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Rechercher : vaisseau blanc

Nouvel appel d'Art Postal !

Ici, c'est l'hiver. Il fait froid. Mais peut-être avez-vous la tête ailleurs... et des rêves pleins de soleil, de chaleur, de lumière ?

Ou bien... chez vous, les saisons varient peu. Il fait toujours la même température, chaude ! Mais peut-être avez-vous la tête ailleurs... et des rêves pleins de douceur, de vent frais, de flocons blancs tourbillonnants ?

Alors, écrivez-nous ! Imaginez la carte postale idéale du pays de vos rêves - cela peut être un endroit inventé, qui n'existe que dans votre cœur - et postez-la !

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(> "clic" sur l'image !)
 
Médiathèque municipale - Espace Saint-Exupéry 
32 bis rue de la Station - BP 90043 
95132 Franconville cedex 

 

Vos cartes y seront exposées en juin, après six mois d'activités autour de l'art postal avec les enfants des écoles et des maisons de quartier - l'idée principale de cette aventure collective étant de faire participer un maximum de Franconvillois, notamment ceux qui n'osent pas forcément écrire, dessiner, créer, communiquer... bien qu'ils en aient peut-être très envie ! 

@ suivre !

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19.12.2012 | Lien permanent

Reflets d'Ailleurs

Joli titre ? C'est le nom d'une chouette maison d'édition sise à Clermont-Ferrand, haut-lieu du Carnet de Voyage, qui se présente ainsi...

 

Les éditions Reflets d’Ailleurs cherchent à tisser des liens littéraires pour faciliter la découverte et la compréhension des différentes cultures du monde.
Elles privilégient, à la manière du carnet de voyage, la relation du texte et de l’image pour enrichir des contenus qui dévoilent des lieux et des espaces proches ou éloignés de chacun.

 

C'est à la suite d'un concours de circonstances, en toute dernière minute, que j'ai participé à l'un de leurs récents ouvrages. Paru dans la collection de nouvelles pour adolescents Archipel, celui-ci est consacré à l'Océan Indien - oui, le hasard a ses limites ! ^^

Cette fois pourtant, je n'ai ni écrit de texte, ni peint ou dessiné d'illustration... Vous devinez ? Plongeons sous la couverture, couleur lagon !

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Voici ma nouvelle préférée, signée Joëlle Écormier.

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Et, plus loin, mes premières photographies publiées !

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photographie, long courrier, voyage, Océan Indien, Reflets d'Ailleurs, Joëlle Écormier, Clermont-Ferrand, carnet de voyage, nouvelles

Vous aimez ? Si oui, pour en découvrir d'autres - en noir et blanc ou en couleurs, de l'Île Maurice ou d'ailleurs - je vous invite à monter à bord de mon Long Courrier... Bon voyage !

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Une belle journée !

Melina, Paloma et Nina. Stella, Rosita et Lelia. Delphine et sa grand-mère. Yaya et Nabila. Zeki, Nora, Lili. Assia et Nadia. Fulberte, madame Albert, Akiko la couturière, Violette et Alizée. Toutes ces femmes, et jeunes filles, ont pris vie sous ma plume ! Souvent pour dire les peines, les révoltes et l'espoir d'autres femmes, bien réelles, dont la voix porte peu dans le grand brouhaha du monde...

En ce jour comme en d'autres, je pense à elles. Qu'elles soient à Buenos Aires, Gaza ou Jérusalem, qu'elles défilent coiffées de blanc ou vêtues de noir, qu'elles se battent pour la paix, la justice et l'égalité ou contre l'oubli, la violence et les discriminations, je me sens proche d'elles et solidaire de leurs combats...

Et il y en a tant à mener partout sur la Terre ! Assez pour tous les jours des 100 prochaines années ! (Si vous vous sentez d'humeur militante, je vous invite à visiter le site des Pénélopes sur lequel je me rends régulièrement - il est dans les liens de ce carnet depuis très longtemps.)

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Maiyasa (prononcer "Mayassa")
par Bruno Pilorget
Octobre 2009


Pourtant, cette année, je voudrais dédier ce 8 mars à toutes les femmes, jeunes filles et fillettes, rencontrées lors de mon récent voyage en Palestine : Maiyasa, Joséphine, Suha et Joumana, Amal, Mary, Maram et Ruba, Baha, Chantal et Hanane... Je pense très fort à elles aujourd'hui - et pour longtemps, car je travaille désormais à la rédaction de leurs portraits, d'après les entretiens réalisés lors de nos rencontres. Un livre devrait paraître, si tout se passe comme prévu, fin 2011.

Je pense très fort à elles et leur envoie toute mon amitié, pleine de tendresse et d'admiration. Belle journée à toutes !


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Souvenirs de Touraine (1)

La semaine dernière, je rencontrais des classes et animais des ateliers d'illustration dans trois communes près de Tours (37) et c'était chouette !

Pourtant, mon périple avait plutôt mal commencé : levée à 5h, partie de chez moi sous la neige, il m'a fallu monter dans cinq - si si ! - trains différents (plus une rame de métro ^^) avant de pouvoir enfin quitter Paris pour de bon... à 10h40.

Bien sûr, tout le programme des rencontres fut chamboulé - j'aurais dû arriver à 8h45 ! Mais les équipes de la bibliothèque et de l'école de Saint-Étienne de Chigny se montrèrent si réactives que tout fut rattrapé en un après-midi : chapeau !

Alors puisque l'hiver s'entêtait, nous mettant des bâtons dans les roues, nous lui avons fait un grand pied de nez. Avec des ciseaux, de la colle et du papier de couleur, nous avons fait pousser les fleurs sur notre grand papier tout blanc... Peut-être ainsi ferions-nous venir le printemps ?

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Puis, inspirés par mon album Au Jardin de mon Cœur et les merveilleuses illustrations signées Kim Hee-yeon, nous y avons déposé des bébés...

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Et le lendemain, à Luynes, aussi !

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Bon... il paraît qu'il arrive !

Le printemps, oui !

Aujourd'hui !

Youpi !

 

@ suivre :-)

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25.03.2013 | Lien permanent

La justice viendra-t-elle sur nos pas triomphants ?

Dans le centre de torture de la dictature argentine
La chaleur est infernale, en janvier à Buenos Aires. Accablés par l'humidité du Rio de la Plata, les jacarandas ont déjà perdu leurs fleurs. Le ciel sur lequel se détachent les bâtiments blancs de l'Esma, l'école de mécanique de la marine militaire, est bleu, si bleu... Impossible d'imaginer que ces locaux ont hébergé le principal centre de détention et de torture de la dictature argentine. Entre 1976 et 1983, plus de 5 000 personnes sont arrivées, yeux bandés, dans cet enfer. Ils sont une centaine à en être sortis vivants. A deux mois du trentième anniversaire du coup d'Etat, le 24 mars, le président Nestor Kirchner veut faire de cette geôle un espace de mémoire. Pour que plus jamais l'Argentine ne succombe à la barbarie. Un musée, une bibliothèque, un jardin ? En attendant que le projet voit le jour, étudiants, journalistes, parents de disparus et survivants peuvent visiter ces lieux gardés au secret par l'armée pendant des décennies.
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Les visiteurs viennent aujourd'hui rendre hommage aux victimes des atrocités commises dans l'école de mécanique de la marine militaire. Naguère, militaires et employés de ménage butaient contre des ombres aveugles et menottées.

Marcarian/Reuters.

De notre envoyée spéciale à Buenos Aires, Lamia Oualalou
LEFIGARO.fr [13 janvier 2006]

 

Andres, 31 ans, est le maître des clefs. Son visage de poupon camoufle dix ans d'activité dans les rangs de Hijos, l'association réunissant les enfants des 30 000 morts ou disparus de la dictature. «Mes parents n'ont pas souffert des militaires. Mais j'ai eu besoin de m'impliquer quelque part, j'ai choisi Hijos, et cette histoire est devenue la mienne.» Cinq jours par semaine, il refait le parcours des détenus, et de leurs tortionnaires, «pas plus de deux visites, on en sort comme roué de coups». Suivons le guide.

 

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14.02.2006 | Lien permanent

Atelier Matisse à l'école (Paris 20ème)

La Perruche et la Sirène.jpgQuelques semaines après notre premier « atelier dansé-dessiné » animé aux Plateaux Sauvages, ma complice danseuse Isabelle Maurel m'a entraînée vers une nouvelle mise en pratique de notre proposition artistique. Cette fois-ci, nous avons rendez-vous à la Maternelle, pour une séance autour de mon album La Perruche et la Sirène, inspiré de Matisse.

Les deux classes qui vont travailler avec nous sont engagées, depuis le début de l'année, dans un projet sur le thème de l'eau. Tandis que je propose de réaliser une œuvre collective illustrant l'histoire de l'album - avec tous ses éléments marins - à la manière d'Henri Matisse, Isabelle va initier les enfants à la « danse de création ». Basée sur le ressenti et l'écoute de son corps, cette pratique invite le danseur à produire lui-même les mouvements que lui inspirent une idée, un sentiment, une représentation mentale... Avec elle, nos artistes deviendront couleurs, ambiances, états (liquide, solide, gazeux) ou personnages de l'histoire (sirène, étoiles de mer, poissons petits et grands...) : un vrai bonheur à regarder, qui donne tellement envie de danser !

Ci-dessous, petit reportage en images.

Après le temps de lecture et de discussion, Isabelle rassemble les artistes pour une petite mise en condition créative...

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Puis le groupe se sépare en deux parties : d'un côté de la salle

on danse, de l'autre on peint à la gouache sur de grands

morceaux de papier - comme Henri Matisse !

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Maintenant, il faut que ça sèche...

Ce ne sera pas long, dehors le soleil cogne fort !

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Mais pendant ce temps-là, on retourne danser tous ensemble...

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Quand c'est sec, on échange nos deux groupes.

Les petits peintres vont danser, les danseurs découper !

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Ensuite vient le moment de coller !

Chacun place puis colle nos belles gouaches découpées

sur le grand papier blanc installé par terre au milieu de la salle...

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Et maintenant, admirons notre œuvre collective

« à la manière de Matisse » !

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Et, pour finir, deux Sirènes fières de leurs artistes en herbe !

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Merci aux deux enseignantes qui nous ont fait confiance

pour cette chouette aventure artistique

très aquatique !

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12.07.2021 | Lien permanent

Afiyet Olsun !

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Chose promise... Première escale, Istanbul ! C'est un souvenir délicieux. Et déjà, au départ, une histoire de correspondance.-

Lorsque j'étais au collège, mon professeur d'histoire me proposa de correspondre avec une jeune fille turque de mon âge, qui apprenait notre langue... et souhaitait s'en servir - si possible en se faisant des amies. Curieuse, j'acceptais volontiers !
L'été de l'année suivante, Elif vint en France pour plusieurs semaines. Mes parents l'accueillirent à la maison. Je partageai ma chambre (et de longues discussions nocturnes) avec elle.
Bien sûr, à la rentrée, notre correspondance reprit : elle s'était enrichie de souvenirs communs et de photographies. Mais, le temps passant, il faut bien avouer qu'elle s'essouffla un peu...
Je revis Elif une fois, deux années plus tard à Paris, presque par hasard. Puis nous nous perdîmes de vue - et de stylo - pour de bon.
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La suite de l'histoire passe, dix ans après notre premier échange épistolaire, par un voyage à Prague... annulé au dernier moment. Cellule de crise. Mon chéri et moi décidons, comme ça, sur un coup de tête, de partir à la place pour Istanbul. Bien sûr, le caractère précipité de ce départ ne m'avait pas permis de reprendre contact avec Elif. Mais l'idée d'être là, dans sa ville, sans tenter de lui faire signe, me parut impossible. Je me souvenais de son nom et, plus ou moins phonétiquement, de l'adresse de ses parents. À la poste centrale, je consultai l'annuaire et trouvai le numéro de téléphone familial.
Hélas, je ne parle pas turc. En composant le numéro sur l'appareil de l'hôtel, j'appréhendais la conversation à venir. Comment me présenter ? Ses parents se souviendraient-ils de moi ?
Deux sonneries plus tard, Sevim, sa maman, me répondait dans un français parfait : "Véronique ? La correspondante française d'Elif ? Mais oui, bien sûr ! Je me souviens très bien de toi ! Tu es à Istanbul ? Il faut absolument venir dîner à la maison !"
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Et voilà comment, par un joli soir de printemps, mon chéri et moi avons découvert la saveur de la gastronomie turque : en compagnie d'Elif, à la table de ses parents - et quelle table ! J'ignorais jusqu'alors que Sevim était une vraie spécialiste, qui écrivait des articles dans la presse et donnait des cours !
Aujourd'hui, je vous invite à partager cette découverte. Car Sevim a un site, où elle a répertorié de nombreuses recettes. (De mémoire, je vous conseille la soupe de lentilles corail, toutes les préparations de böreks et le très surprenant dessert au... blanc de poulet.) Mais surtout parce que Sevim sera en France pour nous faire goûter sa cuisine, du 30 septembre au 15 octobre prochains, au festival annuel de l'Impérial Palace d'Annecy !
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Afiyet Olsun ! (Bon appétit !)

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Hansel et Gretel (4)

Une fois la liberté de réécrire cette histoire à ma guise acquise, j'ai relu de nouveau la version des frères Grimm - sans doute la plus proche de celle contée à la veillée, dans les chaumières d'autrefois - en cherchant à déterminer ce qui m'y plaisait le plus, fond et forme confondus...

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Très vite, j'ai su que deux choses me touchaient tout particulièrement... D'une part, la belle complicité, la solidarité sans faille entre frère et soeur. D'autre part, le fait que, des deux enfants, ce soit la petite fille qui agisse : Gretel, seule face à la sorcière, trouve en elle-même toutes les ressources nécessaires - imagination, force et courage - pour mettre celle-ci hors d'état de nuire et délivrer son frère. Et ça, vraiment, j'aime !

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Côté forme, ce sont les "passages rimés" qui m'ont le plus chatouillé la plume...

Dans la version allemande, quand une voix inconnue questionne les enfants qui croquent la maison enchantée, les frères Grimm écrivent en vers : « Knuper, knuper, kneischen l Wer knupert an meinem Häuschen ! » À quoi les enfants répondent : « Der Wind ! der Wind l das himmlische Kind ! »

En français, on trouve en général (et sans mention du traducteur) : « Langue, langue lèche l Qui donc ma maison lèche ? » Les enfants répondirent : « C’est le vent, c’est le vent l Ce céleste enfant »

Mais en 1967, le poète suisse Armel Guerne traduit ces vers ainsi : « Et j'te grignote et grignotons l Qui me grignote ma maison ? » ; « C'est le vent, c'est le vent l C'est le céleste vent »

À la même période, la critique littéraire française Marthe Robert y adhère, à quelques nuances près : « Grigno, grigno, grignotons l Qui grignote ma maison ? » ; « C'est le vent, c'est le vent l Le céleste vent »

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Pour ma part, j'ai choisi une autre option - plus gourmande et plus "animalière" ! ^^

Trois jours qu'ils n'avaient rien mis
dans leur estomac ! Hansel grimpait
déjà sur le toit pour croquer quelques tuiles.
Et Gretel de lécher les vitres…
Alors, une voix plus douce que le sirop chanta-:
— Câline praline, calisson polisson,
qui goûte à ma jolie maison ?
Sans cesser de grignoter nougatine
et berlingots, les enfants répondirent en choeur-:
— Dents de souriceaux, becs d'oiseaux,
de minuscules animaux !

 

Même chose avec le "passage rimé" dit du "canard blanc"... que, cette fois, je vous laisserai découvrir dans le livre ! ;-)

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J'espère que cette nouvelle version - superbement illustrée par Xavière Devos - saura charmer vos yeux, vos oreilles et vos sensibilités d'aujourd'hui... C'est mon but avoué ! Bonne lecture à tous !

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D'où m'écris-tu, Melina ?

 

A la fin de Lettres à une disparue vous pouvez lire ceci :

 

 

NOTE DE L'AUTEUR

J'ai choisi, en écrivant ce roman, de ne pas faire mention, ni de l'époque, ni du pays, dans lesquels l'action se situe.

Souci d'universalité.

Melina, Paloma, Nina, et tous les autres, sont des personnages de fiction, nés de mon imagination.

Et pourtant, ce qu'ils vivent, ce qu'ils subissent sur le papier - tortures, disparitions, enlèvements, procès -, des êtres de chair et de sang, des hommes, des femmes et des enfants, en ont été les victimes bien réelles, historiques.

Ne les oublions pas.

Merci à l'équipe de Daniel Mermet pour les reportages effectués en Argentine et diffusés sur France-Inter dans l'émission "Là-bas, si j'y suis", qui m'ont largement inspirée.

 

Cette note a pour but de répondre à deux questions que les lecteurs me posent souvent : "Où se passe l'histoire ?" et "Pourquoi ne pas l'avoir dit dans le texte ?" L'histoire se passe en Argentine, mais pourrait se passer ailleurs...

Dans la deuxième édition de Lettres à une disparue, un rappel historique précisait les choses. La toute nouvelle version ne l'ayant pas repris, je le reproduis - à quelques mots près - ici.

 

LES "DISPARUS" D'ARGENTINE

1976. Un coup d'Etat militaire impose une dictature féroce à l'Argentine. Tous les opposants au régime sont réduits au silence de façon systématique. Cette période marquée par la barbarie et la cruauté, se solda par la disparition de 30 000 personnes, et par l'assassinat, l'emprisonnement et la torture de milliers d'autres. Les mères qui perdirent ainsi leurs enfants, kidnappés et tués par les militaires, prirent l'habitude, dès les années 70, de se rassembler sur la "Plaza de Mayo" (la Place de Mai) tous les jeudis pour réclamer justice. Elles nouaient alors sur leurs cheveux des foulards blancs, symbolisant les langes de leurs enfants disparus. Le régime, qu'elles gênaient de plus en plus, les baptisa "les Folles de Mai" - ce qui ne les empécha pas de constituer un réseau d'entraide et de soutien efficace, et d'entamer des actions en justice.

"Hijos" est le mot espagnol qui signifie fils et filles. En Argentine, comme au Chili voisin, ce mot désigne les enfants des desaparecidos, c'est-à-dire des victimes de la barbarie du régime militaire. Aujourd'hui encore, on continue de chercher les 500 "hijos" qui ont été enlevés avec leurs parents, ou qui sont nés en prison pendant la détention de ces derniers. Ces enfants furent parfois confiés par leur ravisseurs aux familles d'officiers, afin qu'ils les élèvent avec leurs "valeurs". Une cinquantaine de ces enfants a été retrouvée, parfois au moyen des tests ADN.

Hélas, le cas de l'Argentine n'est pas unique : au Chili, au Maroc, au Sri Lanka, aux Philippines, des comités de parents de "disparus" ont vu le jour et demandent des explications sur le sort de leurs enfants.

 

Victoria, Melina du Chili 

 
 
 

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26.02.2008 | Lien permanent

Le Quotidien de la Liberté

medium_quotidiendelaliberte.jpgEn février 2000, je suis partie à la rencontre de plusieurs classes de collège, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Chacune de ces classes m'avait préparé un accueil très personnel et j'en garde, aujourd'hui encore, un souvenir extraordinaire.

 

L'une d'entre elles m'a offert Le Quotidien de la Liberté, qu'elle avait entièrement rédigé à partir de ses recherches ou en imaginant l'interview de Nina. En voici quelques extraits :

 

LE COMBAT DES "FOLLES DE MAI"

Depuis le 18 avril 1977, les mères des "disparus", les soeurs des "disparus", les grands-mères des "disparus" tournent autour de la Place de Mai. Elles tournent et tournent chaque semaine, les "Folles" de la Place, avec leurs foulards blancs sur la tête, qui symbolisent les langes de leurs enfants. Chaque jeudi, à 15 h 30, elles tournent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, comme pour arrêter la machine à oublier.

En 1992, Hebe de Bonafini et ses compagnes, les Mères de la Place de Mai, ont reçu, du Parlement européen, le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit.

 

TRISTE BILAN

Sous la dictature militaire en Argentine (mars 1976 - décembre 1983) des milliers de personnes ont disparu, dont de nombreux enfants.

Les "Folles de la Place de Mai" - un surnom attribué par les dictateurs - avancent le chiffre de 500 enfants et adolescents disparus, mais elles n'ont que 117 dossiers bien établis.

Plus de 150 enfants seraient nés dans les camps de détention clandestins. Ces bébés ont été enlevés à leurs mères peu après la naissance - celles-ci ayant été assassinées - et, dans la majorité des cas, pris et "adopté" tout à fait illégalement par des couples dont le mari était dans l'armée, la police ou la justice au moment des faits. D'autres enfants ont été enlevés en même temps que leurs parents par les forces de sécurité. Ils ont été abandonnés dans la rue et recueillis par des voisins ou confiés à des orphelinats. Certains ont été assassinés, comme leurs parents.

Interrogé sur la raison de ces enlèvements, le Général Camps, l'un des chef de la junte qui reconnaît avoir fait disparaître 5 000 personnes, donne la réponse suivante :

"Personnellement, je n'ai éliminé aucun enfant. Ce que j'ai fait, c'est en remettre quelques uns à des organismes charitables pour qu'ils leur trouvent de nouveaux parents. Les parents subversifs élèvent leurs enfants pour la subversion. C'est ce qu'il faut empêcher."

 

Bilan provisoire : 63 enfants ont été retrouvés, 32 sont avec leur famille légitime, 13 vivent avec leur famille adoptive dites "de bonne foi" (ils ont retrouvé leur nom, connaissent leur histoire et ont de bonnes relations avec leur famille légitime), 8 ont été retrouvés assassinés, 6 cas sont entre les mains de la justice.

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13.02.2006 | Lien permanent

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