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Rechercher : la grande vague

Soliman sur les ondes

Cet après-midi à 18h15, vous pourrez m'entendre parler de mon roman Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) au micro de l'émission "À plus d'un Titre" sur RCF Saint-Etienne. Si vous n'êtes pas dans la région stéphanoise, pas de souci : vous pouvez l'écouter sur Internet. Ensuite, l'émission sera encore disponible à l'écoute pendant quatre semaines... Bref, vous n'aurez aucune excuse pour ne pas l'avoir entendue ! ;-)

En complément de l'émission, voici l'article paru dans la presse locale vendredi dernier, jour de son enregistrement public. Il est signé Jacques Plaine, le dynamique fondateur de la fameuse Fête du Livre de Saint-Etienne. Merci à lui pour cette fort belle lecture de mon livre... ainsi que pour son accueil attentif et souriant !

 

couvombresolimanpf.jpg« Cher Journal ». Par ces deux mots chaque jour Soliman commence à écrire. A écrire « tout ce qui lui passe par la tête, des plus petites choses de son quotidien à ses rêves les plus grandioses ». Dans un cahier à spirale poussiéreux - tout gondolé - qu’il a trouvé dans les affaires de son frère. Rouslan le vieil instituteur - qui en voisin attentif a mesuré l’ampleur de ses souffrances - lui en a soufflé l’idée : « Essaie d’écrire aussi tout ce qui te fait mal ». Et il a ajouté : « ça décourage les cauchemars ».

Car des cauchemars, Soliman en collectionne - et de la pire espèce - dès qu’il ferme les yeux. Depuis sept ans. Depuis la première Intifada. Depuis que Chéri - son grand frère âgé alors d’une douzaine d’années - a été abattu par un soldat israélien. Un soldat pris de panique. Un bleu qui avait perdu son sang froid et avait lâché une rafale de mitraillette devant la porte du collège. Et Chéri avait ramassé une balle perdue. Mort sur le coup. En pleine rue. Yaya - la vieille grand-mère Yaya - s’était agenouillée aussitôt et, prenant la tête de Soliman entre ses mains, lui avait fait promettre de ne jamais se venger. « Sol, s’il te plaît, promets-moi... ». Et il avait promis.

« Cher Journal ». Soliman, quand monte le soir et qu’il est seul dans sa chambre, lui raconte son quotidien pourri de gamin des « Territoires ». Son quotidien et celui des siens. Celui d’une famille écrasée de douleurs par la mort de Chéri, le grand frère. Mais d’une famille de silencieux qui se refusent à parler. A parler du passé : « le passé n’entrait jamais chez nous...et maman fermait la porte à tout ce qui ressemble à des souvenirs ». Une famille qui survit tant bien que mal sur cette terre de Cisjordanie où tout est fait pour empoisonner l’ordinaire, décourager les espérances - les grandes comme les petites - et transformer le plus banal des projets en chemin de croix - mais peut-on parler de corde dans la maison du pendu ? Sur cette terre de Cisjordanie où la peur génère la peur, où la haine nourrit la haine et où les vivants ont déjà un pied dans le royaume des morts.

« Cher Journal, Yaya dit que ce qui nous sépare aujourd’hui, les Juifs et nous, ce ne sont ni nos religions, ni nos langues, ni nos coutumes différentes, ni même plus la question de terre, mais tous ces morts, tous ces chagrins inconsolables que nous nous causons les uns les autres sans fin. »

Aujourd’hui publié en livre de poche, «  Soliman le Pacifique » a obtenu en 2002 le Prix du roman de jeunesse du Ministère de la Jeunesse, de l’Education et de la Recherche.

 

Je tiens également à remercier ici Jean-Claude Duverger pour ses questions, pertinentes autant que bienveillantes, et  madame Colette Plaine pour sa très grande gentillesse !


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18.05.2009 | Lien permanent

Nina intente un procès

En résonnance avec la lecture de mon roman Lettres à une disparue, un article paru vendredi dernier dans Le Monde. (Merci Chantal, pour ta revue de presse et ton oeil aiguisé !)

 

32935770.jpgApplaudissements, embrassades et large sourire de Maria Eugenia Sampallo Barragan, mercredi 12 mars, dans une salle comble du tribunal fédéral de Buenos Aires. Cette jeune Argentine de 30 ans est la première enfant de disparus pendant la dictature militaire à avoir porté plainte contre ceux qui l'avaient illégalement adoptée, après que sa mère eut accouché en captivité.

Le procureur, comme la veille l'avocat de l'accusation, a réclamé des peines de vingt-cinq ans de prison contre le couple, Osvaldo Rivas et Maria Cristina Gomez, et contre un ancien tortionnaire militaire, Enrique Berthier, qui leur avait livré le bébé. Ils sont accusés d'enlèvement de mineur, falsification de documents publics et suppression d'identité. La sentence de ce procès historique sera rendue le 4 avril.

"Pendant toute mon enfance, j'ai eu des doutes sur mon identité, a confié Maria Eugenia Sampallo, le premier jour du procès, le 19 février. Quand je posais des questions, l'histoire changeait tout le temps : mes parents étaient morts dans un accident, j'étais la fille de la bonne ou d'une hôtesse de l'air. Ma confusion devenait chaque fois plus grande." Durant plus de deux heures, elle a détaillé les mauvais traitements dont elle a été victime, la poussant, adolescente, à fuir sa maison. "Je t'ai élevée entre des draps de soie. Sans moi, on t'aurait jeté dans un fossé, petite morveuse", lui disait sa "mère adoptive".

Maria Eugenia ne sait ni quand ni où elle est née. "Ma date d'anniversaire, je l'ai choisie toute seule : c'est le 8 février, l'anniversaire de mariage de ma grand-mère. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Si j'obtiens de nouvelles informations, je la changerai volontiers", a-t-elle déclaré.

En 2000, n'en pouvant plus de douter, celle qui s'appelait alors Violeta Rivas a pris contact avec la Commission nationale pour le droit à l'identité (Conadi), puis les Grands-Mères de la place de Mai, l'association qui recherche inlassablement depuis trente ans la trace des quelque 500 bébés volés à l'époque de la dictature militaire (1976-1983). Après des analyses de sang et grâce au fichier ADN des proches des disparus, elle a recouvert son identité à 23 ans, changé de nom et retrouvé sa famille biologique.

Ses parents étaient des ouvriers, militants communistes. Sa mère, Mirta, était enceinte de six mois lorsqu'elle a été enlevée par un commando militaire, avec son mari, le 6 décembre 1977. Conduite au centre clandestin de tortures "El Atletico", en plein centre de Buenos Aires, elle a ensuite été transférée vers une destination inconnue pour accoucher.

AUCUN REMORDS

Des témoignages émouvants ont ponctué le procès. Celui de Azucena Barragan, 80 ans, la grand-mère maternelle de Maria Eugenia. Assise dans une chaise roulante, elle a raconté, d'une voix faible, la longue quête pour retrouver sa petite-fille. Ou celui de Gustavo, le frère de la plaignante, qui a évoqué, ému, l'image de sa mère enceinte. Il avait trois ans quand il a été arrêté en même temps que ses parents. Il a été récupéré par sa famille, 43 jours plus tard, dans un commissariat.

Les trois inculpés n'ont exprimé aucun remords, convaincus d'avoir "bien oeuvré en s'occupant de la petite". Ce sera l'argument de la défense. Pendant les années de plomb, de nombreuses jeunes femmes ont accouché en captivité avant de disparaître. Les bébés étaient confiés à des familles proches des militaires au pouvoir. Les Grands-Mères de la place de Mai ont réussi à retrouver 88 de ces enfants. Des associations de défense des droits de l'homme estiment que 30 000 personnes ont disparu pendant la féroce répression.

Dans le cadre des enquêtes sur les bébés volés, deux militaires sont morts mystérieusement, au cours des derniers mois, avant d'être entendus par la justice.

Christine Legrand
Article paru dans l'édition du 14.03.08.
 
 
> Pour lire l'article sur le site du journal, c'est .
 

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La plus difficile

Depuis bientôt 10 ans que je publie mes notes ici, me voilà aujourd'hui certainement devant la plus difficile à écrire... Car il s'agit de rendre hommage, en guise d'adieu, à un homme lâchement assassiné mercredi, dans l'attentat contre Charlie.

Ce matin-là, Michel était venu rendre ses dessins à Cabu, qui les avait exposés lors du dernier Rendez-Vous du Carnet de Voyage, en novembre dernier. Très gentiment, sachant que cela lui ferait plaisir, Cabu invita Michel à rester assister à la première conférence de rédaction de l'année. Vous connaissez la suite.

Je ne sais à qui m'adresser... À toi, Michel, qui ne peux plus me lire ? À vous, sa femme et sa fille, dont j'imagine la peine immense ? À vous, mes amis du beau Rendez-Vous, organisateurs bienfaiteurs et confrères carnettistes, trop tôt réunis dans ce grand chagrin ? Aux amoureux fous de voyage, à ceux pour qui la vie ne vaut qu'un crayon à la main, comme ceux de Charlie ? À tous, tous, tous ? Même à ceux qui osent trouver quelque excuse aux assassins ?

Oui, pourquoi pas ? Ceux-là, j'aimerais qu'ils sachent au moins une chose... Dès 2009, Michel fut l'un des parrains les plus enthousiastes de notre projet de carnet palestinien. Je n'ai pas connu Michel en Auvergne, ou à Paris, mais à Ramallah. Fidèle à la devise ("Il faut aller voir") de l'association qui organise le festival, il était venu avec nous, rencontrer deux jeunes photographes et journalistes sur place pour les inviter à venir exposer avec nous. Ainsi, mon premier souvenir de toi, Michel, se passe autour d'un bon repas halal.

 

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Ce soir-là, tous ensemble sur Al Mannara Square.

 

Michel, pour moi, c'est d'abord un sourire complice, l'œil qui frise, des mains qui parlent et une voix qui accueille. Peut-être ne l'ai-je pas assez connu pour assister à l'un de ses célèbres coups de gueule ? Je garde surtout en mémoire notre conversation sur l'écriture, à l'arrière d'une voiture, sur la route 60 qui traverse la Cisjordanie, puis la visite recueillie de la "Mosquée d'Abraham" et celle, bouleversée, de la vieille ville d'Hébron sous l'emprise des colons...

Les deux journalistes palestiniens, Saed Karzoun et Muhammed Muheisen, le premier depuis Ramallah, le second du Pakistan où il est en reportage dans un camp de réfugiés, nous ont fait part de leur immense tristesse, comme en témoigne ce message, envoyé par Muhammed: «Je suis sans voix, choqué et triste, je ne sais pas quoi dire, j’ai suivi les nouvelles et j’étais inquiet, mais jamais l’idée que Michel soit parmi les victimes ne m’a traversé l’esprit. Je suis tellement désolé et triste. Je n’ai eu que de très bons moments avec lui. Nous avons passé des journées entières ensemble, il fut mon invité, dans ma maison... Cela me brise le cœur. S’il vous plaît, transmettez mes condoléances à sa famille.»

 

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Hommage de la revue Bouts du Monde.

 

Mon dernier souvenir de toi, c'était il y a deux mois : le jury du Grand Prix se réunissait à Paris, au siège de la fondation Michelin. Lauréate de l'année précédente, j'avais l'honneur d'y participer à mon tour. Nous étions huit autour de la grande table. L'idée de juger mes confrères ne m'enchantait pas trop, mais tu as su me mettre à l'aise. Tu animas chaleureusement les débats, t'emballant pour tel ou tel, et tu nous fis part de ta grande admiration pour Cabu - tu venais de le rencontrer - pour son talent, mais aussi pour sa modestie, sa gentillesse et son total désintéressement.

Après les délibérations, nous nous retrouvâmes tous les huit au restaurant du coin : la matinée prit fin, arrosée de rires et de vin. Quelle tristesse de savoir que plus jamais je ne partagerai ta table et ta conversation, pas même un sourire complice...

Michel, t'ai-je assez remercié pour ton soutien sans faille ? Je n'en suis plus très sûre. À la fin du livre, évidemment. Mais de vive voix ?

Merci pour ta fidélité, ta générosité, ta grande humanité. Personne ne t’oubliera, ni ici, ni à Ramallah.

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Hommage de Bruno à Michel.

*

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Souvenirs de Montreuil

Le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Seine-Saint-Denis (plus communément appelé « Salon de Montreuil ») n'est pas un salon comme les autres. Et, pour être honnête, de tous ceux auxquels j'ai participé en 15 ans de métier - ben si... déjà ! - c'est de loin le moins « emballant ».

D'abord parce que c'est immense, aussi bruyant et surchauffé qu'un grand magasin parisien à la veille de Noël - le genre d'endroit où, d'habitude, je prends bien soin de ne jamais mettre les pieds - bref, une sorte d'usine à vendre du livre jeunesse au mètre linéaire. Comment ne pas se sentir perdu, misérablement inutile, même avec un certain nombre de publications au compteur, au milieu de ces piles de "produits culturels" dernier cri appâtant sans complexe le chaland, à grands coups de chapeaux en papier, de peluches géantes et de présentoirs tape-à-l'œil ? Chaque année je m'interroge : suis-je "bêtement" agoraphobe ou plus gravement Montreuillopathe ? Bon, masochiste, c'est sûr, puisque j'y retourne inlassablement... (Ma consœur Pascale Maret cause très bien de tout ça - j'adore ! Sur le même sujet, voir aussi cet article.)

salon de montreuil,dédicaces,pascal vilcollet,priya hein

(photo SLPJ / source Facebook)

Ensuite, d'un point de vue plus professionnel peut-être, il y a aussi le fait que tous les stands du salon, parfois tenus et gérés par des libraires, sont ceux de nos éditeurs. (C'est très rarement le cas sur les autres salons.) Du coup, si vous publiez chez plusieurs d'entre eux - certes, vous avez plus de chance d'être sollicité pour une séance de dédicace mais - vous avez le sentiment un peu étrange d'être débité en rondelles : vous signez le mercredi sur le stand des éditions Machinchouette, le vendredi chez Untel Jeunesse et le dimanche, sous une autre enseigne encore... chaque fois des livres différents. Vous voyez ce que je veux dire ?

Bien sûr, c'est un peu votre faute. Si vous étiez plus fidèle à votre éditeur cela ne se passerait pas comme ça ! Mais c'est ainsi : en édition jeunesse, bien plus qu'en littérature générale, l'union libre prévaut. Et c'est plutôt très chouette ! Sauf à Montreuil. D'ailleurs, cela donne parfois de drôles de situations : je doute fort, par exemple, que les éditeurs d'Actes Sud Junior et Sarbacane aient été super « emballés » de découvrir qu'ils avaient eu la même (excellente !) idée de décorer leurs deux stands, placés côte à côte, aux couleurs d'Aurélie Guillerey, qu'ils publient tous les deux...

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(photos Sarbacane / source Facebook)

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(source Facebook)

 

Bon, je râle, je râle, mais au final j'ai quand même passé de très bons moments là-bas ! La preuve en images...

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Vendredi, sous les Tropiques...

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...et samedi aussi, en visiteuse de (la belle) Priya Hein !

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Sur le stand du Ricochet, Pascal Vilcollet a un boulot MONSTRE !

 

Un grand MERCI à tous ceux et celles qui ont pris la peine de venir me voir vendredi ou samedi, et parfois même les deux ! Pour tous les vilains qui ont fait salon buissonnier - comme je les comprends ! - une séance de rattrapage est prévue bientôt (samedi 15) dans une librairie de ma ville, avec juste une chaise, une table et tous mes petits livres chéris réunis dessus ! @ vite :-)

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Souvenirs de Pontault-Combault (4)

Extraits du travail des élèves de mon atelier d'écriture - suite. (Attention, âmes sensibles s'abstenir !)

 

Antilles, 28 août 2008

Chère Krithika,

Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis Dylan. On s'est rencontrés en colonie de vacances. Je me souviens encore quand nous étions sur le banc au bord du lac à lancer du pain aux canards, quand j'étais dans tes bras, quand nous avions pique-niqué dans le champ avec nos amis. C'était vraiment génial. Je voulais reprendre de tes nouvelles car je me suis souvenu de tous ces bons moments passés avec toi et ta présence me manque. J'espère que toi et ta famille allez bien. Moi, dans ma région, tout va bien. Hier je suis allé chez ma tante et mon oncle pour fêter mes 14 ans. Il faisais très chaud, environ 35°C. J'ai revu mes cousins et cousines. Qu'est-ce qu'ils ont grandi ! On a passé tout l'après-midi à la plage. On a joué au ballon. Ensuite, nous sommes allés nous baigner. Nous sommes rentrés chez nous vers 21h pour diner. Dès 22h30, nous sommes partis à une soirée. Nous sommes rentrés vers 2h du matin. Quelle magnifique journée ! Et aujourd'hui je voulais t'écrire pour savoir comment tu allais. Bon, je vais te laisser en espérant avoir de tes nouvelles très vite. Je t'embrasse toi et ta famille.

Je t'aime.

Dylan

 

Antilles, 18 octobre 2008

Chère Krithika,

J'ai trop tardé à t'envoyer ma lettre du mois d'août, ce mois où tout allait bien. Maintenant, rien ne va plus. Il y a eu un ouragan dans ma région. J'étais chez ma grand-mère pour lui rendre visite ; nous discutions tout en regardant la télévision et en mangeant des petits biscuits qu'elle avait préparés. Soudain, nous entendîmes un énorme bruit et la maison commença à trembler. Nous n'osions pas bouger, nous étions terrorisés. Nous nous cachions sous la table en attendant que cela se calme. Je pensais à ma famille. Dès que ce "massacre" s'est arrêté, Je me suis assurée que ma grand-mère allait bien avant d'aller voir mes parents et mes frères et soeurs. Une fois arrivé chez moi, ça a été le drame. Les pompiers et la police étaient autour de ma maison. D'ailleurs, ce n'était même plus une maison : le toit était par terre, les fenêtres cassées, les chaises détruites... C'était horrible ! Je demandai aux pompiers et aux policiers si ma famille allaient bien. Mon père, ma mère, mes frères... Tout le monde était blessé. Je fondais en larmes, je n'en pouvais plus... Finalement, mes parents et mes frères n'ont pas tenu le choc. Ils sont morts après quelques minutes. Maintenant, je vis avec ma grand-mère, c'est de là que je t'écris.

J'espère que tu vas bien.

Dylan

Charlotte (après l'ouragan Omar)

 

...@ suivre !

 

 

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Rendez-vous à Vernon (27) et Autun (71) !

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(> "clic" sur l'image pour découvrir le programme)

 

Je vous attends d'abord à Vernon, le samedi 5 avril, au Salon du Livre d'Aventures consacré, cette année, aux Peuples de la Méditerranée... puis à Autun, le week-end suivant - 12 et 13 avril - à cette fameuse Fête du Livre, dont la toute première édition fut aussi mon premier salon, il y a 16 ans ! (On s'est mutuellement porté chance, faut croire ! ^^)

 

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(> clic sur l'image pour découvrir le programme)

 

Ce sera l'occasion de vous présenter la nouvelle version, toute belle et toute fraîchement réimprimée, de Salaam Palestine ! Eh oui, le premier tirage est déjà épuisé ! Merci à tous pour votre grande confiance et votre belle fidélité. :-)

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Comme un ”Pont des Arts” (2)

Tandis que les élèves de Grande Section s'intéressaient à Matisse, la classe de CP - nous sommes toujours à l'école Camille Claudel de Triel-sur-Seine (78) - avait choisi de travailler sur Van Gogh.

N'arrivant pas à départager, malgré le recours au vote, ceux qui préféraient s'inspirer de La chambre des partisans de Terrasse du café le soir, je proposai que l'on essaie d'intégrer les deux œuvres au récit... Plutôt arrangeante, comme éditrice, n'est-ce pas ?

Ensuite, les choses se passèrent selon le même processus qu'avec l'autre classe, en commençant par l'observation minutieuse et le repérage d'éléments pouvant déclencher ou nourrir notre future histoire. Très vite, nous avons repéré, par exemple, au fond du tableau Terrasse du café le soir, une silhouette rouge - une femme de dos, vraisemblablement. Il fut décidé qu'elle serait notre héroïne. (Enfin... l'une des deux ! ^^)

 

Et c'est ainsi que naquit...

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@ suivre !

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30.06.2014 | Lien permanent

Message personnel (4)

Aux élèves du collège des Mûriers de Cannes-la-Bocca qui m'ont accueillie parmi eux hier, à leurs trois professeurs et à leur documentaliste : MERCI ! Pour moi, grâce à vous, la journée fut riche et intense. Je m'en remets doucement aujourd'hui, relisant vos questions, vos lettres... et me maudissant d'avoir oublié de vous dire ceci ou cela.

Je vous adresse aussi un grand BRAVO pour tout le travail accompli, par chacun, à son poste. Lire ce que l'on a écrit en public n'est pas simple - je sais de quoi je parle ! - et porter un tel projet, sur la durée, avec cet enthousiasme... j'admire infiniment. Tout cela fait chaud au coeur et décuple l'envie d'écrire !

 

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Pour vous, le ciel au-dessus de l'aéroport de Nice juste avant que je m'y envole : une minute de bonheur, magique et pur. Savez-vous que, comme Paloma la colombe, l'arc-en-ciel symbolise la PAIX ?

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Swap, swap, swap !

Un grand MERCI à Fashion Victim pour son colis

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plein de trésors à partager avec mes bambini !

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J'ai commencé, dès hier soir, le roman noir de Sarah K. (Un Parfum de Meurtre) ; je garde Le Livre des Débuts d'Histoires pour les soirées lecture de notre futur périple estival et le joli cahier peut-être pour les notes prises au cours de ce même voyage. Les trois marques-pages ont tout de suite été adoptés par mes trois enfants - Ô miracle, chacun a flashé sur un signet différent ! - et les "p'tits fantômes" avalés plus vite encore... En conséquence de quoi, je me suis auto-proclamée "gardienne officielle du paquet de chamallows" ne distribuant son divin contenu qu'au compte-goutte et en échange de nombreuses formules de politesse - NON MAIS !
Quand j'ai expliqué le principe du swap, la plus jeune a légèrement levé ses sourcils et dit : "Alors, vous ne vous connaissez pas et vous vous faites des cadeaux ?" Elle semblait à la fois très surprise et très heureuse de cette bonne nouvelle - et il y a de quoi, non ? Merci à Gawou et à Mélanie, deux fées de ce monde magique où l'on s'échange ainsi les livres et les douceurs !

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Odyssée postale (3)

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uite du feuilleton, réalisé avec le travail d'une classe de 6ème, après lecture, en parallèle, de Lettres à une disparue et de l'Odyssée. Aujourd'hui, deuxième Lettre à un disparu :


Mon cher père,

Tous les jours, une heure durant nous t'attendons ma mère et moi, sur le seuil de notre demeure. En vain. Pendant ce temps, les prétendants qui veulent ta femme et ton trône, mangent les meilleurs de tes porcs et s'énivrent du meilleur de tes vins.

Je suis jeune encore et je ne peux attendre aucun secours des autres rois grecs. Ménélas ne se soucie guère du royaume d'Ithaque alors que tu l'avais soutenu loyalement.

Je suis jeune et je suis seul. Mais je me battrai jusqu'à la mort pour protéger ma mère et ton royaume.

J'ai un faible espoir pourtant. Hier un étranger, un vieillard surgi de nulle part a prétendu avoir de tes nouvelles. Il m'a dit d'être encore un peu patient, que de grandes choses se préparaient. Bientôt j'en saurai plus.

Reviens, je t'en prie,

Télémaque, ton fils aimant et respectueux

 -

(@ suivre...)

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