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25.02.2019

La bande-annonce est en ligne !

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30.01.2019

« Lettres à une disparue » sur scène !

Ça y est, le site dédié à l'adaptation de mon roman au théâtre est en ligne !

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Si vous souhaitez faire connaissance avec l'équipe au grand complet, voir la programmation de la pièce, suivre sa création depuis les coulisses, télécharger le dossier de présentation professionnel ou découvrir le volet pédagogique pensé pour les professeurs... c'est là-bas que ça se passe !

Si ce projet vous touche, vous plaît, vous parle, vous intéresse, vous enthousiasme... n'hésitez pas à le soutenir via PROARTI, première plateforme de mécénat culturel en ligne. C'est simple et transparent : les comptes de la Cie sont consultables et votre participation donne droit à une réduction fiscale de 66%. Si vous avez la chance de payer l'impôt sur le revenu, donner 10,00€ vous coûtera finalement 3,00€.

Enfin, pour vous mettre en appétit, voici le reportage que FRANCE 3 nous a consacré mi-janvier, lorsque la « petite forme » du spectacle est partie en tournée dans 4 collèges et lycées du Val d'Oise (95)...


 
@ bientôt !
 

10.09.2018

Bienvenue en coulisses (3)

# le son

Après ce premier travail sur le texte, nous avons abordé celui du son. Si vous avez lu la note publiée en postface de Lettres à une disparue, vous le savez : j'ai écrit ce roman après avoir écouté, bouleversée, un reportage diffusé sur France Inter fin 1995-début 1996, dans l'émission de Daniel Mermet Là-bas si j'y suis en Argentine. Ce sont les témoignages des proches de desaparecidos, leurs voix pleines de douleur et de dignité, qui m'ont touchée au point de ne plus savoir faire autre chose qu'écrire, pendant deux mois.

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À l'époque, j'avais eu la présence d'esprit d'enregistrer l'émission sur cassettes - oui oui, ces choses du temps des dinosaures ! Pourquoi ? Honnêtement, je ne sais pas vraiment. Ai-je eu le pressentiment que ce serait important pour la suite ? Cet été, Barbara nous a déniché un vieux poste capable de lire ces bandes et nous les avons écoutées, gorge nouée...

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Quand vous verrez la pièce, vous comprendrez à quel point tous ces éléments font sens et combien ce travail du son, imaginé par Barbara Moreillon et réalisé par Brice Lelièvre, est essentiel. Le dispositif scénique, les bruits, la musique, les voix mêlées des comédiennes et des témoins enregistrés... tout est intimement lié, tressé avec le plus grand soin, afin d'amener cette parole - cette histoire, cette mémoire - au creux de chaque oreille... et vous faire vivre un moment de théâtre unique.

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C'est pourquoi nous sommes vraiment très heureux et très fiers d'avoir obtenu l'accord (enthousiaste !) de Là-bas si j'y suis et de HIJOS Paris pour l'utilisation d'extraits de documents sonores leur appartenant. Nous les en remercions du fond du cœur... et avons hâte de partager notre création avec eux.

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@ suivre !

06.08.2018

Bienvenue en coulisses (2)

# le texte

Depuis que le projet d'adaptation de Lettres à une disparue au théâtre a germé dans nos deux cerveaux en ébullition - c'est-à-dire depuis plus d'un an, maintenant - Barbara Moreillon et moi cogitons, écrivons, inventons, créons deux spectacles différents à la fois : le premier pour la scène et le second (dit « L'Atelier ») à jouer en classe.

Pour l'instant, je vous propose de me suivre en coulisses et de jeter un œil sur le travail de création du premier...

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D'abord, je veux être honnête avec vous : même si je m'applique à porter un regard critique sur ce qui se « fabrique » ici, en y apportant mon point de vue personnel, mon écriture et ma sensibilité, je dois avouer que je me considère, avant tout, comme une spectatrice ultra-privilégiée.

Moi qui jusqu'alors ignorais tout des métiers de metteur en scène, comédien, chorégraphe, régisseur son ou lumière... me voici aux premières loges pour observer, m'interroger, découvrir, apprendre, comprendre et admirer - tout ce que j'aime, en fait ! Ainsi ai-je la chance d'être à la fois en « formation continue » et d'avoir accès « aux manettes-» d'une nouvelle œuvre en devenir... Est-ce que vous imaginez le kif ?

Mais commençons par le commencement : le texte. Lors de sa première adaptation sur scène, réalisée par Claude Féron, il y a 18 ans déjà, Monique Rochot (Melina) et Madeline Lesourd (Nina) avaient dit les Lettres dans leur intégralité. Les proches, amis et compagnons de lutte (Pablo, Stella, Guille, Rosita, Lélia) dont les paroles réconfortantes sont évoquées dans le roman s'entendaient en voix-off, d'autres comédiens de la troupe ayant été enregistrés au préalable.

Ici, ce sera différent. Car Barabara Moreillon a choisi de se concentrer sur le thème de la filiation empêchée. D'aller au plus près de cette situation, totalement folle, engendrée par la dictature : tandis que Melina cherche désespérément sa fille « disparue », sa petite-fille grandit dans une autre famille, non loin d'elle, et toutes deux l'ignorent. Nous avons donc doucement resserré le texte autour de ce nœud-là... tout en déployant, par ailleurs, d'autres espaces et formes d'expression.

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 @ suivre !

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30.07.2018

Bienvenue en coulisses

lettres à une disparue,théâtre,scène nationale,répétitions,spectacle,adaptationJe n'ai encore rien dévoilé ici, car j'attendais d'être absolument sûre de la viabilité d'un tel projet mais, ça y est, je peux vous l'annoncer : mes Lettres à une disparue vont être jouées sur scène en 2019 !

En effet, la Nouvelle Scène Nationale (Cergy-Pontoise et Val d'Oise) a programmé notre futur spectacle, sur deux périodes. En janvier d'abord, pour les établissements scolaires. Puis en avril, pour tout le monde (à partir de 12 ans) au Théâtre de l'Usine d'Éragny. Vous pouvez d'ores et déjà réserver en ligne pour la date du vendredi 19 à 20h30.

D'autres dates sont prévues hors programmation nationale, toujours au Théâtre de l'Usine. Je vous tiendrai au courant dès qu'elles seront définitivement fixées. Ensuite, nous comptons bien conquérir d'autres scènes - dans le Val d'Oise, dans les Yvelines, à Paris et plus loin. À suivre, donc !

D'ailleurs, si vous connaissez un lieu de spectacle, un festival, une médiathèque... susceptibles d'être intéressés, n'hésitez pas à me contacter en privé. Même chose pour les établissements scolaires. Nous avons énormément de demandes dans le Val d'Oise, mais si vous enseignez ailleurs et que vous êtes intéressés, écrivez-moi et voyons ce qu'il est possible de mettre en place.

Le spectacle donné sur scène et le spectacle joué en classe (« L'Atelier ») seront différents l'un de l'autre. Pourtant, sans trop en dire dès maintenant, je peux vous donner une information : ils auront un gros point commun technique. Le son - et la voix - y tiendront en effet une place importante, à l'image de celle qu'a tenue la radio dans mon passage à l'acte et la naissance de ce roman... Merci Là-bas si j'y suis, merci HIJOS-Paris ! ♥

Depuis mi-juin, nous sommes en création : avec trois comédiennes (Sandrine Bestel, Juliette Carnat et Noéllie Cleroy), une metteuse en scène de choc (Barbara Moreillon) et un chorégraphe (Stéphane Fricous), je découvre « l'écriture au plateau ». Pour moi, c'est une aventure extraordinaire ! Alors je vais tenter de la partager avec vous, sur les pages de ce blog (et sur Facebook également). Revenez vite !

Pour commencer,  je vous présente Melina...

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@ suivre !

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19.07.2017

Joli souvenir du Sud-Ouest

Ce printemps, et ce début d'été, furent un peu fous : mes rendez-vous avec les lecteurs se sont enchaînés, parfois d'un bout à l'autre de la France.

Début juin, par exemple, j'étais près de Bordeaux, invitée par le même professeur passionné qu'il y a deux ans. Et, cette fois encore, je suis rentrée gâtée : de délicieux canelés sont venus garnir la table familiale - ainsi que d'autres spécialités locales, toutes plus goûteuses les unes que les autres ! Mais, surtout, les élèves m'ont fait ce joli cadeau...

 

 

♥ Merci ♥

Et bonnes vacances à tous !

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05.07.2017

Rendez-vous à Grignan !

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Chers @mis,
lecteurs chéris,

Comme chaque année depuis 22 ans, se tient en ce moment le Festival de la Correspondance de Grignan.

J'ai, cette année, l'immense plaisir d'y être invitée pour mon roman Lettres à une disparue : la « rencontre lecture » aura lieu le jeudi 6 juillet de 14h30 à 15h30 et, pour mon plus grand bonheur, nous serons deux sur scène !

En effet, Laurence Côte - comédienne révélée au cinéma (César 1997) dans Les Voleurs d'André Téchiné, qui a travaillé avec (entre autres !) Godard, Doillon, Rivette, Chéreau... et bientôt sous la direction d'Alain Françon - portera mon texte dans sa voix.

Une séance de dédicace est prévue à la librairie du Festival.

Et le lendemain, vendredi 7 juillet de 12h30 à 13h30, Laurence lira également les Lettres de Calamity Jane à sa fille.

Nous serons très heureuses de partager ces moments avec vous !

Retrouvez ici la grille du programme, avec de nombreux invités : Romane et Richard Bohringer, Philippe et Sylvain Tesson, Catherine Cusset, Ivan Jablonka, Michèle Gazier, Nicolas Briançon, Marie-Christine Barrault, Philippe Meyer, etc.

 

@ bientôt !

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10.06.2016

J'ai posté du courrier !

Vous vous souvenez ? J'avais reçu un gros paquet de lettres... Alors, évidemment, j'y ai répondu !

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"Comment vous remercier pour ce magnifique courrier ? Les élèves étaient très impressionnés et fiers de tenir entre leurs mains chacun leur lettre. Et moi aussi !" m'écrit leur professeur. ♥ Mission accomplie. ;)

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12.05.2015

Souvenirs de Saint-André-de-Cubzac (33)

Début mars, je suis allée en Gironde, à la rencontre de plusieurs classes de 4ème qui avaient lu Lettres à une disparue. Ensemble nous avons parlé du livre, du texte, de l'écriture, du sujet, des personnages, de la fiction, de l'histoire, de la mémoire...

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Quel public, aussi attentif qu'accueillant !

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C'est drôle, avant d'y être (en classe, devant les élèves et leur professeur, face à "mes" lecteurs) j'ai toujours une petite appréhension. Le trac, j'imagine... Puis, plus du tout pendant la rencontre, où le contact se noue vite et la parole circule, sans problème. Et chaque fois j'en ressors épuisée, vidée... mais euphorique. :)

Et ensuite ? Une fois repris la voiture, le train, le métro et de nouveau le train ? Une fois rentrée, sac posé, reposée ? Une fois les délicieux canelés, offerts gentiment par mes hôtes, dégustés en famille ? Que peut-il se passer encore ?

Eh bien, le facteur passe et dépose ceci, au fond de la boite aux lettres...

lettres à une disparue,rencontre scolaire,collège,classe de 4ème

"Véronique, il était inenvisageable que je me contente de t'envoyer quelques photos de la rencontre du 9 mars sur ta messagerie. Les élèves ont voulu te montrer à quel point cet après-midi les avait marqués. (...) C'est grâce à ce genre de projet que l'enseignement a un sens."

"Chère Madame Massenot, à l'heure où l'on nous demande de réfléchir à notre avenir, notre orientation scolaire voire le choix d'un métier, votre visite a été bénéfique et particulièrement appréciée de nous tous. Vous avez répondu à toutes nos questions, me confortant dans mon envie de devenir écrivain. (...) Au nom de toute la classe des 4ème1, je vous remercie de votre visite, votre disponibilité à notre encontre et votre gentillesse. À titre plus personnel, vous avez été pour moi un vrai cadeau d'anniversaire, celui-ci ayant eu lieu la veille."

 

Alors ça fait chaud au cœur ! Un grand MERCI à tous ! À Julien, le professeur qui a su me convaincre de sortir un peu plus tôt que prévu de mon hibernation annuelle ! À ses charmants élèves, dont Alyssa (future consœur) ! Et à ses non moins charmantes collègues, qui avaient tout prévu - notamment côté logistique culinaire ! ;)

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20.04.2015

Lettres du Pré-Saint-Gervais

Deux classes de 4ème du Pré-Saint-Gervais (93), qui ont lu Lettres à une Disparue, m'ont écrit et m'ont fait part de leurs émotions, leurs questions, leurs intuitions... Bien sûr, je leur ai répondu.

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Quelque temps plus tard, leur professeur m'a envoyé ce message :

Bonsoir,
Nous avons bien reçu vos lettres et les élèves étaient surpris ! Ils ne pensaient pas que vous leur répondriez (ce n'est pas faute de leur avoir répété à maintes reprises). L'enveloppe les a fascinés ! Ils l'ont regardée comme un véritable trésor... Les 2 classes se demandaient s'il s'agissait de votre main. (...) Ceux qui ont eu le privilège d'ouvrir l'enveloppe ont été si méticuleux à ne pas la déchirer que c'en était touchant. Votre écriture les a marqués. J'espère qu'ils penseront à votre lettre quand ils écriront leurs prochains textes... Les 4°5 ont reconnu leur jugement sévère vis à vis des hommes de votre roman et ils s'en excusent... ;) 
C'était une belle expérience, très émouvante pour chacun. Merci beaucoup, merci pour eux.
Je vous souhaite une belle semaine,
E. R.
Heureuse je suis ! :)
 
Petite note de dernière minute : d'autres lettres viennent d'arriver encore de Bretagne (35) et d'Aix-en-Provence (13)... Alors, chers lecteurs et correspondants, guettez vos boîtes aux lettres ! Mais, s'il vous plaît, soyez patients. Je pars pour trois jours en rencontres scolaires et dédicaces à Draguignan en partenariat avec les éditions Tom'poche et la librairie "Papiers collés" !

lettres à une disparue,correspondance,collège,classe de 4ème

@ suivre :)

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16.02.2015

Courrier du ♥

Timbre Lettres à une Disparue.jpg« Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est que plus on avance dans l'histoire, plus on a envie d'avancer.-»

« Je crois bien que c'est le premier roman que je lis en moins de cinq jours : il est passionnant ! »

« Ce livre m'a apporté de l'expérience, celle d'une vie autre que la mienne... c'est-à-dire une vie triste, toujours à la recherche d'un proche, et non pas une vie sereine. »

« En le lisant une fois, ça donne envie de le lire plusieurs fois. »

 

Merci, chers lecteurs adorables, merci pour ces mots doux. Si tout va bien, à cette heure, vous avez déjà dû trouver quelque chose en retour dans vos boites aux lettres... ;-)

 

Bonne semaine @ tous !

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30.04.2014

Ligne de vie

La semaine dernière, j'étais l'invitée de Smahen Amrani sur Radio Chine Internationale pour son émission Ligne de vie. Les liens de Global Times, la société de production qui conçoit les programmes en français, avec le gouvernement chinois sont semble-t-il assez lointains : pas de censure, donc. (Ouf !)

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Si le cœur vous en dit, suivez ce lien, puis (grâce au petit lecteur intégré) cette Ligne de vie tracée en douceur et illuminée par le sourire de mon hôte... Vous verrez, même sa voix sourit - si si ! Merci à elle pour son accueil si chaleureux :-)

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24.02.2014

Ailleurs sur le Net / Facebook

Juste une petite note pour vous donner quelques adresses où me trouver - enfin, du moins, mon travail ! - sur le Net...

Vous aimez Lettres à une disparue ? Vous pouvez le dire sur Facebook !

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Vous aimez Salaam Palestine ! [Carnet de Voyage] en Terre d'Humanité ? Vous pouvez AUSSI le dire sur Facebook !

internet,liens,site internet,facebook,portfolio

@ suivre !

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24.01.2014

J'ai reçu du courrier !

Des collégiens m'ont écrit cette semaine : j'ai trouvé, ce midi dans ma boîte, leurs deux grosses enveloppes postées de la Creuse (23). Pas mal de lecture en perspective... et d'écriture en retour ! :-)

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Merci et bon week-end à tous !

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28.02.2013

Livres de ♥

Ce matin, je vous cueille ici pour vous envoyer là-bas... sur le carnet en ligne d'une toute jeune fille passionnée de littérature. Vous allez m'y retrouver puisque j'y réponds à quelques questions - comme... "Avez-vous une préférence parmi vos romans ?" ou "A-t-il été dur de se mettre dans la peau des personnages ?"

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Ci-dessus, mes illustrations personnelles de Lettres à une disparue...

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11.02.2013

Correspondance(s)...

Ils m'ont écrit ceci...

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Je leur ai répondu cela...

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Bref, nous avons échangé du courrier,

des pensées... du bonheur ! :-)

 

Si vous aussi vous m'avez écrit, soyez patient(s). Je réponds toujours, mais... à mon rythme ! De même si vous guettez, sur ce blog, le récit d'une rencontre ou l'annonce d'un prochain salon. Je fais tout ce que je peux pour suivre le tempo, seulement j'ai un livre important sur le feu. Et c'est un livre qui n'attend pas - ou qui attendait depuis trop longtemps ! - à paraître en mai prochain. 

@ vite !

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16.01.2013

Du miel dans mon courriel (11)

Pour commencer l'année le cœur léger, rien de tel que quelques courriers de lecteurs !

 

En réalité, le premier d'entre eux s'adresse à mon père, qui avait eu la maman - allemande - du jeune lecteur comme élève au lycée... (Vous suivez ?)

 

9782013224178.jpgBonjour cher Monsieur Massenot,

(...) Nous lisons actuellement le livre de votre fille en classe. Le livre m’a beaucoup plu. Nous avons dû le lire au collège et j’étais heureux que nous y étions obligé car sinon je ne l’aurais peut-être jamais lu. J’ai beaucoup aimé la tournure de l’histoire. Réussir à conter une telle histoire seulement dans des lettres adressée à une seule personne, était super. La fin était merveilleuse. Comme Nina tout à la fin réveille sa grand-mère tout doucement en disant « Bonjour Mamie » d’une voie douce, après des mois (ou même une année ?) de silence total entre l’une et l’autre, je trouvais cela émouvant. J’ai envie de connaître la suite de l’histoire et la vie des personnages. Je trouve que c’est terrible ce qui se passait avec les personnes qu’on enlevait et torturait.

Souhaitez, s’il vous plait, le bonjour à votre fille et dites-lui qu’elle a mon entière admiration.

F.B.

 

Et j'adore celui-ci, d'une très jeune lectrice :

Bonjour,

je m'appelle Clara, j'ai dix ans, je viens de finir votre livre "Lettres à une disparue". C'est un vrai compliment : j'adore les livres avec des lettres en plus avec du suspens et des émotions. Ce livre est merveilleux.

Continuez comme ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Inutile de vous dire que je n'ai plus qu'à obéir et me remettre au travail illico ! Belle journée à tous :-)

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22.03.2012

Lettres @ une disparue

Pour ceux d'entre vous qui seraient passés à côté de cette information capitale, mon tout premier roman Lettres à une disparue a sa page sur Facebook... et bientôt 400 déclarations d'amour au compteur !

J'y publie régulièrement des liens en rapport avec le livre - histoire, actualités, critiques, etc. N'hésitez pas à m'y rejoindre et faire passer l'information autour de vous. MERCI à tous ceux qui aiment déjà : cela fait chaud au ♥ !

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24.06.2010

Dijon-Buenos Aires... (fin)

Reçu hier, le fruit du travail des élèves, suite à la rencontre racontée dans les deux notes précédentes : lettre, acrostiche ;-) et articles de presse, tout à fait remarquables...

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BRAVO à TOUS !

22.06.2010

Dijon-Buenos Aires-Dijon

[Une rencontre pas comme les autres... (suite)]

Comme je vous l'annonçais dans la note précédente, après une heure de rencontre avec deux classes de 4ème autour de mon roman Lettres à une disparue, je laissai volontiers ma place à deux témoins directs de l'époque, deux parents d'élèves argentins, venus nous raconter leurs enfance et adolescence sous la dictature...

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Claudio nous rappela tout d'abord combien son pays était jeune, puisqu'il proclama son indépendance le 25 mai 1810 - d'où la fameuse "Place de Mai"... - indépendance définitivement acquise le 9 juillet 1816. La population se composait alors essentiellement d'immigrés d'origine européenne : des Espagnols, mais aussi beaucoup d'Italiens et de Juifs de l'Est fuyant les pogroms. "D'ailleurs, ajouta-t-il en se tournant vers moi, l'idée des lettres écrites mais impossibles à envoyer de votre roman m'a rappelé cette histoire, car bien souvent les nouveaux arrivés perdaient tout contact avec leurs familles restées en Europe. Le courrier ne fonctionnait pas ; les lettres et les liens se perdaient..."

En 1970, après 15 ans d'alternance entre coup d'état militaire et renouveau démocratique, vient le temps de l'effervescence révolutionnaire mondiale. Qui, en Argentine, va générer la réaction opposée la plus dure : une dictature cruelle, qui se donnera pour mission de "couper le mal à la racine". "Lorsque j'avais 13 ans, on parlait d'utopie. Trois ans plus tard, tout était interdit. Malheureusement,  je dois dire que, peu à peu, on s'y fait."

Marina, la femme de Claudio, est plus jeune. Elle avait 8 ans lors du coup d'état qui amena Videla au pouvoir. "J'ai grandi dans une famille où le mot "politique" faisait figure de gros mot. L'auto-censure et la peur étaient permanentes... Mais, moi, je ne m'en rendais pas compte ! C'est impossible quand on ne connaît pas autre chose. Nous étions coupés de l'extérieur, sans point de comparaison. C'est en grandissant qu'on ouvre les yeux..."

La famille de Claudio était plus avertie, sans toutefois être engagée - sinon, sans doute ne serait-il pas là aujourd'hui... "Concernant les disparitions, des bruits circulaient : certains savaient, d'autres ne voulaient pas y croire. Le gouvernement prétendait que ces histoires étaient des affabulations - "No esta" dit Videla dans la vidéo de la note précédente - et qu'il s'agissait d'une campagne "anti-nationale" orchestrée depuis l'extérieur du pays. Les "Mères de la Place de Mai" furent surnommées "les Folles" afin de les discréditer. On disait qu'elles étaient payées par des "puissances étrangères"... Pourtant, dans ma propre classe de lycée, une année après l'arrivée des militaires au pouvoir, un tiers de mes camarades avait disparu."

L'argument du complot "anti-argentin" fomenté depuis l'étranger, raconte Claudio, sera utilisé et réutilisé sans cesse par le régime pour tenter de tenir le peuple uni, derrière son dictateur, contre le reste du monde. Ainsi fut interprêtée la question, un temps soulevée en 1978, du boycott de la coupe du monde de football, puis celle de la guerre des Malouines - folie militaire qui accéléra la chute de Videla, en 1983.

Pour finir, Claudio et Marina évoquent l'actualité, toujours hantée par les crimes impunis de la dictature - notamment, ces disparitions et adoptions forcées. Pour preuve, la veille de cette rencontre, les Abuelas de Plaza de Mayo (les "Grand-Mères" de la Place de Mai, les Melina qui cherchent leurs Nina...) venaient d'être officiellement déclarées candidates au Prix Nobel de la Paix par le célèbre comité. Dans le même temps, c'est-à-dire plus de 30 ans après les faits, se poursuit le procès de "l'Ange blond de la mort", le "fameux" capitaine Astiz...

La rencontre se termine sur la question de l'émigration. "Pourquoi êtes-vous partis d'Argentine ?" "Etiez-vous menacés ?" demande un élève... "Non, répond Claudio, avec son bel accent chantant, nous avons quitté notre pays pour des raisons économiques, lors de la crise de 2002... comme 280 000 autres Argentins ! Ma mère, qui est restée là-bas, dit d'elle-même et des gens de sa génération : nous sommes les enfants de ceux qui sont venus et les parents de ceux qui sont partis..."

Filiation, transmission, mémoire, ces mots sont là, qui sonnent et qui résonnent encore, à l'unisson des Lettres et de l'histoire, violente et tourmentée, des Hommes...

 

affichelettres.gifVoilà, notre belle rencontre "pas comme les autres" s'achève. Mais, je vous invite à la poursuivre en allant regarder, sur le site de l'INA, ce reportage d'époque (1982) qui vous éclairera sur le rôle d'Astiz. Ce document me permet, par ailleurs, d'adresser un signe d'amitié à son auteur, Philippe Rochot, grand journaliste - que j'ai eu la chance de rencontrer grâce à ce roman, Lettres à une disparue, précisément !* - et... Dijonnais, lui aussi ;-)

Encore un mot : Merci. Merci, oui, de tout coeur, à Mme Heitzmann et à ses collègues, mais aussi et surtout à Claudio et Marina, pour ce moment sincère, fort et précieux...

 

*Pourquoi ? Comment ? Un (petit) morceau de la réponse est , tout en bas de la page. C'était en mai 2000...

 

17.06.2010

Une rencontre pas comme les autres...

C'était en avril dernier au collège Marcelle Pardé de Dijon, ma ville natale - que je connais pourtant très mal... (Pardonnez-moi, je n'y suis restée qu'une année, la première de ma vie !)

Le soleil était au rendez-vous, radieux. L'accueil aussi, fort chaleureux. Trois classes de 4ème avaient lu Lettres à une disparue et préparé de nombreuses questions à mon intention. La grande salle, tapissée de panneaux (fruits de recherches documentaires sur les dictatures d'Amérique du Sud) et remplie de chaises alignées, bien sages, attendait de nous réunir.

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Les Lettres... 4 éditions successives (1998-2007)
 

Jusque là, rien de fondamentalement révolutionnaire : depuis 12 ans qu'on étudie mes livres à l'école, j'en ai rencontré des classes accueillantes ! C'est vrai... (Et je ne m'en lasse pas, croyez-moi !) Mais je ne vous ai pas tout dit : cette fois-ci, je savais que je ne serais pas seule à parler. J'allais pouvoir être, moi aussi, un moment "spectatrice". Pouvoir écouter, à mon tour, une parole (Ô combien !) précieuse, poser des questions et prendre des notes - comme j'ai tellement aimé le faire au cours de mon séjour en Palestine.

Cette fois-ci, en effet, Marina et Claudio, parents d'élève et Argentins, allaient venir à mes côtés, pour témoigner de leur vécu d'enfant et d'adolescent sous la dictature...

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Les Lettres... 4 illustrations personnelles (1996)
 

Ce fut évidemment passionnant. Et très émouvant, aussi, vous vous en doutez...

Je vous en reparle très vite. En attendant, histoire de se (re)placer dans le (très sinistre) contexte, une vidéo que j'ai déjà relayée ici, mais qui résume tout...

 

@suivre...

 

02.06.2010

Lettre insolite... (suite)

Peut-être vous en souvenez-vous ? J'avais publié ici une lettre insolite. Elle s'adressait à un objet mystère, qu'une lectrice fidèle de ces pages avait aussitôt deviné :-) Bravo Sabrina !

Pourtant, les vrais destinataires de cette lettre étaient tout autres : il s'agissait d'élèves en classe de 4ème au collège François Rabelais d'Angers. Ils travaillaient l'épistolaire et avaient, eux aussi, écrit quelques lettres insolites...

Lors de ma venue au collège, en février dernier, je leur ai donc fait cette surprise. Ensuite, ils m'ont interrogée sur mes Lettres à une disparue, qu'ils avaient étudiées, puis sur la pratique de l'écriture... Ils étaient attentifs, ouverts. Ce fut une belle rencontre.

L'après-midi, d'autres élèves de 4ème leur ont succédé, dans le CDI baigné de soleil. Attentive elle aussi, cette classe est restée deux heures avec moi : la première pour la rencontre littéraire, la seconde pour l'atelier d'art postal. Après l'énoncé de quelques principes de base, les élèves se sont lancés dans "l'illustration sur enveloppe" de ces fameuses lettres insolites écrites par leurs camarades.

Je vous propose de découvrir quelques (petits) extraits - savoureux ! - de ce (double) travail, alors encore en cours de réalisation...

 

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Chère Ampoule,

Il faut que je t'avoue, que je t'avoue tout.

C'était un soir de décembre... Lorsqu'elle arriva à la maison, elle brillait, comme toi au début, te souviens-tu ? Rouge, puis bleue, verte puis jaune, ses couleurs me remplissaient le cœur. Elle me faisait des clins d'œil... Toi, tu commençais à perdre ton éclat, à perdre... ta beauté !

Peu à peu, je me suis attaché à elle et me suis détaché de toi...

Mais la coquine, couleur rouge diable, ne resta pas seule bien longtemps. Un beau soir, je la surpris avec mon meilleur ami, le sapin !

Maintenant mon soleil, ma douce amie, mon amour de toujours, je comprends en t'écrivant cette dernière lettre, à la lueur de ton ultime éclat de lumière, que tu seras toujours la seule à illuminer mon cœur.

Ton amant de toujours, Le chausson de Noël


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Cuisine, 1er septembre 2010


Ma bonne Fourchette,

J'ai coupé toute la journée d'hier. J'ai porté ici mon quartier général, le steak ne m'a pas attendu mais mes lames sont à quelques centimètres de la poêle. La chaleur de la gazinière est extrême, ma santé très bonne, mes dents sont bien affûtées.

Je te souhaite un bon dîner. J'envie le bonheur que j'ai eu l'an passé de te promener sur cette belle table de Noël. J'apprends avec plaisir que tu te portes bien, que la fourchette à dessert t'amuse et te donne des sujets de contentement, pique-la doucement pour moi.

Adieu, ma fourchette, celui qui t'aime bien.

Couteau.

Couteau, Lettres à Fourchettes, 2009-2010.


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Super-U, Rayon fournitures scolaires, le lundi 25 janvier

Chère Plume,

Il y a quelques mois, j'ai appris que tu m'avais trompé. Je me suis senti écoeuré et énervé. Mais aujourd'hui, de l'encre a coulé sous les ponts. Ma pointe ne bat plus pour toi. Veux-tu savoir ce qui m'a consolé ?

C'est la plus grande, la plus belle, la plus émouvante, la plus marrante, la plus gentille, la plus rare mais aussi la plus commune, la plus éclatante, la plus incroyable... C'est... c'est : la colle liquide. Elle m'a fait retrouver le sourire en m'emmenant à un cours de géométrie.

Ne crois pas pour autant t'en tirer à bon compte... Je suis actuellement avec ton amant : Stylo-Bille Rouge. Il a souffert, le pauvre... Les ciseaux m'ont aidé. Ils coupent bien et le petit tube en plastique n'a pas résisté. Tu dois penser que j'ai perdu la pointe mais c'est plutôt lui qui va la perdre.

N'essaye pas de me retrouver ou beaucoup d'encre va couler...

A jamais,

Jack l'Eventreur Compas.

 

J'ai reçu, aujourd'hui, le résultat final... et il est époustouflant ! Bravo à tous, élèves et professeurs ! (Bientôt des photos !)

 

@suivre...


18.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (3)

Maintenant, place aux textes des élèves ! Je vous propose un petit florilège d'extraits - leurs travaux seront bientôt en ligne sur le site du collège.

 

À Washington, le 27 juin 2006

Chère maman,

Eh oui, c'est aujourd'hui. C'est mon anniversaire. J'ai quinze ans. Je suis heureuse et triste à la fois.

Je suis heureuse, j'ai un ans de plus. J'ai eu un ordinateur. Mais c'est la première fois que je fête mon anniversaire sans toi. Tu me manques sincèrement. Toi, et Derek. Une grande nouvelle est arrivée ce matin, qui ma rendue très triste. Celle-ci disait que les pompiers avaient retrouvé ton corps et le sien. J'ai beaucoup pleuré. Mais je sais ainsi que tu repose en paix. Je me sentirai mieux dorénavant.

(...)

Alix

Angélique (après l'ouragan Katrina)

 

 

Pont Marco Polo, 7 juillet 1937 (Chine)

Ma chère femme,

je finis par croire que plus rien ne pourra nous rapprocher. Tu as dû changer, au moins autant que moi... Aujourd'hui, j'ai 26 ans. Passerai-je mes 30 ans au front ? Plus rien ne peut m'étonner. Aurai-je encore ma place auprès de toi ? Mon tendre amour, comme tu me manques ! Tu ne peux pas savoir combien j'ai envie de te serrer fort contre moi. Au fait, aujourd'hui c'est l'anniversaire de Suhai : je vais lui écrire en lui disant combien je l'aime.

Mon amour, prends ce baiser.

Tchang-Kai

 

Pékin, 9juillet 1937 (Chine)

Mon petit soldat,

Comment tu vas, mon fils ? Veux-tu toujours être soldat, comme moi ?

Je te préviens, c'est dangereux... mais c'est un choix courageux !

Sache que je t'aimerai toujours. Pour ne pas te mentir, c'est très dur en ce moment. J'ai dû battre en retraite au Pont Marco Polo et rentrer à Pékin.

Si un jour je ne suis plus là pour toi et ta mère, j'espère que tu la protégeras comme je l'ai fait pendant toutes ces années...

Je te souhaite un joyeux anniversaire pour tes 14 ans. Je ne suis pas à tes côtés, mais j'y pense chaque seconde.

A bientôt,

ton héros de toujours...

Loïc (début de la guerre sino japonaise)

 

...@ suivre !

 

17.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (2)

Voici, pêle-mêle, quelques-uns des sujets choisis par nos "écrivains en herbe" : lettres croisées d'un frère et d'une soeur qui s'ignoraient totalement jusqu'à ce que la guerre éclate (Anaïs et Mélanie), correspondance entre une petite fille d'Afrique orientale et une femme française (Mélanie), lettre d'un rescapé du tremblement de terre de San Francisco (Gaby), journal d'une enfant de Soweto (Sarah), lettre d'un étudiant chinois après les événements de Tienanmen (Issaad), lettre d'un enfant d'émigré portugais à son cousin "resté au pays" (Julien), journal d'un enfant juif au début de la Seconde Guerre Mondiale (Eymeric), journal de Louis XVII pendant la Révolution Française (Médy), lettre ouverte de Dewi, petite victime du Tsunami (Charlène), journal d'un enfant-soldat pendant la Guerre de Sécession aux Etats-Unis (Romain), lettre d'une Algérienne après la guerre civile (Thifaine), journal d'une jeune Mauritanienne (Bruno), lettres d'un soldat chinois à sa femme et son fils (Loïc)... etc. Riche et varié, n'est-ce pas ?

J'ai donc lu tout cela, pris des pages et des pages de notes et suis retournée à Pontault-Combault, mes conseils en bandoulière, pour une séance d'écriture...

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L'une des difficultés les plus couramment rencontrées par élèves fut d'arriver à "marier" documentaire et fiction. Certains, voulant bien faire et dépeindre au mieux la situation de leur personnage, les faisaient s'exprimer comme de véritables encyclopédies. Cet écueil est formateur : je le rencontre et dois l'éviter souvent moi aussi ! Quand on écrit pour les enfants - et quand, adulte, on parle de "la marche du monde" par la voix d'un enfant - on y est confronté, forcément. Aussi ai-je tenté de leur faire comprendre comment leur personnage devait incarner la situation plus que la décrire...
 
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Bien sûr, une seule séance n'est pas pas suffisante, même avec du travail en amont et en aval, pour parvenir à guider convenablement tous les élèves d'une classe vers une création cohérente. (Là sont atteintes les limites du concept d'atelier "miniature" et je précise que Mme Querné, professeur documentaliste à l'origine de ce projet, m'avait sollicitée pour une séance de plus, que mon agenda trop chargé ne me permettait pas d'assurer. Mea culpa !) Mais je crois tout de même que nos "apprentis auteurs" ont pu éprouver par eux-mêmes les grandes exigences de l'écriture fictionnelle - et, en premier lieu, la crédibilité !

...@ suivre !

 

16.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault

Cette année, j'ai expérimenté une nouvelle formule d'intervention scolaire : l'atelier d'écriture "miniature". La détermination sans faille de Mme Querné, professeur documentaliste au collège Monthéty de Pontault-Combault, a eu raison de mes hésitations premières et j'en suis vraiment très heureuse aujourd'hui ! Voici, en quelques mots, comment les choses se sont déroulées...

D'abord, les élèves de 4ème2 ont lu et étudié mes deux romans, Lettres à une disparue et Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada), avec Mme Fougère, leur professeur de français. Puis ils se sont préparés à me rencontrer, rédigeant des questions sur ma manière d'écrire, sur mes intentions littéraires ou le quotidien du métier d'auteur. En mars, je suis allée à Pontault-Combault leur répondre...

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Jusque-là, rien de plus classique ! Mais par la suite... s'appuyant sur les points communs de mes deux romans (écriture intime et sujets graves en rapport avec l'histoire ou l'actualité), Mme Querné a demandé aux élèves de se choisir un personnage fictif dans la peau duquel se glisser pour écrire et un événement important dont ce personnage voudrait témoigner - une belle occasion de faire toutes sortes de recherches documentaires au CDI.

Fin avril, Mme Querné m'envoya par la poste les brouillons des élèves. L'éventail des situations choisies était très large : pour moi, ce fut une excellente surprise ! Je pris un réel plaisir à les lire et à leur donner mon avis, accompagné de quelques conseils (que j'espère) avisés...

...@ suivre !

 

15.06.2009

Souvenirs de Saint-Etienne

Le mois dernier, lors de mon périple stéphanois, dans l'après-midi précédant l'enregistrement de cette émission, j'ai rencontré trois classes de 4ème au collège Pierre et Marie Curie de La Talaudière. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et certains préparé un message de bienvenue. En voici quelques-uns...

 

Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe, je l'ai beaucoup apprécié car il montre la chance qu'on a maintenant.
J'ai surtout apprécié le personnage de Melina, car elle essaie de se convaincre que sa fille est morte mais elle ne veut pas l'admettre.
Et elle se bat pour que sa petite fille soit heureuse malgré le manque de sa maman et, malgré les échecs, elle essaie toujours de se faire accepter par Nina.

Alice

 

Chère Véronique, nous avons lu votre livre en classe. Il nous a beaucoup intéressés et touchés.

Nous savons tous qu'une histoire pareille a pu arriver et que nous sommes tous concernés par ce qui a eu lieu dans le passé. Nous vous remercions sincèrement de nous avoir appris la vraie vie, ce que pouvaient endurer des personnes à qui on avait enlevé des membres de leur famille, comme nous le montrent Melina et Pablo dans votre belle histoire. C'est un livre intéressant et touchant qu'on voudrait  partager et faire connaître.

Je suis impatiente et heureuse de vous rencontrer comme toute notre classe pour vous faire partager nos nombreuses questions. Merci à vous !

Amélie

 

Chère Véronique Massenot,

Nous avons lu votre livre en classe. Personnellement, je n'avais jamais eu l'idée de lire un roman épistolaire mais lorsque nous avons découvert le vôtre j'ai été très touchée par l'expression de cette mère envers sa fille par ces lettres pleines de tendresse, tristesse et amour.

Nina a été tellement heureuse d'apprendre l'amour que Paloma avait pour elle et, en même temps, on ressent la douleur de cette jeune fille qui découvre ces lettres malheureusement trop tard.

J'ai adoré !

Eva


Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe et, personnellement, je l'ai trouvé très intéressant. Les personnages étaient vraiment attachants et ils avaient chacun leur caractère propre. Je n'avais jamais lu de livre épistolaire mais j'ai trouvé très original ce style d'écriture.
Je me suis demandé si cette histoire avait réellement pu se produire. Cela me révolte de savoir que certaines personnes ont pu faire ça. Je trouve que Melina était très courageuse car elle avait toujours l'espoir de retrouver sa fille Paloma. Le livre est très bien écrit, il est plutôt facile à lire. Cette histoire m'a beaucoup touchée car on y ressent le courage, l'amour et l'espoir de retrouver des êtres disparus. Nina est très courageuse car elle a réussi à refaire sa vie malgré les évènements qu'elle a vécus.

Diane


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe, je trouve que vous êtes très proche de vos personnages, j'imagine que vous avez eu beaucoup de travail avec ce livre. Dans vos lettres, on apprend aussi beaucoup de choses sur la dictature ; ça m'a touchée quand j'ai lu tout cela... C'est très douloureux d'y penser. J'ai beaucoup aimé comme vous avez écrit  et comment vous avez gardé la relation entre Melina et Paloma, deux personnes très attachées l'une à l'autre, une relation très forte.

Paula


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe. Je l'ai bien aimé car l'histoire est intéressante.

Elle est pourtant assez triste. J'aime beaucoup le personnage de Lelia car c'est une femme forte. J'aime bien aussi Melina qui se bat pour retrouver sa petite fille. Il y a un peu de suspense car on ne sait pas si elle va la retrouver. C'est une histoire émouvante, peut-être un peu courte !

Léa

 

Chère Véronique

Nous avons lu votre livre en classe et l'avons trouvé très intéressant et captivant. Le fait d'écrire un roman épistolaire est très original, surtout pour un public de notre âge. Ce livre est très captivant car il pourrait se passer la même chose pour beaucoup de gens dans les pays en guerre donc je trouve que c'est bien de parler des malheurs et de ne pas les ignorer comme le font la plupart des gens dans le monde. C'est pour ça que je suis heureux de vous rencontrer dans ma classe pour vous poser plus de questions.

Marvin

 

Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre Lettres à une disparue en classe. Je l'ai adoré mais je l'ai trouvé un peu court ! J'ai adoré le personnage de Melina car elle se bat pour retrouver sa fille, sa petite fille et son gendre. J'ai aussi aimé le personnage de Nina car elle change beaucoup d'humeur. Puis il y a des scènes inattendues comme quand Pablo est dans son car et voit une petite fille qui ressemble vraiment à Paloma : c'est Nina. J'ai adoré votre livre !

Noémie

 

Je demande mille pardons à ceux qui ne verront pas leurs textes publiés ici. J'ai dû faire des choix (difficiles !) - notamment celui de ne pas  trop déflorer l'intrigue du roman et donc d'écarter d'office tous les messages qui faisaient directement référence à sa chute... Déjà que mon livre est trop court ! Si, en plus, je raconte la fin ! ;-)

Je vous adresse un grand MERCI, à TOUS - élèves, professeurs, documentaliste... - qui m'avez si gentiment accueillie. Merci à Sarah Pons, pour son dynamisme souriant, et à Solange Simon, qui avait TOUT TOUT TOUT organisé... sauf les retards cummulés de mon TER en gare de La-Part-Dieu, puis de Givors ! ;-)) Grâce à elle, on a tout rattrapé !

 

25.11.2008

Du miel dans mon courriel (3)

Cette semaine, je n'ai pas le moral. C'est comme ça... Par chance, mes lectrices l'ont pour moi : découvrir un tel message dans son courrier, ça vaut tous les anti-dépresseurs du monde !

Bonsoir,
Je m'appelle Manon, j'ai découvert le livre "Lettres à une disparue" grâce à ma soeur Marine. Elle est en 4e. Elle a adoré. Je dirais même "elle a été bouleversée". La fin de l'histoire l'a fait pleurer.
Moi j'ai 11 ans et je dois présenter un livre à toute ma classe de 6e. Alors, j'ai tout de suite pensé à ce livre. Je dois faire une fiche de lecture (votre biographie, les principaux personnages, l'intrigue du roman et mes appréciations personnelles).
Mes parents l'ont également lu et ils ont adoré.
Bravo pour votre site.
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année.
Manon et Marine
Vos lectrices accros

Manon, Marine,
merci à vous du fond du coeur !

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05.11.2008

Du miel dans mon courriel (2)

Arrivé hier dans ma messagerie... Je vous l'avais dit, des surprises, il y en a toujours !

Bonjour
Je suis une jeune lectrice de 13 ans et je voulais vous féliciter pour votre roman intitulé Lettres à une disparue.
J'ai adoré ce livre ! Il m'a émue et m'a aussi appris beaucoup de choses sur l'Argentine. J'ai présenté ce livre à ma classe en fiche de lecture et depuis plusieurs de mes camarades l'ont eux aussi lu. Bien sûr ils ont tous été captivés par cette lecture... captivante (rire). Je vous souhaite bon courage pour l'avenir et beaucoup de succès !
Cordialement,
Jeanne (Sarthe, 72)

PS : Prévenez-moi quand vous faites un nouveau livre !! Je serai la première à le lire !!!

Merci Jeanne ! Tes compliments, tes chaleureux encouragements, me vont droit au coeur. Dès que mon troisième roman sera terminé, je te préviendrai, c'est promis. En attendant, tu peux déjà lire le deuxième, Soliman le Pacifique ! Et je te souhaite de faire un long et beau chemin, dans les livres comme dans la vie...
@mitié !
Véronique

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21.03.2008

Petit clin d'oeil...

...à mes chers correspondants mahorais !
 
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Merci, merci, merci ! J'ai bien reçu votre colis, plein de merveilles dont vos travaux - en espagnol, en français, en couleurs et en poésie ! - à propos de Lettres à une disparue.
J'ai tout photographié, tout lu, tout admiré... mais pas encore choisi mes préférés. La seule chose que je puisse vous dire pour le moment, c'est que je suis embarrasée : vous avez tous mis tant de vous-mêmes dans ce projet !
Aussi, je préfère me donner encore un peu de temps pour élire les meilleurs et TOUS vous remercier, du fond du coeur, dans mon prochain courrier... qui promet d'être un peu plus volumineux que les deux premiers... Suspense !
 

18.03.2008

Nina intente un procès

En résonnance avec la lecture de mon roman Lettres à une disparue, un article paru vendredi dernier dans Le Monde. (Merci Chantal, pour ta revue de presse et ton oeil aiguisé !)

 

32935770.jpgApplaudissements, embrassades et large sourire de Maria Eugenia Sampallo Barragan, mercredi 12 mars, dans une salle comble du tribunal fédéral de Buenos Aires. Cette jeune Argentine de 30 ans est la première enfant de disparus pendant la dictature militaire à avoir porté plainte contre ceux qui l'avaient illégalement adoptée, après que sa mère eut accouché en captivité.

Le procureur, comme la veille l'avocat de l'accusation, a réclamé des peines de vingt-cinq ans de prison contre le couple, Osvaldo Rivas et Maria Cristina Gomez, et contre un ancien tortionnaire militaire, Enrique Berthier, qui leur avait livré le bébé. Ils sont accusés d'enlèvement de mineur, falsification de documents publics et suppression d'identité. La sentence de ce procès historique sera rendue le 4 avril.

"Pendant toute mon enfance, j'ai eu des doutes sur mon identité, a confié Maria Eugenia Sampallo, le premier jour du procès, le 19 février. Quand je posais des questions, l'histoire changeait tout le temps : mes parents étaient morts dans un accident, j'étais la fille de la bonne ou d'une hôtesse de l'air. Ma confusion devenait chaque fois plus grande." Durant plus de deux heures, elle a détaillé les mauvais traitements dont elle a été victime, la poussant, adolescente, à fuir sa maison. "Je t'ai élevée entre des draps de soie. Sans moi, on t'aurait jeté dans un fossé, petite morveuse", lui disait sa "mère adoptive".

Maria Eugenia ne sait ni quand ni où elle est née. "Ma date d'anniversaire, je l'ai choisie toute seule : c'est le 8 février, l'anniversaire de mariage de ma grand-mère. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Si j'obtiens de nouvelles informations, je la changerai volontiers", a-t-elle déclaré.

En 2000, n'en pouvant plus de douter, celle qui s'appelait alors Violeta Rivas a pris contact avec la Commission nationale pour le droit à l'identité (Conadi), puis les Grands-Mères de la place de Mai, l'association qui recherche inlassablement depuis trente ans la trace des quelque 500 bébés volés à l'époque de la dictature militaire (1976-1983). Après des analyses de sang et grâce au fichier ADN des proches des disparus, elle a recouvert son identité à 23 ans, changé de nom et retrouvé sa famille biologique.

Ses parents étaient des ouvriers, militants communistes. Sa mère, Mirta, était enceinte de six mois lorsqu'elle a été enlevée par un commando militaire, avec son mari, le 6 décembre 1977. Conduite au centre clandestin de tortures "El Atletico", en plein centre de Buenos Aires, elle a ensuite été transférée vers une destination inconnue pour accoucher.

AUCUN REMORDS

Des témoignages émouvants ont ponctué le procès. Celui de Azucena Barragan, 80 ans, la grand-mère maternelle de Maria Eugenia. Assise dans une chaise roulante, elle a raconté, d'une voix faible, la longue quête pour retrouver sa petite-fille. Ou celui de Gustavo, le frère de la plaignante, qui a évoqué, ému, l'image de sa mère enceinte. Il avait trois ans quand il a été arrêté en même temps que ses parents. Il a été récupéré par sa famille, 43 jours plus tard, dans un commissariat.

Les trois inculpés n'ont exprimé aucun remords, convaincus d'avoir "bien oeuvré en s'occupant de la petite". Ce sera l'argument de la défense. Pendant les années de plomb, de nombreuses jeunes femmes ont accouché en captivité avant de disparaître. Les bébés étaient confiés à des familles proches des militaires au pouvoir. Les Grands-Mères de la place de Mai ont réussi à retrouver 88 de ces enfants. Des associations de défense des droits de l'homme estiment que 30 000 personnes ont disparu pendant la féroce répression.

Dans le cadre des enquêtes sur les bébés volés, deux militaires sont morts mystérieusement, au cours des derniers mois, avant d'être entendus par la justice.

Christine Legrand
Article paru dans l'édition du 14.03.08.
 
 
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