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30.06.2009

Courrier féroce ?

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Pas du tout ! C'est un gentil dragon : il apporte un cadeau !


Chers lecteurs, désolée d'être si peu bavarde ce matin ! Je rentre juste de Bretagne, où j'ai mis en route un nouveau projet... Bientôt des nouvelles fraîches ! Bonne et belle journée à vous !


25.06.2009

Courrier rêveur...

Ce matin, je vous poste une image, le dos d'une lettre partie ces jours-ci pour une île de l'Océan Indien...

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Clin d'oeil au timbre "La Baie d'Along" collé de l'autre côté.


Le Vietnam est en bonne place parmi les destinations qui me font rêver...

23.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (8)

Extraits des textes de mes "apprentis auteurs" d'un jour - suite et fin. Nous partons aux Etats-Unis...

 

L'enfance d'Ashley

23 juin 1861

Me voici, Ashley. J'ai 14 ans, je viens d'une famille plutôt pauvre et je ne vois plus souvent mes parents et ma sœur. En ce moment, dans mon pays, les États-Unis, la guerre de Sécession fait des ravages. Tout ce que je raconte est totalement vrai. Ce cahier où j'écris mon journal, je l'ai trouvé dans les affaires de ma sœur, en pensant que ce serait mon dernier souvenir d'elle... Elle est gravement blessée, à cause d'une balle de fusil qui a ricoché et a heurté son dos. Je fais très attention parce que je suis sur un champ de bataille et les tirs fusent et passent juste devant mes yeux. J'essaye de me déblayer un petit chemin pour être en sécurité, car tous ces hommes qui se tirent dessus me font peur... même si j'aimerais bien les aider. Mais je pense à mon si jeune âge... Si j'aventurais ma vie dans cette guerre, peut-être que je la perdrais.

21 juillet 1861

Ce qui devait arriver est arrivé, ma sœur est décédée, elle a succombé à ses blessures. Ce journal, je l'écris pour elle qui me soutient du Paradis...

J'ai décidé d'aller dans cette guerre. Il est 5h30 du matin, il fait déjà très chaud et le soleil vient de se lever. Hier, un homme qui a perdu sa femme dans cette catastrophe m'a dit qu'il y aurait une bataille aujourd'hui et que celle-ci ferait sans doute de nombreux morts. Je l'ai pris au sérieux et je lui ai demandé de me laisser son fusil que je savais à peine manipuler. Il accepta mais m'ordonna de faire attention. (...)

Arrivé sur un champ de bataille, je me pose dans une tranchée et tire sur tous les hommes qui viennent du Sud. Un homme me crie dessus : « Non pas lui, il vient du Nord ! » (...) J'étais le seul enfant déterminé à abolir l'esclavage et d'ailleurs c'est bien pour ça que je suis là, en train d'essayer d'éliminer les hommes du Sud. Mais je crois avoir un petit avantage : les soldats n'oseraient pas tuer un si pauvre et si jeune enfant comme moi, mais cela n'est qu'une croyance. (...) Je me souviens d'une phrase que ma sœur disait souvent... « Fais toujours ce que tu dis. » J'ai dit que je voulais tuer un soldat,  je vais le faire. Je saisis mon fusil et vise la tête d'un homme en uniforme gris. J'appuie sur la gâchette et boum, la balle est partie, je me suis un peu déboité l'épaule en tirant, mais je prends mon mal en patience. Positif, je suis content ! Vous savez pourquoi bien sûr : je viens d'éliminer un Sudiste.

2 août 1861

Douze jours après la bataille me voici à l'hôpital. Ne croyez pas que je me suis fais mal  je suis seulement aux côtés du soldat nordiste que j'ai blessé lors de cette bataille. Il se remet doucement de ses blessures et me pardonne. Je lui demandai quel était son nom. Il me répondit « Monsieur Gomez ». Je voulais savoir aussi son prénom. Il me dit : « Monsieur Taylor Gomez ». Je n'en croyais pas mes oreilles, cet homme était mon père. Je ne l'avais pas reconnu car il avait le visage bandé. Je lui parlai un peu mais tout d'un coup, je vis le thorax de mon père qui ne faisait plus aucun mouvement de respiration. Je pris son pouls, son cœur ne battait plus ! Je courus aussitôt dans les couloirs de l'établissement et criai « Mon père est en train de mourir !» Une infirmière alla dans sa chambre et m'annonça tristement son décès. Je fondis en larmes : après ma sœur, c'était mon père. Qu'ai-je fait pour que tout cela m'arrive ?

22 août 1861

Je reviens de l'enterrement de mon père. Ma chemise est trempée des tristes larmes que j'ai versées en voyant son cercueil descendre dans ce maudit trou de terre. Sa mort était un peu de ma faute.

16 mars 1862

Voilà, je fête mes 15 ans aujourd'hui, avec tristesse en pensant a mon père. Avant je dormais dans la rue, mais maintenant une gentille dame m'a logé dans sa maison. Elle habite à Shiloh dans l'Illinois. Elle aussi a perdu de la famille dans la bataille de BullRun.

6 avril 1862

BOUM ! Ce bruit, c'était le départ de la bataille de Shiloh. J'étais prêt à affronter ces affreux Sudistes ! J'ai pris mon fusil et tiré. J'ai tué 10 personnes environ et j'en suis fier. Pourtant, j'ai quand même des regrets pour les familles de toutes ces victimes. Je n'aime pas la guerre, mais il fallait en finir...

9 avril 1865

La guerre est terminée. Je suis devenu majeur. Je vis maintenant chez ma mère, que j'ai retrouvée grâce à des télégrammes.  Nous avons une nouvelle maison. Elle savait la nouvelle à propos de Papa. Elle était triste, comme moi, et très étonnée que je me sois aventuré dans cette guerre. Malgré les morts de Papa et de ma sœur, ma mère et moi allons reprendre une autre vie, moins mouvementée que ces cinq dernières années. Le bilan de cette catastrophe est lourd : plus de 600 000 morts, dont des enfants. Des régions sont dévastées. Le Sud est ruiné.

Voilà, mon journal arrive à sa fin. Je le garderai toujours pour montrer à mes futurs enfants et petits-enfants mon enfance anormale. (...) Papa, ma sœur, je vous aime. Vous êtes passés dans la pièce d'à côté, mais je ne vous oublie pas.

Romain (la Guerre de Sécession)

 

Merci à vous pour vos efforts ! Bonnes vacances à tous ! ;-)

 

22.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (7)

Extraits des textes de mes "apprentis auteurs" d'un jour - suite. Aujourd'hui, petit détour par le Tibet...

 

LE JOURNAL DE TENZIN

Préface

Lors d'un déménagement, Claire découvre un journal intime. Elle décide de le lire, mais de ne pas en parler à son frère - leurs parents étant morts il n'y a pas longtemps, elle ne veut pas le perturber avec des histoires de famille. (...)

Bien qu'étant d'origine tibétaine, Claire n'arrive pas à comprendre la langue du journal, qui est très complexe. Elle comprend par la suite que c'est un de ses ancêtres qui l'a écrit. Claire se met sur son ordinateur et cherche un endroit spécialisé dans l'écriture tibétaine et découvre enfin un lieu qui s'appelle le Lerab Ling à Roqueredonde près de Montpellier. Comme ils habitent à Aix-en-Provence ce n'est pas très loin et Claire décide d'y aller. En chemin, elle réalise qu'un de ses oncles éloigné travaille là-bas. Robert (l'oncle) lui accorde de l'aide pour la traduction du journal. Après une semaine de recherches, Robert lui annonce qu'il n'a pu traduire que 3 dates, sachant que le journal a été mal protégé et que cela fait 59 ans qu'il a été écrit.

 

21 octobre 1950

Je suis Tenzin, j'habite au Tibet sous une yourte avec mes parents, Tenzina (ma mère) et Chen (mon père). J'ai 11 ans, mon père travaille avec le bétail de la famille et ma mère travaille en Chine pour que l'on puisse manger correctement. Elle ne revient pas souvent. J'écris car il faut que je raconte ce que je vois et ce que j'entends. Alors que nous mangions, les Chinois sont venus nous expulser de notre yourte. Le lendemain, nous entendons des bruits inhabituels : c'est le monastère de Litang qui a été détruit par les Chinois. Je ne le montre pas, mais j'ai énormément peur. Peur de ne plus voir ma famille (qui ne regroupe plus que mes parents et moi). Peur de mourir, peur de ne plus pouvoir jouer avec le seule amie qu'il me reste. Peur de mourir si jeune et de n'avoir vu, dans ma vie, que mes parents se disputer et de n'avoir pas pu explorer le monde. Les enfants tibétains (ceux que je connais) n'ont qu'une idée en tête : voir la Chine. Mais pour mon père et moi, c'est d'aller en France et de pouvoir exprimer mes sentiments.

(...)

7 février 1956

J'écris aujourd'hui car c'est le nouvel an tibétain. Il faut préparer les costumes, la nourriture et plein de choses en une journée. Ça fait près de 3 ans que je n'avais pas écrit mais depuis 1956 un armistice a été signé. Les Chinois n'ont maintenant que le droit de venir dans nos villages pour l'exportation du textile et de la nourriture. Pour les crises de larmes et de cris de mes parents, ça s'arrange de temps en temps...

(...)

 

Claire est très émue par le journal de Tenzin. Elle remercie son oncle et décide d'en parler à son frère. Tous deux proposent à un musée parisien de l'exposer pour que ce journal puisse rester dans les mémoires.

Mais Claire, avant de le donner à un musée, décide d'écrire quelques lignes en français pour que ses petits-enfants puissent voir comment elle vivait, après ses ancêtres tibétains...

 

28 Avril 2009

Aujourd'hui, j'ai fini de lire le journal de Tenzin, qui était mon ancêtre. Il m'a beaucoup émue, car ce petit garçon tibétain assez pauvre n'a pas de chance mais arrive à s'en sortir.

Marion (l'invasion chinoise du Tibet)
La fin demain !

21.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (6)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Désolée, ces textes ne sont pas plus gais que les précédents... Mais c'était le sujet !)

 

Chère Jaqueline,

j'ai bien reçu ta dernière lettre où tu me parles du livre «La case de l'oncle Tom». Moi, aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire de mes ancêtres... C'est ma mère qui me l'a racontée. Je te la dis, car ça me touche d'en parler avec toi.

C'était en 1849, les Français ont débarqué en Afrique Noire. Plus de 200 000 esclaves furent déportés sur l'île de la Réunion. Plus de la moitié d'entre eux mouraient durant le transport. Ils prenaient toutes les personnes qui étaient noires, ils les battaient s'ils ne faisaient pas le travail qu'on leur demandait de faire. Ils les humilaient, les traitaient comme des chiens. Mon arrière-grand-mère a été achetée par des gens très riches qui ne la laissaient plus vivre. Un jour, elle a osé réponde à son maître. Il a commencé de la battre...

(...)

Aïna

Mélanie (l'esclavage)

 

8 Avril 1990

Cher journal intime,

Je t'ai créé car mon cerveau est rempli de remords, de pertes, de tristesse et de souffrances. Je t'appelle "Joie et Amour".

Je vis en Mauritanie, en Afrique. Je suis orpheline, mais depuis 5 ans je vis chez mes cousins. J'ai 15 ans, je suis encore une jeune fille.

(...)

3 Mai 1990

Cher journal intime,

Une catastrophe est en train de se passer ! Les Soninké sénégalais prennent de plus en plus de territoire et nous avons plus d'armée pour nous défendre. Ils expulsent tous les Mauritaniens de leurs habitations et, s'ils refusent, ils les exécutent. Ma tante et mon oncle m'interdisent d'aller à l'école. Je suis obligé de rester avec mes cousins de 1 et 6 ans. Ma tante et mon oncle disent qu'on doit déménager avant de mourir d'un éclat de grenade.

10 Mai 1990

Cher journal intime,

Demain, nous partons. Les bagages sont déjà prêts, nous nous enfuyions comme des lâches. Nous partons vivre en France, car ma tante et mon oncle sont nés là-bas. Une nouvelle vie commence pour moi. J'ai les larmes aux yeux : je ne te reverrai plus jamais, Sall, mon amour. Et je ne reverrai plus jamais ma meilleure amie, non plus. Sall et Lina, vous resterez gravés dans mon coeur...

11 Mai 1990

Cher journal intime,

(...) J'ai décidé de te laisser ici, de ne pas t'emmener en France. Toutes mes souffrances et toutes mes pertes sont ici en Mauritanie. Vous allez me manquer, "Joie et Amour"...

Bruno (conflit frontalier entre Sénégal et Mauritanie)

 

...@ suivre !

 

20.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (5)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Attention, ces deux textes ne sont pas plus gais que les précédents... Mais c'était le sujet !)

 

La guerre de Joshua

Le 20 juin 1939

Aujourd'hui c'est mon anniversaire, j'ai 10 ans. Mes parents nous ont emmenés, moi Joshua et mes petites sœurs, en Normandie dans un petit village près de Cherbourg. Le soir, mon père m'a offert un beau stylo plume et ma mère, un magnifique cahier en cuir pour en faire un journal intime. D'ailleurs, j'écris dessus en ce moment. C'est la première fois que j'ai un journal intime, cela me permettra de me souvenir des moments historiques de ma vie.

Le 27 juin1939

Aujourd'hui, les amies qui nous ont hébergés, nous ont conseillé de quitter le pays car les Nazis souhaitent l'extermination des Juifs en France et risquent de provoquer une guerre mondiale. Mais nous sommes nés en France ! Nous sommes Français ! Mon père ne veut pas partir, mais ma mère a trop peur... Elle m'a donné le choix : soit je reste avec papa, soit je part avec elle.

Le 30 juin 1939

J'ai réfléchi, je reste avec mon père. Ma mère part ce soir pour Cuba, à bord d'un bateau. Mon père et moi faisons nos bagages, car les Allemands sont à deux villages d'ici ! Nous allons nous réfugier dans une vieille bicoque abandonnée...

(...)

Eymeric (pendant la Seconde Guerre mondiale)

 

 

Journal de Nozipo

(retrouvé et publié par S ****)

 

24 décembre 1980

Cher journal,

Je m'appelle Nozipo, j'ai 36 ans et je veux faire le deuil de ma famille malheureusement disparue à cause des émeutes à Untata dans le Sud de l'Afrique...

Mon cher mari, je me souviens de ce jour où tu m'as été enlevé en pleine ville lors d'une émeute... Tu ne peux pas imaginer la douleur que j'ai eue quand ils t'ont retrouvé, allongé par terre devant notre maison misérable. Je voulais me suicider pour partir avec toi, mais j'attendais un enfant de toi. Cet enfant est née, c'est une petite fille qui s'appelle Salina. Tu lui as donné tes yeux, ton nez, ton visage. Quand je la vois, je pense à toi.

(...)

 

3 janvier 1981

Cher journal,

Aujourd'hui les émeutes recommencent après la trêve de Noël. Les gens brûlent les maisons. Je n'en peux plus, pourquoi toute cette violence contre nous ? J'espère que Nelson Mandela fera quelque chose pour nous, pour nous sauver.

Je n'ai plus rien, rien du tout. Je suis désespérée et je me demande si je peux vivre sans maison, sans famille, sans rien.

(...)

Sarah (l'Apartheid)

 

...@ suivre !

 

 

19.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (4)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Attention, âmes sensibles s'abstenir !)

 

Antilles, 28 août 2008

Chère Krithika,

Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis Dylan. On s'est rencontrés en colonie de vacances. Je me souviens encore quand nous étions sur le banc au bord du lac à lancer du pain aux canards, quand j'étais dans tes bras, quand nous avions pique-niqué dans le champ avec nos amis. C'était vraiment génial. Je voulais reprendre de tes nouvelles car je me suis souvenu de tous ces bons moments passés avec toi et ta présence me manque. J'espère que toi et ta famille allez bien. Moi, dans ma région, tout va bien. Hier je suis allé chez ma tante et mon oncle pour fêter mes 14 ans. Il faisais très chaud, environ 35°C. J'ai revu mes cousins et cousines. Qu'est-ce qu'ils ont grandi ! On a passé tout l'après-midi à la plage. On a joué au ballon. Ensuite, nous sommes allés nous baigner. Nous sommes rentrés chez nous vers 21h pour diner. Dès 22h30, nous sommes partis à une soirée. Nous sommes rentrés vers 2h du matin. Quelle magnifique journée ! Et aujourd'hui je voulais t'écrire pour savoir comment tu allais. Bon, je vais te laisser en espérant avoir de tes nouvelles très vite. Je t'embrasse toi et ta famille.

Je t'aime.

Dylan

 

Antilles, 18 octobre 2008

Chère Krithika,

J'ai trop tardé à t'envoyer ma lettre du mois d'août, ce mois où tout allait bien. Maintenant, rien ne va plus. Il y a eu un ouragan dans ma région. J'étais chez ma grand-mère pour lui rendre visite ; nous discutions tout en regardant la télévision et en mangeant des petits biscuits qu'elle avait préparés. Soudain, nous entendîmes un énorme bruit et la maison commença à trembler. Nous n'osions pas bouger, nous étions terrorisés. Nous nous cachions sous la table en attendant que cela se calme. Je pensais à ma famille. Dès que ce "massacre" s'est arrêté, Je me suis assurée que ma grand-mère allait bien avant d'aller voir mes parents et mes frères et soeurs. Une fois arrivé chez moi, ça a été le drame. Les pompiers et la police étaient autour de ma maison. D'ailleurs, ce n'était même plus une maison : le toit était par terre, les fenêtres cassées, les chaises détruites... C'était horrible ! Je demandai aux pompiers et aux policiers si ma famille allaient bien. Mon père, ma mère, mes frères... Tout le monde était blessé. Je fondais en larmes, je n'en pouvais plus... Finalement, mes parents et mes frères n'ont pas tenu le choc. Ils sont morts après quelques minutes. Maintenant, je vis avec ma grand-mère, c'est de là que je t'écris.

J'espère que tu vas bien.

Dylan

Charlotte (après l'ouragan Omar)

 

...@ suivre !

 

 

18.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (3)

Maintenant, place aux textes des élèves ! Je vous propose un petit florilège d'extraits - leurs travaux seront bientôt en ligne sur le site du collège.

 

À Washington, le 27 juin 2006

Chère maman,

Eh oui, c'est aujourd'hui. C'est mon anniversaire. J'ai quinze ans. Je suis heureuse et triste à la fois.

Je suis heureuse, j'ai un ans de plus. J'ai eu un ordinateur. Mais c'est la première fois que je fête mon anniversaire sans toi. Tu me manques sincèrement. Toi, et Derek. Une grande nouvelle est arrivée ce matin, qui ma rendue très triste. Celle-ci disait que les pompiers avaient retrouvé ton corps et le sien. J'ai beaucoup pleuré. Mais je sais ainsi que tu repose en paix. Je me sentirai mieux dorénavant.

(...)

Alix

Angélique (après l'ouragan Katrina)

 

 

Pont Marco Polo, 7 juillet 1937 (Chine)

Ma chère femme,

je finis par croire que plus rien ne pourra nous rapprocher. Tu as dû changer, au moins autant que moi... Aujourd'hui, j'ai 26 ans. Passerai-je mes 30 ans au front ? Plus rien ne peut m'étonner. Aurai-je encore ma place auprès de toi ? Mon tendre amour, comme tu me manques ! Tu ne peux pas savoir combien j'ai envie de te serrer fort contre moi. Au fait, aujourd'hui c'est l'anniversaire de Suhai : je vais lui écrire en lui disant combien je l'aime.

Mon amour, prends ce baiser.

Tchang-Kai

 

Pékin, 9juillet 1937 (Chine)

Mon petit soldat,

Comment tu vas, mon fils ? Veux-tu toujours être soldat, comme moi ?

Je te préviens, c'est dangereux... mais c'est un choix courageux !

Sache que je t'aimerai toujours. Pour ne pas te mentir, c'est très dur en ce moment. J'ai dû battre en retraite au Pont Marco Polo et rentrer à Pékin.

Si un jour je ne suis plus là pour toi et ta mère, j'espère que tu la protégeras comme je l'ai fait pendant toutes ces années...

Je te souhaite un joyeux anniversaire pour tes 14 ans. Je ne suis pas à tes côtés, mais j'y pense chaque seconde.

A bientôt,

ton héros de toujours...

Loïc (début de la guerre sino japonaise)

 

...@ suivre !

 

17.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault (2)

Voici, pêle-mêle, quelques-uns des sujets choisis par nos "écrivains en herbe" : lettres croisées d'un frère et d'une soeur qui s'ignoraient totalement jusqu'à ce que la guerre éclate (Anaïs et Mélanie), correspondance entre une petite fille d'Afrique orientale et une femme française (Mélanie), lettre d'un rescapé du tremblement de terre de San Francisco (Gaby), journal d'une enfant de Soweto (Sarah), lettre d'un étudiant chinois après les événements de Tienanmen (Issaad), lettre d'un enfant d'émigré portugais à son cousin "resté au pays" (Julien), journal d'un enfant juif au début de la Seconde Guerre Mondiale (Eymeric), journal de Louis XVII pendant la Révolution Française (Médy), lettre ouverte de Dewi, petite victime du Tsunami (Charlène), journal d'un enfant-soldat pendant la Guerre de Sécession aux Etats-Unis (Romain), lettre d'une Algérienne après la guerre civile (Thifaine), journal d'une jeune Mauritanienne (Bruno), lettres d'un soldat chinois à sa femme et son fils (Loïc)... etc. Riche et varié, n'est-ce pas ?

J'ai donc lu tout cela, pris des pages et des pages de notes et suis retournée à Pontault-Combault, mes conseils en bandoulière, pour une séance d'écriture...

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L'une des difficultés les plus couramment rencontrées par élèves fut d'arriver à "marier" documentaire et fiction. Certains, voulant bien faire et dépeindre au mieux la situation de leur personnage, les faisaient s'exprimer comme de véritables encyclopédies. Cet écueil est formateur : je le rencontre et dois l'éviter souvent moi aussi ! Quand on écrit pour les enfants - et quand, adulte, on parle de "la marche du monde" par la voix d'un enfant - on y est confronté, forcément. Aussi ai-je tenté de leur faire comprendre comment leur personnage devait incarner la situation plus que la décrire...
 
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Bien sûr, une seule séance n'est pas pas suffisante, même avec du travail en amont et en aval, pour parvenir à guider convenablement tous les élèves d'une classe vers une création cohérente. (Là sont atteintes les limites du concept d'atelier "miniature" et je précise que Mme Querné, professeur documentaliste à l'origine de ce projet, m'avait sollicitée pour une séance de plus, que mon agenda trop chargé ne me permettait pas d'assurer. Mea culpa !) Mais je crois tout de même que nos "apprentis auteurs" ont pu éprouver par eux-mêmes les grandes exigences de l'écriture fictionnelle - et, en premier lieu, la crédibilité !

...@ suivre !

 

16.06.2009

Souvenirs de Pontault-Combault

Cette année, j'ai expérimenté une nouvelle formule d'intervention scolaire : l'atelier d'écriture "miniature". La détermination sans faille de Mme Querné, professeur documentaliste au collège Monthéty de Pontault-Combault, a eu raison de mes hésitations premières et j'en suis vraiment très heureuse aujourd'hui ! Voici, en quelques mots, comment les choses se sont déroulées...

D'abord, les élèves de 4ème2 ont lu et étudié mes deux romans, Lettres à une disparue et Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada), avec Mme Fougère, leur professeur de français. Puis ils se sont préparés à me rencontrer, rédigeant des questions sur ma manière d'écrire, sur mes intentions littéraires ou le quotidien du métier d'auteur. En mars, je suis allée à Pontault-Combault leur répondre...

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Jusque-là, rien de plus classique ! Mais par la suite... s'appuyant sur les points communs de mes deux romans (écriture intime et sujets graves en rapport avec l'histoire ou l'actualité), Mme Querné a demandé aux élèves de se choisir un personnage fictif dans la peau duquel se glisser pour écrire et un événement important dont ce personnage voudrait témoigner - une belle occasion de faire toutes sortes de recherches documentaires au CDI.

Fin avril, Mme Querné m'envoya par la poste les brouillons des élèves. L'éventail des situations choisies était très large : pour moi, ce fut une excellente surprise ! Je pris un réel plaisir à les lire et à leur donner mon avis, accompagné de quelques conseils (que j'espère) avisés...

...@ suivre !

 

15.06.2009

Souvenirs de Saint-Etienne

Le mois dernier, lors de mon périple stéphanois, dans l'après-midi précédant l'enregistrement de cette émission, j'ai rencontré trois classes de 4ème au collège Pierre et Marie Curie de La Talaudière. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et certains préparé un message de bienvenue. En voici quelques-uns...

 

Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe, je l'ai beaucoup apprécié car il montre la chance qu'on a maintenant.
J'ai surtout apprécié le personnage de Melina, car elle essaie de se convaincre que sa fille est morte mais elle ne veut pas l'admettre.
Et elle se bat pour que sa petite fille soit heureuse malgré le manque de sa maman et, malgré les échecs, elle essaie toujours de se faire accepter par Nina.

Alice

 

Chère Véronique, nous avons lu votre livre en classe. Il nous a beaucoup intéressés et touchés.

Nous savons tous qu'une histoire pareille a pu arriver et que nous sommes tous concernés par ce qui a eu lieu dans le passé. Nous vous remercions sincèrement de nous avoir appris la vraie vie, ce que pouvaient endurer des personnes à qui on avait enlevé des membres de leur famille, comme nous le montrent Melina et Pablo dans votre belle histoire. C'est un livre intéressant et touchant qu'on voudrait  partager et faire connaître.

Je suis impatiente et heureuse de vous rencontrer comme toute notre classe pour vous faire partager nos nombreuses questions. Merci à vous !

Amélie

 

Chère Véronique Massenot,

Nous avons lu votre livre en classe. Personnellement, je n'avais jamais eu l'idée de lire un roman épistolaire mais lorsque nous avons découvert le vôtre j'ai été très touchée par l'expression de cette mère envers sa fille par ces lettres pleines de tendresse, tristesse et amour.

Nina a été tellement heureuse d'apprendre l'amour que Paloma avait pour elle et, en même temps, on ressent la douleur de cette jeune fille qui découvre ces lettres malheureusement trop tard.

J'ai adoré !

Eva


Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe et, personnellement, je l'ai trouvé très intéressant. Les personnages étaient vraiment attachants et ils avaient chacun leur caractère propre. Je n'avais jamais lu de livre épistolaire mais j'ai trouvé très original ce style d'écriture.
Je me suis demandé si cette histoire avait réellement pu se produire. Cela me révolte de savoir que certaines personnes ont pu faire ça. Je trouve que Melina était très courageuse car elle avait toujours l'espoir de retrouver sa fille Paloma. Le livre est très bien écrit, il est plutôt facile à lire. Cette histoire m'a beaucoup touchée car on y ressent le courage, l'amour et l'espoir de retrouver des êtres disparus. Nina est très courageuse car elle a réussi à refaire sa vie malgré les évènements qu'elle a vécus.

Diane


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe, je trouve que vous êtes très proche de vos personnages, j'imagine que vous avez eu beaucoup de travail avec ce livre. Dans vos lettres, on apprend aussi beaucoup de choses sur la dictature ; ça m'a touchée quand j'ai lu tout cela... C'est très douloureux d'y penser. J'ai beaucoup aimé comme vous avez écrit  et comment vous avez gardé la relation entre Melina et Paloma, deux personnes très attachées l'une à l'autre, une relation très forte.

Paula


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe. Je l'ai bien aimé car l'histoire est intéressante.

Elle est pourtant assez triste. J'aime beaucoup le personnage de Lelia car c'est une femme forte. J'aime bien aussi Melina qui se bat pour retrouver sa petite fille. Il y a un peu de suspense car on ne sait pas si elle va la retrouver. C'est une histoire émouvante, peut-être un peu courte !

Léa

 

Chère Véronique

Nous avons lu votre livre en classe et l'avons trouvé très intéressant et captivant. Le fait d'écrire un roman épistolaire est très original, surtout pour un public de notre âge. Ce livre est très captivant car il pourrait se passer la même chose pour beaucoup de gens dans les pays en guerre donc je trouve que c'est bien de parler des malheurs et de ne pas les ignorer comme le font la plupart des gens dans le monde. C'est pour ça que je suis heureux de vous rencontrer dans ma classe pour vous poser plus de questions.

Marvin

 

Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre Lettres à une disparue en classe. Je l'ai adoré mais je l'ai trouvé un peu court ! J'ai adoré le personnage de Melina car elle se bat pour retrouver sa fille, sa petite fille et son gendre. J'ai aussi aimé le personnage de Nina car elle change beaucoup d'humeur. Puis il y a des scènes inattendues comme quand Pablo est dans son car et voit une petite fille qui ressemble vraiment à Paloma : c'est Nina. J'ai adoré votre livre !

Noémie

 

Je demande mille pardons à ceux qui ne verront pas leurs textes publiés ici. J'ai dû faire des choix (difficiles !) - notamment celui de ne pas  trop déflorer l'intrigue du roman et donc d'écarter d'office tous les messages qui faisaient directement référence à sa chute... Déjà que mon livre est trop court ! Si, en plus, je raconte la fin ! ;-)

Je vous adresse un grand MERCI, à TOUS - élèves, professeurs, documentaliste... - qui m'avez si gentiment accueillie. Merci à Sarah Pons, pour son dynamisme souriant, et à Solange Simon, qui avait TOUT TOUT TOUT organisé... sauf les retards cummulés de mon TER en gare de La-Part-Dieu, puis de Givors ! ;-)) Grâce à elle, on a tout rattrapé !

 

10.06.2009

Souvenirs de Trouville

À Cabourg, Promenade Marcel Proust, ils était fermés, solitaires...

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À Trouville-sur-Livres, ils étaient ouverts et bien entourés !

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Ce fut un dimanche agréable... Il commença par le vernissage de la très belle exposition du peintre et illustrateur Andreï Khalipine, continua par un déjeuner convivial dans une grande brasserie à l'ancienne et se poursuivit, bien sûr, par un après-midi de dédicaces et d'échanges avec nos petits visiteurs. Un dimanche agréable, je vous dis ! Merci, Trouville-sur-Livres !

08.06.2009

Souvenirs d'Avernes

C'était vendredi dernier, à la bibliothèque d'un joli village du Vexin...

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Des enfants attentifs et curieux, des enseignantes ouvertes et impliquées, une bibliothécaire (bénévole) extraordinaire, du soleil et du (bon) café : tous les ingrédients étaient réunis pour que ces trois rencontres se déroulent d'une manière idéale !

Celles-ci furent suivies d'une séance de dédicaces de deux heures - tant il y eut de demandes ! - qui fut l'occasion de poursuivre le dialogue et d'avoir encore de très beaux échanges...

Merci à tous, et en particulier à Catherine Briançon, pour ces moments délicieux !

 

06.06.2009

Rendez-vous à Trouville

Mon dernier salon de la saison !
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Et avec tout plein de beau monde !
(Chic ! Je vais retrouver ma copine Brigitte !)

Alors, à demain ?

05.06.2009

Souvenirs du Festival Brassens (3)

Chose promise... Voici un (petit) aperçu des oeuvres réalisées lors de mon atelier. Elles ont d'abord été exposées sur le stand au fur et à mesure de leur réalisation, puis le lendemain lors du "tremplin" en pein air.

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Certains ont choisi d'illustrer une chanson qui les touche : Auprès de mon arbre, Le petit cheval, Le gorille, La chasse aux papillons, Le parapluie...

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D'autres ont fait le portrait de Georges Brassens ou se sont fabriqué leur "Souvenir du Festival"...

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Bien sûr, tous ces courriers ont été postés...

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J'espère qu'ils sont tous arrivés à leurs destinataires ! (Tenez-moi au courrant !)

04.06.2009

Souvenirs du Festival Brassens (2)

Aujourd'hui, je vous montre les festivaliers au travail... et vous verrez qu'il n'y a pas d'âge pour goûter au plaisir de l'Art Postal !

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Demain, nous jetterons un oeil par-dessus leurs épaules pour voir d'un peu plus près ce qu'ils fabriquent... @ suivre !

03.06.2009

Souvenirs du Festival Brassens (1)

Voilà mon stand...
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Approchez-vous !
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Venez voir nos oeuvres...
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...postées du monde entier !
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Recto
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Verso
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Et de plus près !
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Et si vous veniez créer, vous aussi ?
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Une fois votre glace avalée ! :-)

@ suivre...


(Cliquez sur les images pour les voir de plus près !)

02.06.2009

Demandez le programme !

Me voilà de retour du festival Georges Brassens de Soucieu-en-Jarrest (69) où j'ai passé de délicieux moments : folle parade sur le boulevard du temps qui passe, guinguettes, concerts, pique-nique musical sous les cerisiers... sans parler de mon atelier qui a connu un grand succès !

Demain, je vous fais visiter mon stand. Vous verrez enfin les oeuvres des nombreux mail-artistes qui ont répondu à l'appel ! Les jours suivants, vous pourrez admirer les festivaliers en pleine création, puis le fruit - magnifique ! - de ce joyeux travail.

Cette semaine sera bien remplie, avec un salon du livre en Normandie, des rencontres de classes (de la Maternelle au CM2) dans le Val d'Oise et un rendez-vous très important à Paris. (Je ne peux rien vous dire pour le moment, sinon de croiser les doigts pour moi... Quel suspense !)

Mais, après ces quelques échéances, j'aurai de nouveau plus de temps pour publier ici, revenir sur de fructueuses rencontres (à La Talaudière et Pontault-Combault notamment) et vous dévoiler, peut-être, mes projets en cours...

En attendant, voici quelques images de mon week-end festif et champêtre !