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02.05.2016

Une (quasi) nouveauté !

Vous étiez nombreux à me contacter, ces derniers mois, pour vous plaindre de la disparition de mon second roman des rayons de vos librairies chéries - et je vous rassurais. Oui, c'est vrai, Soliman le Pacifique était bel et bien épuisé. Mais il allait revenir, bientôt. C'était promis.

Eh bien, ça y est. Le revoilà ! Tout beau, tout neuf, sous un nouveau titre sans équivoque (ou jeu de mots) : Le Journal de Soliman !

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Merci à Sandrine, ma libraire marseillaise préférée,

pour la photo in situ !

 

La nouveauté, en fait, c'est l'entretien qui suit le roman. Grâce à lui - et surtout à Raphaële Botte, journaliste à Mon Quotidien - vous saurez (quasi) tout sur mes motivations et ma manière de travailler !

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Bonne lecture ! :)

*

30.04.2014

Ligne de vie

La semaine dernière, j'étais l'invitée de Smahen Amrani sur Radio Chine Internationale pour son émission Ligne de vie. Les liens de Global Times, la société de production qui conçoit les programmes en français, avec le gouvernement chinois sont semble-t-il assez lointains : pas de censure, donc. (Ouf !)

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Si le cœur vous en dit, suivez ce lien, puis (grâce au petit lecteur intégré) cette Ligne de vie tracée en douceur et illuminée par le sourire de mon hôte... Vous verrez, même sa voix sourit - si si ! Merci à elle pour son accueil si chaleureux :-)

*

17.01.2014

Le Droit de vivre en Paix

Notre prochain rendez-vous ? La Fête des Droits de L'Homme organisée par la LDH et WE HAVE A DREAM, ce dimanche 19 janvier de 12 à 18h à Conflans-Ste-Honorine (78) !

J'aurai avec moi quelques exemplaires de Salaam Palestine !, Soliman le Pacifique et Lettres à une disparue à dédicacer... 

La Salle des Fêtes se trouve face au Théâtre Simone Signoret, à deux pas de la gare SNCF... donc très accessible depuis Paris ! ;-)

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À bientôt !

*

12.10.2012

Du miel dans mon courriel (11)

Dans ma messagerie, ce matin, les mots (doux) d'une enseignante que je vais rencontrer la semaine prochaine, avec sa classe de CE2-CM1. Elle détaille comment elle a préparé ses élèves pour ma venue...

 

La Lettre mystérieuse a tourné tous les soirs pour permettre à chacun de lire l'exemplaire que j'ai acheté.

Marabout et bout de Sorcière a été lu et nous avons fait un travail sur le vocabulaire de la sorcellerie que vous avez utilisé dans cet album.

Pour Voyage sur un nuage, nous avons travaillé à observer l'œuvre de Chagall puis j'ai lu l'histoire à la classe. Les enfants ont tenté de retrouver les détails sur l'œuvre qui vous a inspirée.

Pour La Grande Vague, nous avons fait le travail inverse : les élèves ont écrit des textes à partir de l'estampe d'Hokusai et nous avons confronté leur interprétation à la vôtre.

rencontre scolaire,salon du livre,boé,soliman le pacifique,lecteursEnfin, j'ai choisi deux extraits (courts et simples) de Soliman le Pacifique ; je compte leur faire lire avant votre venue afin de leur montrer ce qu'est un journal intime et d'évoquer très simplement ce fait de guerre dont ils entendent parler.

Personnellement, j'ai trouvé ce livre admirable. Il devrait être lu et étudié dans tous les collèges de France. Le texte est fort et les images qu'il évoque sont tellement actuelles !  Quelles leçons d'humanisme et d'espoir tout au long de ce roman ! Bravo, ce texte m'a énormément touchée.

 

Merci ! Quel bonheur ! (Cela me console des courriers malveillants reçus l'année dernière au sujet de ce même livre...) Inutile de vous dire combien mon cœur sera léger pour partir à la rencontre de cette enseignante et ses élèves !

*

02.12.2009

Du miel dans mon courriel (7)

Double dose de douceurs arrivées dans ma boite...

 

CoucombreLalettremysterieuse.jpgBonsoir Véronique,

Je viens de lire à Pervenche, ma fille, votre histoire de lettre bleue de Chine qui redonne l'espoir à Martin.

J'ai eu du mal à lire tant j'étais ému. Nous n'avons pourtant pas de problème de santé dans la famille mais votre histoire m'a beaucoup touché. Merci pour ce moment précieux.

Matthieu

 

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Une nouvelle génération de troisièmes découvre Soliman et j'avoue que le retravailler me fait encore mieux explorer sa force et sa profondeur. Merci encore pour ce beau livre ! Le monde en a besoin.

J'ai eu les larmes aux yeux l'autre jour en entendant un élève me dire qu'il n'avait jamais, jusqu'à cette lecture, pensé que le sort de ces gens si lointains pourrait le toucher et qu'il m'a demandé ce que l'on peut faire... ce qu'il peut faire. Puisse la fin du livre lui répondre !

Yannick (Mayotte)

 

Du fond du coeur, très chers lecteurs, merci pour ce bonheur !

PS : Vous pouvez cliquer sur les deux couvertures pour découvrir ces livres et pour m'écrire d'autres douceurs ;-) attention, mon adresse a changé. La nouvelle est ici !

 

14.10.2009

Partie !

À l'heure où vous lirez ces lignes, je serai déjà dans l'avion, mon exposition sous le bras, partie pour Ramallah - via Rome et Tel Aviv...

Pourquoi ? Comment ? Les réponses à ces questions sont sur ce Carnet de Palestine, que j'essaierai de tenir depuis là-bas, le plus régulièrement possible !

Pour l'heure, tandis que je rédige cette petite note spécialement à votre intention, mes sentiments sont mêlés, confus, bien difficiles à exprimer ! Ma valise est prête - ou presque ! - mais j'ai peur d'oublier quelque chose d'essentiel...

Professionnelle, j'emporte des livres, bien sûr ! Mais aussi de quoi mener des entretiens, tenir un carnet de voyage et animer des ateliers. Dans ma tête, le souvenir de trois années entières consacrées à l'écriture d'un roman : Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) - ce voyage est pour moi l'occasion de mettre mes pas dans ceux de mon petit "héros". Et dans mon coeur, pour être forte, le sourire de mes proches.

Voilà. Finalement, non. Je crois que je n'oublie rien d'essentiel :-) Souhaitez-moi bon voyage et je vous donne rendez-vous bientôt !

 

15.06.2009

Souvenirs de Saint-Etienne

Le mois dernier, lors de mon périple stéphanois, dans l'après-midi précédant l'enregistrement de cette émission, j'ai rencontré trois classes de 4ème au collège Pierre et Marie Curie de La Talaudière. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et certains préparé un message de bienvenue. En voici quelques-uns...

 

Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe, je l'ai beaucoup apprécié car il montre la chance qu'on a maintenant.
J'ai surtout apprécié le personnage de Melina, car elle essaie de se convaincre que sa fille est morte mais elle ne veut pas l'admettre.
Et elle se bat pour que sa petite fille soit heureuse malgré le manque de sa maman et, malgré les échecs, elle essaie toujours de se faire accepter par Nina.

Alice

 

Chère Véronique, nous avons lu votre livre en classe. Il nous a beaucoup intéressés et touchés.

Nous savons tous qu'une histoire pareille a pu arriver et que nous sommes tous concernés par ce qui a eu lieu dans le passé. Nous vous remercions sincèrement de nous avoir appris la vraie vie, ce que pouvaient endurer des personnes à qui on avait enlevé des membres de leur famille, comme nous le montrent Melina et Pablo dans votre belle histoire. C'est un livre intéressant et touchant qu'on voudrait  partager et faire connaître.

Je suis impatiente et heureuse de vous rencontrer comme toute notre classe pour vous faire partager nos nombreuses questions. Merci à vous !

Amélie

 

Chère Véronique Massenot,

Nous avons lu votre livre en classe. Personnellement, je n'avais jamais eu l'idée de lire un roman épistolaire mais lorsque nous avons découvert le vôtre j'ai été très touchée par l'expression de cette mère envers sa fille par ces lettres pleines de tendresse, tristesse et amour.

Nina a été tellement heureuse d'apprendre l'amour que Paloma avait pour elle et, en même temps, on ressent la douleur de cette jeune fille qui découvre ces lettres malheureusement trop tard.

J'ai adoré !

Eva


Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe et, personnellement, je l'ai trouvé très intéressant. Les personnages étaient vraiment attachants et ils avaient chacun leur caractère propre. Je n'avais jamais lu de livre épistolaire mais j'ai trouvé très original ce style d'écriture.
Je me suis demandé si cette histoire avait réellement pu se produire. Cela me révolte de savoir que certaines personnes ont pu faire ça. Je trouve que Melina était très courageuse car elle avait toujours l'espoir de retrouver sa fille Paloma. Le livre est très bien écrit, il est plutôt facile à lire. Cette histoire m'a beaucoup touchée car on y ressent le courage, l'amour et l'espoir de retrouver des êtres disparus. Nina est très courageuse car elle a réussi à refaire sa vie malgré les évènements qu'elle a vécus.

Diane


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe, je trouve que vous êtes très proche de vos personnages, j'imagine que vous avez eu beaucoup de travail avec ce livre. Dans vos lettres, on apprend aussi beaucoup de choses sur la dictature ; ça m'a touchée quand j'ai lu tout cela... C'est très douloureux d'y penser. J'ai beaucoup aimé comme vous avez écrit  et comment vous avez gardé la relation entre Melina et Paloma, deux personnes très attachées l'une à l'autre, une relation très forte.

Paula


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe. Je l'ai bien aimé car l'histoire est intéressante.

Elle est pourtant assez triste. J'aime beaucoup le personnage de Lelia car c'est une femme forte. J'aime bien aussi Melina qui se bat pour retrouver sa petite fille. Il y a un peu de suspense car on ne sait pas si elle va la retrouver. C'est une histoire émouvante, peut-être un peu courte !

Léa

 

Chère Véronique

Nous avons lu votre livre en classe et l'avons trouvé très intéressant et captivant. Le fait d'écrire un roman épistolaire est très original, surtout pour un public de notre âge. Ce livre est très captivant car il pourrait se passer la même chose pour beaucoup de gens dans les pays en guerre donc je trouve que c'est bien de parler des malheurs et de ne pas les ignorer comme le font la plupart des gens dans le monde. C'est pour ça que je suis heureux de vous rencontrer dans ma classe pour vous poser plus de questions.

Marvin

 

Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre Lettres à une disparue en classe. Je l'ai adoré mais je l'ai trouvé un peu court ! J'ai adoré le personnage de Melina car elle se bat pour retrouver sa fille, sa petite fille et son gendre. J'ai aussi aimé le personnage de Nina car elle change beaucoup d'humeur. Puis il y a des scènes inattendues comme quand Pablo est dans son car et voit une petite fille qui ressemble vraiment à Paloma : c'est Nina. J'ai adoré votre livre !

Noémie

 

Je demande mille pardons à ceux qui ne verront pas leurs textes publiés ici. J'ai dû faire des choix (difficiles !) - notamment celui de ne pas  trop déflorer l'intrigue du roman et donc d'écarter d'office tous les messages qui faisaient directement référence à sa chute... Déjà que mon livre est trop court ! Si, en plus, je raconte la fin ! ;-)

Je vous adresse un grand MERCI, à TOUS - élèves, professeurs, documentaliste... - qui m'avez si gentiment accueillie. Merci à Sarah Pons, pour son dynamisme souriant, et à Solange Simon, qui avait TOUT TOUT TOUT organisé... sauf les retards cummulés de mon TER en gare de La-Part-Dieu, puis de Givors ! ;-)) Grâce à elle, on a tout rattrapé !

 

20.05.2009

Soliman sur les ondes (2)

Voilà, l'émission* est en ligne...

Bonne écoute !

 

*cf. note précédente

 

18.05.2009

Soliman sur les ondes

Cet après-midi à 18h15, vous pourrez m'entendre parler de mon roman Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) au micro de l'émission "À plus d'un Titre" sur RCF Saint-Etienne. Si vous n'êtes pas dans la région stéphanoise, pas de souci : vous pouvez l'écouter sur Internet. Ensuite, l'émission sera encore disponible à l'écoute pendant quatre semaines... Bref, vous n'aurez aucune excuse pour ne pas l'avoir entendue ! ;-)

En complément de l'émission, voici l'article paru dans la presse locale vendredi dernier, jour de son enregistrement public. Il est signé Jacques Plaine, le dynamique fondateur de la fameuse Fête du Livre de Saint-Etienne. Merci à lui pour cette fort belle lecture de mon livre... ainsi que pour son accueil attentif et souriant !

 

couvombresolimanpf.jpg« Cher Journal ». Par ces deux mots chaque jour Soliman commence à écrire. A écrire « tout ce qui lui passe par la tête, des plus petites choses de son quotidien à ses rêves les plus grandioses ». Dans un cahier à spirale poussiéreux - tout gondolé - qu’il a trouvé dans les affaires de son frère. Rouslan le vieil instituteur - qui en voisin attentif a mesuré l’ampleur de ses souffrances - lui en a soufflé l’idée : « Essaie d’écrire aussi tout ce qui te fait mal ». Et il a ajouté : « ça décourage les cauchemars ».

Car des cauchemars, Soliman en collectionne - et de la pire espèce - dès qu’il ferme les yeux. Depuis sept ans. Depuis la première Intifada. Depuis que Chéri - son grand frère âgé alors d’une douzaine d’années - a été abattu par un soldat israélien. Un soldat pris de panique. Un bleu qui avait perdu son sang froid et avait lâché une rafale de mitraillette devant la porte du collège. Et Chéri avait ramassé une balle perdue. Mort sur le coup. En pleine rue. Yaya - la vieille grand-mère Yaya - s’était agenouillée aussitôt et, prenant la tête de Soliman entre ses mains, lui avait fait promettre de ne jamais se venger. « Sol, s’il te plaît, promets-moi... ». Et il avait promis.

« Cher Journal ». Soliman, quand monte le soir et qu’il est seul dans sa chambre, lui raconte son quotidien pourri de gamin des « Territoires ». Son quotidien et celui des siens. Celui d’une famille écrasée de douleurs par la mort de Chéri, le grand frère. Mais d’une famille de silencieux qui se refusent à parler. A parler du passé : « le passé n’entrait jamais chez nous...et maman fermait la porte à tout ce qui ressemble à des souvenirs ». Une famille qui survit tant bien que mal sur cette terre de Cisjordanie où tout est fait pour empoisonner l’ordinaire, décourager les espérances - les grandes comme les petites - et transformer le plus banal des projets en chemin de croix - mais peut-on parler de corde dans la maison du pendu ? Sur cette terre de Cisjordanie où la peur génère la peur, où la haine nourrit la haine et où les vivants ont déjà un pied dans le royaume des morts.

« Cher Journal, Yaya dit que ce qui nous sépare aujourd’hui, les Juifs et nous, ce ne sont ni nos religions, ni nos langues, ni nos coutumes différentes, ni même plus la question de terre, mais tous ces morts, tous ces chagrins inconsolables que nous nous causons les uns les autres sans fin. »

Aujourd’hui publié en livre de poche, «  Soliman le Pacifique » a obtenu en 2002 le Prix du roman de jeunesse du Ministère de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche.

 

Je tiens également à remercier ici Jean-Claude Duverger pour ses questions, pertinentes autant que bienveillantes, et  madame Colette Plaine pour sa très grande gentillesse !


30.04.2009

Du miel dans mon courriel (6)

Certaines journées commencent vraiment très bien...

-

Bonjour,

J'espère que vous avez passé une excellente journée à Autun samedi 18 avril. Encore une fois, nous vous remercions pour votre venue au collège et pour la qualité de votre intervention qui a été droit au coeur des collégiens. Les professeurs de français et moi-même vous souhaitons bonne continuation et la réussite de vos projets artistiques et littéraires en cours.

Amicalement, Sylvie M. (documentaliste)

-

En vérité, c'est moi qui doit remercier ce collège ! Une documentaliste charmante et déterminée, des professeurs de français qui font lire mes deux romans à leurs élèves, leur font choisir celui qu'ils préfèrent et se lancent dans l'étude en classe de Soliman le Pacifique (qui aborde un sujet souvent jugé "délicat"), un chef d'établissement fier de donner aux élèves "l'occasion de sortir des sentiers battus" en les faisant travailler mon texte avec deux comédiens professionnels et des adolescents motivés, réceptifs, accueillants... franchement, que demander de plus ?

Oui, c'est de tout coeur que je remercie l'équipe et les élèves de 4ème du collège Jean Moulin de Montceau-les-Mines (71) ! Mais vous recevrez bientôt du courrier : j'ai quelque chose à vous envoyer (quelque chose à vous demander aussi) ! Alors, à suivre...

Amicalement, Véronique


28.01.2009

Du miel dans mon courriel (4)

Reçu hier en fin d'après-midi. Le miel, comme tout ce qui est doux et sucré, ne console-t-il pas ?

 

Bonjour Véronique

Un dimanche, j’ai accompagné mon fils à un salon du livre et de la B.D. près d’Amiens (Hugo mon fils est passionné de B.D…) et j’ai acheté le journal de Soliman que vous m’avez gentiment dédicacé (ainsi, les livres sont encore plus vivants à mon sens). Il était là, autour de mon lit depuis longtemps, perdu au milieu d’autres à lire... Et puis, j’ai lu…

Aujourd’hui, je ne sais pas si je dois vous remercier de nous rendre plus conscient de cette absurdité qu’est la guerre, d’être un « porte-parole de la paix », ou vous « maudire » de nous laisser impuissant face à tout ça.

En tous cas, merci pour la douceur de ce livre.

Hugo a 12 ans et je me demande si je vais le lui faire lire. Malgré sa douceur, ce livre est très dur (paradoxe ?), mais si juste, si nécessaire.

Isa

 

Chère Isabelle, dois-je l'avouer ? Je ne sais pas répondre aux questions que vous vous posez... Mais je vous remercie d'avoir pris le temps et la peine de m'écrire ces quelques mots doux... et durs, aussi. Oui, de tout coeur, merci ! En retour, je vous envoie cette chanson des Cranberries (War Child) que j'aime tout particulièrement... Avec mon @mitié, Véronique

 

 

13.01.2009

Cher Journal,

C'est la nuit noire. Je me relève pour écrire. Plus fort que moi. Je ne peux pas dormir. Je guette tous les bruits. Dedans, dehors. Je ne sais pas pourquoi. Comme si j'y étais obligé. Pourtant, personne  ici ne dort, j'en suis sur.
Yaya ?
Je jurerais que non.
Un jour, elle a dit qu'avec l'âge on perdait le sommeil.
On vieillit vite, ici...
Rouslan, lui non plus, ne dort pas. Il se tient assis devant sa fenêtre. Au dessus de ma chambre. Je l'entends qui bouge de temps en temps. Il se tue les yeux à lire ou à écrire.
Comme moi...
Ah, la belle armée que voilà ! Tremblez, soldats ! Sur vos chars, dans vos hélicoptères ! Tremblez devant les glorieux insomniaques ! Voyez ces braves fantassins, comme ils manient bien le stylo ! Admirez-les, qui versent du sang d'encre plein leurs champs de bataille en papier quadrillé !
Qui dort en ce moment ? Qui peut dormir encore ? La peur, la haine et le malheur au ventre. Qui peut accomplir ce prodige ? S'abandonner, confiant, dans les bras du sommeil...
Un fou ? Un sage ? Un innocent qui ne sait rien, ni de la vie, ni de la mort. Un enfant, peut-être ? Un nouveau-né, alors. Le bébé d'Assia en sait déjà trop. Il tète la révolte au sein d'Assia et sent les bombes frôler son berceau. Trop tard ! Le voilà sur la liste des abonnés aux cauchemars...
Et mes soeurs, dorment-elle ?
Je ne sais pas. Nous ne parlons pas de cela. Nous ne parlons pas non plus d'autre chose. Nous ne nous parlons presque plus.
Le désespoir, la peur et la colère, ça pèse lourd dans nos poitrines.
Ça les écrase, les mots.
Ça les étrangle...
Pauvres mots ! Ils sont à notre image, sans force et désarmés. Ils restent là, tapis dans le noir de nos coeurs, comme de petits animaux traqués.
Parfois, ils s'impatientent, palpitant de l'envie de dire ce qu'ils savent de nous. Mais il ne peuvent plus s'échapper de nos bouches. Ils essaient quelquefois, n'y arrivent jamais. Ne parviennent plus à se hisser jusque-là...
Heureusement, tu es là, cher Journal.
Dès que je t'ouvre, les mots reviennent. Me coulent du coeur à la main. Je me demande ce qui leur donne ce courage.
Le silence, peut-être...
Car user de la voix, c'est risquer de crier d'effroi.

Extrait de Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada)


Ayant lu ces quelques lignes, peut-être comprendrez-vous mieux pourquoi j'ai tant de mal à célébrer l'année qui vient, à vous faire partager rêves et projets "comme si de rien n'était"...
Je pense aux cousins de Samy, à tous les petits Soliman, qui (sur)vivent (?) à Gaza. Et mon coeur tremble avec les leurs, tétanisé par la fatigue de toujours espérer en vain. Par la tristesse, immense. Et ce sentiment poison d'impuissance.
Désolée de plomber l'ambiance...

Ça les écrase, les mots.
Ça les étrangle...

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(La Paix Maintenant)


> À suivre, Gaza Sderot Blog (via Arte.tv) et toujours les sites de Shalom Arshav et de la CCIPPP.

20.03.2008

Faire-part de (re)naissance

Il était épuisé depuis quelques mois... Le revoilà !

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(à suivre !)

24.07.2007

Droit dans le mur

C'est le nom de l'exposition de Saïd Fortas, photographe dont j'ai croisé le chemin... en Bretagne !
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Cette belle rencontre n'était pas due au hasard ! Elle avait été préméditée par Katell Sadivan Breton, l'une des "bonnes fées" organisatrices du Prix Ados Rennes et Ille-et-Vilaine pour lequel mon petit Soliman était nominé !
> Pour en savoir davantage, cliquez sur l'image.

23.07.2007

- Allô, Soliman ? (suite)

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Voici, comme promis, des extraits de la lettre destinée à Soliman, dont j'ai parlé dans ma note précédente...

 

Cher Soliman,

je m'appelle M. J'ai 30 ans, je suis française d'origine antillaise. Je suis née aux Antilles mais j'ai grandi à Paris, d'où je t'écris.

J'écris car je viens de finir de lire ton journal, qui m'a vraiment bouleversée. Sache que je suis très peinée de lire ce que tu vis, toi, ta famille et ton peuple, depuis trop longtemps déjà. (...)

Avant de venir en Israël, je ne savais pas ce qu'était un pays en guerre. Mais j'ai pu m'en rendre compte dès mon arrivée à l'aéroport de Tel-Aviv, où j'ai été retenue plus de cinq heures sans savoir pourquoi. J'ai subi interrogatoires sur interrogatoires. Je me suis mise à pleurer, car j'avais la peur au ventre. C'était la première fois que je quittais mon pays et jamais je n'avais vécu une telle expérience ! Dès lors, j'ai réalisé où je mettais les pieds.

Mais moi, je n'ai vécu cela que cinq heures de ma vie. Ton peuple et toi le vivez chaque jour. Sache, Soliman, que je ne veux pas prendre parti dans ce conflit. Mais cela me fait mal de voir tant de souffrance dans le monde et cela me touche d'autant plus que je suis chrétienne. Si je t'écris, c'est pour te dire que tu n'es pas seul face à tes souffrances. Moi, je suis avec toi. Nous tous, Chrétiens, nous prions pour la paix dans le monde entier.

Sache Soliman que Dieu est avec toi. Ouvre ton coeur à Dieu. Parle-lui, confie-toi à lui comme tu le fis autrefois dans ton journal. Parle-lui comme tu parles à ton meilleur ami. Parle-lui comme tu pourrais parler à ton grand frère Chéri, que tu ne vois pas mais dont tu peux sentir la présence. Dieu est là, il t'écoute. Et rien n'est impossible à Dieu. Il t'aime comme il aime chacun d'entre nous. (...)

Je voudrais te donner ma foi, ce trésor que j'ai reçu un jour de ma vie où tout me semblait perdu et désespéré... Que Dieu te bénisse et te garde toi, ta maman, Yaya, Lili, Nora, Samy, Nabila et tous les autres.

À toi mon petit frère,

M.

 

Lors de notre conversation téléphonique, je n'avais pas caché à mon interlocutrice que j'étais profondément athée... Sa seconde lettre s'adresse à moi.

 

Chère Véronique,

je suis très contente, finalement, d'avoir pu parler à mon petit frère - ou plutôt, ma petite soeur (rire) !!! Encore une fois, je vous le dis, je suis très touchée par l'histoire de Soliman et je m'étais peut-être même un petit peu attachée à lui et sa famille. Ce livre m'a ouvert les yeux et le coeur sur le monde. Je ne sais pas encore ce que sera demain, mais ce dont je suis sûre, c'est que je veux être au service des autres. Je veux donner ma vie à Dieu.

Merci, Véronique. Que Dieu vous bénisse et vous garde, vous et votre famille. Et que ce don que Dieu vous a donné d'écrire puisse toucher le coeur du monde entier.

M. 

e5518c385409770c3dc294177c1e1f18.jpgChère mademoiselle M.,

vous lire m'a beaucoup "remuée". Comme je vous l'ai dit, je ne crois pas en Dieu. Cependant j'admire votre foi - ou plutôt, votre espoir de faire partager aux autres la joie et la force que vous y puisez personnellement. Les mots, si généreux, par lesquels vous terminez votre lettre m'ont très sincèrement touchée. J'ai compris que nos deux espérances - l'une chrétienne, l'autre humaniste et athée - sont sœurs... "jumelles de cœurs" écrirait Soliman-!

Je vous souhaite une vie lumineuse et utile aux autres, comme vous y aspirez vous-même. Et vous embrasse fort,

Véronique


PS : Soliman vous salue chaleureusement, lui aussi !

19.07.2007

- Allô, Soliman ?

L'année dernière - c'était à la fin du printemps, je crois - je reçus un appel téléphonique assez surprenant. Au bout du fil, une jeune Française, chrétienne, qui rentrait tout juste d'un pèlerinage en Terre Sainte et avait lu mon roman Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada), souhaitait que je la mette en contact au plus vite avec le jeune Soliman, "l'auteur" du journal qui l'avait émue.
- Pouvez-vous me donner son adresse ? me demanda-t-elle. Je voudrais lui écrire !
Je dus rester muette un instant, ni tout-à-fait sûre de bien comprendre, ni tout-à-fait sûre de savoir comment lui répondre. C'est presque un peu honteuse que je finis par lui "avouer" la vérité.
- Soliman n'existe pas. C'est un personnage de fiction. Et son journal, c'est moi qui l'ai écrit.
Ce fut à son tour de se taire, déçue sans doute et peut-être gênée de sa méprise. Aussi la rassurai-je...
- Mais vous savez, le reporter qui a écrit la préface du roman m'a dit qu'il en avait rencontrés beaucoup, là-bas, des petits Soliman... portant les mêmes espoirs, exactement.
Alors, elle me raconta son voyage et ce qui lui avait donné envie de m'appeler. À la fin de son récit, je lui proposai de m'écrire.
- Soliman est un peu mon enfant. Je l'aime, le porte en moi. Écrivez-lui, écrivez-moi.
Ce qu'elle fit volontiers, joignant à son courrier de belles photographies...
Du fond du coeur, merci à vous, mademoiselle M.!
  
PS : Bientôt des extraits de la lettre adressée à Soliman...

22.06.2007

Une pomme pour deux

9f624f95e968fec7117f41662b702a2d.gif Vous souvenez-vous des Premières Histoires de Popi ? Avant qu'elles ne s'effacent pour mieux laisser place au malicieux Tralalire, j'y avais publié l'un de mes textes les plus... courts !
C'est l'histoire de deux petits vers qui, sans le savoir, choisissent le même fruit pour demeure. Les illustrations, signées Virginie Guérin, sont vraiment réussies. Grâce à quelques plans de coupe audacieux, on peut voir les intérieurs fort douillets des deux petits habitants de la pomme : tro-gnon !
Quand je la lis à haute voix aux enfants des classes que je rencontre, cette histoire de partage destinée à de tout petits lecteurs (entre 2 et 4 ans) a toujours du succès, même auprès des collégiens ! Mais oui, je la lis aux adolescents - notamment quand ils étudient Soliman le Pacifique - pour détendre un peu l'atmosphère et montrer comment les idées mûrissent...
Car dans ce petit magazine, l'auteur devait confier (à la rubrique "Les coulisses de l'histoire") comment il avait eu l'idée de départ de son texte. Voilà ce que j'avais écrit.
 
La question de l'inspiration est toujours délicate, mais je crois pouvoir deviner comment Une pomme pour deux est née. Comme l'ampoule qui s'allume dans le cerveau des héros de bandes dessinées, l'idée surgit souvent de la rencontre (plutôt inattendue) entre différentes préoccupations, grandes et petites, profondes et passagères.
D'abord, dans ma vie de maman, il m'arrive d'avoir à régler quelques conflits : "Il faut apprendre à partager" est une phrase que je connais bien. Ensuite, j'ai écrit cette histoire en automne. Chaque jour, nous ramassions les pommes tombées dans le jardin. Nous croquions les plus belles, et mon mari découpait avec soin celles soupçonnées d'être "habitées". Enfin, c'était aussi pour moi le temps des dernières retouches au manuscrit de mon roman Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada), qui se place au coeur du conflit israélo-palestinien. Là encore, il est question de partage...
Peut-être faut-il voir dans cette pomme le fruit de tout cela ? Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, pour moi, le plus important dans l'histoire, c'est... la poire, la seconde chance, l'espoir d'une entente toujours possible !
 
99b818154b4f70b5ff87fc74843dbf54.jpgMa pomme, ma poire et mes deux petits vers ressortent ces jours-ci dans le numéro 371 (juillet 2007) d'Enfant Magazine, mais sans les images de Virginie - dommage !
 
 
Quant à l'espoir de voir un jour, enfin, mon petit Soliman grandir en paix en Palestine, je le pleure tristement...