Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (6)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Désolée, ces textes ne sont pas plus gais que les précédents... Mais c'était le sujet !)

 

Chère Jaqueline,

j'ai bien reçu ta dernière lettre où tu me parles du livre «La case de l'oncle Tom». Moi, aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire de mes ancêtres... C'est ma mère qui me l'a racontée. Je te la dis, car ça me touche d'en parler avec toi.

C'était en 1849, les Français ont débarqué en Afrique Noire. Plus de 200 000 esclaves furent déportés sur l'île de la Réunion. Plus de la moitié d'entre eux mouraient durant le transport. Ils prenaient toutes les personnes qui étaient noires, ils les battaient s'ils ne faisaient pas le travail qu'on leur demandait de faire. Ils les humilaient, les traitaient comme des chiens. Mon arrière-grand-mère a été achetée par des gens très riches qui ne la laissaient plus vivre. Un jour, elle a osé réponde à son maître. Il a commencé de la battre...

(...)

Aïna

Mélanie (l'esclavage)

 

8 Avril 1990

Cher journal intime,

Je t'ai créé car mon cerveau est rempli de remords, de pertes, de tristesse et de souffrances. Je t'appelle "Joie et Amour".

Je vis en Mauritanie, en Afrique. Je suis orpheline, mais depuis 5 ans je vis chez mes cousins. J'ai 15 ans, je suis encore une jeune fille.

(...)

3 Mai 1990

Cher journal intime,

Une catastrophe est en train de se passer ! Les Soninké sénégalais prennent de plus en plus de territoire et nous avons plus d'armée pour nous défendre. Ils expulsent tous les Mauritaniens de leurs habitations et, s'ils refusent, ils les exécutent. Ma tante et mon oncle m'interdisent d'aller à l'école. Je suis obligé de rester avec mes cousins de 1 et 6 ans. Ma tante et mon oncle disent qu'on doit déménager avant de mourir d'un éclat de grenade.

10 Mai 1990

Cher journal intime,

Demain, nous partons. Les bagages sont déjà prêts, nous nous enfuyions comme des lâches. Nous partons vivre en France, car ma tante et mon oncle sont nés là-bas. Une nouvelle vie commence pour moi. J'ai les larmes aux yeux : je ne te reverrai plus jamais, Sall, mon amour. Et je ne reverrai plus jamais ma meilleure amie, non plus. Sall et Lina, vous resterez gravés dans mon coeur...

11 Mai 1990

Cher journal intime,

(...) J'ai décidé de te laisser ici, de ne pas t'emmener en France. Toutes mes souffrances et toutes mes pertes sont ici en Mauritanie. Vous allez me manquer, "Joie et Amour"...

Bruno (conflit frontalier entre Sénégal et Mauritanie)

 

...@ suivre !

 

Les commentaires sont fermés.