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16.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault

Cette année, j'ai expérimenté une nouvelle formule d'intervention scolaire : l'atelier d'écriture "miniature". La détermination sans faille de Mme Querné, professeur documentaliste au collège Monthéty de Pontault-Combault, a eu raison de mes hésitations premières et j'en suis vraiment très heureuse aujourd'hui ! Voici, en quelques mots, comment les choses se sont déroulées...

D'abord, les élèves de 4ème2 ont lu et étudié mes deux romans, Lettres à une disparue et Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada), avec Mme Fougère, leur professeur de français. Puis ils se sont préparés à me rencontrer, rédigeant des questions sur ma manière d'écrire, sur mes intentions littéraires ou le quotidien du métier d'auteur. En mars, je suis allée à Pontault-Combault leur répondre...

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Jusque-là, rien de plus classique ! Mais par la suite... s'appuyant sur les points communs de mes deux romans (écriture intime et sujets graves en rapport avec l'histoire ou l'actualité), Mme Querné a demandé aux élèves de se choisir un personnage fictif dans la peau duquel se glisser pour écrire et un événement important dont ce personnage voudrait témoigner - une belle occasion de faire toutes sortes de recherches documentaires au CDI.

Fin avril, Mme Querné m'envoya par la poste les brouillons des élèves. L'éventail des situations choisies était très large : pour moi, ce fut une excellente surprise ! Je pris un réel plaisir à les lire et à leur donner mon avis, accompagné de quelques conseils (que j'espère) avisés...

...@ suivre !

 

15.06.2009

Souvenirs de Saint-Etienne

Le mois dernier, lors de mon périple stéphanois, dans l'après-midi précédant l'enregistrement de cette émission, j'ai rencontré trois classes de 4ème au collège Pierre et Marie Curie de La Talaudière. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et certains préparé un message de bienvenue. En voici quelques-uns...

 

Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe, je l'ai beaucoup apprécié car il montre la chance qu'on a maintenant.
J'ai surtout apprécié le personnage de Melina, car elle essaie de se convaincre que sa fille est morte mais elle ne veut pas l'admettre.
Et elle se bat pour que sa petite fille soit heureuse malgré le manque de sa maman et, malgré les échecs, elle essaie toujours de se faire accepter par Nina.

Alice

 

Chère Véronique, nous avons lu votre livre en classe. Il nous a beaucoup intéressés et touchés.

Nous savons tous qu'une histoire pareille a pu arriver et que nous sommes tous concernés par ce qui a eu lieu dans le passé. Nous vous remercions sincèrement de nous avoir appris la vraie vie, ce que pouvaient endurer des personnes à qui on avait enlevé des membres de leur famille, comme nous le montrent Melina et Pablo dans votre belle histoire. C'est un livre intéressant et touchant qu'on voudrait  partager et faire connaître.

Je suis impatiente et heureuse de vous rencontrer comme toute notre classe pour vous faire partager nos nombreuses questions. Merci à vous !

Amélie

 

Chère Véronique Massenot,

Nous avons lu votre livre en classe. Personnellement, je n'avais jamais eu l'idée de lire un roman épistolaire mais lorsque nous avons découvert le vôtre j'ai été très touchée par l'expression de cette mère envers sa fille par ces lettres pleines de tendresse, tristesse et amour.

Nina a été tellement heureuse d'apprendre l'amour que Paloma avait pour elle et, en même temps, on ressent la douleur de cette jeune fille qui découvre ces lettres malheureusement trop tard.

J'ai adoré !

Eva


Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe et, personnellement, je l'ai trouvé très intéressant. Les personnages étaient vraiment attachants et ils avaient chacun leur caractère propre. Je n'avais jamais lu de livre épistolaire mais j'ai trouvé très original ce style d'écriture.
Je me suis demandé si cette histoire avait réellement pu se produire. Cela me révolte de savoir que certaines personnes ont pu faire ça. Je trouve que Melina était très courageuse car elle avait toujours l'espoir de retrouver sa fille Paloma. Le livre est très bien écrit, il est plutôt facile à lire. Cette histoire m'a beaucoup touchée car on y ressent le courage, l'amour et l'espoir de retrouver des êtres disparus. Nina est très courageuse car elle a réussi à refaire sa vie malgré les évènements qu'elle a vécus.

Diane


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe, je trouve que vous êtes très proche de vos personnages, j'imagine que vous avez eu beaucoup de travail avec ce livre. Dans vos lettres, on apprend aussi beaucoup de choses sur la dictature ; ça m'a touchée quand j'ai lu tout cela... C'est très douloureux d'y penser. J'ai beaucoup aimé comme vous avez écrit  et comment vous avez gardé la relation entre Melina et Paloma, deux personnes très attachées l'une à l'autre, une relation très forte.

Paula


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe. Je l'ai bien aimé car l'histoire est intéressante.

Elle est pourtant assez triste. J'aime beaucoup le personnage de Lelia car c'est une femme forte. J'aime bien aussi Melina qui se bat pour retrouver sa petite fille. Il y a un peu de suspense car on ne sait pas si elle va la retrouver. C'est une histoire émouvante, peut-être un peu courte !

Léa

 

Chère Véronique

Nous avons lu votre livre en classe et l'avons trouvé très intéressant et captivant. Le fait d'écrire un roman épistolaire est très original, surtout pour un public de notre âge. Ce livre est très captivant car il pourrait se passer la même chose pour beaucoup de gens dans les pays en guerre donc je trouve que c'est bien de parler des malheurs et de ne pas les ignorer comme le font la plupart des gens dans le monde. C'est pour ça que je suis heureux de vous rencontrer dans ma classe pour vous poser plus de questions.

Marvin

 

Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre Lettres à une disparue en classe. Je l'ai adoré mais je l'ai trouvé un peu court ! J'ai adoré le personnage de Melina car elle se bat pour retrouver sa fille, sa petite fille et son gendre. J'ai aussi aimé le personnage de Nina car elle change beaucoup d'humeur. Puis il y a des scènes inattendues comme quand Pablo est dans son car et voit une petite fille qui ressemble vraiment à Paloma : c'est Nina. J'ai adoré votre livre !

Noémie

 

Je demande mille pardons à ceux qui ne verront pas leurs textes publiés ici. J'ai dû faire des choix (difficiles !) - notamment celui de ne pas  trop déflorer l'intrigue du roman et donc d'écarter d'office tous les messages qui faisaient directement référence à sa chute... Déjà que mon livre est trop court ! Si, en plus, je raconte la fin ! ;-)

Je vous adresse un grand MERCI, à TOUS - élèves, professeurs, documentaliste... - qui m'avez si gentiment accueillie. Merci à Sarah Pons, pour son dynamisme souriant, et à Solange Simon, qui avait TOUT TOUT TOUT organisé... sauf les retards cummulés de mon TER en gare de La-Part-Dieu, puis de Givors ! ;-)) Grâce à elle, on a tout rattrapé !

 

30.04.2009

Du miel dans mon courriel (6)

Certaines journées commencent vraiment très bien...

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Bonjour,

J'espère que vous avez passé une excellente journée à Autun samedi 18 avril. Encore une fois, nous vous remercions pour votre venue au collège et pour la qualité de votre intervention qui a été droit au coeur des collégiens. Les professeurs de français et moi-même vous souhaitons bonne continuation et la réussite de vos projets artistiques et littéraires en cours.

Amicalement, Sylvie M. (documentaliste)

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En vérité, c'est moi qui doit remercier ce collège ! Une documentaliste charmante et déterminée, des professeurs de français qui font lire mes deux romans à leurs élèves, leur font choisir celui qu'ils préfèrent et se lancent dans l'étude en classe de Soliman le Pacifique (qui aborde un sujet souvent jugé "délicat"), un chef d'établissement fier de donner aux élèves "l'occasion de sortir des sentiers battus" en les faisant travailler mon texte avec deux comédiens professionnels et des adolescents motivés, réceptifs, accueillants... franchement, que demander de plus ?

Oui, c'est de tout coeur que je remercie l'équipe et les élèves de 4ème du collège Jean Moulin de Montceau-les-Mines (71) ! Mais vous recevrez bientôt du courrier : j'ai quelque chose à vous envoyer (quelque chose à vous demander aussi) ! Alors, à suivre...

Amicalement, Véronique


18.03.2009

Jéjé Kani Kéli !

Et Marahaba pour les bonnes nouvelles, accompagnées de tous ces cadeaux magnifiques !

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Je n'ai pas encore eu le temps de regarder Colère de Wanaïssas, mais - peut-être l'avez-vous déjà remarqué ? - votre tissu a déjà servi pour l'encadrement de mon "Portrait d'une île" auquel il semblait tout prédestisné ! Quant aux chants des Enfants de Mawaba, ils me bercent à l'instant même où j'écris cette note. Quel bonheur ! Et quelle nostalgie... La voix de Nadjima me rappelle tant de bon moments ! Comme j'aimerais me trouver près de vous et pouvoir poursuivre l'échange en répondant directement à vos questions, sur Soliman notamment...
Mais je suis là, c'est la vie et c'est bien aussi - d'autant qu'un courrier printanier devrait s'envoler vers vous tout bientôt ! Je vous embrasse toutes et tous très fort. Kwaheri wandzani !
 

25.01.2009

Collier de souvenirs ♥ (2)

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(Pour voir les images de plus près, cliquez dessus !)
 

19.01.2009

Collier de souvenirs ♥

Vous le savez - vous l'avez vu si vous venez vous promener ici de temps en temps ! - à Mayotte, pour accueillir quelqu'un, on lui offre un collier de fleurs fraîches. Ylang-ylang, bougainvillée, frangipanier, jasmin... Lors de mon séjour à Kani-Kéli, j'en ai reçus beaucoup et tous ont pris le chemin du retour, délicatement emballés dans ma valise bleu lagon. Secs, ils sont restés plus jolis et plus parfumés que je ne l'aurais cru... mais rien ne vaut l'éclat des souvenirs, si forts, gravés pour toujours dans mon coeur !

De retour à Paris, valise défaite et mémoire en émoi, j'ai cherché. Réfléchi. Comment remercier mes correspondants pour la chaleur de leur accueil ? Et puis, cette idée m'est venue... C'était à moi, maintenant, de leur offrir un collier. Celui de tous mes souvenirs...

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Pour voir quelques photographies de mon voyage à Mayotte, n'hésitez pas, embarquez dans mon Long Courrier !

 

18.01.2009

Un bouquet de lotus...

...a quitté ma maison.
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Est-il bien arrivé ?

07.12.2008

Souvenirs de Mayotte (4)

Aujourd'hui, mes pensées vont vers ma correspondante Raïssaël. En 4ème7 au collège de Kani-Kéli l'année dernière, elle fut l'une des grandes gagnantes de notre concours. Mais à la rentrée, elle n'était plus là, ayant quitté l'île pour la Métropole : nous ne nous sommes donc pas rencontrées... Même regret concernant Antonin, primé puis parti lui aussi.

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Raïssaël et Antonin, où que vous soyiez maintenant, sachez que je ne vous oublie pas. Et si jamais vous me lisez, n'hésitez pas à me faire un petit signe amical : j'aimerais vraiment avoir de vos nouvelles !

03.12.2008

Souvenirs de Mayotte (2)

Voici quelques images de cette fameuse rencontre avec mes correspondants mahorais ! (Dès que j'aurais le temps, je vous promets de faire mieux, plus détaillé, plus approfondi.)

 

 

01.12.2008

Souvenirs de Mayotte

       

Pendant mon séjour à La Réunion, ce cher carnet se propose de vous emmener à Mayotte. Qu'en dites-vous ? L'article que voilà commencera par vous expliquer le joli projet qui a guidé mes pas jusque là-bas...

 

MAYOTTE HEBDO, le 10/10/2008

Un an d'écriture et de lectures

Lire en Fête

Après un an de correspondance et de travail entre la 4e7 du collège de Kani-Kéli et l'écrivain Véronique Massenot autour de l'ouvrage Lettres à une disparue, l'établissement a pu accueillir l'auteur cette semaine à l'occasion de Lire en fête.

Elle ne connaissait absolument pas Mayotte avant de recevoir un courrier de Valérie Calles et Juan Antonio Da Silva Melendo, professeurs d'espagnol et d'histoire au collège de Kani-Kéli. Cette semaine elle a sillonné tout le sud de l'île pour discuter littérature et création de roman. Entre temps, un an s'est écoulé, une année pendant laquelle les élèves de la 4e7 du collège de Kani ont correspondu avec l'écrivain et lui ont fait découvrir leur île.

 

A l'origine de cette rencontre, son livre Lettres à une disparue, roman sous forme de correspondance qui a pour théâtre l'Amérique du Sud sous le joug des dictatures. Les deux enseignants lui envoient un projet de classe qui couvre les deux disciplines et le français. Véronique Massenot accepte et fait bientôt la connaissance par courrier d'une trentaine d'adolescents mahorais dont elle a le trombinoscope.

 

"Les élèves allaient consulter mon blog. Je laissais des petits mots spécialement pour eux dessus", raconte l'auteur ravie d'avoir reconnu tous ses petits correspondants à son arrivée. À Noël elle envoie une carte de voeux à chacun et en fin d'année elle reçoit les projets personnalisés de chaque élève, avec la charge de sélectionner les meilleurs. "J'ai rajouté des prix pour pouvoir récompenser le maximum d'entre eux", avoue-t-elle. Les prix sont bien entendu… des livres. "Les élèves n'avaient jamais écrit une lettre", raconte leur professeur de français Mme Carré. Du coup ils étaient vraiment dans l'attente d'une réponse à chaque fois. Avec cette correspondance ils se sont ouverts au monde, c'est une bonne chose."

"Une vraie récompense"

Une ouverture qui continue puisque cette année la 3e7, composée à peu de chose près des anciens de 4e7, travaille sur le nouveau roman de Véronique Massenot Soliman le Pacifique, le journal d'un petit garçon de Cisjordanie.

 

(...) L'écrivain a pu découvrir toute la semaine cette île que les élèves lui ont décrite par lettres, en sillonnant les bibliothèques du sud pour une intervention sur la création d'une histoire illustrée. Le lieu de la première intervention était bien sûr le collège lundi matin, où les élèves ravis de la recevoir lui avait réservé un accueil tout particulier. Elle retrouvait le lendemain "sa classe" pour une rencontre privilégiée... (M'biwi, notamment.)

Hélène Ferkatadji

 

 

> Pour lire l'intégralité de l'article sur le site de MAYOTTE HEBDO, cliquez ici.

> Pour voir quelques photographies de mon voyage, cliquez .

29.09.2008

Rendez-vous à Mayotte

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L'année dernière, souvenez-vous, notre correspondance fut un kaléïdoscope de bonheurs divers - littéraires, créatifs, humains, gourmands. Cette année, l'aventure se poursuit, et en beauté puisque me voilà invitée à Mayotte pour "Lire en Fête" ! Je vais donc rencontrer POUR DE VRAI mes correspondants mahorais, ex-4èmes aujourd'hui devenus 3èmes. Et je crois bien que j'ai le trac : au fil de nos échanges, un lien s'est tissé entre nous et je sais que, pour moi, l'émotion sera forte... Ce qui ne m'empêche pas, ni de savourer les préparatifs de ce passionnant voyage, ni de trépigner d'impatience, les yeux sur le calendrier !
 
Si comme moi vous êtes sensibles à la musique des mots et des noms inconnus, laissez-vous bercer par ceux qui rythmeront mes pas de collèges en écoles et bibliothèques : Kani-Keli, Dembeni, Kani Be, M'Bouini, Poroani, Mamoudzou, Cavani... Ça y est ? Vous rêvez ? Continuez en vous promenant sur ce joli site, dédié au tourisme à Mayotte... Bon voyage !
 
Et si vous êtes déjà en terre mahoraise, nous avons rendez-vous vendredi 10 octobre à 18 h à la bibliothèque de prêt de Cavani pour une conférence publique sur la littérature jeunesse, avec Nassuf Djailani (poète, journaliste et romancier originaire de l'île - vous le connaissez peut-être), Lucie Albon (super illustratrice) et Jean-Yves Loude (auteur et ancien complice)... À bientôt ?
 

16.07.2008

L'exposition - les photos !

> Pour voir le diaporama en grand format, cliquez dessus !

 

19.05.2008

Desde Mayotte

Il y a quelque temps déjà, mes correspondants mahorais m'ont envoyé - entre autres merveilles pour mes pupilles... et les papilles de toute ma famille ! - les textes qu'ils ont écrits en français ou en espagnol* et mis en page avec beaucoup de soin et de talent, après lecture de mon roman Lettres à une disparue. Je ne résiste pas au plaisir de vous les montrer (pour mieux les voir, cliquez sur le diaporama et vous serez redirigés vers une version XXL) d'autant qu'ils vont repartir à Kani Kéli - accompagnés de nouvelles surprises... - pour être exposés au CDI du collège. Vous allez comprendre pourquoi j'ai eu tant de mal à élir les meilleurs !

 

 

 

 

*C'est leur professeur(e) de langue, Valérie Calles, qui est à l'origine de ce beau projet - un grand merci à elle !

 
 

 

21.03.2008

Petit clin d'oeil...

...à mes chers correspondants mahorais !
 
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Merci, merci, merci ! J'ai bien reçu votre colis, plein de merveilles dont vos travaux - en espagnol, en français, en couleurs et en poésie ! - à propos de Lettres à une disparue.
J'ai tout photographié, tout lu, tout admiré... mais pas encore choisi mes préférés. La seule chose que je puisse vous dire pour le moment, c'est que je suis embarrasée : vous avez tous mis tant de vous-mêmes dans ce projet !
Aussi, je préfère me donner encore un peu de temps pour élire les meilleurs et TOUS vous remercier, du fond du coeur, dans mon prochain courrier... qui promet d'être un peu plus volumineux que les deux premiers... Suspense !
 

04.03.2008

Le courrier des lecteurs (3)

Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, j'ai rencontré de nombreux lecteurs. Certains m'ont fait de beaux cadeaux : des textes, des dessins, des lettres, des poèmes, inspirés de mon livre. En voici deux, parmi mes préférés. L'un est un clin d'oeil à la dernière lettre de mon roman. L'autre, un poème acrostiche vraiment très - "trop" ! - gentil.

 

Le jour pénètre dans la classe par la fenètre de la cour, dessinant sur le sol au travers des rideaux sombres, de petites taches sous l'éclairage.

Attentifs, assis le regard fixé, le coeur en rage, de nouveau nous avons relu votre livre.

Maintenant c'est notre tour. Nous écrivons sous votre regard, celui du grand portrait accroché sur la porte.

Un tableau, un cahier.

Et un sens à notre vie.

Nos mains, déjà, courent et s'envolent sur le papier. Les mots jaillissent, les uns après les autres, du fond de notre mémoire et votre histoire, si douloureuse, sort de notre chair, pour apparaître enfin, dans la lumière.

Libre, madame.

On se sent libre.

Nous vous embrassons...

 

Christelle, Mélanie et Lolita. (13 ans)

 

-

Marsannay-la-Côte, mardi 2 mai 2005, par cette lettre authentique,

 

Très chère Véronique,

 

Rentrer chez nous a été très ardu

Encore tout émus de vous avoir connue

Sous le coup de notre échange de point de vue :

 

Ces Lettres à une disparue...

Hystériques nous étions, à l'idée de votre arrivée !

Et si tristes quand il a fallu nous séparer !

Reconnaître Melina en vous, durant cette journée,

Etait évident et plein de vérité.

 

Vous êtes en effet si timide et pudique

Et paradoxalement si ouverte au public

Rayonnante de votre sourire sincère :

On pouvait lire la franchise en vos yeux clairs.

Nul en sortant ne pouvait dire le contraire,

Insistant par ailleurs sur votre caractère

Qui prouve modestie et simplicité,

Unique en votre genre malgré votre renommée,

En faisant toute votre originalité !

 

Malheureusement, vous nous avez quittés

A notre grand regret, à l'heure où il fallait ;

S'il vous plaît, revenez !

Seule ou avec un nouveau bébé

Et surtout avec un autre roman

Ne nous oubliez pas pour autant

On tient à le dire : on vous adore !

Tous nous vous embrassons TRES FORT !

 

 

Les 4èmes3* que je n'oublie pas !

*(de Madame Corine Cherrier-Chaudat)

 

-

-

Mais, au fait, pourquoi un acrostiche ?

La réponse est... dans mon roman !

 

 

03.03.2008

Le courrier des lecteurs (2)

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Depuis la parution de Lettres à une disparue, de nombreux lecteurs m'ont écrit.

Correspondances est l'endroit idéal pour leur rendre un hommage ému... et publier des extraits de leurs lettres - suite !

 

Je n'avais jamais porté une très vive attention à tous les problèmes, toute la violence, le terrorisme... qu'il pouvait y avoir dans les pays plus ou moins lointains du nôtre, je me rends compte que j'ai eu tort. A chaque mot, j'avais les larmes aux yeux. Il y a une telle intensité dans ces phrases que j'en étais saisie. Je me sentais vivre ce que vivait Melina, j'écrivais mes malheurs, mes souffrances et mes quelques joies à ma fille disparue, morte. Si je résumais, je dirais que votre livre m'a beaucoup plu et apporté. J'ai fait un drôle de voyage, fort en émotion. Lucile (15 ans)

 

Bravo ! Ce livre m'a énormément émue, de la première à la dernière page. Vouloir nous faire ressentir la douleur qui vous avait hantée en écoutant un reportage à la radio était une bonne idée. En lisant votre roman, je ne me cache pas pour dire que j'avais les larmes aux yeux. La forme épistolaire est encore plus poignante, car on ressent mieux la douleur de Melina et son intérêt à retrouver Nina. J'ai adoré Lettres à une disparue. Félicitations ! Gaëlle (15 ans)

 

Bien que je n'aime pas trop le genre épistolaire, j'ai beaucoup apprécié votre livre : il dénonce bien toutes les atrocités qui se sont passées sous la dictature de Pinochet. Un bon livre, très émouvant. Hassan (14 ans)

 

J'ai adoré votre roman et ai été particulièrement touché par la façon dont Melina veut garder l'image et les souvenirs de sa fille en elle. J'ai aussi beaucoup aimé comment Nina change sa grand-mère et lui fait reprendre goût à la vie. Pierre (13 ans)

 

Le roman que vous avez écrit m'a troublée ; je trouve que vous avez dévoilé avec perfection la dictature et la souffrance que d'innocentes victimes ont pu endurer. Dans cette oeuvre, il est dit que vous vous êtes inspirée d'une émission de radio, ce que je trouve très émouvant car la torture, les enlèvements... ont bel et bien existé, et qui sait, sûrement existent encore. Mais il y a aussi l'amour partagé entre ces trois femmes qui est tellement saisissant que cela fait monter les larmes aux yeux. Océane (13 ans)

 

29.02.2008

Le courrier des lecteurs

Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, de nombreux lecteurs m'ont écrit.

Correspondances est l'endroit idéal pour leur rendre un hommage... ému.

 

 

Ce que j’ai adoré dans votre livre, c’est l’intrigue. La peine, tout d’abord, quand Melina est désespérée, puis quand elle apprend que Lélia retrouve son neveu Guille qui était retenu dans une famille du quartier militaire. Alors là, Melina reprend espoir et va tout mettre en œuvre pour retrouver sa chère et tendre petite fille Nina, qu’elle retrouvera par la suite. Cette histoire passe d’un extrême à l’autre. Dans l’intrigue, il y a une vraie leçon de courage que donne Melina : ne jamais abandonner. Marc (13 ans)

 

 

Personnellement, je l’ai trouvé très bien écrit car l’histoire nous permet de comprendre les horreurs de la dictature. Le fait de penser à cette femme, à cette famille qui a été déchirée par un régime politique donne presque envie de pleurer. Les mots que vous avez utilisés sont touchants. Lorsque Melina dit à la fin de chaque lettre : « Je t’embrasse fort, Maman », ces mots m’ont fait imaginer la vie si je perdais ma mère. Vincent

 

 

Je tenais à vous faire part de mes sentiments. Votre oeuvre m'a vraiment touchée. Elle est si bouleversante, si vivante à la fois : cette histoire montre bien le combat d'une mère face à la disparition de sa fille, dans un pays soumis à la dictature. Comment ces tortures, disparitions, enlèvements et ces procès peuvent-ils arriver à des êtres de chair et de sang ?

J'avais lu votre livre une première fois sur les conseils d'une amie et j'ai pris le même plaisir à le relire en classe. Laïla (14 ans)

 

 

Si je vous écris, c'est à propos d'un de vos livres que nous avons étudié en cours de Français.

Je l'ai trouvé très réaliste et je n'ai pas pu m'empêcher de le lire en une soirée.

Cela m'a rappelé l'époque où j'habitais au Mexique. Il s'est passé des événements qui ressemblaient à ceux que vous avez décrits. Des enfants étaient kidnappés, on demandait une rançon à leur famille, mais on n'était jamais sûr de les retrouver vivants.

C'est un peu ce qui est arrivé à Paloma, Juan et Nina.

Ce livre m'a beaucoup touchée, il ressemble à un vrai journal ! Aurore (14 ans)

 

 

(@ suivre...)

 

10.01.2008

Chronique d'un atelier (4)

Petit retour en arrière : un peu avant les vacances, juste après notre deuxième rencontre, les élèves de l'atelier (5ème6) m'ont offert un sac en papier, comme une pochette surprise, plein de jolis cadeaux ! Voyez plutôt...

 

 
 

Merci à eux - une réponse arrive ! - et... à la semaine prochaine, pour une nouvelle séance d'écriture !

 

13.12.2007

Petite invitation...

5a4a14796a6595a38c88c94d8f3ac77c.jpg ...à visiter Correspondance & Cie, la chronique en ligne de l'atelier que j'anime cette année, entourée d'une équipe de professeurs et documentalistes aussi motivée que sympathique et d'élèves particulièrement attachants. Si ce projet me prend beaucoup de temps, après seulement deux séances, je sais déjà qu'il me donnera en retour une foule de petits et grands bonheurs.
N'hésitez pas à y revenir par la suite, car nous l'enrichissons très régulièrement... @ suivre !
 

23.11.2007

Chronique d'un atelier (3)

Hier, avec la seconde classe participant à mon atelier d'écriture autour de la correspondance, nous avons parlé de Soliman le Pacifique. D'abord, les élèves m'avaient préparé une surprise : une lettre en ma faveur, adressée au directeur d'un très célèbre musée parisien. (Bientôt en ligne sur Correspondance & Cie, promis !) Puis certains ont lu les passages de mon roman qu'ils avaient péférés - dont une citation de Voltaire sur la tolérance - et argumenté leur choix. Enfin sont venues les questions : "Pourquoi avez-vous choisi ce sujet ?" "Combien de temps cela vous prend-il d'écrire un roman ?" "Qu'est-ce qui vous a donné le déclic pour vous lancer dans l'écriture ?" ou "Pourquoi Soliman est-il si proche de sa grand-mère Yaya ?"
Plusieurs élèves ayant lu mes deux romans, j'ai pu établir des "correspondances" entre eux. Mais l'une d'elle, essentielle, a été mise à jour par une jeune fille qui m'a demandé pourquoi, dans mes livres, ceux qui écrivent s'adressent toujours à ceux qui ne sont plus, mort ou disparue (Chéri et Paloma) - une belle question que l'on ne m'avait jamais posée jusqu'alors et qui, pour moi, répond très largement à celle-ci : "À quoi bon rencontrer ses lecteurs ?"
 
Pour finir, eux aussi - pas de jaloux ! - ont reçu du courrier.
 
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Dedans les attendait un petit défi littéraire à relever - question de plume et de liberté... Que l'inspiration fasse pousser des ailes à leurs stylos !
 

20.11.2007

Chronique d'un atelier (2)

Ce matin, pour la première fois, j'ai rencontré la classe de 5ème avec laquelle je vais travailler en atelier toute l'année. Ils avaient lu Lettres à une disparue et tous préparé quelque chose : une maquette et des illustrations de certaines scènes ou du décor du roman, une bande dessinée, des panneaux présentant l'Argentine ou expliquant ce qu'est une dictature... Et, plus fort encore, ils se sont tous exprimé à voix haute. Pour se présenter d'abord, puis pour exprimer ce qui, dans le livre, leur avait plu ou pas - certains sont rebutés par la forme épistolaire et d'autres au contraire l'apprécient particulièrement. Ils ont confié aussi que certaines choses évoquées les avaient choqués : la torture et la répression. Enfin, deux jeunes filles ont choisi la lettre qui les avaient le plus touchées et nous en ont fait la lecture... un moment rare.
 
De mon côté, j'ai répondu à leurs questions sur le métier d'écrire en général et ce roman-là en particulier. Puis je leur ai présenté l'atelier qui va nous réunir tout le long de l'année autour de la correspondance. Et pour stimuler leur curiosité - leur créativité aussi - j'ai sorti ceci de ma besace de factrice...
 
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Dedans se cache une petite énigme littéraire à résoudre au sujet de Lettres à une disparue... Bonne enquête à eux ! (Pour suivre nos aventures de plus près, cliquez sur Correspondance & Cie, sous Un atelier d'écriture, en haut de la colonne de gauche.)
 

16.11.2007

Tondo Recto Verso

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J'en ai parlé ici : cette carte postale XXL, partie pour Kani Keli (97) à la Toussaint, est arrivée à bon port... ex æquo avec les 30 exemplaires de mon roman Lettres à une disparue !
 

15.11.2007

Chronique d'un atelier

Amusez-vous, écrivez, créez… Exprimez-vous !

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Ce petit montage éphémère en guise d'invitation à participer sans complexe à l'atelier d'écriture « autour de la correspondance » (monomaniaque, moi ? pensez-vous !) que j'anime cette année auprès d'élèves des trois collèges de ma ville. Pour en savoir plus et lire les premiers textes de ces tout jeunes auteurs, cliquez ici !
 

Amusez-vous, lisez, riez… Régalez-vous !

 

10.10.2007

Courrier mahorais

Hier matin, j'ai reçu un colis. Comme mon gentil facteur me l'a lui-même annoncé, mi-fier mi-curieux : "Il vient de Mayotte !" Je l'ai ouvert avec grand soin...

 

 

C'était un colis rempli de trésors ! J'ai goûté aussitôt le délicieux café sauvage parfumé à la Vanille. Mais pour le reste, je vais prendre mon temps : j'aime savourer... même si je suis impatiente de découvrir le goût de la confiture de Carambole et Tamarin, de la Vanille mahoraise en gousse ou de la crème de Baobab au Gingembre ! (J'adore le Gingembre !)

Le soir, tout le monde a trouvé que la maison sentait bon... Noël. Cela vient sans doute du bâton de Cannelle et des clous de Girofle. Car lorsque mes enfants étaient plus petits, en décembre, je préparais des Pommes d'Ambre - des oranges piquées de clous de Girofle et roulées dans la Cannelle en poudre que l'on fait sécher pour parfumer les armoires. Du coup, j'ai décidé d'en refaire cette année !

La lecture de Mayotte Hebdo m'a permis de me plonger dans la vie de l'île. J'ai beaucoup aimé Tounda, le supplément culturel, notamment l'article consacré aux souvenirs d'enfance des cocos et bacocos... même si je n'ai pas tout compris !

Merci de tout coeur, Valérie, pour ce beau voyage en pensées que je commence grâce à vous, via pupilles et papilles ! (Merci aussi pour les Yeux du Diable... et les sages recommandations qui vont avec !) Avez-vous choisi les tissus d'après ce que j'ai confié ici de mes couleurs préférées ? (Si oui, quelle gentille attention ! Si non, quelle formidable intuition !)

Par ailleurs, la description de votre projet m'a définitivement conquise : je suis enchantée d'y participer !

Enfin, merci aux élèves de 4ème7 du collège de Kani Kéli pour leurs 28 sourires qui vont désormais veiller sur moi pendant que je travaille !

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Maintenant, c'est à moi de vous écrire. Surveillez votre boite aux lettres ! Je sais qu'en ce moment, 30 exemplaires de mes Lettres à une disparue traversent l'Océan Indien en bateau, mais arriveront-ils avant mon prochain courrier aéropostal ? Nous verrons, la course est lancée ! @ bientôt...
 

05.10.2007

Quatrième édition ! (suite)

Pour ses presque 10 ans d'existence, mon tout premier livre change de peau. Il conserve heureusement sa belle illustration originale, signée Alain Millerand. Pour le reste - rabat ou quatrième de couverture - c'est assez réussi. Moi qui aime le noir, le rouge et le violet, je suis comblée !

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Mais maintenant, j'attends avec impatience des nouvelles de mon petit Soliman... qui est épuisé. Hachette m'avait dit que, d'après leurs calculs, il restait du stock pour alimenter les commandes jusqu'en 2008. Les faits prouvent le contraire et voilà, cette semaine, deux collèges qui m'appellent au secours pour que je leur trouve des exemplaires. Grrrrrr !

À signaler, tout de même, le nouveau site du Livre de Poche Jeunesse, vraiment tourné vers les professeurs : vous y trouverez, notamment, la fiche pédagogique de Lettres à une disparue.

 

28.09.2007

Quatrième édition !

Pour ses presque 10 ans d'existence, mon tout premier livre change de peau. Il conserve heureusement sa belle illustration originale, signée Alain Millerand.

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Lorsque je rencontre des classes qui ont étudié le roman, souvent je demande aux élèves ce qu'ils pensent de la couverture. Et qui, d'après eux, est représentée là, sur ce balcon, tenant une photographie à la main. La réponse n'est évidente qu'à la toute fin de l'histoire. C'est pour cela que j'aime cette image. Le regard que l'on porte sur elle évolue au fil de la lecture. En d'autres mots : elle est d'une grande intelligence !
Pour le reste - rabat ou quatrième de couverture - j'attends de l'avoir vu "en vrai" pour vous en dire davantage. Suspense !

04.06.2007

Milos au collège

260a527f954527ec5160465e62a294f9.jpgVous vous souvenez de Milos, n'est-ce pas ? Mais si. Le squelette ! Milos Radius, exactement.

Il est arrivé dans le mauvais temps - c'était en novembre dernier. Il avait faim, très faim. Il avait froid, très froid. Il était épuisé, sur les rotules, à bout de forces. Pauvre Milos !

 

Heureusement, dans mon histoire, il y a Oscar... Et dans la vie, Hakim El Abbouni.

Celui-ci, professeur de Lettres au collège, y accueille les "primo-arrivants" - c'est-à-dire des élèves venus (parfois seuls) d'horizons aussi différents que la Géorgie, le Congo, le Brésil ou la Chine. Il essaie, avec beaucoup de coeur et de conscience, de leur donner à tous les clés de notre langue, celles qui leur permettront peut-être d'entrouvrir la porte d'une vie meilleure ici, dans notre Hôtel Albinos à nous...

Or, pour cela, il s'aide de Milos. Après lecture de l'album à voix haute, et à partir d'extraits choisis, il aborde progressivement toutes sortes de notions : personnages, énonciation, chronologie, sons, grammaire et vocabulaire. Dans un premier temps, il s'agit de s'assurer de la bonne compréhension du texte - par exemple, en  demandant de relier chaque personnage à la phrase qui lui correspond :

a. Mme Albert                     1. est un squelette

b. Ité                                 2. est un petit garçon

c. Milos                              3. n'aiment pas les étrangers

d. Oscar                             4. est la propriétaire de l'hôtel

e. Les résidents de l'hôtel    5. désigne le Général

 

Puis, grâce à 20 propositions judicieusement conçues que les élèves doivent qualifier de vraies ou fausses, le professeur peut mieux savoir ce que chacun a bien compris ou ce qui doit être expliqué. Ensuite viennent des exercices concernant la prononciation (la question des lettres muettes), les adjectifs et les pronoms possessifs, la comparaison, l'expression de la cause et la conjonction "mais", les mots de la même famille... Enfin, dans la dernière partie de la séquence, les élèves prendront la plume pour réécrire, par exemple, une phrase du texte qui exprime :

- un voeu, un souhait, un désir

- une indignation

- un regret

- un préjugé

- une comparaison

- la surprise

- l'amitié

 

e1697798b464454c078f822a33d5cb1a.jpgBien sûr, pour un auteur, il est toujours flatteur de savoir son texte étudié en classe. Mais là, s'ajoute une émotion particulière. Je réalise en effet que Milos, mon étrange étranger, n'a pas besoin de cours de langue puisque je l'ai créé parlant déjà celle de ses hôtes... (Et pourtant, il faudra l'intervention du Père Noël en personne pour qu'enfin tout s'arrange !) Aussi suis-je fière et très heureuse qu'il puisse apporter une aide précieuse à ceux qui ne la maîtrisent pas encore.

Merci à vous, surtout, monsieur El Abbouni. Pour tout ce que vous faites en compagnie (ou non) de mon gentil squelette !

 

13.02.2007

Message personnel (4)

Aux élèves du collège des Mûriers de Cannes-la-Bocca qui m'ont accueillie parmi eux hier, à leurs trois professeurs et à leur documentaliste : MERCI ! Pour moi, grâce à vous, la journée fut riche et intense. Je m'en remets doucement aujourd'hui, relisant vos questions, vos lettres... et me maudissant d'avoir oublié de vous dire ceci ou cela.

Je vous adresse aussi un grand BRAVO pour tout le travail accompli, par chacun, à son poste. Lire ce que l'on a écrit en public n'est pas simple - je sais de quoi je parle ! - et porter un tel projet, sur la durée, avec cet enthousiasme... j'admire infiniment. Tout cela fait chaud au coeur et décuple l'envie d'écrire !

 

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Pour vous, le ciel au-dessus de l'aéroport de Nice juste avant que je m'y envole : une minute de bonheur, magique et pur. Savez-vous que, comme Paloma la colombe, l'arc-en-ciel symbolise la PAIX ?

25.01.2007

Courriels et courrier

 
Fin novembre, j'ai reçu ce courriel :

Jeune enseignante de français dans un collège de la banlieue parisienne, j'envisage de lire votre magnifique et touchant Lettres à une disparue à mes élèves dans le cadre de ma séquence sur l'épistolaire (programme de 4ème). Il s'agirait de lire une lettre au tout début de chaque séance, sans même en faire une analyse méthodique, juste pour le plaisir... Je n'ai jamais testé ce procédé mais mes 29 ados adorent que je leur fasse la lecture des textes que l'on étudie en classe.

J'en viens maintenant à ma petite demande : pourriez-vous leur adresser un petit mot d'entrée en matière, une sorte d'invitation à se plonger dans cette lecture collective, qui deviendra je le souhaite une expérience forte et émouvante dont ils se souviendront. En vous remerciant par avance et vous félicitant pour l'ensemble de vos ouvrages,

Sandrine N., professeure de lettres.

 

Alors, j'ai écrit ceci :

Chers (futurs) lecteurs,
ou chers auditeurs - peu importe !
par la voix de votre professeure, vous entendez la mienne. Et par la mienne, vous entendrez bientôt celle de Melina... qui écrit des lettres à sa fille, "disparue" dans la terreur muette d'une dictature.
Vous verrez, je n'ai pas situé mon roman, ni dans le temps ni dans l'espace : on ne sait donc jamais ni où ni quand se déroule l'histoire. Parfois, c'est vrai, cela trouble un peu le lecteur. Mais si j'ai fait ce choix, c'est pour une raison précise, et simple. Je ne voulais pas qu'à la lecture de mon texte, on puisse penser : "Voilà les horreurs qui ont eu lieu en Argentine dans les années 70. Heureusement, maintenant c'est une affaire classée !"
Car non, hélas, tout cela n'est pas fini. En Argentine, oui. Et au Chili aussi. Tant mieux, bien sûr... même si justice n'a pas été rendue aux "disparus" et à leurs proches - comme vous le comprendrez à la fin du roman. Ailleurs, plus récemment, d'autres "disparitions" se sont produites. En Algérie, au Kosovo ou en Irak.
Quand vous entendrez Melina, pensez aussi à tous ces gens, qui vivent sur la même Terre que nous, à quelques heures d'avion d'ici. Dans leurs poitrines, ils ont un coeur semblable au nôtre, qui bat de la même envie de vivre que nous. Et pourtant...
 
Mais, n'est-ce pas rassurant de savoir que l'on forme, vous et moi, tous ensemble, sans nous connaître, une sorte de chaîne humaine qui gardera la mémoire de ces "disparus" ?
N'est-ce pas rassurant de savoir qu'il y a des cœurs, ailleurs, pour écouter le cri qui s'échappe du vôtre ? Des cœurs ouverts, amis ou frères, pour partager la douleur et la consoler. Se souvenir, se soulever, rêver de justice et de paix...
Aussi, je vous l'écris comme je le pense : je suis fière, aujourd'hui, de me trouver à vos côtés... par la magie de la littérature ! (Et grâce à votre professeure.)
Bonne lecture à vous - ou plutôt, bonne écoute !
Avec mes pensées les plus fraternelles,
Véronique Massenot.
 
 
À quoi Mme N. m'a répondu :
Mille mercis pour ce joli message !
Le hasard a voulu que je lise la 1ère lettre lundi dernier, au lendemain de la mort de Pinochet. (...)
Certains de mes élèves ignoraient l'idée même de dictature. Ma séquence sur l'épistolaire a ainsi pris une direction particulière : à ce jour, nous avons étudié Le déserteur de Boris Vian, les lettres insérées dans L'enfant multiple d'Andrée Chédid, des lettres authentiques d'Algériens publiées dans Le Monde en 1997 témoignant des atrocités de la guerre.
Merci, réunies par votre oeuvre, nous sommes plus fortes pour faire de ces jeunes adolescents de futurs citoyens responsables et sensibles. 
 
 
Alors, à mon tour, j'ai écrit :
Bonjour à vous
et merci de m'avoir ainsi tenue au courant.
En effet, le hasard de l'actualité a "bien" fait les choses...
Et je suis très heureuse de m'être trouvée, grâce à vous, en compagnie de Boris Vian, qui est l'un de mes auteurs préférés. J'espère que vos élèves ont été sensibles à tout cela...
J'en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes !
Bien à vous,
Véronique.
 
 
Puis, par la poste, m'est arrivé cette carte, accompagnée d'une jolie brassée de lettres :
Chère Véronique,
curieusement, notre lecture de Lettres à une disparue s'est ouverte sur la mort d'Augusto Pinochet et s'est achevée, aujourd'hui, sur celle de Saparmourat Niyazov. Cet ancrage dans la réalité a renforcé, je pense, la puissance de votre démarche, celle d'avoir écrit pour les jeunes un roman pacifiste, engagé et poignant que j'ai eu beaucoup plaisir à transmettre à mes élèves tout en les guidant dans cette découverte d'un monde qu'ils ignoraient.
C'est ainsi que vous, auteure, et moi, professeure, avons oeuvré pour la paix et de respect de l'Homme en touchant les âmes et les coeurs de ces vingt-neuf futurs citoyens.
Pour vous remercier, voici les lettres de mes élèves, ni retouchées, ni guidées, afin de leur laisser toute leur spontanéité...
En vous souhaitant de très belles fêtes,
Sandrine.
 
 
(@ suivre...)
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22.01.2007

Message personnel (3)

Destiné à Clément, Mélanie, Pierre-Louis, Enguerrand, Nicolas, Charlotte, Louise, Pierre, Orlane, Louis, Davy, Fabien, Adèle, Anne-Sophie, Nicolas, Sanâa, Léonie, Farah et Sandrine : je ne vous oublie pas !
 
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Merci du fond du coeur pour vos très jolies lettres. Mon tout prochain courrier sera pour vous, promis.