Rechercher : la grande vague
* Un album sur scène ! *
La semaine dernière, au Creusot (71), les élèves de l'école maternelle de La Molette sont montés sur scène à deux reprises pour jouer l'histoire de mon album Un Amour d'Étoiles, paru aux éditions de L'Élan Vert illustré par Sébastien Chebret.
Regardez comme les enfants rayonnent chacun dans leur rôle ! De la petite étoile de mer amoureuse, posée sur le sable clair du lagon, à celle de ciel, qui brille tout là-haut, en passant par les animaux - les poissons-clowns, les hippocampes, les crabes, les makis, les paille-en-queue... - et même les pêcheurs !
Trop beau, n'est-ce pas ? Un grand bravo et mille mercis à Hélène et Caroline, les deux enseignantes qui ont mené ce projet avec brio et, bien sûr, aux enfants, formidables !
Deux articles en parlent dans la presse locale, sur le JSL mais aussi sur Creusot Infos... où j'ai "emprunté" ces superbes photos signées J.S.
24.06.2022 | Lien permanent
C'est quand qu'on va où ?
25.07.2007 | Lien permanent | Commentaires (5)
Du miel dans mon courriel (8)
Des nouvelles d'Armbouts-Cappel... avec un très grand merci à tous ceux d'entre vous, chers lecteurs de ce carnet, qui ont déjà répondu à l'appel en postant une oeuvre à cette classe de CE2 ! Voyez comme cela fait plaisir, titille la curiosité des enfants et les "ouvre sur le monde" ! =)
Bonjour Véronique,
Quel bonheur de se rendre à l'école chaque jour pour recevoir les "surprises" du facteur : elles sont nombreuses (une quinzaine déjà !) toutes plus originales les unes que les autres. C'est très amusant d'essayer d'en savoir plus :
Qui donc nous envoie ces "lettres d'alphabet" mystérieuses* ? Depuis la dernière réception, les enfants ont deviné : ne serait-ce pas un "coup" de Véronique (mais oui maîtresse, tu reconnais pas le tampon "VM" de Véronique ! m'a dit Nathan) Suis-je bête ! "Et maîtresse, ça veut p'têtre dire quelque chose ?"...
Et puis, il y a maintenant nos "voyages" sur le planisphère. Avec des gommettes, nous localisons la situation géographique des expéditeurs (Nice, Bologne, Montréal... !) C'est absolument génial !
Quel beau projet ! Les enfants sont tellement impatients qu'ils viendraient même à l'école le mercredi et le week-end ! Encore merci pour eux, mais pour moi aussi (ce sont des projets comme celui-là qui "rechargent les batteries" des enseignants, qui leur donnent la "pêche" et leur permettent, au bout d'un certain nombre d'années de métier, d'avoir toujours autant de plaisir à enseigner !)
Merci à toi, Bénédicte ! Ces compliments me vont droit au coeur ! J'aime tant voir germer les petites graines semées lors d'une rencontre... Pour moi aussi, c'est un grand bonheur... qui "recharge mes batteries" d'auteure ;-)
À tous... N'hésitez pas à faire comme Caroline et son splendide Reflet dans un Nez de Clown !
À vos pinceaux, à vos ciseaux, à vos cerveaux... Et au boulot !
> Pour lire le compte-rendu de cette belle rencontre sur le site de l'école, c'est par-ici !
> Et pour voir (presque) tout ce qui s'est passé dans les quatre autres classes, c'est par-là !
@suivre ! (*Bientôt des nouvelles de ces "lettres d'alphabet" mystérieuses... ^^)
14.05.2010 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le courrier des lecteurs (3)
Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, j'ai rencontré de nombreux lecteurs. Certains m'ont fait de beaux cadeaux : des textes, des dessins, des lettres, des poèmes, inspirés de mon livre. En voici deux, parmi mes préférés. L'un est un clin d'oeil à la dernière lettre de mon roman. L'autre, un poème acrostiche vraiment très - "trop" ! - gentil.
Le jour pénètre dans la classe par la fenètre de la cour, dessinant sur le sol au travers des rideaux sombres, de petites taches sous l'éclairage.
Attentifs, assis le regard fixé, le coeur en rage, de nouveau nous avons relu votre livre.
Maintenant c'est notre tour. Nous écrivons sous votre regard, celui du grand portrait accroché sur la porte.
Un tableau, un cahier.
Et un sens à notre vie.
Nos mains, déjà, courent et s'envolent sur le papier. Les mots jaillissent, les uns après les autres, du fond de notre mémoire et votre histoire, si douloureuse, sort de notre chair, pour apparaître enfin, dans la lumière.
Libre, madame.
On se sent libre.
Nous vous embrassons...
Christelle, Mélanie et Lolita. (13 ans)
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Marsannay-la-Côte, mardi 2 mai 2005, par cette lettre authentique,
Très chère Véronique,
Rentrer chez nous a été très ardu
Encore tout émus de vous avoir connue
Sous le coup de notre échange de point de vue :
Ces Lettres à une disparue...
Hystériques nous étions, à l'idée de votre arrivée !
Et si tristes quand il a fallu nous séparer !
Reconnaître Melina en vous, durant cette journée,
Etait évident et plein de vérité.
Vous êtes en effet si timide et pudique
Et paradoxalement si ouverte au public
Rayonnante de votre sourire sincère :
On pouvait lire la franchise en vos yeux clairs.
Nul en sortant ne pouvait dire le contraire,
Insistant par ailleurs sur votre caractère
Qui prouve modestie et simplicité,
Unique en votre genre malgré votre renommée,
En faisant toute votre originalité !
Malheureusement, vous nous avez quittés
A notre grand regret, à l'heure où il fallait ;
S'il vous plaît, revenez !
Seule ou avec un nouveau bébé
Et surtout avec un autre roman
Ne nous oubliez pas pour autant
On tient à le dire : on vous adore !
Tous nous vous embrassons TRES FORT !
Les 4èmes3* que je n'oublie pas !
*(de Madame Corine Cherrier-Chaudat)
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Mais, au fait, pourquoi un acrostiche ?
La réponse est... dans mon roman !
04.03.2008 | Lien permanent
Sous les plumes, les poils et les paillettes... (3)
Il faut savoir une petite chose... Peggy et moi sommes deux affreuses perfectionnistes : nous aimons beaucoup les détails ! (Ceux dans lesquels, dit-on, le Diable se cache ? Peut-être... ^^) Alors, une fois embarquées dans la création de notre galerie de portraits déjantés, nous nous sommes amusées comme des folles consciencieusement appliquées à inventer plusieurs accessoires à chacun.
Exemple. Vous vous souvenez, le Grand Cacatoès de Bénarès, l'oiseau qui voudrait tant avoir du poil au bec et porter la moustache ? Eh bien, nous lui avons fourni tout ce qu'il faut pour qu'il puisse assouvir sa lubie dans les meilleures conditions.
D'abord, du bon matériel de pose, à la fois efficace et raffiné...
...ainsi qu'un grand choix de modèles, adaptés à chaque circonstance d'une vie de Maharaja.
Autres exemples. Notre Guenon Royale, si préoccupée de tenir son rang, avait besoin, elle aussi, d'un peu de matériel... n'est-ce pas ?
De même que la Sardine adepte du yoga sous-marin...
...ou la Mille-Pattes collectionneuse compulsive de chaussures...
...ou encore le Cerf de Ballet nostalgique du Bolchoï !
J'avoue que créer tous ces objets délirants fut totalement jubilatoire. Mais ce n'est pas un hasard... J'ai toujours adoré cette forme d'humour, un peu absurde. Et, en inventant ces accessoires, cela m'est revenu d'un coup : lorsque j'étais enfant, chez une amie de mes parents, j'avais lu un livre génial, qui présentait toutes sortes d'inventions dans ce genre-là... Je l'ai cherché sur Internet et retrouvé avec bonheur. Le connaissez-vous-?
Son auteur, Jacques Carelman (1929-2012), fut peintre, illustrateur, graphiste et décorateur de théâtre... d'inspiration surréaliste, tendance comique "pince-sans-rire" : j'adooooore ! Voici quelques unes de ses ingénieuses inventions. :)
Et, regardez celui-ci : on dirait presque le miroir de notre Guenon !
Et vous, aimez-vous cet humour-là ?
Si oui, en attendant la suite de ce petit feuilleton - demain, je vous cause carrément latin ! ^^ - voici un petit bonus... Mais attention, vidéo choquante !!! ;)))
@ suivre ! :)
*
09.02.2015 | Lien permanent | Commentaires (1)
Atelier Matisse à l'école (Paris 20ème)
Quelques semaines après notre premier « atelier dansé-dessiné » animé aux Plateaux Sauvages, ma complice danseuse Isabelle Maurel m'a entraînée vers une nouvelle mise en pratique de notre proposition artistique. Cette fois-ci, nous avons rendez-vous à la Maternelle, pour une séance autour de mon album La Perruche et la Sirène, inspiré de Matisse.
Les deux classes qui vont travailler avec nous sont engagées, depuis le début de l'année, dans un projet sur le thème de l'eau. Tandis que je propose de réaliser une œuvre collective illustrant l'histoire de l'album - avec tous ses éléments marins - à la manière d'Henri Matisse, Isabelle va initier les enfants à la « danse de création ». Basée sur le ressenti et l'écoute de son corps, cette pratique invite le danseur à produire lui-même les mouvements que lui inspirent une idée, un sentiment, une représentation mentale... Avec elle, nos artistes deviendront couleurs, ambiances, états (liquide, solide, gazeux) ou personnages de l'histoire (sirène, étoiles de mer, poissons petits et grands...) : un vrai bonheur à regarder, qui donne tellement envie de danser !
Ci-dessous, petit reportage en images.
Après le temps de lecture et de discussion, Isabelle rassemble les artistes pour une petite mise en condition créative...
Puis le groupe se sépare en deux parties : d'un côté de la salle
on danse, de l'autre on peint à la gouache sur de grands
morceaux de papier - comme Henri Matisse !
Maintenant, il faut que ça sèche...
Ce ne sera pas long, dehors le soleil cogne fort !
Mais pendant ce temps-là, on retourne danser tous ensemble...
Quand c'est sec, on échange nos deux groupes.
Les petits peintres vont danser, les danseurs découper !
Ensuite vient le moment de coller !
Chacun place puis colle nos belles gouaches découpées
sur le grand papier blanc installé par terre au milieu de la salle...
Et maintenant, admirons notre œuvre collective
« à la manière de Matisse » !
Et, pour finir, deux Sirènes fières de leurs artistes en herbe !
Merci aux deux enseignantes qui nous ont fait confiance
pour cette chouette aventure artistique
très aquatique !
12.07.2021 | Lien permanent
À la moulinette de Proust
Le 23 février dernier, je rencontrais deux classes de collège à Maurepas, dans les Yvelines. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et préparé de grands panneaux, disposés dans la documentation. Dessus, entre autres choses, des affiches entières de questions, dont certaines empruntées au fameux "questionnaire de Proust".
À la vue de celles-ci, soudain, j'ai senti remonter en moi une vieille angoisse oubliée, l'angoisse de l'interro surprise ! L'éternelle collégienne cachée tant bien que mal sous mon masque d'adulte fut aussitôt tentée d'implorer l'indulgence - voire la pitié - de ses examinateurs. Au secours ! Je n'ai pas révisé, moi ! Je ne sais pas quel est mon principal défaut - j'en ai trop ! Ni comment j'aimerais mourir. Et si la couleur que je préfère est tantôt le rouge, tantôt le noir, je n'ai pas fait mienne la moindre petite devise... La honte intégrale !
Prenant sur moi, tentant vaguement de réajuster mon masque, j'ai tout de même essayé de répondre, le plus honnêtement possible. Voyant que peu à peu je rentrais dans le jeu, de nouvelles questions se mirent à fuser... Et mes réponses aussi ! Finalement, l'échange eut du rythme et il fallut l'interrompre pour passer à la suite.
Ainsi me suis-je entendu dire que ma fleur préférée demeure la pivoine - ce qui n'a rien d'étonnant pour une grande timide rougissant à tout bout de champ ! - et que j'aimerais mourrir tout en le sachant, le temps de dire adieu à ceux que j'aime...
De Proust à Frankenthal
À la question "Quel est votre héros dans la vie réelle ?" j'ai un peu hésité, cherché dans le passé... Puis, tout à coup, j'ai pensé à un homme dont je venais tout juste de découvrir l'existence, grâce à l'association Shalom Arshav (La Paix Maintenant). Cet homme s'appelle Itzhak Frankenthal. Il est israélien, juif orthodoxe et en 1994, il a perdu son fils Arik, assassiné par des militants du Hamas. Face à ce drame personnel, inscrit dans un drame évidemment bien plus grand, cet homme a réagi d'une manière extraordinaire : "Je n’ai pas voulu devenir un autre de ces parents endeuillés qui ont perdu un enfant et qui soutiennent cette même politique qui a causé sa mort. Je n’ai pas voulu cela."
Aussi a-t-il liquidé sa société et utilisé les fonds pour créer une association de parents endeuillés - palestiniens et israéliens - vouée à la réconciliation entre les deux peuples. Les parents se sont rencontrés, ont pleuré ensemble, puis sont allés porter le message de l’acceptation mutuelle dans les écoles et dans d’autres institutions, en Israël, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie. Ces actions conduisent Itzhak Frankenthal à rencontrer des Palestiniens de tous horizons, y compris de nombreux militants du Hamas. L'échange n'est pas toujours facile, bien sûr : "Certains de ces gars-là hurlent avec une telle colère... Ils n’ont pas l’occasion d’exprimer leurs émotions à un Israélien. Mais la colère, c’est si proche d’une douleur insupportable que souvent, ils hurlent jusqu’à ce qu’ils s’effondrent en larmes."
Ces paroles m'ont beaucoup touchée. Comment ne pas les rapprocher de ce que j'ai écrit dans Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) ? Nora, la grande soeur de Soliman, comme lui pacifiste, se désespère. Puis Rouslan, l'ami de toujours, lui répond...
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"(...) Nous, on voudrait que ça change. Mais on ne sait pas comment faire ! Tous les autres, ceux qui veulent la guerre, la vraie, hurlent plus fort que nous. La paix, la fraternité, toutes ces idées généreuses ont l'air tellement utopiques face aux cris de vengeance...
- Parce qu'elles demandent aux hommes des trésors de sagesse, a dit Rouslan. Pour faire la paix, il faut essayer de comprendre l'autre. Il faut donc l'écouter. Et cesser de crier... Mais cesser d'avoir mal ne se décide pas. Or, nous avons mal. À notre identité, notre histoire, notre terre. C'est pourquoi nous crions..."
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Aujourd’hui, Frankenthal s’est engagé dans un nouveau projet, l’Insititut Arik (http://www.arikpeace.org/Eng/), grâce auquel il veut faire comprendre à ses compatriotes que "les Palestiniens réagissent aux souffrances que leur inflige l’occupation. Une fois l’occupation terminée, les deux peuples seront en mesure de vivre côte à côte, dans la coexistence et la stabilité". Pour les convaincre, il consacre aujourd’hui sa vie à encourager les Palestiniens à envoyer ce message. Seuls les Palestiniens, pense-t-il, peuvent faire comprendre aux Israéliens qu’ils ne sont pas une espèce à part, qu’ils ne sont ni intrinsèquement violents ni emplis de haine, mais des gens comme eux.
Son histoire personnelle lui donne la légitimité nécessaire pour porter ce message. "Mon fils, Arik, est né dans une démocratie. Il avait une chance de connaître une vie normale, tranquille. Il adorait sa vie, et pensait par ailleurs qu’il fallait que nous parvenions à faire la paix avec les Palestiniens, sans quoi nous ne survivrions pas. L’assassin d’Arik est né dans une occupation terrible, subissant humiliation après humiliation, une sorte de chaos éthique ; Si mon fils était né à sa place, il aurait pu finir par faire la même chose. Que tous ceux qui sont sûrs de leur bon droit, qui parlent de la cruauté des meurtriers palestiniens, se regardent bien dans le miroir."
Ces mots-là aussi font écho à Soliman, qui s'interroge :
-
Pourquoi notre histoire n'émeut-elle personne ? (...)
Aucun homme, sur la terre, ne peut accepter cela sans colère. Subir et se taire.
(...) Nos grands-parents ont été chassés de chez eux, nos parents se sont révoltés en vain. Maintenant viennent les enfants... et même en nous élevant loin des sentiments de haine, de vengeance, on ne peut empêcher la colère d'être là. De germer dans les coeurs. De couleur dans les veines. On peut mettre en garde contre elle, on ne peut pas faire qu'elle n'existe pas.
Souvent, je me demande si je penserais pareil si je n'étais pas palestinien.
C'est drôle à dire, ou plutôt, c'est étrange... parfois j'essaie d'imaginer que je suis juif et que je vis en Israël. Eprouverais-je alors la même compassion ? Notre douleur me révolterait-elle autant ?
Tout au fond de mon coeur, dans mon for intérieur - et je le jure sur la tête de ma Yaya - je suis sûr et certain que oui.
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Sans doute comprenez-vous pourquoi l'engagement d'Itzhak Frankenthal me touche... Si cette question vous intéresse aussi, je vous invite à lire l'article passionnant qui concerne son action sur le site de Shalom Arshav.
Quant à Proust, si vous voulez connaître ses propres réponses au fameux questionnaire, il faut aller ici. Vous y verrez que lui non plus n'avait pas de devise... Ouf ! Merci, Marcel !
21.03.2006 | Lien permanent
Souvenirs de La Talaudière
Un jour, pendant une visite médicale, le grand spécialiste proposa à Martin de participer à un congrès international de médecine sur sa maladie, et devinez où ? En Chine !Il devait se rendre à Pékin pour expliquer à des docteurs du monde entier comment il s'y prenait pour soigner la maladie qu'avait eue Martin. Ce dernier était tellement content qu'il lui sauta au cou : c'était la première fois qu'il sautait depuis sa guérison !Il prit l'avion : c'était la première fois aussi ! Arrivé en Chine, le grand spécialiste emmena Martin visiter Pékin et la Cité Interdite. Ils mangèrent des nids d'hirondelle, des nouilles et du riz.À son retour, Martin raconta à Violette tout ce qu'il avait vu et il lui offrit un vêtement pour faire de la gymnastique chinoise.Florian, Hugo et Valentin.Et un beau jour, il put à nouveau marcher. Le soir même, le "grand spécialiste" vint manger chez Martin. Puis à l'heure d'aller dormir, le docteur dit à la mère du garçon qu'il voulait lui parler. Sa mère, sans un mot, partit dans le salon.- Ecoute-moi bien, Martin, je vais te dire quelque chose : j'ai demandé à des parents chinois s'ils voulaient qu'on fasse un échange.- Un échange et lequel, dit Martin.- Un échange d'enfants bien sûr et tu en fais partie, continua-t-il.- YES !!! cria Martin très content. Il dévala les escaliers pour rejoindre sa maman.- Tiens, tu n'as plus mal aux jambes et tu as l'air content. Qui t'as donc fait cela ? lui a-t-elle demandé en faisant un clin d'oeil complice.- Merci, vous êtes adorables, conclut l'enfant.Deux mois plus tard, dans un grand avion blanc, il attendait impatiemment d'atterrir en Chine. Il rencontra Tchang, un enfant chinois, accompagné d'un homme vêtu d'une blouse blanche, un médecin qui soignait les patients atteints de la même maladie que lui. Il allait rester deux mois à Pékin tandis que Tchang rentrerait à Paris avec le "grand spécialiste".Claudine, Fanny et Manon.Martin regarde Télé 7 jours et décide de participer au jeu télévisé "Qui veut gagner des vacances ?" Il envoie au jeu une lettre de participationoù il précise qu'il a été malade pendant plus d'un an. Il est tiré au sort et, une semaine plus tard, il y participe. Benjamin Castaldi, le présentateur, pose la première question :- Où se trouve la Cité Interdite ?A/ Pékin ; B/ Hong Kong ; C/ ShangaïGrâce au livre que monsieur Robin lui a donné, Martin connaît la réponse et dit :- A Pékin !- Bonne réponse !Benjamin pose la seconde question :- Une de ces trois questions inventions n'est pas chinoise, laquelle ?A/ le papier ; B/ l'acier ; C/ les nouillesMartin choisit la réponse B : l'acier !- Très bien ! confirme l'animateur, et maintenant, la dernière et ultime question.- Dans la mythologie chinoise, comment s'appelle le créateur du monde ?A/ P'an Kou ; B/ Huangdi ; C/ FuxiEt Martin répond, assez sûr de lui :- P'an Kou !- Bonne réponse ! Vous avez gagné deux semaines en Chine pour quatre personnes. Martin est très ému, sa soeur et ses parents sont fiers de lui : tout le monde s'embrasse et saute de joie, même Martin.Deux mois plus tard, ils vont à l'aéroport Charles de Gaule de Roissy et décollent en boeing 747 pour Pékin...Hugo, Romain et Sacha - très documentés !
05.05.2008 | Lien permanent | Commentaires (1)
Souvenirs de Boé
Il y a une semaine, à l'heure précise où j'écris cette note en direct de ma voiture, je me trouvais dans un train filant à vive allure entre Paris et Agen, avec Géraldine Alibeu. Tandis que nous faisions ensemble un petit point sur le dernier C.A. de La Charte auquel je n'avais pu me rendre, quelques wagons derrière le nôtre, Christine Destours – que nous ne connaissions pas encore – travaillait à ses illustrations... Bref, nous partions pour Boé, la conscience professionnelle chevillée au corps !
Ce qui est chouette, c'est que pendant ce temps-là, tout au bout du chemin de fer, les enseignants préparaient leurs classes à nous recevoir, avec la même implication. Du coup, les deux jours de rencontres précédant le salon furent à la hauteur de mes attentes (cf. cette note) : vraiment riches d'échanges ! Fatigants, certes... mais d'une "bonne" fatigue, positive et facile à "réparer".
Bien sûr, le fait que nous n'étions qu'une poignée d'auteurs jeunesse, tous logés dans le même hôtel-restaurant et chouchoutés par une équipe de bibliothécaires adorables, ne gâtait rien : il est plus facile ainsi de faire un peu connaissance, de discuter entre nous... Connaissez-vous le travail d'Aude Poirot ? Ou d'Anne Letuffe ? Si non, c'est l'occasion de découvrir de très belles choses !
Quelques liens et images souvenirs ? C'est parti !
D'abord, un article dans Sud-Ouest...
Un autre, concernant le Prix littéraire...
Bravo Géraldine, et bravo La Bête !
Tiens, d'ailleurs, en parlant de "bête", je vous montre une drôle de pancarte, vue dans la rue de l'école où nous étions invitées, Géraldine et moi...
Devions-nous fuir à toutes jambes ou nous réjouir ? Qui donc est ce "bourru" dont on tient la population informée des allées-et-venues ? Sûr que ce n'était ni Michel Boucher, ni Henri Meunier, seuls représentants de la gent masculine parmi les auteurs jeunesse présents... mais bien trop charmants pour être qualifiés de la sorte ! ;-)
En résumé : un grand, grand merci à l'équipe, qui tricotte avec passion cette sympathique Fête de la Lecture tout au long de l'année – enseignants et enfants compris. En prime : une grosse, grosse bise amicale à la pétillante V.P. ! :D
(Et merci, Anne, pour les photos !)
PS : Renseignements pris, sachez que le bourru se boit... (Malheureusement, nous n'y avons pas goûté. Plus qu'à retourner à Boé ! ^^)
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26.10.2012 | Lien permanent
Le Vaisseau Blanc (2)
Il vogue aussi sur les pages de Choisir un Livre...
Sujet :
La guerre a tout broyé, tout englouti. Un matin, alors que la paix est revenue, les habitants d’une petite île s’éveillent et redécouvrent, non sans plaisir, la douce lumière du jour. Une question les taraude : sont-ils désormais seuls au monde ? Pour le savoir "il faudrait partir en mer" suggère l'un d'eux. C'est aux enfants que l'on confie la mission d'élaborer les plans de ce futur vaisseau. Chacun rêve, invente et dessine un bateau idéal, unique, fantastique. Un jour, le travail est terminé...
Commentaire :
Cet album de belle qualité - couverture cartonnée, livrets cousus, papier glacé - constitue une formidable entrée dans le monde de l'architecture et plus précisément dans une des oeuvres du Corbusier. Au fil du texte, poétique et délicat, les détails de la chapelle de Ronchamp prennent forme et se dessinent dans les larges illustrations colorées et riches en détails. À la fin du recueil, on trouve quelques notes très simplifiées sur la vie et l’œuvre de l'architecte. Une collection intéressante pour découvrir, par le biais d’un récit, l'art.
...passant à l'aise le Cap Canailles (blog des rendez-vous jeunesse de Midi Libre) :
Ce Vaisseau blanc (...) invite à découvrir l'oeuvre de Le Corbusier et plus particulièrement la chapelle de Ronchamp, inaugurée en 1955. Une auteur, Véronique Massenot, et une illustratrice, Anja Klauss, se sont prêtées au jeu de la collection Pont des arts : inventer une histoire qui mène à l'oeuvre d'art présentée. Et le résultat est d'une grande poésie.
Avec elles, cette chapelle, érigée à l'emplacement d'une précédente détruite pendant la seconde guerre mondiale, devient un beau vaisseau blanc, imaginé par des enfants rescapés de la guerre, survivants d'une toute petite île. Un bateau qui les mènera vers d'autres naufragés, eux aussi montés à bord de vaisseaux fantastiques.
Les illustrations lumineuses et oniriques d'Anja Klauss s'accordent avec bonheur au récit délicat de Véronique Massenot. Un beau duo pour s'initier à l'univers d'un des plus grands architectes du XXe siècle, avec qui l'on se familiarise un peu en fin d'ouvrage à l'aide de quelques précisions sur son parcours. Un album qu'apprécieront aussi les plus jeunes, même s'ils se contenteront, eux, de se laisser embarquer dans cette histoire pleine d'espoir. Et c'est déjà beaucoup ! Dès 6 ans.
Cécile Bodarwé, Midi Loisirs.
Quel bel accueil... Bon vent au Vaisseau Blanc !
(@ suivre encore !)
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27.02.2012 | Lien permanent