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30.06.2008

Correspondance & Cie (épisode 6, printemps 2008)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

En mars, nous avons fait deux sorties !

 

Salon du Livre {album}

lundi 17 mars 2008

 

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Musée de La Poste {album}

lundi 31 mars 2008

 

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En avril, nous avons (écrit, bien sûr mais aussi) lancé un "appel" !

 

Autoportraits

vendredi 18 avril 2008

 

Qui suis-je ? Et comment me présenter à ce correspondant dont je ne sais rien sinon le prénom ? Notre quatrième séance est consacrée à ces questions… Pas si facile, de parler de soi ! D’autant que nous avons une contrainte : trois mots tirés au sort que nous sommes obligés d’utiliser ! Certains se lancent dans un « portrait chinois » (si j’étais une couleur, je serais le rouge… etc.), d’autres dans un « portrait en négatif » (je ne suis ni blond, ni roux… etc.) et l’acrostiche a toujours ses adeptes. Après une heure d’écriture pure, nous passons à la réalisation de notre « profil ».

Pour voir quelques images du résultat, rendez-vous sur ici ! Mais il en viendra encore de nouvelles, car l’un des quatre groupes n’aura sa séance qu’à la rentrée, début mai. Alors, d’ici là… BONNES VACANCES À TOUS !

 

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MAIL ART CALL

mercredi 2 avril 2008

 

Bonjour à vous !

Nous sommes des collégiens français

participant à un atelier d’écriture

« autour de la correspondance »

et notre boîte aux lettres a (très très) FAIM !

S’il vous plaît, pourriez-vous nous aider à la nourrir ?

*

Notre adresse

ATELIER D’ECRITURE

« Correspondance & Cie »

37 rue Georges Viard

78700 CONFLANS-Ste-HONORINE

FRANCE

Le thème

D’après vous, le courrier nourrit-il plutôt…

l’amitié ? l’amour ? la curiosité ?

les rêves ? les boites aux lettres ?

 

À vous de choisir ou d’inventer… avant le 31 mai 2008 !

 

Vos courriers seront exposés à la médiathèque

de Conflans-Ste-Honorine (78) en juin prochain.

 

> MERCI BEAUCOUP !

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 Enfin, en mai et juin, nous avons réalisé

une grande exposition !

 

Après quelques préparatifs, celle-ci eut lieu un mois durant à la médiathèque Blaise Cendrars et son vernissage fut l'occasion de beaux échanges entre élèves, parents, professeurs, bibliothécaires, artistes et autres curieux de passage...

 

 

Bravo à tous et merci pour cette belle aventure !

 

29.02.2008

Correspondance & Cie (épisode 5, février 2008)

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Le CDI nous écrit

lundi 4 février 2008

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Bonjour,

Voici un roman épistolaire « avec bouteille » de Klaus Kordon, publié chez Gallimard, dans la collection folio junior.

Berlin, à l’époque du mur. Mathias confie un message à une bouteille, qu’il lance dans la Spree, destination Berlin-Ouest. Un roman sur l’amitié et la tolérance.

Je t’écris de Berlin est disponible au CDI du Bois d’Aulne.

Cordialement,
Madame Le Corre

 

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J’ai reçu du Courrier !

mardi 5 février 2008

 

Hier, 4 février, les élèves de 5ème 6 ont pensé à moi…

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Un grand merci à eux… ainsi qu’à Françoise et Martine !

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Cher Père Noël {ne riez pas !}

dimanche 10 février 2008

 

Question : Faut-il croire au Père Noël ?

C’est la question que nous, les élèves de 5ème 6, nous nous posions en ce début de décembre 2007…

Nous cherchions à boucler le financement des sorties prévues dans le cadre de notre « classe écriture ».

À ce moment là, Le Rotary Club de Conflans organisait une manifestation « Arbres à Vœux » pour les fêtes de Noël.

Nous décidâmes de tenter notre chance ; une lettre collective fut rédigée et chaque élève en déposa un exemplaire (décoré par ses soins) au pied d’un des sapins dressés dans les différents quartiers de notre ville.

Le 6 Janvier 08, une lettre nous annonçait que le Rotary Club avait décidé d’accorder à notre atelier d’écriture une somme de 200€. Quelle bonne nouvelle pour notre classe !

La remise de ce prix eut lieu le jeudi 10 Janvier 08 à 18h à la salle Eugène Le Corre. Les élèves délégués, très émus, reçurent le chèque, remercièrent les généreux donateurs au nom de tous leurs camarades et posèrent pour la photo souvenir.

 

Réponse : Eh oui ! Le Père Noël existe, il faut y croire…

Et nous réitérons nos sincères remerciements à tous les membres du Rotary Club de Conflans qui ont incarné ce Père Noël 2007.

 

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La Lettre de Mes Rêves

mardi 26 février 2008

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, dit-on. Pour notre deuxième séance d’atelier, j’ai proposé aux élèves des deux classes d’écrire la lettre qu’ils rêveraient de recevoir… et de se l’envoyer « pour de vrai ». Aussitôt, les idées ont fusé ! Bien sûr, beaucoup d’entre eux ont été sélectionnés pour enregistrer un disque ou danser dans un clip. D’autres ont gagné toutes sortes de gros lots : une journée en compagnie de leur groupe préféré, une somme exorbitante ou le droit de se faire bâtir un temple égyptien extraordinaire. Certains ont reçu de grandes déclarations d’amour, des nouvelles d’un monde imaginaire, la réponse favorable d’une école ou d’une entreprise où ils rêvent d’entrer un jour.

Personnellement, la lettre qui m’a touchée le plus est celle d’Alicia, qui a imaginé que son grand-père, qu’elle n’a pas connu, lui avait écrit d’Algérie, pendant la guerre. C’est une lettre témoignage, pleine d’amour et d’espérance pour l’avenir de sa future descendance…

Vous pourrez bientôt lire ces lettres, mises en ligne par les élèves de 5ème6 du Bois d’Aulne en cours de technologie. En attendant, voici leurs enveloppes, envoyées puis revenues – le cachet de la poste faisant foi ! À noter que les timbres ont été fournis par Mme Cécile Berthet, philatéliste aussi passionnée que généreuse !

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Ci-dessous, le compte-rendu de la séance par une élève du Bois d’Aulne :

Mardi 15 janvier 2007, nous avons eu notre 2ème séance d’atelier écriture avec Véronique Massenot. Comme pour les séances précédentes, cet atelier était une véritable ouverture pour le pays des rêves ; un monde fantastique où je conseille fort à chacun de se promener.

« Puisque c’est l’époque où l’on se souhaite des vœux, nous dit Mme Massenot, vous allez vous écrire une lettre à vous-même, la lettre que vous adoreriez recevoir. »

Une fois sa phrase finie, une idée me vient en tête. Tous équipés de nos blocs, nous nous mettons à écrire, réfléchir et rayer sur nos feuilles de brouillons. Nous rêvons, en écrivant mots après mots, lettres après lettres.

Encore une fois, mission accomplie pour les adultes (Véronique, Mme Ligier et Mme Le Corre) qui nous ont entourés et aidés.

Merci !
Roxane

 

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Chère Véronique Massenot

mercredi 27 février 2008


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Durant le mois de janvier, j’ai rencontré par deux fois les élèves du « club écriture » des Hautes Rayes, le troisième collège de notre ville. Pour m’accueillir, ceux-ci m’ont lu ces lettres, écrites pour l’occasion.


Madame Massenot,

Tout d’abord, j’espère que vous vous portez bien et que vous avez de l’inspiration pour vos prochains livres. J’ai beaucoup aimé « Lettres à une disparue » qui m’a permis de regarder le monde différemment. Avec les informations, je suis au courant des malheurs qui s’abattent en Afrique. Mais n’étant pas née, je n’étais pas au courant des disparitions en Argentine en 1976.

J’ai été très sensible à votre livre et moi, je me suis attachée à Melina, ce personnage courageux qui affronte tous ces malheurs. Elle perd sa fille, du moins on ne sait pas si elle est morte. Mais elle lui écrit. Elle écrit ce qu’elle pense comme si c’était une lettre qu’on écrit dans sa tête et qu’on envoie par la pensée. On a l’impression, par la façon dont elle écrit, qu’elle est sûre que ses écrits sont arrivés aux pensées de sa fille, Paloma. C’est bien ça qui m’a émue, avec le décès de Melina.

Ce qui m’a plu aussi, c’est le fait que Nina, la petite fille, trouve ces lettres et décide de la même manière que sa grand-mère, d’écrire à son tour à Paloma.
J’avoue que j’ai espéré que Nina continue à écrire.
Je crois bien que j’ai écrit ce que je voulais vous dire.

Merci de votre attention et bonne continuation.

Au revoir
Emeline


Chère Véronique Massenot

J’ai lu la moitié de votre livre « Soliman le Pacifique » et moi qui d’habitude n’aime pas trop lire, je le lis sans que ça paraisse pour moi une corvée (je n’arrive pas à lire les livres donnés en Français). Votre façon d’écrire me plait tout comme l’histoire de Soliman.

Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2008 et à bientôt.

Clément

Bonjour Véronique Massenot,

Je m’appelle Guillaume et par cette lettre je vous annonce que j’ai beaucoup aimé votre livre « Soliman le Pacifique » qui est une histoire très émouvante et pleine d’amour. J’ai également aimé le livre « Lettres à une disparue » tout aussi émouvant. Ce qui m’a en revanche troublé dans ce livre, ce sont toutes ces minuscules petites phrases employées dans le texte. A part ça, j’adore ce que vous faites et sachez que vous êtes un exemple pour moi, car je veux devenir écrivain comme vous ! Alors je vous dis au revoir et à bientôt.

Guillaume


Bonjour à vous,

Je m’appelle Mélanie ; j’ai 13 ans et j’ai lu « Lettres à une disparue ». J’ai beaucoup aimé ce livre. Moi-même j’écris des histoires mais ce que je me demandais, c’est la chose suivante : d’où vous vient cette imagination ? Moi personnellement, j’ai du mal à la trouver !

Mélanie

Bonjour Mme Massenot,

Je vous souhaite un joyeux Noël et une bonne année. J’ai lu votre livre « Soliman le Pacifique » et c’est vraiment un livre super ! J’aime bien la façon dont c’est écrit ; c’est très émouvant parce qu’il y a la mort du frère de Soliman et que la famille essaie de vivre normalement dans un pays en guerre.

Il est parmi les livres que je préfère.

Maxime


Je n’ai pas beaucoup aimé le livre « Lettres à une disparue » même si le thème est assez intéressant.

Faire une histoire sous forme de lettres est une idée plutôt originale mais je trouve que cela fait ralentir le rythme de l’histoire. Il y a peu de rebondissements et peu de suspense.

Je pense que le livre est inspiré de faits réels mais je préfère les livres inspirés de faits imaginaires, peuplés d’êtres mystérieux et surnaturels. Ce genre de livres me fait rêver !

Léa

Madame Massenot,

J’ai moyennement aimé votre livre car il se rapproche trop de la réalité ; d’habitude, je ne lis pas de livres comme ça car cela fait penser que la vie est triste alors qu’elle n’est pas si mal que ça.

Merci quand même d’avoir parlé de ce qui s’est passé en Argentine ; comme ça, je suis moins ignorante de ce problème-là.

Shona

Florent – Club écriture – Collège des Hautes Rayes – A l’attention de Madame Véronique Massenot

Chère Véronique Massenot

C’est avec plaisir que je serai présent lors de votre intervention au sein de mon collège, pour parler de vos ouvrages et notamment de « Lettres à une disparue » que j’ai lu avec intérêt.

Actuellement, je m’apprête à découvrir avec beaucoup de curiosité votre deuxième livre « Soliman le Pacifique »

J’attends avec impatience de connaître vos sources d’inspiration pour écrire vos livres.

Dans l’attente de vous rencontrer, je vous prie de croire, chère Véronique Massenot, en l’assurance de mes sentiments respectueux.

Florent

Chère Madame Massenot

Je vous écris pour vous dire que j’ai beaucoup apprécié « Lettes à une disparue » c’est un livre très bien et également très triste. j’ai aussi commencé «Soliman le Pacifique » qui est également un très bon livre. J’ai plusieurs questions :

– Avez-vous écrit d’autres livres ?

– Êtes-vous déjà passée à la radio ?

Je ne sais plus trop quoi dire, donc voilà ! Continuez d’écrire d’aussi beaux romans ! Au revoir !

Maëlle

de : Mourzik Issam

à : Véronique Massenot

Bonjour Madame Massenot, j’ai lu votre livre « Lettres à une disparue ». Il y a un point positif et un point négatif. Pour le point positif, eh bien, l’histoire est intéressante, mais le point négatif c’est le manque d’action. Ce n’est pas un point très important mais je tenais à le préciser. Actuellement je voudrais lire un livre que vous avez écrit : « Soliman le Pacifique » mais il faut que j’en trouve le temps. Je suis aussi impatient de vous rencontrer.

Issam

Merci à tous pour votre saine franchise… et votre accueil très chaleureux !

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31.01.2008

Correspondance & Cie (épisode 4, janvier 2008)

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Tous Accros d’Acrostiche !

jeudi 17 janvier 2008

Suite à la résolution de l’énigme littéraire – et dans l’idée d’écrire des « lettres » en prenant ce mot au pied de lui-même ! – nous nous lançons dans la fabrication maison d’acrostiches. Nous en lisons quelques exemples, puis mettons doucement nos cerveaux en ébullition…

Mais d’abord, d’où vient ce mot étrange et que signifie-t-il ?

Acrostiche vient du grec akros « extrémité » et stikhos « vers » : c’est un poème dont les lettres initiales de chaque vers forment un mot quand on les lit de haut en bas.

Quelques exemples lus ensemble :

1- Acrostiche d’un courtisan au Roi Louis XIV

Louis est un héros sans peur et sans reproche

On désire le voir. Aussitôt on l’approche,

Un sentiment d’amour enflamme tous les cœurs.

Il ne trouve chez nous que des adorateurs.

Son image est partout… excepté dans ma poche.

2- Anonyme (double acrostiche)

Amour parfait dans mon cœur imprimA

Nom très heureux que j’aime bien NoN !

Non jamais, cet amoureux lieN

Autre que mort défaire ne pourrA.

3- Anonyme

Rivalisant avec Corneille, il nous étonna

Zut ! On laccuse !

Lorientale tintéresse.

Gare, idiot ! Dieu existe !

4- Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou

Lettres ! Envoie aussi des lettres, ma chérie

On aime en recevoir dans notre artillerie

Une par jour au moins, une au moins, je t’en prie…

L‘heure est venue, Adieu ! l’heure de ton départ

On va rentrer, il est neuf heures moins le quart

Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard.

5- Willy (une phrase entière)

Musique, tu me fus un palais enchanté

Au seuil duquel menaient d’insignes avenues

Nuit et jour, des vitraux aux flammes continues,

Glissait une adorable et vibrante clarté.

Et des chœurs alternant – dames de volupté

Oréades, ondines, faunes, prêtresses nues –

Toute la joie ardente essorait vers les nues,

Et toute la langueur et toute la beauté.

Sur un seul vœu de moi, désir chaste et lyrique,

Ta fertile magie a toujours, ô musique !

Bercé mon tendre ange ou mon brillant désir.

Et quand viendra l’instant ténébreux et suprême

Tu sauras me donner le bonheur de mourir,

En refermant les bras sur le Rêve que j’aime !

Et voilà le travail (un aperçu seulement) !

Tout a commencé par le choix du mot formant l’acrostiche. Certains se sont inspirés de l’actualité (bientôt les vacances, Noël) tandis que d’autres ont préféré rester dans l’ambiance de Lettres à une disparue (Melina, Paloma, paix, dictature). Quelques uns ont eu envie de parler de sujets divers qui leur tenaient à coeur, comme l’amour, la tristesse, la difficulté d’écrire, l’ennui, les livres, Paris ou encore le football…

 

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La Chronique du CDI

dimanche 20 janvier 2008

Conflans le mardi 11 décembre 2007

 

Cher lecteur du blog,

 

La classe écriture de 5e6 a commencé ce matin en compagnie de l’auteur, Véronique Massenot, des professeurs Martine Ligier et Cécile Berthet et moi-même, la documentaliste et 14 élèves.

Un coin du CDI est aménagé avec des tables blotties les unes à côté des autres pour se tenir chaud.

Véronique avait, lors de sa visite en tant qu’écrivain, fait cadeau à la classe d’une énigme sous forme d’acrostiche. Donc, aujourd’hui, les élèves vont écrire des poèmes acrostiches en choisissant des mots du roman « Lettres à une disparue ».

Chacun s’empare de son crayon, stylo plume.

Les « grands » passent voir, lisent les trouvailles, commentent, posent des questions. Les poèmes prennent forme.

Difficile de les faire se lever pour la récréation.

Puis, Véronique propose dans une chemise, des trésors de lettres, dessins, mots, photos découpés, de toutes tailles, de toutes couleurs et de toutes matières. Les élèves puisent là pour écrire leur poème sur du papier canson en couleur. Chacun s’applique à écrire avec des feutres argent, or, blanc, jaune, à coller, à découper des lettres, des images…

Entre deux, chaque élève vient dire son poème devant ses camarades. Tout le monde écoute l’orateur, qui s’enhardit de table en table, les réactions des spectateurs sont très spontanées : « super ! j’aime ton idée… »

Après le repas, les élèves reviennent au CDI pour peaufiner les œuvres.

Tout le monde est content.

Merci Véronique.

L’autre moitié de classe va attendre mardi prochain avec impatience. Vous aussi, peut-être, cher lecteur inconnu.

Françoise Le Corre, la documentaliste

 

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Zoom sur le Double Acrostiche

mardi 29 janvier 2008

Lors de notre première séance de travail, nous avions lu ce court poème anonyme, doublement acrostiche :

Amour parfait dans mon cœur imprimA

Nom très heureux que j’aime bien NoN !

Non jamais, cet amoureux lieN

Autre que mort défaire ne pourrA.

Malik, très créatif, a relevé le défi :

Acrostiche, ce mot qui lui plaira

Comme par hasard, pas moi, Marc

Réajuster peut-être ce mot en un mot que j’aime… « manger« 

Ou peut-être « horripiler » ou « Sao Paulo« 

Sous la Tour Eiffel de Paris

Tenir dans mes mains un testament

Important malgré lui

Composer au bord d’un lac

Heure a sonné, il faut retrouver Sarah

Et que tout cela finisse

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En voici un autre, anonyme encore, en forme d’hommage à Georges Pérec, formidable écrivain français (1936-1982) qui écrivit tout un roman La disparition sans employer une seule fois la lettre « e » ! Vous noterez qu’ici, l’acrostiche se fait ausi… palindrome !

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Les Voeux que Voici…

mardi 29 janvier 2008

…ont été adressés à la classe de 5ème6 du Bois d’Aulne.

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Avec la Plume {défi relevé}

mercredi 30 janvier 2008

Lors de notre première rencontre, j’avais lancé un petit défi littéraire aux élèves de 4ème6 du collège Montaigne. Il leur fallait imaginer le poème dont j’avais écrit le seul dernier vers, en forme d’hommage à Paul Eluard et qui faisait ainsi :

Mais c’est avec la plume blanche d’une colombe,

Oiseau de Paix,

Que j’écris ton nom Liberté !

Voilà comment ils ont relevé le défi :

Avec la plume de l’Hirondelle, j’écris du ciel pour te prouver mon amour éternel

Avec la plume de la Tourterelle, je te reprouve mon amour et je roucoule pour toujours

Avec la plume du Moineau, j’écris l’amour des tourtereaux et pour le 31, je t’enverrai un cadeau

C’est avec la plume de ton Oreiller que je viens me consoler pour après t’aimer

Avec une plume d’Oiseau Mouche, je t’écris tout petit et je fais mouche

Avec la plume du Hibou, je t’offre un bijou que je te mets autour du cou et je te dis Coucou

Avec la plume de la Mouette, je t’écris sous ma couette, en mangeant des cacahouètes et je deviens poète

Et donc avec la plume du Goéland, je t’écris en verlan un ver(s) galant

C’est avec la plume du Pivert que j’écris ce vers amer, vif comme l’éclair, amoureux de la mer

Avec la plume de l’Autruche, je t’écris en express mes détresses en me cachant la tête

Avec la plume de la poule, je t’écris pour te dire que tu es cool

Avec la plume du coq, je t’écris « vive la France ! » et « Cocorico ! »

Et c’est avec les plumes de tous ces oiseaux que j’écris ton nom, Véronique Massenot

 

Mais c’est avec la plume blanche d’une colombe, oiseau de Paix,

Que j’écris ton nom liberté !

Les élèves de 4°6, Collège Montaigneplume4.gif

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Donnez-Moi de Vos Nouvelles !

jeudi 31 janvier 2008

 

Pour la première séance d’écriture avec la classe de 4ème6 du collège Montaigne, je me suis inspirée de l’actualité. J’ai lu un extrait de la lettre qu’Ingrid Bétancourt envoya récemment à sa mère pour prouver qu’elle était en vie. Puis j’ai demandé aux élèves de s’imaginer dans la peau de quelqu’un qui veut joindre une personne, très importante pour eux, mais perdue de vue depuis longtemps ou très éloignée, dans le but d’obtenir d’elle une réponse, des nouvelles – bref, un début de correspondance…

 

Voici l’extrait de la lettre d’Ingrid Bétancourt :
Parue le 01/12/2007 dans El Tiempo

C’est un moment très dur pour moi. Ils demandent brusquement des preuves de vie et je t’écris, mon âme tendue sur ce papier. Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j’ai l’appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités.

Je n’ai envie de rien. Je crois que c’est la seule chose de bien, je n’ai envie de rien car ici, dans cette jungle, l’unique réponse à tout est « non ». Il vaut mieux donc n’avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de ses désirs. Cela fait 3 ans que je demande un dictionnaire encyclopédique pour lire quelque chose, pour apprendre quelque chose, pour maintenir en vie ma curiosité intellectuelle. Je continue à espérer qu’au moins par compassion, ils m’en procureront un, mais il vaut mieux ne pas y penser.

Chaque chose est un miracle, même t’entendre chaque matin, car la radio que j’ai est très vieille et abîmée.

Je veux te demander, Mamita jolie, que tu dises aux enfants qu’ils m’envoient trois messages hebdomadaires (…). Rien de transcendant si ce n’est ce qui leur viendra à l’esprit et ce qu’ils auront envie d’écrire (…). Je n’ai besoin de rien de plus mais j’ai besoin d’être en contact avec eux. C’est l’unique information vitale, transcendante, indispensable, le reste ne m’importe plus (…).

Et voilà le travail (un aperçu seulement) !


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Les Vœux que Voilà…

jeudi 31 janvier 2008

…se sont envolés vers la 4ème6 du collège Montaigne.

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Les Vœux sont Faits !

jeudi 31 janvier 2008

Les élèves de 5ème6 ont pris leurs plus belles plumes…

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…et fait leurs voeux pour 2008 !

 

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Déambulation

jeudi 31 janvier 2008

frame2827758.jpgClaire Galeyrand, comédienne, anime l’atelier d’écriture du collège des Hautes Rayes. Lors d’une séance, elle invita les élèves à déambuler dans le CDI deux par deux – l’un en aveugle, l’autre servant de guide, et inversement – puis de coucher leurs impressions par écrit. Voici un (petit) aperçu du fruit de ce travail :

Aujourd’hui j’ai rencontré un livre avec des dents, j’ai fait connaissance avec lui, il s’appelait Dracula…

J’ai aperçu un livre vivant, il est tombé tout seul, ou plus exactement tout seul avec l’aide d’Issam… A mon avis, mon gentil p’tit Sammy et lui ont fait connaissance… Je pense aussi qu’ils sont devenus amis car Issam est allé le voir souvent.

J’ai rencontré un livre perdu… Ou alors il jouait à cache-cache, mais en tout cas, il était tout seul, il s’appelait Lou ; j’ai vu aussi Guillaume, il m’a parlé, mais les adultes lui ont dit de se taire ; à mon avis, c’est pour que les livres puissent dormir en paix.

J’oubliais, j’ai rencontré toute une tribu de dictionnaires, ils étaient très furieux, mais ça, ce n’est pas de ma faute, c’est celle de Shona et toutes ses fautes d’orthographe.

J’ai souvent croisé Maëlle, mais elle rigolait sans arrêt, c’est souvent à cause de la moquette.

J’ai aussi rencontré à plusieurs reprises Emeline au rayon Documentaires… je savais qu’elle aimait Napoléon, mais à ce point là… (Léa)

J’ai envie de murmurer une chanson, celle de Superbus qui est appelée << On Monday >>. Mais franchement je n’ai pas envie de faire deux choses à la fois. J’écris, mais pour quoi, là ?

J’écris sûrement ce que me dit cette petite voix logée dans ma tête. Mais bon… C’est un peu flou car je n’arrive pas à savoir ce qu’elle dit parfois. C’est tout silencieux, j’aime pas. Si, j’aime juste quand je ne pense à rien. Mais je pense à quoi ? Non, j’essaie de penser à quelque chose pour ne pas écrire des choses…vraiment débiles ! (Emeline)

Dans la mythologie grecque, il y a des centaures, des sphinx, des minotaures.

Dans les livres de fantaisie, il y a des elfes, des nains, des trolls.

Dans la vraie vie, il y a des tigres, des lions, et nous les humains.

Evidemment, il y a d’autres choses sur la terre, mais il n’y a pas forcément de joie en elles. (Clément)

Le paradis décrit par l’homme est une zone infinie ou les personnes décédées peuvent reposer en paix auprès de Dieu. Il est aussi dit qu’à la mort, l’âme de la personne quitte son enveloppe charnelle puis s’en va haut dans le ciel, avec Dieu pour toujours.

Moi, je ne crois pas en tout cela. Pour moi, Dieu n’existe pas et le paradis non plus.

Selon moi, ce que je crois, c’est qu’à la mort, notre âme se fait une autre enveloppe chaque fois plus belle, chaque fois plus pure. C’est peut être aussi pour ça que les gens disent que certains humain ont le cœur pur…

Moi je crois en mère nature ; d’autres pas. Chacun ses croyances, ses rêves, et vivons en paix avec nous-mêmes… (Guillaume)

Pendant le jeu de l’aveugle, j’ai vu Legolas dans le seigneur des Anneaux ; je me suis baissé pour voir des espèces de singes même si je suis pas sûr que c’était ça. C’était peut être des costumes de cannibales avec des masques rouges, mais c’était bizarre. J’ai vu aussi un clown blanc et un autre noir, comme s’il y avait un méchant et un gentil. Personnellement, je préfère le gentil… (Maxime)

Dans mes rêves, je me vois en héros qui sauve des vies, mais ce héros est différent à chaque rêve. Je ne parle pas de super héros, je parle de héros de la vie de tous les jours, comme un chirurgien qui réussit une opération vitale ou comme une personne banale qui sort quelqu’un des flammes.

Dans mes rêves, j’ai été tout : un policier qui met un terme à une guerre de gang ou même un avocat qui réussit à prouver l’innocence de quelqu’un condamné à perpétuité.

Mais le problème est que dans la vie je ne suis rien de tout cela ; je ne suis qu’un adolescent de 13 ans sans beaucoup d’histoires ou de particularité. (Clément)

Waaaaa ! Que dire de mon voyage… ?

Même si je n’ai vu que du noir, j’ai l’impression d’avoir changé de monde… Si c’est comme ça être aveugle, ça ne dérangerait pas… enfin si un peu…

Je n’aurai jamais pu voir cette magnifique plante que Maëlle m’a montrée…

Peut-être qu’être aveugle, c’est avoir les yeux dans un autre monde… Et peut être que ce monde est tellement beau, qu’ils ne veulent plus revenir…

Je pense que ce monde doit être complètement différent du nôtre… Avec des jolies fleurs roses même en hiver… Non pas comme ça, les garçons ne s’y plairaient pas…

Ça doit être un monde haut en couleur… avec un grand château, comme à DisneyLand… Oui mais le château est rose… mais il y a quand même beaucoup de garçons à DisneyLand… Euh je divague…

Oh mon dieu ! Je suis en train de dire que les yeux des aveugles sont à DisneyLand ! Cooool !! (Léa)

31.12.2007

Correspondance & Cie (épisode 3, décembre 2007)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Rencontre avec l’Auteur…

vendredi 7 décembre 2007

 

Comme le relève gentiment Clément ci-dessous, je n’étais pas en retard à notre premier rendez-vous… et prête à répondre à toutes les questions. Eux aussi étaient prêts à prendre la parole : pour se présenter, lire leur passage préféré du livre, argumenter leur choix, exposer le fruit de leurs recherches ou création. Depuis, après la parole ils ont pris la plume et nous racontent…

LA RENCONTRE AVEC VERONIQUE MASSENOT

Jérôme

Mardi 20 novembre, nous rencontrons Véronique Massenot, l’auteur de « Lettres à une disparue » que nous avons tous lu. Les élèves se présentent chacun à leur tour et disent ce qu’ils aiment faire et aiment lire. Puis, ils posent une question à l’auteur sur le métier d’écrivain ou sur son livre.

Après la récréation du matin, nous reprenons nos places et là, ce sont les élèves qui présentent devant Véronique leurs exposés sur l’Argentine. Certains commentent leur affiche concernant le relief, la capitale, les provinces… D’autres expliquent la dictature dans ce pays à l’aide de panneaux et dessins. Michaël, quant à lui, nous montre sa maquette qui nous permet de voir le contraste entre la richesse et la pauvreté et aussi le manque de liberté représenté par la prison.

A nouveau, Madame Massenot reprend la parole pour nous indiquer qu’elle remet à Madame Ligier une énigme dans une enveloppe. A l’aide d’indices que nous pouvons trouver dans son livre, nous devons la résoudre. Nous terminons cette rencontre en établissant le programme futur de l’atelier écriture et également des sorties collectives.

Joffrey

Pendant cette rencontre, Véronique Massenot a répondu à nos questions sur ses manières d’écrire, sur le livre « Lettres à une disparue ». Ceci m’a permis d’en savoir un peu plus sur la vie, la manière, la patience, le temps d’écrire un livre, l’inspiration… Avant cette rencontre, je ne pensais pas qu’être écrivain demandait beaucoup de travail, de temps et aussi beaucoup de courage (d’écrire…).

Roxane

Mardi 20 novembre, nous allons – la classe de 5ème 6 – au CDI rencontrer l’auteur de « Lettres à une disparue ». Nous lui présentons des exposés, des maquettes et des dessins (sur l’Argentine ou la dictature) que nous lui avions préparés.

Puis, nous lui posons des questions sur son métier et d’autres sujets. Je trouve ça passionnant : elle nous parle de ce qu’elle ressent quand elle écrit un roman, aussi, de ce qu’elle aime faire en dehors de ce métier (mais rien de personnel). Au fur et à mesure qu’elle nous raconte ses ambitions, j’ai l’impression que c’est de mes occupations qu’elle nous parle.

Cette rencontre était magnifique et cette écrivaine m’a donné envie d’écrire.

Clément

Mardi 20 novembre, nous avons rencontré Véronique Massenot, l’auteur de « Lettres à une disparue » qui, un peu étourdie, est venue à huit heures au lieu de neuf, mais heureusement, elle est revenue à neuf heures.

Quelques élèves ont présenté la classe à l’auteur. Ensuite, les autres élèves, y compris moi, lui ont posé des questions sur sa carrière et sur le livre « Lettres à une disparue ».

Après ces questions, Michaël a présenté sa maquette et une dizaine d’élèves ont commenté leurs différents travaux sur l’Argentine : sur sa géographie, son drapeau, ses paysages, ses coutumes et sur la dictature.

A la fin des deux heures passées avec l’auteur, celle-ci nous a donné une enveloppe très bien décorée contenant une énigme.

 

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L’Enigme {enveloppe}

jeudi 6 décembre 2007

 

Enigme

 

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Cher Monsieur

vendredi 7 décembre 2007

 

Pour m’accueillir, les élèves du collège Montaigne, qui ont très envie d’aller visiter un certain musée parisien, avaient écrit une lettre à son directeur, pour plaider ma cause …et la leur !

Cher Monsieur,

Nous aimerions vous faire part d’une idée que nous avons eue :

Nous souhaiterions qu’un nouveau mannequin de cire fasse son apparition dans votre musée, ayant les traits de Véronique Massenot, notre écrivain préféré.

Les raisons qui nous poussent à vous formuler cette demande sont les suivantes...

Tout d’abord, son talent d’auteur : nous apprécions la sensibilité de ses textes et la grande humanité qu’elle nous fait partager. Les sujets de ses livres nous font comprendre les grands problèmes contemporains, comme la guerre en Palestine.

De plus, grâce à sa future présence dans votre musée, elle gagnera en popularité, sera davantage connue et vous en tirerez les bénéfices quand elle obtiendra le Prix Nobel de Littérature et quand on saura que vous l’avez mise à l’honneur avant tout le monde…

Enfin, si vous acceptez notre demande, nos professeurs accepteront enfin de nous faire visiter votre musée.

Cordialement,

La 4ème6 du Collège Montaigne

Obtiendront-ils gain de cause(s) ? Suspense !

 

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Le Défi {enveloppe}

vendredi 7 décembre 2007

 

prenezlaplume

 

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Une Lettre de Sonia

vendredi 7 décembre 2007

 

Mon cher Guy Armand,

Comme c’était prévu, après avoir reçu ta dernière lettre, je t’écris moi aussi pour te raconter la venue de l’écrivain.Tu t’en rappelles ? Celle dont je t’avais parlé lorsque nous nous préparions à l’accueillir.

Cette première rencontre fut marquante. Tout d’abord, je ne l’imaginais pas ainsi, je pensais qu’elle serait très âgée comme la plupart des écrivains et qu’elle s’exprimerait de façon très soutenue au risque de nous ennuyer.

Mais ce n’était pas le cas. L’écrivain, qui s’appelle Véronique Massenot, est une jeune femme âgée de 37 ans, très souriante, un peu timide, qui est née dans un univers littéraire. Ses parents ayant fait des études littéraires, avaient chez eux de nombreux livres qui marquèrent la petite enfance de Véronique. Et c’était donc normal, pour Véronique de partager cette passion familiale et de devenir écrivain.

J’ai lu un de ses romans qui s’appelle « Soliman le Pacifique ». C’est un roman que j’ai beaucoup apprécié pour l’émotion de ses textes, la sensibilité et le message qu’elle veut nous faire passer. J’ai aussi aimé le personnage de Soliman, un jeune Palestinien qui vit en Cisjordanie. Il tient un vieux journal auquel il confie ses questions sur la vie et son quotidien. Il a choisi ce chemin de l’écriture à cause de la mort de son frère Chéri pendant la première Intifada. Je trouve que son roman reflète la vie des Palestiniens mais la plupart d’entre eux ne s’expriment pas comme Soliman c’est à dire dans l’écriture. Lorsqu'un de leur proche se fait tuer pour rien, il le venge. Or, lui, Soliman, ne veut pas répondre en faisant la guerre. Si tu es intéressé, je t’enverrai le livre .

Enfin, le métier d’écrivain est plutôt calme : ils restent chez eux pour réfléchir. Véronique nous a dit qu’elle passait des heures, même des jours sur quelques lignes pour que la mélodie passe… Voilà l’expression qu’elle a employée. Elle entend les mots comme des mélodies !

Dans quelques jours nous allons la revoir pour commencer le travail d’écriture… Je suis pressée ! Comme ça je vais la connaître plus et t’en dire d’avantage sur elle. Bon, je te laisse, à bientôt.

Gros Bisous.

Sonia (élève de 4ème au collège Montaigne)

 

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Dear Frankie

jeudi 20 décembre 2007

Pour fêter la fin du premier trimestre, nous allons au cinéma ! L’équipe de l’atelier a choisi de voir Dear Frankie, un film de Shona Auerbach, où la correspondance entre un petit garçon sourd et son père supposé tient le premier rôle. En voici un petit aperçu, en images et en musique…

 

Filmographie

 

Avant de choisir ce film, nous en avons vu d'autres ! Quelques pistes...

Vous avez un message > Tous les deux sont libraires. Kathleen tient une échoppe au charme suranné, The Shop Around the Corner, et a initié aux joies de la lecture des ribambelles d’enfants tandis que Joe possède une chaîne de librairies de grande surface, Fox Books, qui a rapidement éliminé ses concurrentes. Kathleen hait plus que tout au monde Fox Books tandis que Joe attend nonchalamment de rayer des librairies celle de Kathlen. Ils ne se connaissent pas mais se croisent tous les jours et, surtout, échangent une correspondance follement amoureuse par le biais d’Internet.

Le facteur > L’amitié inattendue du poète Pablo Neruda et du facteur de la petite île de la Méditerranée où il s’est exilé.

Depuis qu’Otar est parti > A travers l’histoire d’un mensonge d’amour entretenu par le biais du courrier, le portrait délicat de trois femmes de générations différentes dans la Géorgie d’aujourd’hui.

About Schmidt > Agé de 66 ans, Warren Schmidt prend sa retraite et perd par la même occasion tous ses repères. Le brusque décès de son épouse quelques semaines plus tard ne fait qu’empirer les choses. Il se décide alors à entretenir une correspondance épistolaire avec Ndugu, un petit Tanzanien qu’il parraine pour vingt-deux dollars par mois et qui lui sert de confident. Un jour, Warren prend la route vers le Nebraska où Jeannie, son unique fille, est sur le point de se marier. Entre un futur gendre qu’il n’apprécie guère et une vie sur laquelle il jette un regard de plus en plus amer, le vieil homme tente de savoir où il en est. La route promet d’être longue, pleine de rencontres imprévues et de souvenirs…

Lettres d’Iwo Jima > En 1945, les armées américaine et japonaise s’affrontèrent sur l’île d’Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des centaines de lettres furent extraites de cette terre aride, permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix à ces hommes ainsi qu’à leur extraordinaire commandant. Les soldats japonais qu’on envoyait à Iwo Jima savaient que leurs chances de survie étaient quasi nulles. Animé d’une volonté implacable, leur chef, le général Kuribayashi, exploita ingénieusement la nature du terrain, transformant ainsi la défaite éclair annoncée en 40 jours d’héroïques combats. De nombreux soldats américains et japonais ont perdu la vie à Iwo Jima. Leur sang s’est depuis longtemps perdu dans les profondeurs du sable noir, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survécu dans ces lettres.

Broken flowers > Célibataire endurci, Don Johnston vient d’être quitté par Sherry, sa dernière conquête. Alors qu’il se résigne une nouvelle fois à vivre seul, il reçoit une lettre anonyme dans laquelle une des anciennes petites amies lui apprend qu’il est le père d’un enfant de 19 ans, et que celui-ci est peut-être parti à sa recherche. Sous les conseils de son meilleur ami Winston, détective amateur, il décide de mener l’enquête afin d’éclaircir ce mystère. Malgré son tempérament casanier, le sédentaire Don se lance alors dans un long périple, au cours duquel il retrouve quatre de ses anciennes amours. A travers ces visites-surprises, Don se retrouve confronté à son passé, et, du même coup, à son présent.

 

23.11.2007

Chronique d'un atelier (3)

Hier, avec la seconde classe participant à mon atelier d'écriture autour de la correspondance, nous avons parlé de Soliman le Pacifique. D'abord, les élèves m'avaient préparé une surprise : une lettre en ma faveur, adressée au directeur d'un très célèbre musée parisien. (Bientôt en ligne sur Correspondance & Cie, promis !) Puis certains ont lu les passages de mon roman qu'ils avaient péférés - dont une citation de Voltaire sur la tolérance - et argumenté leur choix. Enfin sont venues les questions : "Pourquoi avez-vous choisi ce sujet ?" "Combien de temps cela vous prend-il d'écrire un roman ?" "Qu'est-ce qui vous a donné le déclic pour vous lancer dans l'écriture ?" ou "Pourquoi Soliman est-il si proche de sa grand-mère Yaya ?"
Plusieurs élèves ayant lu mes deux romans, j'ai pu établir des "correspondances" entre eux. Mais l'une d'elle, essentielle, a été mise à jour par une jeune fille qui m'a demandé pourquoi, dans mes livres, ceux qui écrivent s'adressent toujours à ceux qui ne sont plus, mort ou disparue (Chéri et Paloma) - une belle question que l'on ne m'avait jamais posée jusqu'alors et qui, pour moi, répond très largement à celle-ci : "À quoi bon rencontrer ses lecteurs ?"
 
Pour finir, eux aussi - pas de jaloux ! - ont reçu du courrier.
 
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Dedans les attendait un petit défi littéraire à relever - question de plume et de liberté... Que l'inspiration fasse pousser des ailes à leurs stylos !
 

20.11.2007

Chronique d'un atelier (2)

Ce matin, pour la première fois, j'ai rencontré la classe de 5ème avec laquelle je vais travailler en atelier toute l'année. Ils avaient lu Lettres à une disparue et tous préparé quelque chose : une maquette et des illustrations de certaines scènes ou du décor du roman, une bande dessinée, des panneaux présentant l'Argentine ou expliquant ce qu'est une dictature... Et, plus fort encore, ils se sont tous exprimé à voix haute. Pour se présenter d'abord, puis pour exprimer ce qui, dans le livre, leur avait plu ou pas - certains sont rebutés par la forme épistolaire et d'autres au contraire l'apprécient particulièrement. Ils ont confié aussi que certaines choses évoquées les avaient choqués : la torture et la répression. Enfin, deux jeunes filles ont choisi la lettre qui les avaient le plus touchées et nous en ont fait la lecture... un moment rare.
 
De mon côté, j'ai répondu à leurs questions sur le métier d'écrire en général et ce roman-là en particulier. Puis je leur ai présenté l'atelier qui va nous réunir tout le long de l'année autour de la correspondance. Et pour stimuler leur curiosité - leur créativité aussi - j'ai sorti ceci de ma besace de factrice...
 
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Dedans se cache une petite énigme littéraire à résoudre au sujet de Lettres à une disparue... Bonne enquête à eux ! (Pour suivre nos aventures de plus près, cliquez sur Correspondance & Cie, sous Un atelier d'écriture, en haut de la colonne de gauche.)
 

31.10.2007

Correspondance & Cie (épisode 1, octobre 2007)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Mot d'accueil

Nous sommes une classe de 5ème, une classe de 4ème et un groupe d'élèves volontaires de trois collèges de la ville de Conflans-Ste-Honorine (78) et nous participons, cette année, à un atelier d'écriture "autour de la correspondance" animé par l'auteure Véronique Massenot et la comédienne Claire Galeyrand. Vous trouverez ici la chronique de nos séances d'écriture, enrichie de nos textes et illustrations - ainsi qu'une bibliographie (et une filmographie) non exhaustive(s), que vous êtes invités à enrichir éventuellement, via les commentaires. Merci, bonne visite... et bonne lecture !

 

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Carte Postale de Bienvenue !

lundi 1er octobre 2007

 

Timbre de Conflans

Chers lecteurs,

passagers du hasard ou pas, nous vous souhaitons la bienvenue sur ces lignes – bientôt régulières ! Notre projet d’atelier d’écriture prendra son envol dans quelques semaines. Sur notre feuille de route : l’exploration tous azimuts de la correspondance (intime, imaginaire, ludique…) en compagnie de deux classes (une 5ème et une 4ème) et du « club écriture » des trois collèges de notre ville, Conflans-Ste-Honorine. Aux commandes : un équipage composé de trois documentalistes, trois professeurs de Lettres, un auteur et une comédienne… @ suivre !

 

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Une Lettre du Bois d’Aulne

lundi 22 octobre 2007

 

Les élèves de 5ème6 présentent leur collège.

« Le collège du Bois d’Aulne se situe à côté de la place de la Liberté, tout près du stade Claude Fichot à Conflans-Sainte-Honorine, en France. Il est proche d’une forêt qui commence de l’autre côté de la Seine.

Ce collège est un grand établissement qui accueille 640 élèves. Le collège possède un terrain de foot et de rugby et une piste de course ainsi qu’un grand gymnase. Nous pouvons pratiquer le hand-ball, le badminton, la danse, la gym et le basket.

De l’extérieur, le collège est orangé. À l’intérieur, les couleurs les plus utilisées sont le blanc, le bleu et le rose. Dans presque toutes les salles, le sol est recouvert de moquette et le plafond est blanc. Le collège abrite 40 salles sur 2 niveaux, une cantine, une cour de récréation avec cinq tables de ping-pong et un grand forum.

Plus de 100 adultes y travaillent – professeurs, cuisiniers, infirmière… Il y a 36 classes : 7 sixièmes, 6 cinquièmes, 6 quatrièmes et 7 troisièmes. Chaque classe a au moins huit professeurs différents. Dès la 6ème, les élèves peuvent étudier l’anglais et l’allemand. En 5ème, les options latin et portugais sont possibles. En 4ème, l’option espagnole est proposée. La physique-chimie commence en 5ème. »

 

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Invitation à la Création

lundi 22 octobre 2007

Amusez-vous, écrivez, créez… Exprimez-vous !

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PS : Ce montage éphémère a été réalisé à partir des petites choses que je découpe ici et là en préparant notre première séance. Bientôt, ce sera donc à vous, chers collégiens, chers professeurs, de jouer… avec !

 

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Conflans-Ste-Honorine {enveloppe}

jeudi 25 octobre 2007

 

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(réalisation d'une élève de 4ème, collège Montaigne)

 

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Trois Lettres, Un Manifeste !

vendredi 26 octobre 2007

 

Les élèves de 4ème6 du Collège Montaigne ont bien reçu l’invitation ! Ils s’adressent à l’auteure…

Toi V. Massenot, l’Ecrivain,

Nous t’enverrons des lettres qui embrassent la vie, qui enivrent, des lettres qui sont enfantines, évasives, explosives ou des lettres d’exclamation !

Des lettres aimables, amusantes, des lettres d’amies ou des lettres ardentes. Des lettres qui grognent, qui claquent, qui effraient, qui croquent, des lettres qui crient, qui griffent.

Nous t’enverrons des lettres gentilles, bienveillantes, aimantes. Des lettres que l’on apprécie ou des lettres de confidences.

Des lettres qui embrassent et qui embrasent, des lettres qui aident et qui aiment, des lettres qui coulent et qui saoulent, des lettres qui craignent et qui saignent, des lettres qui se fâchent et qui se cachent.

Des lettres sarcastiques, cyniques, serviables, des lettres de souvenirs sismiques, des lettres qui soufflent, sordides, des lettres de sorcellerie, des lettres de Spider-Cochon.

Nous t’enverrons des lettres vivifiantes, vaseuses, visqueuses, vaniteuses et vantardes, des lettres virevoltantes. . . nous t’enverrons des lettres vibrantes, volcaniques et des lettres qui varieront.

Des lettres qui flottent dans le néant, dans l’espace intergalactique, des lettres de farce- et- attrape, des lettres qui nous feront fondre en larmes, des lettres farfelues, des lettres feignantes, remplies de fariboles. Nous t’enverrons des lettres fantastiques, fourbes, foudroyantes, fines ou des lettres un peu folles.

Des lettres remplies de bêtises, pleines de beauté, des lettres de bal, parsemées de barrières.

Des lettres pastelles ou parmes, des lettres que l’on préfère à d’autres, des lettres poétiques, pétrifiantes, qui nous parle de choses dont on a peur. Nous t’enverrons des lettres merveilleuses, magnifiques, des lettres qui mordent, des lettres marrantes où peut-être des lettres qui te laisseront de marbre. . .

Nous vous enverrons des lettres qui vous amuseront, qui vous bouleverseront, qui vous crisperont, qui vous décriront la beauté, qui vous épouvanteront, qui vous fascineront, qui grandiront au fil du temps, qui vous horrifieront, qui vous impressionneront.

Mais nous vous enverrons aussi des lettres joyeuses, des lettres cacophoniques, des lettres langoureuses, des lettres émouvantes, des lettres opérationnelles, des lettres parfaites. Nous vous enverrons des lettres rageuses, des lettres qui s‘engluent et s’engouffrent sous la langue.

Des lettres tranchantes, humoristiques, valeureuses, wagonbondes, qui épuiseront vos envies, vous hypnotiseront, et dézingueront vos horizons.

Comme tu vas nous apprendre à écrire des lettres, nous t’en écrirons…

Des qui rendent aimable, qui parlent de bonheur.

Des qui nous caractérisent, qui dominent notre quotidien ou qui nous emportent dans des rêves.

D’autres seront farfelues, généreuses, humoristiques, irréelles ou jolies.

Nous t’en écrirons aussi qui chorégraphieront notre vie, qui lambineront toute la journée, qui monopoliseront nos pensées, ou nous feront négliger nos soucis.

Avec ton aide, nous en ferons peut-être qui nous opposerons, qui nous rendrons paresseux, ou qui révèleront nos qualités.

Elles raconteront des histoires… sympathiques.

De plus, nous aimerions en écrire des terrifiantes, d’autres qui nous rendront uniques, qui nous emporteront dans des mondes virtuels, des western, et qui nous fixeront dans un autre univers. D’autres encore nous ferons sortir les yeux de la tête et pourquoi pas des lettres zinzins.

 

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Faire-part de Naissance

vendredi 26 octobre 2007

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Voir ci-dessous ! Comme tout nouveau-né, celle-ci est appelée à grandir…

 

Bibliographie

Notre bibliographie est en cours de constitution… et le sera toujours sans doute ! Imaginez une grande malle ouverte, remplie de livres comme autant de trésors, en vrac : romans épistolaires, recueils de vrais échanges, livres illustrés consacrés à l’art postal ou à l’histoire de la correspondance… Elle est loin d’être exhaustive et toute suggestion est la bienvenue ! @ suivre…


Romans exclusivement épistolaires

  • Aurélien Malte, Jean-François Chabas, Le Livre de Poche Jeunesse.
  • Lettres à une disparue, Véronique Massenot, Le Livre de Poche Jeunesse.
  • Inconnu à cette adresse, Kressmann Taylor, Le Livre de Poche Jeunesse.
  • Lettres de l’intérieur, John Marsden, L’école des loisirs.
  • Ta Lou qui t’aime, Elisabeth Brami, Seuil Jeunesse.
  • Ma Lou adorée, Elisabeth Brami, Seuil Jeunesse.
  • Lou pour toujours, Elisabeth Brami, Seuil Jeunesse.
  • De S@cha à M@cha, Yaël Hassan et Rachel Hausfater-Douïeb, Flammarion.
  • Enquête par correspondance, Ann Rocard, Grasset Jeunesse.
  • Lettres secrètes, Marie-Hélène Delval, Flammarion.


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Romans où la correspondance est reine

  • La marraine de guerre, Catherine Cuenca, Le Livre de Poche Jeunesse.
  • Une bouteille dans la mer de Gaza, Valérie Zenatti, L’école des loisirs.
  • Parfum de meurtre, Sarah K, Rageot.
  • Le fusil de chasse, Yasushi Inoué, Le Livre de Poche.


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Recueil de correspondances véritables

  • Si tu veux être mon amie, Galit Fink et Mervet Akram Sha’ban, Folio Junior.
  • L’enfant d’Hiroshima, Isoko et Ishirô Hatano, Folio Junior.
  • 84, Charing Cross Road, Helene Hanff, Autrement.
  • Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke, Mille et une Nuits.


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Albums et Beaux livres

  • Mail Art – Art postal Art posté, Renaud Siegman, Editions Alternatives.
  • Le Sévigné, Collectif, Mango Jeunesse.
  • Revue 9 de Coeur, Art postal et correspondance, Seuil Jeunesse.
  • L’Art Postal Futuriste, Giovanni Lista, Jean-Michel Place.
  • L’Horizon Bleu, Dorothée Piatek et Yann Hamonic, Petit à Petit.

mailartsévigné9decoeurfuturiste