chinois après les événements de Tienanmen (Issaad), lettre d'un enfant d'émigré portugais à son cousin "resté au pays" (Julien), journal d'un enfant juif au début de la Seconde Guerre Mondiale (Eymeric), journal de Louis XVII pendant la Révolution Française (Médy), lettre ouverte de Dewi, petite victime du Tsunami (Charlène), journal d'un enfant-soldat pendant la Guerre de Sécession aux Etats-Unis (Romain), lettre d'une Algérienne après la guerre civile (Thifaine), journal d'une jeune Mauritanienne (Bruno), lettres d'un soldat chinois à sa femme et son fils (Loïc)... etc. Riche et varié, n'est-ce pas ?

J'ai donc lu tout cela, pris des pages et des pages de notes et suis retournée à Pontault-Combault, mes conseils en bandoulière, pour une séance d'écriture...

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L'une des difficultés les plus couramment rencontrées par élèves fut d'arriver à "marier" documentaire et fiction. Certains, voulant bien faire et dépeindre au mieux la situation de leur personnage, les faisaient s'exprimer comme de véritables encyclopédies. Cet écueil est formateur : je le rencontre et dois l'éviter souvent moi aussi ! Quand on écrit pour les enfants - et quand, adulte, on parle de "la marche du monde" par la voix d'un enfant - on y est confronté, forcément. Aussi ai-je tenté de leur faire comprendre comment leur personnage devait incarner la situation plus que la décrire...
 
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Bien sûr, une seule séance n'est pas pas suffisante, même avec du travail en amont et en aval, pour parvenir à guider convenablement tous les élèves d'une classe vers une création cohérente. (Là sont atteintes les limites du concept d'atelier "miniature" et je précise que Mme Querné, professeur documentaliste à l'origine de ce projet, m'avait sollicitée pour une séance de plus, que mon agenda trop chargé ne me permettait pas d'assurer. Mea culpa !) Mais je crois tout de même que nos "apprentis auteurs" ont pu éprouver par eux-mêmes les grandes exigences de l'écriture fictionnelle - et, en premier lieu, la crédibilité !

...@ suivre !