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Le facteur à la radio ! (2)

radio,facteur cheval,merci facteur,pont des arts,rencontre scolaire,salon du livre, saint-gervais-la-forêt, fondation du doute, collection de l'art brut, art brutC'était en mars, lors de l'excellent 1er Salon du Livre Jeunesse de Saint-Gervais-la-Forêt, tout près de Blois (41).

Dans l'une des classes qui m'avaient invitée, les élèves d'Adeline French (CE1-CE2) s'étaient préparés à « causer dans le poste » aux côtés d'un professionnel du micro, Julien Feuchot de Studio Zef.

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(> un "clic" sur l'image pour la voir en plus grand !)

 

La rencontre, autour de l'album Merci Facteur ! illustré par Isabelle Charly et inspiré du Palais Idéal, s'est donc déroulée comme une émission de radio.

Les enfants étaient hyper impliqués, sans être impressionnés le moins du monde, et les choses se sont enchaînées naturellement dans un cocktail de concentration et de bonne humeur. Un excellent souvenir... que vous pouvez écouter ici ! (Il y a un petit blanc au milieu, mais ça repart après quelques secondes, ne vous inquiétez pas ^^) !

Et, pendant l'écoute, pourquoi ne pas aller visiter les deux musées (à Lausanne et à Blois) dont je parle aux enfants ?

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Carnet souvenir de Lausanne...

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... et selfie souvenir de Blois ;)

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07.06.2016 | Lien permanent

Envie de jouer (avec une baleine à pattes) (pour gagner un livre dédicacé) ?

Chers lecteurs, chers visiteurs, chers @mis et @bonnés,

répondez-moi franchement. Avez-vous envie de jouer ? Avec une baleine à pattes ? Pour gagner 3 exemplaires de mon prochain album à paraître chez L'Élan Vert ?

Oui ?

C'est parti !

Voici quelques extraits des illustrations : cette fois encore, elles sont (superbes et) signées... signées... Peggy Nille ! Mais ça, c'est trop facile à deviner. Pour gagner, il va falloir chercher plus loin. ;)

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Vous savez que Ganesh le Gourmand, notre premier album réalisé ensemble, est adapté de la tradition hindoue... Que Le Vieux Tigre et le Petit Renard, notre second dans la même collection, est inspiré d'un conte originaire de Chine...

Alors, d'après vous, de quel endroit du monde nous vient cette drôle d'histoire de baleine à pattes ? Votre réponse peut être un continent ou (mieux !) une région.

Les gagnants seront tirés au sort parmi toutes les bonnes réponses données en commentaires de cette note avant vendredi 3 juin midi. (Et si vous êtes vraiment très nombreux à participer, j'ajouterai deux livres à remporter, comme je l'avais déjà fait ici !)

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Bonne chance @ tous !

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Rendez-vous chez Le Corbu ! (75)

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(Mais, désolée, cela ne vous concerne que si vous avez entre 8 et 12 ans ! ^^) Le samedi 14 octobre prochain, à l'occasion des Journées Nationales de l'Architecture, j'animerai deux ateliers d'écriture :

« Mise en Mots de la Maison La Roche » avec l'écrivaine Véronique Massenot

À 13h30 puis 15h15 et dans le cadre du concours d’écriture lancé par la Fondation Le Corbusier, les enfants âgés de 8 à 12 ans sont invités à participer à l’un des ateliers d’écriture animés par l’écrivaine Véronique Massenot. À la suite d'une visite-découverte de la maison La Roche, ils composeront un texte dans le genre de leur choix.

En revanche, pour le concours, tout le monde peut participer ! Vous trouverez toutes les infos ci-dessous (clic pour voir en grand) Si cela vous intéresse et que vous cherchez l'inspiration, n'hésitez pas à lire mon album Pont des Arts consacré à la Chapelle de Ronchamp : Le Vaisseau Blanc.

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@ bientôt !

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20.09.2017 | Lien permanent

Le MadagasCarnet disponible en ligne !

Je ne sais pas si vous vous rappelez... En 2016-2017, puis en 2017-2018, j'ai beaucoup travaillé sur un projet très ambitieux, initié par un super conseiller pédagogique de l'AEFE : le MadagasCarnet.

Or voilà qu'aujourd'hui, grâce à la magie d'Internet, le résultat de ces deux ans d'effort et de plaisir intenses est enfin disponible à la vente pour tous - où que vous soyez dans le monde et pas seulement à Madagascar !

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C'est fou, en deux ans de travail, je me rends compte que j'en ai très peu parlé ici ! C'est dommage, mais cela s'explique : je tenais, parallèlement à celui-ci, un autre blog spécialement consacré au projet.

Alors, tiens ! Petit conseil de saison. Si vous avez envie de dépaysement, besoin de soleil et de chaleur - y compris humaine - allez-y vite. Ainsi que sur ma chaîne YouTube : quelques courtes vidéos vous emmènent en visite, le crayon à la main et ma sœur Caroline à la musique... Vitamine D garantie ! Comme ici, à Mahajanga...

 

BON VOYAGE !

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07.11.2018 | Lien permanent

Hanuman Super Singe !

...il est temps de vous présenter Hanuman Super Singe !
 
C'est le récit, illustré par Fabrice Leoszewski et adapté aux petits, d'un des épisodes les plus fameux du Râmâyana, grande épopée mythologique hindoue, vieille de plus de 2000 ans.
 

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Vive Hanuman ! Héros populaire et généreux, fidèle et dévoué en amitié, il est à la fois ultra-costaud et méga-cultivé : c'est le gardien de la grammaire, figurez-vous ! (Qui me connaît sait que c'est une raison supplémentaire pour moi de l'aimer fort !)
 
Et puis, surtout... « grâce à lui, un ami sera guéri » ! Alors, oui, nous aurions tous bien besoin d'un super Hanuman pour nous aider, aujourd'hui !

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15.01.2021 | Lien permanent

Et sous les Baobabs (2) * L'enfant à la couronne

L'enfant à la couronne, c'est le titre du conte que j'ai illustré pour le recueil collectif Quand les baobabs chatouillent les nuages (Destination 2055/Vision du Monde, novembre 2010).

C'était la première fois que je créais des images sur un texte écrit par quelqu'un d'autre que moi... et quelle "autre" ! Geneviève Huriet, ce nom vous dit-il quelque chose ? À moins que La Famille Passiflore, dont elle a créé toutes les aventures, ne vous parle davantage...

Cette fois-ci, pas de petits lapins... L'enfant à la couronne raconte l'histoire de Djogo, un petit Angolais d'une huitaine d'année. Djogo ne va pas à l'école : il (sur)vit dans l'un des nombreux bidonvilles de Luanda et gagne maigrement sa vie en travaillant au marché.

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En Angola, où Geneviève a vécu quelques temps, a lieu chaque année un grand défilé de Carnaval. C'est un moment un peu magique auquel tout le monde peut participer, à condition d'être déguisé. Or, un déguisement coûte cher pour un enfant des bidonvilles.

Mais Djogo est têtu, et débrouillard. Aussi va-t-il trouver, malgré mille embûches, une solution à son problème...

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...et une couronne pour son costume de Roi du Carnaval.

 

Cette aventure a été importante pour moi : grâce à elle, j'ai rencontré Geneviève Huriet, une femme énergique de 82 ans ! Je suis allée chez elle, dans le quartier chinois de Paris, où nous avons bavardé des heures. Elle m'a raconté l'Angola, je lui ai parlé de Mayotte... Nous nous sommes très bien entendues et j'ai adoré donner un visage à son petit Djogo.

Cette première expérience d'illustratrice aura été pour moi l'occasion d'une vraie rencontre, d'un bel échange humain... MERCI, Marie, pour ce joli cadeau ! :-)

 

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Et sous les Baobabs ?

En 2010,  avec l'exposition Salaam Palestine ! puis l'album La Grande Vague, je vous ai plutôt embarqués vers l'Est, le Levant, du Moyen à l'Extrême-Orient...

Et si, cette année, je vous proposais de virer de bord-? Qu'en diriez-vous-? C'est d'accord-? Alors... cap au Sud : je vous emmène sur le continent africain, là où les baobabs sont parfois si haut qu'ils semblent toucher le ciel-!

 

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C'est un album collectif auquel je suis très fière d'avoir participé. Il est édité à l'initiative de Vision du Monde (1ère ONG de parrainage d'enfants au monde) dans le cadre de la campagne Santé, les enfants d'abord. 

Marie Yared, responsable du plaidoyer de l'ONG, était à la recherche d’un "outil simple et efficace de sensibilisation des plus jeunes aux questions de santé, d’hygiène et de pauvreté". Elle contacte des auteurs et illustrateurs jeunesse, qui presque tous acceptent de la suivre, bénévolement, dans cette aventure. Moins d’un an plus tard, sort ce joli recueil de contes, édité par une maison militante : Destination 2055. Entre chroniques de santé en Afrique, outil de sensibilisation et simple album jeunesse collectif riche d'histoires et d'univers différents, l’ouvrage présente de manière innovante des sujets souvent délicats à traiter.

 

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L’hygiène, la santé, la malnutrition, l’accès à l’eau, le changement climatique, la pauvreté… Autant de sujets complexes évoqués en filigrane, traités avec tendresse, qui offrent plusieurs niveaux de lecture, pour petits et grands.

Quand les Baobabs chatouillent les nuages, dix contes, dix illustrations. Autant de volontaires, célèbres ou anonymes, ont permis de réaliser cet ouvrage, dont les profits dégagés par la vente seront alloués aux programmes de développement de l’association.

 

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Je vous présente "mon" histoire* tout bientôt !

(*Pour une fois, je ne l'ai pas écrite...)

 

D'ici-là, je vous invite à décourvrir l'album sur les blogs de deux autres participants - Delphine Robert (illustratrice d'Une leçon de ski dans les Aurès et de la couverture du livre) et Marc Cantin (auteur de À table !) - et à rêver avec moi sous les majestueux baobabs de Mayotte !

 

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@ suivre...

 

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06.01.2011 | Lien permanent

Rendez-vous chez Colette !

visuel-fief2014.jpgLe week-end prochain, 11 et 12 octobre, j'ai l'honneur d'être invitée au Festival International des Écrits de Femmes, cette année présidé par Florence Aubenas.

Ce rendez-vous a lieu chaque automne en Puisaye, merveilleuse région du Nord-Ouest de la Bourgogne, dans le village natal de Colette... c'est-à-dire tout près de ma jolie ville d'origine ! :)

Je me réjouis d'y revenir à cette occasion. Et j'aime comment se présente l'événement :

La forte présence des femmes écrivains apparaît comme une des caractéristiques de la littérature de langue française. Elle participe de son image et de son rayonnement à l’étranger. À toutes les époques, des femmes ont contribué par leurs écrits à la richesse de la culture, au mouvement des idées et de l’histoire. Aucune manifestation culturelle ne leur était consacrée jusqu’à présent.

L’idée de créer le « Festival international des écrits de femmes » est née au sein de l’association « La Maison de Colette ». Colette est avec Mme de Sévigné, George Sand, Simone de Beauvoir ou Marguerite Duras, un des écrivains français les plus connus et les plus lus, traduits et étudiés dans le monde. Elle incarne pour beaucoup le génie littéraire, l’audace et l’indépendance. Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), son village natal, était tout désigné pour accueillir ces rencontres internationales, les premières du genre.

Chaque année, le deuxième week-end d’octobre, des lecteurs, des écrivains, des artistes et des chercheurs venus du monde entier se retrouveront autour d’un thème à chaque fois différent.

 

Cent après 1914, le thème sera "les guerres" et je présenterai, pour ma part, notre Salaam Palestine ! au public. Beaucoup d'animations vous y attendent - projections, spectacle, tables-rondes... D'ailleurs, le dimanche à 14h, je participerai à celle traitant des "conflits contemporains".

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> "clic" sur l'image pour lire le programme ou téléchargez-le ici !

 

À bientôt ?

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À la moulinette de Proust

Le  23  février  dernier,  je rencontrais deux classes de collège à Maurepas, dans les Yvelines. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et préparé de grands panneaux, disposés dans la documentation. Dessus, entre autres choses, des affiches entières de questions, dont certaines empruntées au fameux "questionnaire de Proust".

À la vue de celles-ci, soudain, j'ai senti remonter en moi une vieille angoisse oubliée, l'angoisse de l'interro surprise ! L'éternelle collégienne cachée tant bien que mal sous mon masque d'adulte fut aussitôt tentée d'implorer l'indulgence - voire la pitié - de ses examinateurs. Au secours ! Je n'ai pas révisé, moi ! Je ne sais pas quel est mon principal défaut - j'en ai trop ! Ni comment j'aimerais mourir. Et si la couleur que je préfère est tantôt le rouge, tantôt le noir, je n'ai pas fait mienne la moindre petite devise... La honte intégrale !

Prenant sur moi, tentant vaguement de réajuster mon masque, j'ai tout de même essayé de répondre, le plus honnêtement possible. Voyant que peu à peu je rentrais dans le jeu, de nouvelles questions se mirent à fuser... Et mes réponses aussi ! Finalement, l'échange eut du rythme et il fallut l'interrompre pour passer à la suite.

Ainsi me suis-je entendu dire que ma fleur préférée demeure la pivoine - ce qui n'a rien d'étonnant pour une grande timide rougissant à tout bout de champ ! - et que j'aimerais mourrir tout en le sachant, le temps de dire adieu à ceux que j'aime...

 

De Proust à Frankenthal

À la question "Quel est votre héros dans la vie réelle ?" j'ai un peu hésité, cherché dans le passé... Puis, tout à coup, j'ai pensé à un homme dont je venais tout juste de découvrir l'existence, grâce à l'association Shalom Arshav (La Paix Maintenant). Cet homme s'appelle Itzhak Frankenthal. Il est israélien, juif orthodoxe et en 1994, il a perdu son fils Arik, assassiné par des militants du Hamas. Face à ce drame personnel, inscrit dans un drame évidemment bien plus grand, cet homme a réagi d'une manière extraordinaire : "Je n’ai pas voulu devenir un autre de ces parents endeuillés qui ont perdu un enfant et qui soutiennent cette même politique qui a causé sa mort. Je n’ai pas voulu cela."

Aussi a-t-il liquidé sa société et utilisé les fonds pour créer une association de parents endeuillés - palestiniens et israéliens - vouée à la réconciliation entre les deux peuples. Les parents se sont rencontrés, ont pleuré ensemble, puis sont allés porter le message de l’acceptation mutuelle dans les écoles et dans d’autres institutions, en Israël, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie. Ces actions conduisent Itzhak Frankenthal à rencontrer des Palestiniens de tous horizons, y compris de nombreux militants du Hamas. L'échange n'est pas toujours facile, bien sûr : "Certains de ces gars-là hurlent avec une telle colère... Ils n’ont pas l’occasion d’exprimer leurs émotions à un Israélien. Mais la colère, c’est si proche d’une douleur insupportable que souvent, ils hurlent jusqu’à ce qu’ils s’effondrent en larmes."

Ces paroles m'ont beaucoup touchée. Comment ne pas les rapprocher de ce que j'ai écrit dans Soliman le Pacifique (Journal d'un enfant dans l'Intifada) ? Nora, la grande soeur de Soliman, comme lui pacifiste, se désespère. Puis Rouslan, l'ami de toujours, lui répond...

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"(...) Nous, on voudrait que ça change. Mais on ne sait pas comment faire ! Tous les autres, ceux qui veulent la guerre, la vraie, hurlent plus fort que nous. La paix, la fraternité, toutes ces idées généreuses ont l'air tellement utopiques face aux cris de vengeance...

- Parce qu'elles demandent aux hommes des trésors de sagesse, a dit Rouslan. Pour faire la paix, il faut essayer de comprendre l'autre. Il faut donc l'écouter. Et cesser de crier... Mais cesser d'avoir mal ne se décide pas. Or, nous avons mal. À notre identité, notre histoire, notre terre. C'est pourquoi nous crions..."

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Aujourd’hui, Frankenthal s’est engagé dans un nouveau projet, l’Insititut Arik (http://www.arikpeace.org/Eng/), grâce auquel il veut faire comprendre à ses compatriotes que "les Palestiniens réagissent aux souffrances que leur inflige l’occupation. Une fois l’occupation terminée, les deux peuples seront en mesure de vivre côte à côte, dans la coexistence et la stabilité". Pour les convaincre, il consacre aujourd’hui sa vie à encourager les Palestiniens à envoyer ce message. Seuls les Palestiniens, pense-t-il, peuvent faire comprendre aux Israéliens qu’ils ne sont pas une espèce à part, qu’ils ne sont ni intrinsèquement violents ni emplis de haine, mais des gens comme eux.

Son histoire personnelle lui donne la légitimité nécessaire pour porter ce message. "Mon fils, Arik, est né dans une démocratie. Il avait une chance de connaître une vie normale, tranquille. Il adorait sa vie, et pensait par ailleurs qu’il fallait que nous parvenions à faire la paix avec les Palestiniens, sans quoi nous ne survivrions pas. L’assassin d’Arik est né dans une occupation terrible, subissant humiliation après humiliation, une sorte de chaos éthique ; Si mon fils était né à sa place, il aurait pu finir par faire la même chose. Que tous ceux qui sont sûrs de leur bon droit, qui parlent de la cruauté des meurtriers palestiniens, se regardent bien dans le miroir."

Ces mots-là aussi font écho à Soliman, qui s'interroge :

-

Pourquoi notre histoire n'émeut-elle personne ? (...)

Aucun homme, sur la terre, ne peut accepter cela sans colère. Subir et se taire.

(...) Nos grands-parents ont été chassés de chez eux, nos parents se sont révoltés en vain. Maintenant viennent les enfants... et même en nous élevant loin des sentiments de haine, de vengeance, on ne peut empêcher la colère d'être là. De germer dans les coeurs. De couleur dans les veines. On peut mettre en garde contre elle, on ne peut pas faire qu'elle n'existe pas.

Souvent, je me demande si je penserais pareil si je n'étais pas palestinien.

C'est drôle à dire, ou plutôt, c'est étrange... parfois j'essaie d'imaginer que je suis juif et que je vis en Israël. Eprouverais-je alors la même compassion ? Notre douleur me révolterait-elle autant ?

Tout au fond de mon coeur, dans mon for intérieur - et je le jure sur la tête de ma Yaya - je suis sûr et certain que oui.

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Sans doute comprenez-vous pourquoi l'engagement d'Itzhak Frankenthal me touche... Si cette question vous intéresse aussi, je vous invite à lire l'article passionnant qui concerne son action sur le site de Shalom Arshav.

Quant à Proust, si vous voulez connaître ses propres réponses au fameux questionnaire, il faut aller ici. Vous y verrez que lui non plus n'avait pas de devise... Ouf ! Merci, Marcel !

 

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21.03.2006 | Lien permanent

Le Vaisseau Blanc (2)

Il vogue aussi sur les pages de Choisir un Livre...


Sujet :

La guerre a tout broyé, tout englouti. Un matin, alors que la paix est revenue, les habitants d’une petite île s’éveillent et redécouvrent, non sans plaisir, la douce lumière du jour. Une question les taraude : sont-ils désormais seuls au monde ? Pour le savoir "il faudrait partir en mer" suggère l'un d'eux. C'est aux enfants que l'on confie la mission d'élaborer les plans de ce futur vaisseau. Chacun rêve, invente et dessine un bateau idéal, unique, fantastique. Un jour, le travail est terminé...

Commentaire :

Cet album de belle qualité - couverture cartonnée, livrets cousus, papier glacé - constitue une formidable entrée dans le monde de l'architecture et plus précisément dans une des oeuvres du Corbusier. Au fil du texte, poétique et délicat, les détails de la chapelle de Ronchamp prennent forme et se dessinent dans les larges illustrations colorées et riches en détails. À la fin du recueil, on trouve quelques notes très simplifiées sur la vie et l’œuvre de l'architecte. Une collection intéressante pour découvrir, par le biais d’un récit, l'art.

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...passant à l'aise le Cap Canailles (blog des rendez-vous jeunesse de Midi Libre) :

 

Ce Vaisseau blanc (...) invite à découvrir l'oeuvre de Le Corbusier et plus particulièrement la chapelle de Ronchamp, inaugurée en 1955. Une auteur, Véronique Massenot, et une illustratrice, Anja Klauss, se sont prêtées au jeu de la collection Pont des arts : inventer une histoire qui mène à l'oeuvre d'art présentée. Et le résultat est d'une grande poésie. 

Avec elles, cette chapelle, érigée à l'emplacement d'une précédente détruite pendant la seconde guerre mondiale, devient un beau vaisseau blanc, imaginé par des enfants rescapés de la guerre, survivants d'une toute petite île. Un bateau qui les mènera vers d'autres naufragés, eux aussi montés à bord de vaisseaux fantastiques. 

Les illustrations lumineuses et oniriques d'Anja Klauss s'accordent avec bonheur au récit délicat de Véronique Massenot. Un beau duo pour s'initier à l'univers d'un des plus grands architectes du XXe siècle, avec qui l'on se familiarise un peu en fin d'ouvrage à l'aide de quelques précisions sur son parcours. Un album qu'apprécieront aussi les plus jeunes, même s'ils se contenteront, eux, de se laisser embarquer dans cette histoire pleine d'espoir. Et c'est déjà beaucoup ! Dès 6 ans.

Cécile Bodarwé, Midi Loisirs.

 

Quel bel accueil... Bon vent au Vaisseau Blanc !

(@ suivre encore !)

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27.02.2012 | Lien permanent

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