14.10.2021
En conférence !
MERCI à l'Association LIRE 95 qui m'avait invitée, ce mardi 12 octobre 2021, à inaugurer son tout nouveau cycle de rencontres professionnelles autour de la Littérature Jeunesse... en même temps que le grand retour au présentiel !
J'ai beaucoup apprécié, moi aussi, de retourner face à un public en chair et en os, d'autant plus qu'il était constitué des adhérents de l'association, tous bénévoles de LIRE ET FAIRE LIRE. Des connaisseurs, donc. Et en demande, attentifs, chaleureux, réactifs... un vrai bonheur !
Certains cependant suivaient la conférence à distance, d'où la caméra posée sur la table devant moi - grâce à laquelle on peut s'apercevoir que, oui, décidément, c'est sûr, j'ai des ancêtres italiens ! (Non non, je ne dirige pas un orchestre !)
En deux heures, j'ai pu évoquer de nombreux sujets en lien avec mon drôle de parcours d'autrice-illustratrice-voyageuse-croqueuse-animatrice-d'ateliers-traductrice-et-directrice-de-collection ! Et, si j'ai pu aussi parler (rapidement) du travail d'adaptation théâtrale, je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aborder ni la correspondance, ni l'art postal, ni mon expérience de formatrice auprès des enseignants ou futurs enseignants : je crois qu'il m'aurait fallu quatre heures !
Ensuite, les demandes de dédicaces furent très nombreuses : Le Presse Papier, la librairie d'Argenteuil, était là, fidèle au poste, avec un bel éventail de mes livres - de Salaam Palestine ! à Croc Croc la Carotte, de La Grande Vague à La Lettre mystérieuse, d'Hanuman Super Singe à Ce matin-là. Les feutres ont chauffé !
Merci, une fois encore, pour votre accueil très chaleureux... et bonne(s) lecture(s) partagée(s) à tous !
15:26 Publié dans Point Rencontres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lire 95, lire et faire lire, eaubonne, conférence
01.02.2016
Souvenirs d'Auxerre
En novembre dernier, j'ai eu la chance d'être invitée à l'antenne auxerroise du réseau CANOPÉ (ex-SCÉRÉN / CDDP-CRDP pour les amateurs de sigles et autres acronymes) co-éditeur de la collection Ponts des Arts : l'occasion pour moi de présenter mon travail à un public d'enseignants, tous cycles confondus.
Après une première entrée en matière consacrée à ma façon d'écrire à partir d'une œuvre d'art - lecture et analyse de La Grande Vague à l'appui - j'ai tenté de transmettre à ces professionnels, très demandeurs, mon retour d'expérience en matière d'ateliers réalisés en classe.
J'ai donc évoqué d'abord le beau et gros projet mené à bien en 2008, grâce à une équipe enseignante sur-motivée, avec des élèves de 5ème et 4ème à Conflans-Sainte-Honorine. Nous avons écrit tous ensemble, tout au long de l'année scolaire, autour de ce thème qui m'est cher : la correspondance. Nos lettres, cartes, courriers, textes divers sont à découvrir par-ici.
Ensuite, j'ai abordé deux ateliers d'écriture plus récents, réalisés cette fois au Primaire : le premier à Boston, avec des classes de CM1 et le second à Triel-sur-Seine, avec des Maternelle, des CP et des CE1. Les deux ont permis, en quelques heures à peine, de donner naissance à de "vraies" histoires, à partir d'œuvres d'art. Concernant l'expérience américaine, je n'en ai pas encore parlé ici... mais j'y travaille. En revanche, si la deuxième vous intéresse, n'hésitez pas à suivre ce lien. (D'ailleurs, vous trouverez la liste des principaux ateliers que j'ai animés à l'école ou au collège au fil des années dans la rubrique "Fait en classe !" en colonne de droite.)
Puis j'ai présenté l'art postal et le carnet de voyage comme autres supports d'expression possibles que le livre. Moins narratifs, mais tout aussi porteurs pour aborder la composition d'image et/ou de message. J'avais d'ailleurs apporté quelques échantillons...
Après un temps de discussion, quelques dédicaces et un petit entretien au micro pour la radio, l'après-midi s'est poursuivi par un second rendez-vous, à la librairie Obliques cette fois-ci...
Lecture, dialogue, dédicaces et goûter furent au programme également : une journée bien remplie pour ce retour éclair à Auxerre - ma ville (quasi) natale !
16:12 Publié dans Chroniques d'ateliers, Point Rencontres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canopé, pont des arts, ateliers, atelier d'art postal, atelier d'écriture, atelier d'illustration, atelier carnet de voyage, enseignants, conférence, écriture
14.03.2013
Avis aux futurs enseignants...
...de Bourgogne. Nous sommes à J - 7 de notre rencontre à l'IUFM ! N'hésitez pas à venir m'interroger sur ma passion, devenue métier : l'écriture, l'illustration, la création pour la Jeunesse.
@ vite !
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16:01 Publié dans Chroniques d'ateliers, Ligne 9 (Station Bonne Nouvelle) | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : conférence, enseignants, iufm, savoir-faire, transmission, dijon
19.07.2012
Souvenir de Ronchamp (3)
Pour finir de vous mettre dans l'ambiance, voici quelques photographies prises pendant l'événement. (Merci à Jean-Louis Dubois, responsable de la communication.)
Enfin, des extraits de ce que j'ai raconté ce soir-là... Si le reste du texte vous intéresse, n'hésitez-pas à me le demander par courriel. Je me ferai un plaisir de vous l'envoyer !
Le Vaisseau blanc est ma troisième contribution à la collection « Pont des Arts » mais c'est la première consacrée aux arts de l’espace, écrite à partir d'une œuvre architecturale – qui plus est religieuse. J'ai tenté de l'aborder le plus simplement possible, c'est-à-dire comme les deux autres. Grâce à ma formation, j'avais un peu d'avance... prise, notamment, avec ce petit livre acheté sur place autrefois.
Comme d'habitude, j'ai lu, cherché, regardé, lu encore. Comme chaque fois, je me suis constitué, avant de m'engager pour de bon dans l'écriture de fiction, ce que j'appelle des « bagages », une sorte de « baluchon » rempli de références, de mots et d'images...
Ensuite, une fois les valises bouclées, il fallait se lancer. Au départ, c'est davantage l'aspect religieux de l'édifice qui me semblait délicat à aborder plutôt que son aspect tri-dimensionnel, architectural. Face à une Annonciation de Fra Angelico, j'aurais sans doute éprouvé la même chose. Mais savoir que Le Corbusier avait lui-même hésité à se lancer dans ce projet, notamment parce qu'il était athée, m'a aidée à franchir le pas moi aussi. Ne pas croire en Dieu, ou ne pas avoir de religion, n'empêche en rien d'être attentif à la foi d'autrui, de profondément respecter son élan spirituel – voire de le ressentir soi-même ! C'est une chose assez naturelle à qui voyage et rencontre d'autres cultures, d'autres croyances...
Ce livre étant destiné aux enfants, tous les enfants, quelles que soient leurs origines, il m'a semblé absolument indispensable d'ouvrir la chapelle à d'autres horizons que celui de la seule foi catholique. Des horizons lointains, divers... mais qui, au fond, poursuivent la même quête. L’œcuménisme (au sens extra-large du terme !) de la toute dernière page fut donc, en réalité, mon point de départ pour écrire l'histoire. Les livres, en effet, s'écrivent souvent à l'envers !
Mais, si la nature religieuse de l'édifice m'a inspirée, son histoire également... Quelle que soit l’œuvre sur laquelle je travaille, j'essaie toujours de me documenter le plus possible sur son contexte historique. Les artistes ne créent pas par hasard et ne vivent pas hors du temps. Et c'est peut-être plus vrai encore pour l'architecture, qui implique une commande validée en haut lieu, des équipes d'ingénieurs, d'ouvriers... L'artiste ici n'est plus seul dans son atelier. C'est de là qu'est venue l'idée de situer le récit juste après-guerre... Une guerre apocalyptique, non située précisément mais qui correspond – du moins, dans mon esprit – à la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, dans la première double-page, la nuit « en deuil de ses étoiles » est, pour moi, une allusion à la Shoah.
Le désastre qu'a été ce conflit m'a tout naturellement conduite à une autre référence, biblique celle-ci : le Déluge de l'Ancien Testament. D'où l'idée du vaisseau, qui par ailleurs faisait écho à mon ressenti personnel, à mon souvenir du lieu... Là, je veux vous faire toucher du doigt le privilège de l'auteur. Pouvoir décider d'un mot qu'une chapelle est, en fait, un bateau – comme le font les enfants lorsqu'ils jouent : « On dirait que ce balai serait mon cheval-!-». Pour moi qui tiens le stylo, c'est évident – cette chapelle, vue sous un certain angle, a réellement la forme, l'allure et l'élégance d'un vaisseau – mais c'est surtout très simple : il me suffit d'un mot ! Tandis que pour Anja, qui tiendra le pinceau ensuite, ce n'était pas forcément aussi facile. Et pourtant, elle a relevé le défi et fait un travail admirable. Sans compter que le fait qu'elle soit allemande ajoute encore, à mes yeux, à la symbolique du livre...
Pour conclure, on me demande souvent s'il y a une « morale », une « leçon de vie » à tirer de ce récit onirique... En restant dans l'esprit du lieu, je dirais que c'est mon péché d'auteure : j'aime écrire des histoires qui emmènent le lecteur un peu plus loin qu'elles en ont l'air... « Leçon » ou « morale », ces mots me semblent tout de même un peu forts. J'espère simplement que Le Vaisseau Blanc saura emporter à son bord les enfants – les vrais, les petits... mais aussi les vieux enfants que nous sommes, nous, adultes lecteurs ! – vers une fraternité humaine, simple et chaleureuse, transcendant toutes les différences.
Oui, un GRAND MERCI à tous pour votre accueil !
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10:43 Publié dans Ligne 9 (Station Bonne Nouvelle), Point Rencontres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ronchamp, notre-dame du haut, le corbusier, crdp, le vaisseau blanc, rencontre publique, conférence