10.09.2018
Bienvenue en coulisses (3)
# le son
Après ce premier travail sur le texte, nous avons abordé celui du son. Si vous avez lu la note publiée en postface de Lettres à une disparue, vous le savez : j'ai écrit ce roman après avoir écouté, bouleversée, un reportage diffusé sur France Inter fin 1995-début 1996, dans l'émission de Daniel Mermet Là-bas si j'y suis en Argentine. Ce sont les témoignages des proches de desaparecidos, leurs voix pleines de douleur et de dignité, qui m'ont touchée au point de ne plus savoir faire autre chose qu'écrire, pendant deux mois.
À l'époque, j'avais eu la présence d'esprit d'enregistrer l'émission sur cassettes - oui oui, ces choses du temps des dinosaures ! Pourquoi ? Honnêtement, je ne sais pas vraiment. Ai-je eu le pressentiment que ce serait important pour la suite ? Cet été, Barbara nous a déniché un vieux poste capable de lire ces bandes et nous les avons écoutées, gorge nouée...
Quand vous verrez la pièce, vous comprendrez à quel point tous ces éléments font sens et combien ce travail du son, imaginé par Barbara Moreillon et réalisé par Brice Lelièvre, est essentiel. Le dispositif scénique, les bruits, la musique, les voix mêlées des comédiennes et des témoins enregistrés... tout est intimement lié, tressé avec le plus grand soin, afin d'amener cette parole - cette histoire, cette mémoire - au creux de chaque oreille... et vous faire vivre un moment de théâtre unique.
C'est pourquoi nous sommes vraiment très heureux et très fiers d'avoir obtenu l'accord (enthousiaste !) de Là-bas si j'y suis et de HIJOS Paris pour l'utilisation d'extraits de documents sonores leur appartenant. Nous les en remercions du fond du cœur... et avons hâte de partager notre création avec eux.
@ suivre !
10:26 Publié dans Lettres à une disparue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, scène nationale, répétitions, spectacle, adaptation, lad
Écrire un commentaire