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Rechercher : la grande vague

Au Jardin de mon coeur

"Le jardinier est la plus belle rose de son jardin." Jean Genet

 

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À cette heure, si tout va bien, je suis de retour chez moi. Mes valises sont encore pleines : j'ai toujours un mal fou à défaire mes bagages... Mon coeur, ma tête, mes poches et mes carnets sont pleins, eux aussi - de sourires, de parfums, de lumières, de jardins...

Mais je retrouve le mien. Ou plutôt celui de mon homme, qui a la main bien plus verte que moi ! Il y fait tout pousser, du pavot à la bergamote et du palmier aux nymphéas. Moi ? Je regarde, je respire, je peins... Je m'y sens bien, comme dans ses bras.

Les oiseaux y trouvent refuge, malgré le chat qui veille. C'est un havre de paix, dont j'ai besoin, de plus en plus...

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-

Est-il au milieu du désert ?

Est-il tout au fond de la mer ?

Dans le ventre vert de la jungle ?

Ou bien plus loin, dans l’Univers ?

 

Peu importe…

C’est un jardin,

sans porte ni chemin,

où l’on entre sans le savoir.

 

Un jour,

on s’y éveille,

fragile, comme déshabillé,

juste barbouillé d’un peu de rosée.

 

Et puis...

nourri, bercé,

chéri, choyé,

on pousse.

Oui c’est ainsi

que l’on naît jardinier.

 

Au jardin de mon cœur,

comme au cœur de chacun,

coule en silence l’eau d’une source transparente...

 

Pour lire la suite de ce texte, il vous faudra patienter jusqu'au début de l'automne : Au Jardin de mon coeur doit paraître en octobre chez Flammarion, dans la collection "D'ici et d'ailleurs" du label Chan-Ok. Il est illustré par Kim Hee-yeon, une artiste coréenne aux pinceaux délicats... Vous verrez !

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Mais j'ai tant de choses à vous écrire encore, et si peu de temps pour le faire ! Aussi ai-je décidé de vous quitter ici, à la porte de mon jardin... (Pour mieux vous retrouver plus tard ? Sans doute, mais beaucoup plus rarement.)

Bien sûr, ce cher "Carnet de Correspondances..." restera grand ouvert : entrez, empruntez les grandes allées ou perdez-vous, de liens en liens, sur ses mille chemins buissonniers ! Cueillez mes mots et mes images, faites-en des colliers : soyez ici comme en votre propre jardin !

Et, si le désir vous prend de m'écrire, je vous lirai avec plaisir ! Je suis toujours à cette adresse...

Belle fin d'été à tous, et bonne rentrée ! Je vous offre un bouquet de mes plus fidèles et chaleureuses pensées pour vous dire...

 

Au revoir ! :-)

 

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Dans le rétroviseur... et après ?

0908 lever de soleil sur la route-3.jpgL'Année du Vent est passée, qui m'a emportée par trois fois sur de lointains rivages, avec ou sans mes proches mais toujours suivant le même cap, comme si le centre de ma géographie personnelle s'était déplacé pour se fixer désormais quelque part dans l'Océan Indien.
-
J'ai vécu des moments très forts à Mayotte, fait de belles rencontres à La Réunion, plongé dans le creuset de métissage asiatique à Singapour, noué deux amitiés profondes à Kuala-Lumpur et goûté la sérénité devant les lotus roses d'Indonésie...
Comment tout cela nourrira-t-il mon travail ? Et quelle sera ma prochaine destination ?
-
Mes livres aussi ont voyagé, traduits en langues anglaise et coréenne. Un bel album est né sous les signes mêlés du zéphyr et des alizés, fruit de mon imagination rêveuse, chevaucheuse de nuages. Et un autre a germé, au jardin de mon coeur. Il poussera doucement cet hiver, sous les merveilleux pinceaux de Yangsook Choi, pour fleurir cet été... comme les lotus !
Un nouveau projet se dessine, qui m'emmènera au Japon - le Japon du XIXème siècle.
Saurai-je mener cette barque à bon port ?
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Notre courrier, le vôtre arrivé dans ma boîte et le mien parti dans la vôtre, a fait plusieurs fois le tour de la Terre, du Québec au Japon, de l'Argentine à l'Australie, de Mayotte à mon coeur...
Qui m'enverra des mots doux cette année ?
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En 2008, je n'ai cessé d'écrire, pour les petits et pour les grands. Ou avec eux, nouvelle et très belle expérience. Merci à vous, Françoise, Martine, Héloïse et Véronique, de m'avoir embarquée dans cette aventure passionnante !
Quelle sera la prochaine ?
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Sous l'influence de ma nouvelle grande soeur, j'ai ressorti mes pastels et mon aquarelle. J'ai ouvert mes boîtes à trésors, pleines à ras-bord de papiers colorés, de cartons d'emballages, de journaux étrangers, de billets d'avion, de tickets d'entrée. Tous ces souvenirs de voyage et autres pépites du quotidien m'aideront-ils à laisser mes mains s'exprimer enfin ?
Parviendrai-je à m'imposer comme illustratrice ?
-
L'année dernière fut une année importante pour moi. Je fêtais les 10 ans de mon tout premier livre, Lettres à une disparue. J'aurais aimé commencer mon troisième roman, mais le temps m'a manqué... Le vent m'a poussé vers d'autres chemins, tout aussi captivants. Le ferai-je en 2009 ? Je n'ose rien promettre. J'ai tant d'idées, d'envies, de nouveaux territoires à explorer...
Tant d'obstacles à franchir encore !
-
Alors, laissons venir les choses doucement. Réfléchissons beaucoup, regardons pousser les lotus... et travaillons !
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Revue de Presse

Depuis quelques mois, plusieurs articles concernant mes livres ont été publiés. Toujours trop occupée ailleurs, je n'y avais pas fait écho...  il est temps de me rattraper !


d1b3a8d023093e74e9f501eecbce60e1.jpgParu dans Libbylit n°76
(...) C'est l'imaginaire qui sera le fil conducteur de cette balade à travers les contes connus et c'est ainsi que l'enfant reconnaîtra Les trois ours, Hansel et Gretel, Le petit chaperon rouge, Peau d'âne, Le chat botté... L'album est truffé de références et de détails, à chacun d'y prendre son lot. L'illustration apporte sa note de fraîcheur et de complémentarité au texte. C'est original, joyeux, poétique, musical, enfin toutes les qualités sont réunies pour nous offrir un beau ménage de printemps ! L.B.

Sur Sitartmag
Cet album est en réalité une bien jolie et agréable "p’tite balade" dans les bois, au travers d’une illustration naïve et colorée pour le jeune lecteur, qui est invité au rituel du grand nettoyage de printemps… Le texte l’incite à chercher et à retrouver dans l’image les personnages de contes traditionnels : Les sept nains, Les trois petits cochons, Boucle d’or… et bien d’autres, qui n’hésitent pas à changer de rôle pour se préparer à accueillir les enfants qui reviendront s’y promener en chantant que le loup n’y est pas ! Et pourtant… ne serait-il pas caché dans chaque page ?
Le rapport texte/image est particulièrement intéressant : les images complètent et renforcent le récit qui prend toute sa valeur grâce à elles.
Un album très riche où les enfants aimeront sûrement se replonger.
F. Mattes (septembre 2007)

 

1f544877b8040eefa50db22e8578d314.gif Dans Notes Bibliographiques
À quatre pattes, un bébé malicieux est prêt à parcourir le monde. C'est pourquoi il prépare son baluchon. Mais que mettre dedans ? Un doudou, des peluches, un bonnet pour avoir chaud, des chaussons tricotés... Un berceau ? Ce sera l'oeuf du poussin ! Une boîte à musique, des gouttes de lait au parfum de maman ! Quand on avance dans la vie, très vite il y a les autres, et l'on commence à marcher... puis on prend la parole ! (...)

Les images sont drôles, l'enfant circule au fil des pages entouré de papillons, de coeurs aux couleurs fraîches et acidulées : c'est le rêve idéal que fait l'adulte pour l'enfant qui va naître, et qui lui offre tout ce qu'il faut pour grandir, y compris "la Terre à chérir et à partager, sans plus de cris ni de fumées". Les enfants y trouveront peut-être une autre histoire à se raconter ! E. (avril 2007)

 

f6639c1f16b814a4dcd7b2ac3b50f4a1.jpg Dans Notes Bibliographiques

L'hôtel Albinos est vraiment le lieu idéal où tout est toujours comme il faut. Arrive un jour un bien étrange personnage, Milos, qui dérange ce bel ordonnancement ; évidemment, c'est un squelette ! Installé dans la chambre 13, la seule qui soit libre, Milos, rêve à sa vie passée de violoniste. Les commentaires vont bon train, à la grande tristesse d'Oscar, le fils de la propriétaire. Alors, pour Noël, il ne demande rien pour lui mais un miracle qui change le regard des autres.
Réflexion amusante sur la façon dont on regarde ceux qui sont différents.  Jeux de mots,  jeux avec les mots assez déroutants qui veulent exprimer l'ostracisme. La reconstitution d'un hôtel vieillot et douillet est pleine d'humour. E.

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31.10.2007 | Lien permanent

Les Trois Musiciens * Entretien !

Chose promise... voici le début de l'entretien publié dans le cahier pédagogique de mon album Les Trois Musiciens - voir la note précédente.

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Quelle a été votre motivation pour travailler sur ce nouveau projet de la collection “Pont des arts” ?

Picasso était placé très haut sur ma petite liste de souhaits. Les éditeurs, après une déception commune sur un projet précédent avorté, m’ont fait cette offre : comment la refuser ?

Portiez-vous un intérêt particulier aux œuvres de Picasso et au cubisme ?

Oui, bien sûr. Picasso m’a vite plu, dès petite. Son inventivité, sa très grande liberté. Cela vient de mon grand-père, qui était artiste et l’admirait beaucoup. D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de les associer toujours un peu.

Plus tard, lorsque j’étais étudiante en Histoire de l’Art, j’ai fait un stage au musée Picasso, à Paris. J’ai trié et classé sa correspondance avec Jaime Sabartés, son fidèle secrétaire. C’était passionnant.

Qu’est ce qui a déclenché votre récit… autour d’une “bête féroce” qui d’ailleurs n’existe pas ?

C’est le chien caché sous la table, dans l’ombre, au pied des personnages. La même année, Picasso a peint deux tableaux assez similaires et portant le même titre : Les Trois Musiciens. Je pouvais choisir l’un ou l’autre. Alors, je me suis fait plaisir. Je préférais nettement celui-ci, que je trouvais à la fois plus sobre (plus facile à lire, en quelque sorte) et plus riche en couleurs. Le bleu, par exemple, est absent de l’autre toile. Et puis... ce chien, surtout, bien mystérieux !

Peut-on voir une référence à l’actualité ? Discours sur la sécurité, menace, peur, dictature - car un roi qui n’est intéressé par rien, ni le savoir, ni la nature, ni la culture, ni l’amour, ça fait peur mais ça existe bel et bien…

Cette histoire est en effet un conte politique. La manipulation des peuples par la peur, c’est tellement courant, tellement omniprésent aujourd’hui - de mille et une manières, à différents degrés, sous toutes les latitudes... La culture est une réponse : la culture n’est pas un luxe. Bien au contraire. Car elle est liée à la liberté, à l’échange, à la connaissance et à la compréhension de soi-même, des autres et du monde...

Pourquoi une femme pour révéler la vérité ?

Sans doute mon féminisme a-t-il parlé pour moi ? Non, en réalité, dans ma première version, c’était un enfant qui déjouait la machination. Mais les éditeurs et moi avons pensé que peut-être la ficelle était un peu grosse... Avons-nous eu tort ? Dans mon esprit, la révélation devait venir de quelqu’un dont on ne se méfie pas, qui ne fait pas de bruit... Cette jeune femme est une amoureuse. Elle rêve à sa fenêtre et c’est ainsi qu’elle voit tout.

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La suite vous intéresse ? Rendez-vous ici !

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14.05.2013 | Lien permanent

Tizan et le Loup

Vous souvenez-vous de Tizan, ce petit garçon qui vit sur une île et qui sème des bonbons ? Avec mon complice mauricien, Amarnath Hosany, nous avons raconté son histoire - celle du conte traditionnel - dans un album aux éditions de L'Élan Vert. Cette fois, nous lui avons inventé une nouvelle aventure, sur mesure...

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Avec ce loup, Amarnath et moi nous sommes amusés à mêler nos deux univers : l'imaginaire de l'île Maurice et celui des contes européens. Pour Amar, Tizan, c'est le petit héros d'enfance par excellence. Le mien ressemble davantage au Petit Chaperon rouge... Alors, pourquoi ne pas les présenter l'un à l'autre ?

L'Atelier des Nomades, maison d'édition franco-mauricienne fondée par Corinne Fleury, était évidemment le partenaire idéal... Merci à elle pour sa confiance ! Et merci aussi, bien sûr, à Solen Coeffic, illustratrice réunionnaise, pour ses très belles images !

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Voici ce qu'en dit la BNF dans son magazine Takam Tikou :

COUP DE : Peu d’albums cette fois-ci, mais une belle réussite avec la complicité de deux auteurs que l’on ne présente plus Amarnath Hosany et Véronique Massenot et la jeune illustratrice très créative Solen Coeffic.

Tizan cultive des arbres à bonbons dans la forêt en secret. En allant faire sa cueillette il rencontre une fillette blonde avec une cape rouge à qui un cochon-marron a volé son panier. Pour l’aider, il lui donne des bonbons à semer en chemin si elle se perd. Mais en repartant Tizan tombe nez à nez avec un grand loup gris.

Album pour les plus jeunes qui mêle les contes de Perrault, le Petit Chaperon rouge et le Petit Poucet et le conte créole avec le personnage de Tizan, bien connu des enfants mauriciens. Les remarquables illustrations à l’aquarelle de Solen Coeffic apportent une douceur par les couleurs aux tons pastels, la forêt est un endroit agréable, pas inquiétante du tout, et les deux enfants paisibles.

On avait salué l’an passé dans la revue Takam Tikou la créativité et le travail de cette jeune illustratrice, ici associée au texte de Amarnath Hosany et Véronique Massenot, le résultat est un album, accessible aux les plus jeunes, très réussi.

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D'autres médias en ont parlé, tous très élogieux. À Maurice, Tizan est allé rencontrer ses jeunes lecteurs un peu partout : en librairie, sur la scène de l'Institut Français, au 1er Festival du Livre Jeunesse de l'île et À l'école. Regardez, une classe de CP a réalisé ce magnifique booktrailer...

 

Vraiment EXTRA, non ?

 

Le détournement de contes traditionnels est un genre bien spécifique en littérature Jeunesse. Je m'y étais d'ailleurs déjà essayée dans l'album Grand Ménage de Printemps. Avec celui-ci, nous sommes fiers d'y apporter, en plus, une dimension « métissée » !

Si l'album vous intéresse, vous pouvez le commander sur le site de vente en ligne des librairies indépendantes leslibraires.fr ! (À noter que l'album existe aussi en anglais.)

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De rouge et d'encre... en vidéo !

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L'année dernière, au début du printemps, fleurissait un recueil de poèmes - des haïkus - écrits par Joëlle Brière (La Renarde Rouge) aux éditions L'Atelier des Noyers.

Moi, j'en ai fait les illustrations. Je vous invite à plonger dans mon carton à dessins pour les découvrir...

 

 

Je chéris ce petit livre aux finitions soignées, imprimé sur du beau papier. J'en suis fière et il m'est précieux. Pourtant, je ne vous en ai presque rien dit depuis sa sortie. Par pudeur, peut-être... Il est temps de le faire aujourd'hui.

Pour commencer, voici ma dédicace :

À ma chère Marie-Claire,

et à la mémoire de Bernard, son mari, mon beau-père

qui aimait tant la nature et le spectacle infini des saisons.

 

À tous les amis d'Autun

- spécialement à Francette et Henri,

qui ont semé, il y a plus de 20 ans maintenant,

la petite graine épanouie sur ces pages aujourd'hui.

 

À ma maman chérie,

qui toute mon enfance a peint

fleurs et oiseaux sous mes yeux éblouis !

 

Coquelicot 9.jpgL'idée de ce recueil a germé à Autun en avril 2018.

Invitée à la Fête du Livre, je cherchai Joëlle pour la saluer. C'était ici que nous nous étions rencontrées vingt ans plus tôt, en 1998, lors de mon tout premier salon du livre ! Qu'est-ce qu'on avait ri, avec elle et Jean-Jacques, mon voisin de stand !

 

Les livres de La Renarde Rouge étaient là, mais Joëlle manquait à l'appel. Son amie Claire, éditrice en Bourgogne elle aussi, m'accueillit. Nous avons bavardé.  J'ai feuilleté ses livres à elle et découvert la collection « carnets de couleurs » : un coup de cœur ! (Personnellement, je craque pour le bleu, le vert et l'ocre.)

Voyant que le rouge n'y figurait pas encore, je tentai ma chance. Mais comme illustratrice, puisque le rouge est la couleur avec laquelle je dessine le plus. Quant à l'autrice... facile ! Cela faisait vingt ans, tout pile, que nous songions à travailler ensemble.

Joëlle a écrit tout l'été, nous envoyant plus d'une cinquantaine de poèmes. Claire et moi fîmes notre choix, nous laissant guider par les thèmes, très présents, des saisons et des émotions... Puis au cœur de l'hiver, sortant mes couleurs, je me mis à travailler aux illustrations. Je venais tout juste d'apprendre que ma maman était malade.

 

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En trois semaines, les 19 images étaient prêtes. Malgré l'inquiétude, je créai comme dans un rêve, portée par une inspiration foisonnante. C'était extraordinaire à vivre. Abondance, fluidité, bonheur pur. Je montrai régulièrement mes images à ma mère, grande amoureuse des fleurs et des oiseaux. Mon petit rouge-gorge eut vite sa préférence... Elle nous quitta brutalement fin mars.

De rouge et d'encre était alors à peine imprimé. Sur le coup, sa parution me passa un peu « à côté » mais depuis, doucement, ce recueil de poèmes a pris dans mon cœur une place bien particulière. Singulière et consolatrice. Parce qu'il lui était en grande partie destiné. Et qu'elle l'aurait beaucoup aimé, je le sais. ♥

 

Il me manquera toujours

Quelques mots cramoisis

Pour dire Je t'aime.

illustrations,de rouge et d'encre

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13.04.2020 | Lien permanent

Souvenirs de Limoges

En décembre dernier, je suis partie travailler quelques jours à Limoges. La bibliothèque du quartier de La Bastide, petite structure très dynamique installée au cœur d'une grande cité, m'y avait invitée pour clore un mois d'animations autour de Mayotte et de l'Océan Indien.

 

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(>"clic !" sur l'image pour mieux voir)

 

Un jour de novembre, deux de mes expositions étaient montées dans un camion pour aller s'installer là-bas : mon "carnet de Mayotte" (ou Impressions Mahoraises) et les illustrations originales de deux contes mauriciens (ou Inspiration Moris). Quelques jours plus tard, j'avais reçu des photos de l'accrochage...

 

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Tout était donc bien en place pour accueillir le public. L'idée (géniale) des bibliothécaires de La Bastide était d'ouvrir, grâce à mon carnet de voyage, leur espace à la culture des Comores, cet archipel dont sont originaires de nombreuses familles du quartier.

À voir le monde présent lors des rencontres publiques autour des expositions, des danses ou contes traditionnels et l'intérêt suscité par les ateliers de cuisine ou d'illustration... il n'y a pas de doute : ce fut un vrai succès !

Bravo (et merci !) à Rosa-Laure et Olivier, ainsi qu'à Francis et Tarik... sans oublier la formidable Laïlati, tout à la fois conteuse, animatrice, cuisinière et brillante étudiante en sociologie !

 

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Suivez le guide !

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Chut... Laïlati raconte les légendes du lagon !

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Quel public attentif !

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Quels artistes appliqués !

 

 

Quelle joie, pour moi, de pouvoir partager ces souvenirs si forts avec des enfants, des familles et autres curieux du monde et de ses merveilles...

 

@ suivre !

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Une drôle de maison

medium_maisondescontes.jpeg C'est une maison jaune (vous pouvez chanter) avec une jolie vitrine. Elle est sise à Paris, dans les rues du Marais. Elle donne envie d'entrer...
C'est La Maison des Contes et des Histoires. Pour l'explorer, poussez la porte en cliquant sur l'image.
Vous y découvrirez une galerie d'art présentant des originaux d'albums, autour d'un thème et d'un illustrateur - en ce moment Vive le Carnaval ! et les illustrations de La Tortue Géante des Galapagos de Rébecca Dautremer.
Vous saurez aussi que cette drôle de maison propose, tout au long de l'année, de très nombreuses animations : des visites commentées, des mini-spectacles, des parcours sensoriels ou des ateliers d'art plastique, pour les familles, les crèches, les écoles et les centres de loisirs. Cherchez, vous y trouverez forcément votre bonheur !
Par ailleurs, notez que les expositions voyagent. Dans de grandes et rutilantes caisses rouges, les images de Marcelino Truong, Laurent Corvaisier, Eric Puybaret, Géraldine Alibeu, Elodie Nouhen ou Muriel Kerba sillonnent les routes. (Ainsi, peut-être avez-vous déjà croisé ses magnifiques illustrations de mon Marabout et bout de sorcière ?)
Pour voir toutes les expositions disponibles et tous les illustrateurs concernés, c'est .
C'est une maison jaune avec une jolie vitrine. Elle est sise à Paris, dans les rues du Marais. Tirez la chevillette... et ouvrez vos mirettes !

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08.03.2007 | Lien permanent

Simple, la paix ?

Aujourd'hui, grande première : je délibère et juge. Mais non, je ne suis pas à Cannes ! J'ai été invitée à faire office de juré pour un concours de dessin co-organisé par l'Education Nationale et l'association Fair Events, sur le thème de la paix.
Pourquoi donc ai-je été sollicitée ? Sans doute est-ce en rapport avec mon roman Soliman le Pacifique... Je sais seulement que nous serons une dizaine à devoir choisir, en deux temps et en argumentant, cinq oeuvres dans chacune des deux catégories, celles des élèves des écoles et celles arrivées via Internet.
Pourquoi ai-je accepté ? Simplement par curiosité... Car je suis bien consciente du caractère dérisoire de l'affaire. Et je sais qu'en me rendant rue Monge, sur les lieux de la délibération, j'entendrai la petite voix de Naïm (le héros d'Une bouteille dans la mer de Gaza, de Valérie Zenatti) qui se moquera de moi comme de sa correspondante israélienne :
"Ou envoie ta lettre à un concours genre "Des enfants pour la paix". Je suis sûr que l'Unesco organise plein de trucs de cet acabit avec des dessins de gamins où on voit des colombes blessées qui ressemblent à des poules mal égorgées, des rameaux d'olivier qui jonchent le sol et des poèmes où le mot "paix" apparaît en acrostiche."
Mais je sais aussi qu'en descendant à la station de métro Cardinal Lemoine, je penserai à Simple, de Marie-Aude Murail. C'est par là qu'habitent Kléber, son frère et leurs co-locataires, qui nous réjouissent beaucoup, mes enfants et moi, chaque soir à l'heure de la lecture, depuis une semaine.
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Alors... la paix ?  "Oh, oh, joli mot !"

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21.05.2007 | Lien permanent

Odyssée postale (5)

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ernier épisode. Avec un grand merci à ces (ex) élèves de 6ème (ils sont maintenant en 5ème) et à leur professeure pour ce travail* qui en a étonné plus d'un ! Aujourd'hui, nous lisons une Lettre pour une disparue...

²

Elle est partie sans bruit, discrète et courageuse comme elle l'a toujours été, Pénélope la Patiente. Elle a perdu connaissance au soir. Mon père lui a tenu la main toute la nuit, puis au matin elle est partie pour toujours. C'était il y a une lune. Mon coeur est lourd mais je me sens maintenant prêt à apprendre mon métier de roi auprès de mon père, Ulysse aux mille ruses. Je voudrais aussi écrire notre histoire, celle d'une famille au destin choisi par les dieux. Mais je suis plus habile à manier les armes que le stylet d'or de ma tendre mère. Aussi vais-je le confier à une femme douce et savante qui saura conter les exploits de mes parents, exploits du retour et de l'attente. Ainsi, dans mille ans, deux mille ans peut-être, les hommes liront notre histoire et tour à tour pleureront et se réjouiront.

Qu'Apollon et Orphée inspirent donc la poésie de Véronika la douce et la savante, Véronika au stylet d'or.

Télémaque

 

*Travail réalisé après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée.

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