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01.02.2016

Souvenirs d'Auxerre

En novembre dernier, j'ai eu la chance d'être invitée à l'antenne auxerroise du réseau CANOPÉ (ex-SCÉRÉN / CDDP-CRDP pour les amateurs de sigles et autres acronymes) co-éditeur de la collection Ponts des Arts : l'occasion pour moi de présenter mon travail à un public d'enseignants, tous cycles confondus.

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Après une première entrée en matière consacrée à ma façon d'écrire à partir d'une œuvre d'art - lecture et analyse de La Grande Vague à l'appui - j'ai tenté de transmettre à ces professionnels, très demandeurs, mon retour d'expérience en matière d'ateliers réalisés en classe.

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J'ai donc évoqué d'abord le beau et gros projet mené à bien en 2008, grâce à une équipe enseignante sur-motivée, avec des élèves de 5ème et 4ème à Conflans-Sainte-Honorine. Nous avons écrit tous ensemble,  tout au long de l'année scolaire, autour de ce thème qui m'est cher : la correspondance. Nos lettres, cartes, courriers, textes divers sont à découvrir par-ici.

Ensuite, j'ai abordé deux ateliers d'écriture plus récents, réalisés cette fois au Primaire : le premier à Boston, avec des classes de CM1 et le second à Triel-sur-Seine, avec des Maternelle, des CP et des CE1. Les deux ont permis, en quelques heures à peine, de donner naissance à de "vraies" histoires, à partir d'œuvres d'art. Concernant l'expérience américaine, je n'en ai pas encore parlé ici... mais j'y travaille. En revanche, si la deuxième vous intéresse, n'hésitez pas à suivre ce lien. (D'ailleurs, vous trouverez la liste des principaux ateliers que j'ai animés à l'école ou au collège au fil des années dans la rubrique "Fait en classe !" en colonne de droite.)

Puis j'ai présenté l'art postal et le carnet de voyage comme autres supports d'expression possibles que le livre. Moins narratifs, mais tout aussi porteurs pour aborder la composition d'image et/ou de message. J'avais d'ailleurs apporté quelques échantillons...

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Après un temps de discussion, quelques dédicaces et un petit entretien au micro pour la radio, l'après-midi s'est poursuivi par un second rendez-vous, à la librairie Obliques cette fois-ci...

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Lecture, dialogue, dédicaces et goûter furent au programme également : une journée bien remplie pour ce retour éclair à Auxerre - ma ville (quasi) natale !

 

10.02.2015

Sous les plumes, les poils et les paillettes... (4)

peggy nille,à plume poil et paillettes,gautier-languereau,création,écriture,inspiration,latin,humourJe vous promettais, à la fin de l'épisode précédent, de vous causer un peu latin... Bon, vous me voyez venir n'est-ce pas ? Je ne vais pas vous donner une leçon magistrale de langue ancienne - pardon papa, pardon maman ! ^^' - mais plutôt faire la maligne le clown avec du faux latin, dit aussi "latin de cuisine".

L'idée m'est venue quand notre projet de livre a commencé de ressembler à un catalogue d'animaux, style encyclopédie savante. Vous savez, avec une belle gravure en guise d'illustration - un peu comme dans cet article de Wikipédia...

 

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Dans ce genre d'ouvrage, on trouve toujours, sous le "nom vernaculaire" de chaque animal (ou végétal) un double nom latin qui correspond à la "nomenclature binominale" mise au point au XVIIIème siècle par le naturaliste suédois Car Von Linné.

J'ai donc suivi l'exemple de ce cher bon vieux Carl... mais à ma sauce à moi. C'est ainsi que le Grand Cacatoès de Bénarès, connu pour ses fausses moustaches, fut surnommé Postichus Coco et la Guenon Royale, si soucieuse de ses robes à dentelles, Cheeta Froufroutae... ;)

 

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J'avoue, je suis un chouïa moqueuse. Joueuse, aussi ! Et vous ? Aimez-vous les devinettes ? Si oui, allez-y ! Cherchez le surnom latin de notre Girafe à Crinière Géante, celle qui monopolise le salon de coiffure tant il faut de petites mains pour lui faire ses chignons ! Ou celui du Caméléon Bling-Bling, qui voudrait qu'on ne voit que lui ! Ou encore celui de l'Hermine Impériale, devenue allergique à son plat préféré - eh oui, les sushis lui causent bien du souci ! Alors, alors ? À votre avis ?

 

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À vous de jouer ! (Vous pouvez faire vos propositions en commentaires de cet article... Petite surprise à la clé !)

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09.02.2015

Sous les plumes, les poils et les paillettes... (3)

Il faut savoir une petite chose... Peggy et moi sommes deux affreuses perfectionnistes : nous aimons beaucoup les détails ! (Ceux dans lesquels, dit-on, le Diable se cache ? Peut-être... ^^) Alors, une fois embarquées dans la création de notre galerie de portraits déjantés, nous nous sommes amusées comme des folles consciencieusement appliquées à inventer plusieurs accessoires à chacun.

Exemple. Vous vous souvenez, le Grand Cacatoès de Bénarès, l'oiseau qui voudrait tant avoir du poil au bec et porter la moustache ? Eh bien, nous lui avons fourni tout ce qu'il faut pour qu'il puisse assouvir sa lubie dans les meilleures conditions.

D'abord, du bon matériel de pose, à la fois efficace et raffiné...

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...ainsi qu'un grand choix de modèles, adaptés à chaque circonstance d'une vie de Maharaja.

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Autres exemples. Notre Guenon Royale, si préoccupée de tenir son rang, avait besoin, elle aussi, d'un peu de matériel... n'est-ce pas ?

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De même que la Sardine adepte du yoga sous-marin...

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...ou la Mille-Pattes collectionneuse compulsive de chaussures...

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...ou encore le Cerf de Ballet nostalgique du Bolchoï !

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J'avoue que créer tous ces objets délirants fut totalement jubilatoire. Mais ce n'est pas un hasard... J'ai toujours adoré cette forme d'humour, un peu absurde. Et, en inventant ces accessoires, cela m'est revenu d'un coup : lorsque j'étais enfant, chez une amie de mes parents, j'avais lu un livre génial, qui présentait toutes sortes d'inventions dans ce genre-là... Je l'ai cherché sur Internet et retrouvé avec bonheur. Le connaissez-vous-?

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Son auteur, Jacques Carelman (1929-2012), fut peintre, illustrateur, graphiste et décorateur de théâtre... d'inspiration surréaliste, tendance comique "pince-sans-rire" : j'adooooore ! Voici quelques unes de ses ingénieuses inventions. :)

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Et, regardez celui-ci : on dirait presque le miroir de notre Guenon !

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Et vous, aimez-vous cet humour-là ?

Si oui, en attendant la suite de ce petit feuilleton - demain, je vous cause carrément latin ! ^^ - voici un petit bonus... Mais attention, vidéo choquante !!! ;)))

 

 

@ suivre ! :)

 *

06.02.2015

Sous les plumes, les poils et les paillettes... (2)

Parmi les animaux habillés que Peggy avait peints pour son exposition, figurait un cacatoès vêtu façon Maharaja. Il devint vite notre premier personnage : le Grand Cacatoès de Bénarès. Peggy eut l'idée de lui "poser" une fausse (mais fort élégante !) moustache et je l'imaginai dès lors en oiseau narcissique et frustré, totalement obnubilé par son manque de pilosité.

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« Co… co-comment ça, perdues ? »
Ce matin, rien ne va plus :
les moustaches préférées du Grand Cacatoès ont disparu !
Cela vous étonne peut-être, mais c’est ainsi.
Les plumes ne suffisent pas au bonheur de cet oiseau-là.
Il veut aussi des poils !
Depuis qu’un vieil ami, l’éléphant du Rajasthan,
lui a montré le portrait de son roi si élégant,
le perroquet de Bénarès a soudain été pris
d’une drôle de maladie : la Moustachofolie.
On le vit faire de gros caprices,
et se rouler par terre… Pas très joli-joli !
« Je veux les mêmes ! Et d’autres enco-co… core !
De toutes les tailles et de toutes les couleurs ! »

(extrait)

 

L'idée globale du livre se confirma. Nous ne voulions pas d'un album classique, uniquement narratif... mais quelque chose qui renvoie plutôt à la fable ou au catalogue de "caractères" à la manière de La Bruyère.

Il nous fallait donc des textes en forme de portraits, tenus et rythmés, rimés parfois, pouvant être lus à voix haute et un brin (ou un poil, du coup !) moqueurs. Bien sûr, l'idée n'était pas de rire de ces animaux... mais des travers humains cachés derrière chacun.

C'est ainsi que naquit ensuite la Guenon Royale, fière à se pâmer de son arbre généalogique plein de noblesse, mais craignant toujours malgré elle de ne pas assez "avoir l'air"...

 

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Puis le Caméléon Bling-Bling, qui n'en peut plus de toujours se fondre dans le décor ! Son seul but dans la vie ? Qu'on le remarque enfin !

 

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Et la Sardine Ermite, qui étouffe dans la foule de son banc de copines ! Elle décide de tout plaquer, d'un coup, pour aller méditer au fond d'une grotte sous-marine...

 

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Voilà, vous avez compris le principe : cet album, c'est une galerie de portraits - 16 au total, farfelus, décalés, voire carrément barrés ! - qui s'amusent de nos complexes et autres lubies bien humaines... comme celles de l'Ourse Têtue des Pôles, tellement pulpeuse et qui pourtant se martyrise en rêvant d'une taille de guêpe, ou de ce Super Chihuahua de Ring, cachant sous ses airs de "gentil toutou à sa mémère" la gnaque d'un compétiteur-né, plutôt féroce...

 

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« Waouh-ouh-wa ! »
Vous entendez la bête ?
C’est le Super Chihuahua de Ring qui répète
son cri fétiche pour la fête !
Ne vous fiez pas à son air tout doux-tout mignon.
Ce toutou est un véritable champion !
De quoi ? De cache-cache ? De squash ?
Mais non… de catch, voyons !
Et attention, il s’agit là d’une vocation !
À peine savait-il aboyer,
tout bébé encore au panier,
qu’il aimait déjà renvoyer
« à la niche ! à la niche ! »
tous les petits caniches.

(extrait)

 

Que vous dire encore ? Ah oui, les accessoires. Ça, il faut absolument que je vous en parle parce que ce fut une des choses les plus amusantes à imaginer ! Alors...

 

@ suivre ! :)

 

05.02.2015

Sous les plumes, les poils et les paillettes...

peggy nille,à plume poil et paillettes,gautier-languereau,création,écriture,inspirationMon dernier album est paru depuis bientôt 3 mois et je m'aperçois qu'à part ces 33 secondes quelque peu délurées, je n'en ai pas dit grand chose... Et pourtant, il y a de quoi raconter : l'imaginer, puis lui donner naissance, fut une chouette aventure. (Et le début d'un vrai travail en duo.) Je vous la raconte ?

~ Roulements de tambour ! ~

Il était une fois une auteure (moi) qui aimait passionnément les mots (ouf) mais aussi les images ! C'est d'ailleurs pour cette raison qu'après avoir écrit deux romans, celle-ci s'était peu à peu consacrée à l'écriture (quasi) exclusive de textes d'albums illustrés... voire de textes eux-mêmes inspirés d'une image, comme tous ceux publiés dans la collection Pont des Arts.

Un jour, cette auteure - oui, bon... je vais repasser à la première personne, ce sera plus pratique ! Un jour, donc, je suis allée visiter une petite exposition des dernières œuvres de Peggy Nille...

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Je suivais son travail depuis des années - j'avais beaucoup aimé son carnet de voyage en Inde - et l'idée d'une création commune commençait de me chatouiller sérieusement les neurones. Par exemple, j'adorais ces images-là...

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Peggy et moi sommes entrées en contact sur Facebook, puis par téléphone. Et, finalement, nous nous sommes rencontrées. C'était au salon de Montreuil. À peine avons-nous mis nos envies en commun que les idées ont fusé. Peggy venait de faire une nouvelle exposition - celle-ci, je l'avais ratée - présentant une série d'animaux habillés. Elle rêvait de creuser ce thème pour en faire un album : il fallait donc s'inspirer des tableaux pour inventer des personnages et une histoire qui les réunisse tous. L'exposition avait beaucoup plu et tout ou presque avait été vendu. Peggy m'envoya quelques photos...

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Voilà ! Inspirants, tous ces animaux, non ? Il ne me restait plus qu'à cogiter sur eux...

 

@ suivre ! :)

*

11.04.2014

Nouveau duo !

Ganesh DP 11 extrait 1.jpgBonjour, hello, salaam, namasté !

Chers lecteurs fidèles, désolée de n'être pas plus présente ici ces temps-ci. Cela dit, c'est pour la bonne cause. Je vous prépare tout plein de jolies choses - pas moins de trois nouveaux albums à paraître en 2014 ! Je ne peux pas encore tout vous dire, mais je vais tout de même vous dévoiler quelques petits secrets...

Tout d'abord, fait assez exceptionnel pour moi, deux de ces projets sont illustrés par la même (très chouette) personne. Une illustratrice dont je suivais le travail depuis fort longtemps, que j'ai ensuite "rencontrée" sur Facebook et qui, un jour, m'a appelée au téléphone. Allez savoir pourquoi, le courant est passé direct. Aussitôt, l'envie de travailler ensemble nous a démangées. Nous nous sommes vues "en vrai" à Montreuil : ainsi ont commencé les aventures de notre duo créatif !

C'est elle qui a lancé notre premier projet - qui sortira le dernier - en apportant l'idée maîtresse et quelques personnages. J'ai pris ma plume et développé : une partie de ping-pong d'idées plus farfelues les unes que les autres s'est engagée. Quand le tout nous a semblé suffisamment cohérent, nous sommes allées démarcher les éditeurs. L'un de mes plus anciens, avec lequel je n'avais plus travaillé depuis bien longtemps, lui faisait très envie. Qu'à cela ne tienne, j'ai frappé à la porte... Banco ! Notre projet a été accueilli à bras ouverts, avec l'ambition d'en faire un grand et bel album, drôle et festif. (Trop contentes !) Depuis, le livre se prépare, se développe, s'épanouit... Nous sommes encore en plein travail, mais avons hâte qu'il voie le jour !

Fortes de ce premier succès, nous avons continué de cogiter ensemble. Cette fois, c'est moi qui ai lancé l'idée. Les éditions de L'Élan Vert, pour qui j'ai déjà réécrit Hansel et Gretel, me proposaient d'adapter un conte traditionnel pour des lecteurs plus jeunes... Malheureusement, aucun ne me tentait vraiment. Vous me connaissez, j'avais des envies d'ouverture à d'autres cultures. J'ai d'abord cherché du côté des Mille et Une Nuits... et puis, tout-à-coup, j'ai pensé à un épisode - assez drôle, vous verrez ! ^^ - de la légende du dieu Ganesh. (Oui, celui qui a une tête d'éléphant.)

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Et ça, ça tombait plutôt bien. Parce que, si j'ai été familiarisée avec la culture hindoue grâce à mes amis mauriciens, ma nouvelle partenaire, elle, a voyagé en Inde, un pays qui l'inspire beaucoup ! Top-là, deuxième projet en route ! Et celui-ci, plus simple, a été terminé plus vite. J'ai même l'autorisation de vous montrer quelques images... :-)

 

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Mais... au fait ! Avez-vous deviné de quelle illustratrice il s'agit ? Si vous trouvez, donnez-moi son nom dans les commentaires de l'article : un gagnant sera tiré au sort parmi les bonnes réponses lundi prochain. En jeu, un exemplaire de Ganesh le Gourmand (sortie prévue en août) ! Amusez-vous !

Quant au troisième livre à paraître, il sera sans doute illustré par quelqu'un d'autre - faut pas exagérer non plus ! - avec qui j'ai déjà travaillé en 2006. (Là, c'est un bel indice ! ^^) Pour l'instant, je ne ne peux pas vous en dire plus...

@ suivre !

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22.11.2012

Souvenir des Mureaux (2)

Non, je n'avais pas mis mon sari bleu - vous le verrez bientôt, promis-- mais mon pull rouge...

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...et apporté tout plein de livres, dont certains en chinois, coréen, anglais, allemand ou espagnol. Car la lecture, comme l'écriture, ouvre grand les portes du monde !

Alors, les enfants des Mureaux, leurs enseignantes et moi, nous sommes partis ensemble, tantôt sur un doux nuage, tantôt portés par une grande vague d'amour... Et l'aventure n'est pas finie : rendez-vous dans un mois-!

@ suivre !

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09.07.2012

Livres et Carnets : Fruits de Passion

C'est le titre de l'article que j'ai écrit pour la revue Nous Voulons Lire ! Son numéro d'été (192, juin 2012) est en effet entièrement consacré au carnet de voyage, ainsi qu'à ses rapports avec la littérature Jeunesse - le sommaire est consultable ici.

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Voici, pour vous, un (petit) morceau de mon texte :

(...) En 2007, un courriel m’arrive de Mayotte. Une enseignante d’espagnol prévoit de faire lire Lettres à une disparue à ses élèves et me propose d’engager une correspondance avec la classe. Le projet, centré sur «-l’ouverture au monde », est vraiment fait pour moi.

Durant l’année scolaire, nous échangeons beaucoup. Par la poste, mais aussi via mon blog. Je reçois des colis pleins de merveilles pour les pupilles et les papilles. En retour, j’envoie toutes sortes de choses, lettres, cartes, livres, spécialités régionales, art postal... Au fil des courriers, un lien solide se noue entre nous. L’idée germe à Mayotte de m’inviter pour « Lire en Fête » en octobre suivant. Je suis ravie, évidemment. Rencontrer ces lecteurs « du bout du monde », voilà une belle façon de fêter mes dix ans d’écriture !

Ce que je vis là-bas est si intense qu’une fois rentrée, je ne peux me résoudre à le garder pour moi. Cette fois, le besoin d’en « faire quelque chose » est impératif : il s’agit d’une déclaration d’amour ! (...)

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Pour lire mon témoignage dans son entier - ainsi que les autres articles, dont l'un est signé Pascale Argod, grande spécialiste du genre ! - vous pouvez commander le magazine.

ABONNEMENT 2012 [JANVIER À DÉCEMBRE 2012, N° 191 À 194] France : 49 € | Europe (surface) : 57 € | Étranger (avion) : 65 €

La revue NVL est aussi vendue au numéro au prix de 12,30 € (+2,20 € frais de port) Envoyer un bon de commande à notre adresse postale ou mail ci-dessus.

NVL/CRALEJ Bibliothèque de Mériadeck 85 Cours du Maréchal Juin 33075 Bordeaux cedex. Tél : 05 56 99 20 60 (le samedi) – nous-voulons-lire[arobase]wanadoo.fr

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@ suivre !

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09.06.2011

L'Heure des Loups

Connaissez-vous le beau travail de la photographe et grande voyageuse Véronique Durruty ?

Moi, j'adore. Alors, quand elle a lancé cet appel à textes pour accompagner les oeuvres de sa prochaine exposition, je me suis vite portée volontaire !

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Véronique m'a envoyé deux photographies, magnifiques. À moi de porter sur elles un regard personnel et si possible inspiré...

J'ai fait ce que j'ai pu, dans une grande liberté : pour moi qui écris parfois des histoires à partir d'oeuvres d'art, cette nouvelle expérience fut un très grand plaisir. Merci à vous, Madame la Photographe !

À noter : l'exposition commence aujourd'hui, à Paris, et se poursuivra jusqu'au 7 septembre. Pour plus de détails, cliquez ici !

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18.08.2010

Au Jardin de mon coeur

"Le jardinier est la plus belle rose de son jardin." Jean Genet

 

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À cette heure, si tout va bien, je suis de retour chez moi. Mes valises sont encore pleines : j'ai toujours un mal fou à défaire mes bagages... Mon coeur, ma tête, mes poches et mes carnets sont pleins, eux aussi - de sourires, de parfums, de lumières, de jardins...

Mais je retrouve le mien. Ou plutôt celui de mon homme, qui a la main bien plus verte que moi ! Il y fait tout pousser, du pavot à la bergamote et du palmier aux nymphéas. Moi ? Je regarde, je respire, je peins... Je m'y sens bien, comme dans ses bras.

Les oiseaux y trouvent refuge, malgré le chat qui veille. C'est un havre de paix, dont j'ai besoin, de plus en plus...

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Est-il au milieu du désert ?

Est-il tout au fond de la mer ?

Dans le ventre vert de la jungle ?

Ou bien plus loin, dans l’Univers ?

 

Peu importe…

C’est un jardin,

sans porte ni chemin,

où l’on entre sans le savoir.

 

Un jour,

on s’y éveille,

fragile, comme déshabillé,

juste barbouillé d’un peu de rosée.

 

Et puis...

nourri, bercé,

chéri, choyé,

on pousse.

Oui c’est ainsi

que l’on naît jardinier.

 

Au jardin de mon cœur,

comme au cœur de chacun,

coule en silence l’eau d’une source transparente...

 

Pour lire la suite de ce texte, il vous faudra patienter jusqu'au début de l'automne : Au Jardin de mon coeur doit paraître en octobre chez Flammarion, dans la collection "D'ici et d'ailleurs" du label Chan-Ok. Il est illustré par Kim Hee-yeon, une artiste coréenne aux pinceaux délicats... Vous verrez !

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Mais j'ai tant de choses à vous écrire encore, et si peu de temps pour le faire ! Aussi ai-je décidé de vous quitter ici, à la porte de mon jardin... (Pour mieux vous retrouver plus tard ? Sans doute, mais beaucoup plus rarement.)

Bien sûr, ce cher "Carnet de Correspondances..." restera grand ouvert : entrez, empruntez les grandes allées ou perdez-vous, de liens en liens, sur ses mille chemins buissonniers ! Cueillez mes mots et mes images, faites-en des colliers : soyez ici comme en votre propre jardin !

Et, si le désir vous prend de m'écrire, je vous lirai avec plaisir ! Je suis toujours à cette adresse...

Belle fin d'été à tous, et bonne rentrée ! Je vous offre un bouquet de mes plus fidèles et chaleureuses pensées pour vous dire...

 

Au revoir ! :-)

 

20.05.2009

Soliman sur les ondes (2)

Voilà, l'émission* est en ligne...

Bonne écoute !

 

*cf. note précédente

 

18.05.2009

Soliman sur les ondes

Cet après-midi à 18h15, vous pourrez m'entendre parler de mon roman Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) au micro de l'émission "À plus d'un Titre" sur RCF Saint-Etienne. Si vous n'êtes pas dans la région stéphanoise, pas de souci : vous pouvez l'écouter sur Internet. Ensuite, l'émission sera encore disponible à l'écoute pendant quatre semaines... Bref, vous n'aurez aucune excuse pour ne pas l'avoir entendue ! ;-)

En complément de l'émission, voici l'article paru dans la presse locale vendredi dernier, jour de son enregistrement public. Il est signé Jacques Plaine, le dynamique fondateur de la fameuse Fête du Livre de Saint-Etienne. Merci à lui pour cette fort belle lecture de mon livre... ainsi que pour son accueil attentif et souriant !

 

couvombresolimanpf.jpg« Cher Journal ». Par ces deux mots chaque jour Soliman commence à écrire. A écrire « tout ce qui lui passe par la tête, des plus petites choses de son quotidien à ses rêves les plus grandioses ». Dans un cahier à spirale poussiéreux - tout gondolé - qu’il a trouvé dans les affaires de son frère. Rouslan le vieil instituteur - qui en voisin attentif a mesuré l’ampleur de ses souffrances - lui en a soufflé l’idée : « Essaie d’écrire aussi tout ce qui te fait mal ». Et il a ajouté : « ça décourage les cauchemars ».

Car des cauchemars, Soliman en collectionne - et de la pire espèce - dès qu’il ferme les yeux. Depuis sept ans. Depuis la première Intifada. Depuis que Chéri - son grand frère âgé alors d’une douzaine d’années - a été abattu par un soldat israélien. Un soldat pris de panique. Un bleu qui avait perdu son sang froid et avait lâché une rafale de mitraillette devant la porte du collège. Et Chéri avait ramassé une balle perdue. Mort sur le coup. En pleine rue. Yaya - la vieille grand-mère Yaya - s’était agenouillée aussitôt et, prenant la tête de Soliman entre ses mains, lui avait fait promettre de ne jamais se venger. « Sol, s’il te plaît, promets-moi... ». Et il avait promis.

« Cher Journal ». Soliman, quand monte le soir et qu’il est seul dans sa chambre, lui raconte son quotidien pourri de gamin des « Territoires ». Son quotidien et celui des siens. Celui d’une famille écrasée de douleurs par la mort de Chéri, le grand frère. Mais d’une famille de silencieux qui se refusent à parler. A parler du passé : « le passé n’entrait jamais chez nous...et maman fermait la porte à tout ce qui ressemble à des souvenirs ». Une famille qui survit tant bien que mal sur cette terre de Cisjordanie où tout est fait pour empoisonner l’ordinaire, décourager les espérances - les grandes comme les petites - et transformer le plus banal des projets en chemin de croix - mais peut-on parler de corde dans la maison du pendu ? Sur cette terre de Cisjordanie où la peur génère la peur, où la haine nourrit la haine et où les vivants ont déjà un pied dans le royaume des morts.

« Cher Journal, Yaya dit que ce qui nous sépare aujourd’hui, les Juifs et nous, ce ne sont ni nos religions, ni nos langues, ni nos coutumes différentes, ni même plus la question de terre, mais tous ces morts, tous ces chagrins inconsolables que nous nous causons les uns les autres sans fin. »

Aujourd’hui publié en livre de poche, «  Soliman le Pacifique » a obtenu en 2002 le Prix du roman de jeunesse du Ministère de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche.

 

Je tiens également à remercier ici Jean-Claude Duverger pour ses questions, pertinentes autant que bienveillantes, et  madame Colette Plaine pour sa très grande gentillesse !


04.03.2008

Le courrier des lecteurs (3)

Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, j'ai rencontré de nombreux lecteurs. Certains m'ont fait de beaux cadeaux : des textes, des dessins, des lettres, des poèmes, inspirés de mon livre. En voici deux, parmi mes préférés. L'un est un clin d'oeil à la dernière lettre de mon roman. L'autre, un poème acrostiche vraiment très - "trop" ! - gentil.

 

Le jour pénètre dans la classe par la fenètre de la cour, dessinant sur le sol au travers des rideaux sombres, de petites taches sous l'éclairage.

Attentifs, assis le regard fixé, le coeur en rage, de nouveau nous avons relu votre livre.

Maintenant c'est notre tour. Nous écrivons sous votre regard, celui du grand portrait accroché sur la porte.

Un tableau, un cahier.

Et un sens à notre vie.

Nos mains, déjà, courent et s'envolent sur le papier. Les mots jaillissent, les uns après les autres, du fond de notre mémoire et votre histoire, si douloureuse, sort de notre chair, pour apparaître enfin, dans la lumière.

Libre, madame.

On se sent libre.

Nous vous embrassons...

 

Christelle, Mélanie et Lolita. (13 ans)

 

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Marsannay-la-Côte, mardi 2 mai 2005, par cette lettre authentique,

 

Très chère Véronique,

 

Rentrer chez nous a été très ardu

Encore tout émus de vous avoir connue

Sous le coup de notre échange de point de vue :

 

Ces Lettres à une disparue...

Hystériques nous étions, à l'idée de votre arrivée !

Et si tristes quand il a fallu nous séparer !

Reconnaître Melina en vous, durant cette journée,

Etait évident et plein de vérité.

 

Vous êtes en effet si timide et pudique

Et paradoxalement si ouverte au public

Rayonnante de votre sourire sincère :

On pouvait lire la franchise en vos yeux clairs.

Nul en sortant ne pouvait dire le contraire,

Insistant par ailleurs sur votre caractère

Qui prouve modestie et simplicité,

Unique en votre genre malgré votre renommée,

En faisant toute votre originalité !

 

Malheureusement, vous nous avez quittés

A notre grand regret, à l'heure où il fallait ;

S'il vous plaît, revenez !

Seule ou avec un nouveau bébé

Et surtout avec un autre roman

Ne nous oubliez pas pour autant

On tient à le dire : on vous adore !

Tous nous vous embrassons TRES FORT !

 

 

Les 4èmes3* que je n'oublie pas !

*(de Madame Corine Cherrier-Chaudat)

 

-

-

Mais, au fait, pourquoi un acrostiche ?

La réponse est... dans mon roman !

 

 

03.03.2008

Le courrier des lecteurs (2)

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Depuis la parution de Lettres à une disparue, de nombreux lecteurs m'ont écrit.

Correspondances est l'endroit idéal pour leur rendre un hommage ému... et publier des extraits de leurs lettres - suite !

 

Je n'avais jamais porté une très vive attention à tous les problèmes, toute la violence, le terrorisme... qu'il pouvait y avoir dans les pays plus ou moins lointains du nôtre, je me rends compte que j'ai eu tort. A chaque mot, j'avais les larmes aux yeux. Il y a une telle intensité dans ces phrases que j'en étais saisie. Je me sentais vivre ce que vivait Melina, j'écrivais mes malheurs, mes souffrances et mes quelques joies à ma fille disparue, morte. Si je résumais, je dirais que votre livre m'a beaucoup plu et apporté. J'ai fait un drôle de voyage, fort en émotion. Lucile (15 ans)

 

Bravo ! Ce livre m'a énormément émue, de la première à la dernière page. Vouloir nous faire ressentir la douleur qui vous avait hantée en écoutant un reportage à la radio était une bonne idée. En lisant votre roman, je ne me cache pas pour dire que j'avais les larmes aux yeux. La forme épistolaire est encore plus poignante, car on ressent mieux la douleur de Melina et son intérêt à retrouver Nina. J'ai adoré Lettres à une disparue. Félicitations ! Gaëlle (15 ans)

 

Bien que je n'aime pas trop le genre épistolaire, j'ai beaucoup apprécié votre livre : il dénonce bien toutes les atrocités qui se sont passées sous la dictature de Pinochet. Un bon livre, très émouvant. Hassan (14 ans)

 

J'ai adoré votre roman et ai été particulièrement touché par la façon dont Melina veut garder l'image et les souvenirs de sa fille en elle. J'ai aussi beaucoup aimé comment Nina change sa grand-mère et lui fait reprendre goût à la vie. Pierre (13 ans)

 

Le roman que vous avez écrit m'a troublée ; je trouve que vous avez dévoilé avec perfection la dictature et la souffrance que d'innocentes victimes ont pu endurer. Dans cette oeuvre, il est dit que vous vous êtes inspirée d'une émission de radio, ce que je trouve très émouvant car la torture, les enlèvements... ont bel et bien existé, et qui sait, sûrement existent encore. Mais il y a aussi l'amour partagé entre ces trois femmes qui est tellement saisissant que cela fait monter les larmes aux yeux. Océane (13 ans)

 

29.02.2008

Le courrier des lecteurs

Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, de nombreux lecteurs m'ont écrit.

Correspondances est l'endroit idéal pour leur rendre un hommage... ému.

 

 

Ce que j’ai adoré dans votre livre, c’est l’intrigue. La peine, tout d’abord, quand Melina est désespérée, puis quand elle apprend que Lélia retrouve son neveu Guille qui était retenu dans une famille du quartier militaire. Alors là, Melina reprend espoir et va tout mettre en œuvre pour retrouver sa chère et tendre petite fille Nina, qu’elle retrouvera par la suite. Cette histoire passe d’un extrême à l’autre. Dans l’intrigue, il y a une vraie leçon de courage que donne Melina : ne jamais abandonner. Marc (13 ans)

 

 

Personnellement, je l’ai trouvé très bien écrit car l’histoire nous permet de comprendre les horreurs de la dictature. Le fait de penser à cette femme, à cette famille qui a été déchirée par un régime politique donne presque envie de pleurer. Les mots que vous avez utilisés sont touchants. Lorsque Melina dit à la fin de chaque lettre : « Je t’embrasse fort, Maman », ces mots m’ont fait imaginer la vie si je perdais ma mère. Vincent

 

 

Je tenais à vous faire part de mes sentiments. Votre oeuvre m'a vraiment touchée. Elle est si bouleversante, si vivante à la fois : cette histoire montre bien le combat d'une mère face à la disparition de sa fille, dans un pays soumis à la dictature. Comment ces tortures, disparitions, enlèvements et ces procès peuvent-ils arriver à des êtres de chair et de sang ?

J'avais lu votre livre une première fois sur les conseils d'une amie et j'ai pris le même plaisir à le relire en classe. Laïla (14 ans)

 

 

Si je vous écris, c'est à propos d'un de vos livres que nous avons étudié en cours de Français.

Je l'ai trouvé très réaliste et je n'ai pas pu m'empêcher de le lire en une soirée.

Cela m'a rappelé l'époque où j'habitais au Mexique. Il s'est passé des événements qui ressemblaient à ceux que vous avez décrits. Des enfants étaient kidnappés, on demandait une rançon à leur famille, mais on n'était jamais sûr de les retrouver vivants.

C'est un peu ce qui est arrivé à Paloma, Juan et Nina.

Ce livre m'a beaucoup touchée, il ressemble à un vrai journal ! Aurore (14 ans)

 

 

(@ suivre...)

 

23.11.2007

Chronique d'un atelier (3)

Hier, avec la seconde classe participant à mon atelier d'écriture autour de la correspondance, nous avons parlé de Soliman le Pacifique. D'abord, les élèves m'avaient préparé une surprise : une lettre en ma faveur, adressée au directeur d'un très célèbre musée parisien. (Bientôt en ligne sur Correspondance & Cie, promis !) Puis certains ont lu les passages de mon roman qu'ils avaient péférés - dont une citation de Voltaire sur la tolérance - et argumenté leur choix. Enfin sont venues les questions : "Pourquoi avez-vous choisi ce sujet ?" "Combien de temps cela vous prend-il d'écrire un roman ?" "Qu'est-ce qui vous a donné le déclic pour vous lancer dans l'écriture ?" ou "Pourquoi Soliman est-il si proche de sa grand-mère Yaya ?"
Plusieurs élèves ayant lu mes deux romans, j'ai pu établir des "correspondances" entre eux. Mais l'une d'elle, essentielle, a été mise à jour par une jeune fille qui m'a demandé pourquoi, dans mes livres, ceux qui écrivent s'adressent toujours à ceux qui ne sont plus, mort ou disparue (Chéri et Paloma) - une belle question que l'on ne m'avait jamais posée jusqu'alors et qui, pour moi, répond très largement à celle-ci : "À quoi bon rencontrer ses lecteurs ?"
 
Pour finir, eux aussi - pas de jaloux ! - ont reçu du courrier.
 
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Dedans les attendait un petit défi littéraire à relever - question de plume et de liberté... Que l'inspiration fasse pousser des ailes à leurs stylos !
 

20.11.2007

Chronique d'un atelier (2)

Ce matin, pour la première fois, j'ai rencontré la classe de 5ème avec laquelle je vais travailler en atelier toute l'année. Ils avaient lu Lettres à une disparue et tous préparé quelque chose : une maquette et des illustrations de certaines scènes ou du décor du roman, une bande dessinée, des panneaux présentant l'Argentine ou expliquant ce qu'est une dictature... Et, plus fort encore, ils se sont tous exprimé à voix haute. Pour se présenter d'abord, puis pour exprimer ce qui, dans le livre, leur avait plu ou pas - certains sont rebutés par la forme épistolaire et d'autres au contraire l'apprécient particulièrement. Ils ont confié aussi que certaines choses évoquées les avaient choqués : la torture et la répression. Enfin, deux jeunes filles ont choisi la lettre qui les avaient le plus touchées et nous en ont fait la lecture... un moment rare.
 
De mon côté, j'ai répondu à leurs questions sur le métier d'écrire en général et ce roman-là en particulier. Puis je leur ai présenté l'atelier qui va nous réunir tout le long de l'année autour de la correspondance. Et pour stimuler leur curiosité - leur créativité aussi - j'ai sorti ceci de ma besace de factrice...
 
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Dedans se cache une petite énigme littéraire à résoudre au sujet de Lettres à une disparue... Bonne enquête à eux ! (Pour suivre nos aventures de plus près, cliquez sur Correspondance & Cie, sous Un atelier d'écriture, en haut de la colonne de gauche.)
 

15.11.2007

Chronique d'un atelier

Amusez-vous, écrivez, créez… Exprimez-vous !

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Ce petit montage éphémère en guise d'invitation à participer sans complexe à l'atelier d'écriture « autour de la correspondance » (monomaniaque, moi ? pensez-vous !) que j'anime cette année auprès d'élèves des trois collèges de ma ville. Pour en savoir plus et lire les premiers textes de ces tout jeunes auteurs, cliquez ici !
 

Amusez-vous, lisez, riez… Régalez-vous !

 

10.10.2007

Courrier mahorais

Hier matin, j'ai reçu un colis. Comme mon gentil facteur me l'a lui-même annoncé, mi-fier mi-curieux : "Il vient de Mayotte !" Je l'ai ouvert avec grand soin...

 

 

C'était un colis rempli de trésors ! J'ai goûté aussitôt le délicieux café sauvage parfumé à la Vanille. Mais pour le reste, je vais prendre mon temps : j'aime savourer... même si je suis impatiente de découvrir le goût de la confiture de Carambole et Tamarin, de la Vanille mahoraise en gousse ou de la crème de Baobab au Gingembre ! (J'adore le Gingembre !)

Le soir, tout le monde a trouvé que la maison sentait bon... Noël. Cela vient sans doute du bâton de Cannelle et des clous de Girofle. Car lorsque mes enfants étaient plus petits, en décembre, je préparais des Pommes d'Ambre - des oranges piquées de clous de Girofle et roulées dans la Cannelle en poudre que l'on fait sécher pour parfumer les armoires. Du coup, j'ai décidé d'en refaire cette année !

La lecture de Mayotte Hebdo m'a permis de me plonger dans la vie de l'île. J'ai beaucoup aimé Tounda, le supplément culturel, notamment l'article consacré aux souvenirs d'enfance des cocos et bacocos... même si je n'ai pas tout compris !

Merci de tout coeur, Valérie, pour ce beau voyage en pensées que je commence grâce à vous, via pupilles et papilles ! (Merci aussi pour les Yeux du Diable... et les sages recommandations qui vont avec !) Avez-vous choisi les tissus d'après ce que j'ai confié ici de mes couleurs préférées ? (Si oui, quelle gentille attention ! Si non, quelle formidable intuition !)

Par ailleurs, la description de votre projet m'a définitivement conquise : je suis enchantée d'y participer !

Enfin, merci aux élèves de 4ème7 du collège de Kani Kéli pour leurs 28 sourires qui vont désormais veiller sur moi pendant que je travaille !

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Maintenant, c'est à moi de vous écrire. Surveillez votre boite aux lettres ! Je sais qu'en ce moment, 30 exemplaires de mes Lettres à une disparue traversent l'Océan Indien en bateau, mais arriveront-ils avant mon prochain courrier aéropostal ? Nous verrons, la course est lancée ! @ bientôt...
 

05.04.2007

Et si Oscar...

...accompagnait Milos au Pays des Squelettes ? Voilà, en images sous-titrées, la suite de l'histoire, écrite par une classe de l'école maternelle Montjoly de Chamalières (63).

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Milos est triste, il pleure, il veut revoir son pays.
 
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Oscar le console, il lui dit : "je vais venir avec toi pour le visiter." Milos est heureux, maintenant. Les deux amis partent, ils arrivent devant une porte avec des gardes qui n'ont pas le droit de laisser passer des humains.

 
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Oscar leur donne des lunettes à rayon X, les gardes mettent les lunettes sur leur nez et les laissent passer car maintenant deux squelettes se trouvent devant eux.
 
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Les habitants de ce pays s'agitent et entourent Oscar pour mieux le voir.

Ils sont étonnés et désirent tous inviter cet humain chez eux mais Milos n'a qu'une envie : montrer sa maison à son ami.
 
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Oscar doit repartir à l'hôtel Albinos car sa maman l'attend. Milos veut rester chez lui. Les deux amis sont tristes de se quitter ; ils se retrouveront pendant les vacances. Une fois Milos rejoindra Oscar à l'hôtel Albinos, une autre fois ce sera Oscar qui ira au Pays des Squelettes.
 
Si l'intelligence de cet habile renversement de situation, ne vous a pas sauté aux yeux, c'est que vous ne connaissez pas le début de l'histoire... Pour la découvrir, c'est ici !
 
* 

09.10.2006

Odyssée postale (5)

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ernier épisode. Avec un grand merci à ces (ex) élèves de 6ème (ils sont maintenant en 5ème) et à leur professeure pour ce travail* qui en a étonné plus d'un ! Aujourd'hui, nous lisons une Lettre pour une disparue...

²

Elle est partie sans bruit, discrète et courageuse comme elle l'a toujours été, Pénélope la Patiente. Elle a perdu connaissance au soir. Mon père lui a tenu la main toute la nuit, puis au matin elle est partie pour toujours. C'était il y a une lune. Mon coeur est lourd mais je me sens maintenant prêt à apprendre mon métier de roi auprès de mon père, Ulysse aux mille ruses. Je voudrais aussi écrire notre histoire, celle d'une famille au destin choisi par les dieux. Mais je suis plus habile à manier les armes que le stylet d'or de ma tendre mère. Aussi vais-je le confier à une femme douce et savante qui saura conter les exploits de mes parents, exploits du retour et de l'attente. Ainsi, dans mille ans, deux mille ans peut-être, les hommes liront notre histoire et tour à tour pleureront et se réjouiront.

Qu'Apollon et Orphée inspirent donc la poésie de Véronika la douce et la savante, Véronika au stylet d'or.

Télémaque

 

*Travail réalisé après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée.

05.10.2006

Odyssée postale (4)

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etrouvons Ulysse, notre cher disparu... désormais revenu. Ceci toujours grâce au travail d'une classe de 6ème, après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée.

Lettre à un disparu

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Argos, mon cher vieil Argos,

Pénélope, Télémaque et moi, nous sommes tout à la joie de nous retrouver, tout à la joie de la paix et de la justice restaurées.

Mais nous sommes aussi pleins de chagrin : le seul que tu nous aies causé, celui de ton départ.

Humilié par des servantes indignes et des prétendants perfides, errant pendant vingt ans sur des ordures, tu avais pourtant survécu jusqu'à maintenant. Seuls Eumée et Euryclée t'ont nourri comme ils ont pu et ainsi t'ont sauvé jusqu'à mon retour. Puis tu m'as vu, tu m'as reconnu et tu t'es laissé mourrir. Tu as sans doute considéré que tu avais accompli ton devoir - ton devoir de m'attendre - et qu'à présent tout était bien, tu pouvais te retirer au royaume des ombres.

Je place près de toi, contre ta vieille fourrure que j'ai soigneusement nettoyée, cette tablette où j'ai écrit ce message avec le stylet d'or de Pénélope, témoin de votre chagrin et de votre attente à tous les trois.

Salut, mon vieux compagnon,

 Ulysse

 

(@ suivre...)

02.10.2006

Odyssée postale (3)

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uite du feuilleton, réalisé avec le travail d'une classe de 6ème, après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée. Aujourd'hui, deuxième Lettre à un disparu :


Mon cher père,

Tous les jours, une heure durant nous t'attendons ma mère et moi, sur le seuil de notre demeure. En vain. Pendant ce temps, les prétendants qui veulent ta femme et ton trône, mangent les meilleurs de tes porcs et s'énivrent du meilleur de tes vins.

Je suis jeune encore et je ne peux attendre aucun secours des autres rois grecs. Ménélas ne se soucie guère du royaume d'Ithaque alors que tu l'avais soutenu loyalement.

Je suis jeune et je suis seul. Mais je me battrai jusqu'à la mort pour protéger ma mère et ton royaume.

J'ai un faible espoir pourtant. Hier un étranger, un vieillard surgi de nulle part a prétendu avoir de tes nouvelles. Il m'a dit d'être encore un peu patient, que de grandes choses se préparaient. Bientôt j'en saurai plus.

Reviens, je t'en prie,

Télémaque, ton fils aimant et respectueux

 -

(@ suivre...)

29.09.2006

Odyssée postale (2)

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euilleton, réalisé avec le travail d'une classe de 6ème, après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée. Aujourd'hui, Lettre à un disparu :


Mon très cher Ulysse,

Où es-tu, mon tendre époux ?

Pour tout le monde tu es mort et comme chez nous une femme est peu de choses sans son mari, c'est comme si j'étais morte aussi. Moi-même je ne suis pas loin de le penser. Je suis sans cesse au gynécée comme au royaume des ombres et des morts. Mes servantes sont toujours auprès de moi. Certaines me protègent mais d'autres - au moins une - me trahissent auprès des prétendants qui veulent ta place.

Mon tendre Ulysse, où es-tu ?

Peut-être es-tu plus amoureux de la mer que de ta femme qui t'a toujours aimé. Peut-être m'as-tu oubliée pour recommencer à Troie une nouvelle vie. Avec une autre. Peut-être as-tu d'autres enfants que Télémaque. Mais non, il n'est pas possible que tu ne te souviennes pas de ton fils qui veille à présent sur moi comme j'ai veillé sur lui durant son enfance.

Où es-tu, mon tendre roi d'Ithaque ?

Toi qu'on dit "aux mille ruses", trouves-en une pour que nous soyons enfin réunis ! Mon coeur fait route vers toi, où que tu sois, par ce message que je t'écris avec mon stylet d'or - un présent que tu m'avais fait, t'en souviens-tu ?

Ô Athéna aux yeux d'aigue-marine, déesse de la sagesse et de l'intelligence, viens à notre secours et sauve Ulysse, mon bien-aimé, mon disparu,

Pénélope

 

(@ suivre...)

27.09.2006

Odyssée postale (1)

medium_sc_l01.gif'année dernière, j'eus la chance d'être invitée par une professeure de français formidable - et par ailleurs auteure - dans une classe de 6ème, à Paris. Ses élèves avaient lu mes Lettres à une disparue et je venais répondre à leurs questions sur le roman, l'histoire vraie qui me l'avait inspiré, le travail d'écriture...

Bien sûr, je leur parlai de mon amour pour la correspondance. La rencontre fut chaleureuse et lorsque je partis, la classe me promit un petit courrier. "Peut-être en rapport avec l'Odyssée..." - qu'elle étudiait alors.

Plusieurs mois s'écoulèrent. J'oubliai la promesse, rencontrai d'autres classes et d'autres élèves attachants. Puis un beau jour de juin, les lettres arrivèrent chez moi. Comme elles me plurent beaucoup, j'eus envie de les partager. Aussi, autorisation prise auprès de leurs auteurs, je vous en propose la lecture... sous forme de feuilleton ! Voici le premier épisode ; il y en aura cinq en tout.

 

Chère Véronique,-

Comme Pénélope, il faut être patiente car tu vois : tout arrive. Non, ton passage à Rocroy n'est pas tombé dans l'oubli, une semaine recouvrant l'autre de préoccupations nouvelles. Il fut même un temps très fort de notre année et nous tenons à t'en remercier par un petit travail d'écriture que nous te dédions. Comme nous avons étudié l'Odyssée, il nous a paru intéressant d'imaginer la lettre que Pénélope pouvait écrire à Ulysse, grand spécialiste de la disparition prolongée. Seulement de fil en aiguille et de disparu en disparu, notre travail a pris plus d'ampleur et donc plus de temps, que ce qui était prévu à l'origine.

Nous espérons que ces quatre lettres, synthèse de tous les travaux d'élèves de 6ème 4, te plairont et t'amuseront (te tireront une petite larme, peut-être...).

Encore une fois merci pour le temps que tu nous as consacré.

Nous t'embrassons fort.

La classe de 6ème 4 et leur professeur, Hélène Delprat.

 

(@ suivre... dans Le courrier des lecteurs)

13.02.2006

Le Quotidien de la Liberté

medium_quotidiendelaliberte.jpgEn février 2000, je suis partie à la rencontre de plusieurs classes de collège, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Chacune de ces classes m'avait préparé un accueil très personnel et j'en garde, aujourd'hui encore, un souvenir extraordinaire.

 

L'une d'entre elles m'a offert Le Quotidien de la Liberté, qu'elle avait entièrement rédigé à partir de ses recherches ou en imaginant l'interview de Nina. En voici quelques extraits :

 

LE COMBAT DES "FOLLES DE MAI"

Depuis le 18 avril 1977, les mères des "disparus", les soeurs des "disparus", les grands-mères des "disparus" tournent autour de la Place de Mai. Elles tournent et tournent chaque semaine, les "Folles" de la Place, avec leurs foulards blancs sur la tête, qui symbolisent les langes de leurs enfants. Chaque jeudi, à 15 h 30, elles tournent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, comme pour arrêter la machine à oublier.

En 1992, Hebe de Bonafini et ses compagnes, les Mères de la Place de Mai, ont reçu, du Parlement européen, le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit.

 

TRISTE BILAN

Sous la dictature militaire en Argentine (mars 1976 - décembre 1983) des milliers de personnes ont disparu, dont de nombreux enfants.

Les "Folles de la Place de Mai" - un surnom attribué par les dictateurs - avancent le chiffre de 500 enfants et adolescents disparus, mais elles n'ont que 117 dossiers bien établis.

Plus de 150 enfants seraient nés dans les camps de détention clandestins. Ces bébés ont été enlevés à leurs mères peu après la naissance - celles-ci ayant été assassinées - et, dans la majorité des cas, pris et "adopté" tout à fait illégalement par des couples dont le mari était dans l'armée, la police ou la justice au moment des faits. D'autres enfants ont été enlevés en même temps que leurs parents par les forces de sécurité. Ils ont été abandonnés dans la rue et recueillis par des voisins ou confiés à des orphelinats. Certains ont été assassinés, comme leurs parents.

Interrogé sur la raison de ces enlèvements, le Général Camps, l'un des chef de la junte qui reconnaît avoir fait disparaître 5 000 personnes, donne la réponse suivante :

"Personnellement, je n'ai éliminé aucun enfant. Ce que j'ai fait, c'est en remettre quelques uns à des organismes charitables pour qu'ils leur trouvent de nouveaux parents. Les parents subversifs élèvent leurs enfants pour la subversion. C'est ce qu'il faut empêcher."

 

Bilan provisoire : 63 enfants ont été retrouvés, 32 sont avec leur famille légitime, 13 vivent avec leur famille adoptive dites "de bonne foi" (ils ont retrouvé leur nom, connaissent leur histoire et ont de bonnes relations avec leur famille légitime), 8 ont été retrouvés assassinés, 6 cas sont entre les mains de la justice.

12.01.2006

L'arbre à mots

Le vendredi 16 décembre dernier, invitée par une jeune professeure de lettres, je suis allée rencontrer une classe de 4ème au collège de Limay.

 

Cette classe avait étudié mes Lettres à une disparue et voulait savoir comment m'était venue l'idée d'un tel roman : pourquoi ce sujet douloureux, pourquoi la forme épistolaire, pourquoi ne pas situer l'histoire, ni dans le temps, ni dans l'espace...

Puis vient l'inévitable : "pourquoi écrivez-vous ?"

Bien sûr, depuis quelques années que je rencontre "mes" lecteurs, ces questions-là, on me les a déjà posées de très nombreuses fois. Et pourtant - je le jure ! - j'y réponds toujours avec le même plaisir, la même sincérité. Le même doute aussi : suis-je si sûre de mes raisons ? Chaque fois, la question reprend tout son sens. Elle fait le chemin avec moi.

Et mes réponses sans doute évoluent...

 

Ensuite, la discussion s'est élargie à mon second roman, Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) que certains connaissaient. J'aime expliquer pourquoi je vois ce livre comme la suite "logique" du premier. Comment ces deux projets-là se répondent, se complètent... et parfois s'opposent. J'aime aussi raconter la genèse chaotique de ce journal - qui n'en fut pas un tout de suite. Trois années de travail, trois versions différentes ! Avec au bout, pour moi, le sentiment d'avoir enfin - et chèrement - acquis ces galons d'écrivain que l'on m'avait prêtés bien vite à la parution de mes Lettres.

 

Avant de nous quitter, la professeure nous propose un petit jeu littéraire. L'ensemble des élèves d'un côté, moi de l'autre, nous tracerons notre "arbre à mots". Le principe est simple : il s'agit d'exprimer les idées fortes, celles qui marquent la mémoire d'une lecture, d'un échange, d'une rencontre... Voici le leur.

 

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Ils me l'ont gentiment dédicacé, puis offert. Le mien trône, paraît-il, en bonne place dans leur salle de classe.

Merci, Anne-Elisabeth et merci, la 4ème 3 !