Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25.11.2005

Station Baudelaire

 

CORRESPONDANCES

 

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles :

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

 

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

 

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

 

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

 

Charles Baudelaire

 

 

Serais-je mystique ? Je ne crois pas. Profondément athée, plutôt. Mais... une athée qui doute.

 

J'aime, dans ce poème, l'image poignante de l'Homme, perdu et ignorant, errant sur Terre sans saisir le sens de son existence. Certains jours, je m'y reconnais...