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Atelier Haïkus (1)

La semaine dernière, je participais au tout 1er festival « Lire, Dire, Écrire » à Cergy - un très bel événement à l'initiative de la Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale (95).

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J'y ai mené deux ateliers d'écriture, autour de la lecture d'images : avec mes albums Pont des Arts, cette pratique est devenue peu à peu l'une de mes spécialités ! Chacun leur tour, deux groupes d'une même classe de 3ème du collège Jean-Claude-Chabanne de Pontoise, sont donc venus écrire des haïkus avec moi, dans l'ambiance feutrée des Archives départementales et de son bel amphithéâtre.

D'abord, j'ai présenté quelques albums écrits à partir d'œuvres d'art - notamment La Grande Vague, inspiré d'Hokusai - et leur en ai dévoilé la lecture "tête en bas". Ensuite, j'ai projeté un choix de cinq œuvres d'Henri Rivière, inspirées de la série des 36 vues du Mont Fuji dont fait partie la célèbre estampe d'Hokusai...

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> clic pour voir en grand !

 

...et posé les règles d'écriture du haïku.

Le Larousse dit : Petit poème de dix-sept syllabes, en trois vers (respectivement de 5, 7 et 5 syllabes), le haïku fut l'un des genres poétiques privilégiés de la littérature japonaise classique. Reposant sur une extrême concision formelle et usant parfois de l'humour pour suggérer un sentiment et non l'exprimer, il évoque en général un paysage ou un état d'âme.

 

Alors, ils ont écrit :

 

Ce soir-là une fête

Paris renaissant toujours

Souvenir lumière

(Océane)

 

Tombe la neige

La Grande Eiffel en chantier

Paris enchanté

(Baptiste)

 

Cette dame sans âme

Cachée sous son parapluie

Hantée par la neige

(Emma et Marine)

 

Dans le bois calme

Les chants joyeux des oiseaux

Souvenirs d’enfance

(Océane)

 

Muette devant la chute

Du haut de la cathédrale

Paris protégé

(Florine)

 

Au pied de la Tour

A la fin de ce long jour

La rivière s’éclaire

(Marine et Emma)

 

Un souffle de vent

Une feuille qui s’envole

Le calme se rend

(Ameline)

 

Pur et blanc tu es

Tel un manteau de nuages

Tu blanchis l’automne

(Philippe)

 

Muette devant la chute

La Grande Eiffel regardait

Des feuilles désolées

(Solène)

 

Ton vaillant âge pâle

Ton manteau de feuilles usé

Tu maudis le temps

(Philippe)

 

En haut de l’église

Quand la gargouille surveille

Paris est tranquille

(Emma et Marine)

 

@ suivre...

*

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18.05.2017 | Lien permanent

Correspondance & Cie (épisode 2, novembre 2007)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Deux Lettres des Hautes Rayes

mardi 13 novembre 2007

D’abord, une visite guidée proposée par Guillaume, Mélanie, Maxime, Emeline, Clément, Florian, Julien, Othmane, Florent, Issam, Linda, Léa, Shona, Melissa, Blanche, Laurine et Maëlle. Suivons-les !

Nous sommes en 4ème et voici nos différents points de vues sur le collège des Hautes Rayes, d’où l’on vous écrit. Si vous ne le connaissez pas nous allons vous le décrire…

Oh ! Notre collège, il est marrant !

Il est comme les autres mais ce qui le rend original, c’est sa forme et ses briques rouges et orange.

Il est sur un plateau, mais il n’est pas servi !

Il s’appelle les Hautes Rayes, mais il n’y a pas de raies !

Il est entouré de champs, mais personne ne chante !

Oui, notre collège est spécial car il se situe dans les champs.

Et à la cantine, il y a des chauvessouris !!

Et quand on prend nos plateaux et qu’on sort de l’endroit où on est servi, le sol est tellement lavé au M. Propre, que l’on glisse et on tombe avec le plateau : tout le monde crie alors « Hou, Hou !! »

Quand on entre dans le collège, à droite, il y a le garage à vélos puis tout droit le hall ; quand on entre dans le hall, à droite, il y a le CDI puis tout droit la cour.

Le CDI expert en livres est spacieux et triangulaire ; la salle de musique est spéciale aussi car c’est un parallélépipède rectangle.

Il y a aussi un gymnase, en dehors, qui n’appartient pas au collège.

Dans notre collège il peut y avoir des jours calmes comme des jours agités. C’est un collège agréable, sympathique mais avec plusieurs défauts. En effet, le collège, ce n’est pas non plus le bonheur pur !

~ Les radiateurs sont toujours éteints et dehors, les bancs sont pleins.

~ Les heures de colle, les punitions, les contrôles, on n’aime pas.

~ Et commencer à 8 heures, on a du mal : c’est tôt !

Mais on ne pense pas à ça, parce qu’avant tout, on a nos amis, les vrais, ceux qu’on s’y est faits.

Ce qu’on aime, ce sont les récrés où l’on retrouve justement ses amis.

C’est notre collège bien-aimé.

Et même si le matin, c’est dur, ça vaut le coup de se lever.

A l’oral, pour rigoler, on dirait : « Notre collège, il est super méga over mortellement cool !!! »

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Et maintenant ? Une page de publicité ! (Offerte par l’Agence Maëlle !)

Soyez sûrs d’augmenter votre QI toujours en voie de développement grâce aux excellents cours donnés par des professeurs expérimentés dans leur matière dans notre collège. Ils pousseront les nerfs de votre cerveau à donner le maximum d’eux mêmes sans faire d’overdose. Si, encore, il vous reste un cerveau.

Une atmosphère très sympathique vous accueillera à votre entrée et se gravera dans votre mémoire que les professeurs ont développée. Comme tout collège à peu près normal, les Hautes Rayes possède un CDI !! C’est ici que s’entreposent maints livres et BD si appréciés des élèves. En pénétrant dans le hall, vous observerez la cour et son préau, jusqu’à la butte (où il est interdit de monter).

Enfin bref, si vous tenez à vos cellules grises, n’hésitez pas, foncez au Collège des Hautes Rayes !

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Portraits de l’Auteur au Travail

lundi 19 novembre 2007

Demain, les élèves du Bois d’Aulne vont rencontrer pour la première fois l’auteure qui anime l’atelier d’écriture – et cette petite chronique en ligne (moi, donc) !

Peut-être n’ont-ils jamais croisé le chemin d’un écrivain… ailleurs que dans les livres eux-mêmes ? Comment l’imaginent-ils ?

Amélina : Un écrivain est un homme paisible et solitaire qui a de la barbe, des cheveux grisonnants et des lunettes. Il habite une petite maison isolée dans un joli endroit ; une habitation très sombre, où il écrit uniquement le soir. Il n’y a pas d’électricité. C’est à la bougie qu’il écrit en utilisant une plume et un vieil encrier offert par son grand-père pour ses dix ans.

Roxane : Pour moi, un écrivain est une personne qui déborde d’imagination, qui travaille en plein air (à la campagne ou à la mer) où il peut écrire sur son bureau, quand il fait sombre. Physiquement, je peux l’imaginer avec des lunettes rondes, sur le bout du nez, avec des cheveux blancs et frisés. Je l’imagine soit comme ça, soit comme une personne de tous les jours que l’on voit dans la rue.

Adnan : Un écrivain est un auteur littéraire dont les textes sont publiés par une maison d’édition. Il raconte des histoires dans un livre, un magazine ou une revue pour qu’elles soient lues. Ses textes sont protégés par un droit d’auteur.

Alexandre : Pour moi, un écrivain est un inventeur de poèmes, de récits et il écrit des livres. Il écrit sur une feuille ou sur son ordinateur sur son bureau devant sa fenêtre. Sa maison est souvent située au calme pour qu’il puisse se concentrer. Pour moi, un écrivain est un amoureux de la nature. L’écrivain pense, réfléchit. L’écrivain a souvent de l’imagination. Il crée des personnages à qui il arrive des aventures. C’est un créateur d’univers comme par exemple, les romans policiers, les contes, les histoires de science-fiction et les récits sentimentaux.

Allison : Un écrivain est un monsieur avec une moustache grise, très lisse. Un écrivain est toujours dehors ; la plupart du temps, il est dans un parc ; pour lui, ce jardin public, c’est un petit coin de paradis. Quand il est chez lui, il invente de petites histoires et il les lit à son chat. Dehors, ou chez lui, un écrivain ne s’ennuie jamais !

Bien vu, Allison : c’est vrai, je ne sais pas ce qu'est l'ennui !

Et pour demain, c’est promis, je lisse ma moustache, enfile mes lunettes rondes, coiffe mes cheveux blancs et bouclés, range ma plume et mon vieil encrier, souffle ma bougie et…

@ tout bientôt !

 

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Une Avalanche de Courrier !

mardi 27 novembre 2007

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Illustration signée D.B. (4ème6 – Collège Montaigne

 

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30.11.2007 | Lien permanent

Correspondance & Cie (épisode 1, octobre 2007)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Mot d'accueil

Nous sommes une classe de 5ème, une classe de 4ème et un groupe d'élèves volontaires de trois collèges de la ville de Conflans-Ste-Honorine (78) et nous participons, cette année, à un atelier d'écriture "autour de la correspondance" animé par l'auteure Véronique Massenot et la comédienne Claire Galeyrand. Vous trouverez ici la chronique de nos séances d'écriture, enrichie de nos textes et illustrations - ainsi qu'une bibliographie (et une filmographie) non exhaustive(s), que vous êtes invités à enrichir éventuellement, via les commentaires. Merci, bonne visite... et bonne lecture !

 

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Carte Postale de Bienvenue !

lundi 1er octobre 2007

 

Timbre de Conflans

Chers lecteurs,

passagers du hasard ou pas, nous vous souhaitons la bienvenue sur ces lignes – bientôt régulières ! Notre projet d’atelier d’écriture prendra son envol dans quelques semaines. Sur notre feuille de route : l’exploration tous azimuts de la correspondance (intime, imaginaire, ludique…) en compagnie de deux classes (une 5ème et une 4ème) et du « club écriture » des trois collèges de notre ville, Conflans-Ste-Honorine. Aux commandes : un équipage composé de trois documentalistes, trois professeurs de Lettres, un auteur et une comédienne… @ suivre !

 

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Une Lettre du Bois d’Aulne

lundi 22 octobre 2007

 

Les élèves de 5ème6 présentent leur collège.

« Le collège du Bois d’Aulne se situe à côté de la place de la Liberté, tout près du stade Claude Fichot à Conflans-Sainte-Honorine, en France. Il est proche d’une forêt qui commence de l’autre côté de la Seine.

Ce collège est un grand établissement qui accueille 640 élèves. Le collège possède un terrain de foot et de rugby et une piste de course ainsi qu’un grand gymnase. Nous pouvons pratiquer le hand-ball, le badminton, la danse, la gym et le basket.

De l’extérieur, le collège est orangé. À l’intérieur, les couleurs les plus utilisées sont le blanc, le bleu et le rose. Dans presque toutes les salles, le sol est recouvert de moquette et le plafond est blanc. Le collège abrite 40 salles sur 2 niveaux, une cantine, une cour de récréation avec cinq tables de ping-pong et un grand forum.

Plus de 100 adultes y travaillent – professeurs, cuisiniers, infirmière… Il y a 36 classes : 7 sixièmes, 6 cinquièmes, 6 quatrièmes et 7 troisièmes. Chaque classe a au moins huit professeurs différents. Dès la 6ème, les élèves peuvent étudier l’anglais et l’allemand. En 5ème, les options latin et portugais sont possibles. En 4ème, l’option espagnole est proposée. La physique-chimie commence en 5ème. »

 

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Invitation à la Création

lundi 22 octobre 2007

Amusez-vous, écrivez, créez… Exprimez-vous !

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PS : Ce montage éphémère a été réalisé à partir des petites choses que je découpe ici et là en préparant notre première séance. Bientôt, ce sera donc à vous, chers collégiens, chers professeurs, de jouer… avec !

 

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Conflans-Ste-Honorine {enveloppe}

jeudi 25 octobre 2007

 

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(réalisation d'une élève de 4ème, collège Montaigne)

 

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Trois Lettres, Un Manifeste !

vendredi 26 octobre 2007

 

Les élèves de 4ème6 du Collège Montaigne ont bien reçu l’invitation ! Ils s’adressent à l’auteure…

Toi V. Massenot, l’Ecrivain,

Nous t’enverrons des lettres qui embrassent la vie, qui enivrent, des lettres qui sont enfantines, évasives, explosives ou des lettres d’exclamation !

Des lettres aimables, amusantes, des lettres d’amies ou des lettres ardentes. Des lettres qui grognent, qui claquent, qui effraient, qui croquent, des lettres qui crient, qui griffent.

Nous t’enverrons des lettres gentilles, bienveillantes, aimantes. Des lettres que l’on apprécie ou des lettres de confidences.

Des lettres qui embrassent et qui embrasent, des lettres qui aident et qui aiment, des lettres qui coulent et qui saoulent, des lettres qui craignent et qui saignent, des lettres qui se fâchent et qui se cachent.

Des lettres sarcastiques, cyniques, serviables, des lettres de souvenirs sismiques, des lettres qui soufflent, sordides, des lettres de sorcellerie, des lettres de Spider-Cochon.

Nous t’enverrons des lettres vivifiantes, vaseuses, visqueuses, vaniteuses et vantardes, des lettres virevoltantes. . . nous t’enverrons des lettres vibrantes, volcaniques et des lettres qui varieront.

Des lettres qui flottent dans le néant, dans l’espace intergalactique, des lettres de farce- et- attrape, des lettres qui nous feront fondre en larmes, des lettres farfelues, des lettres feignantes, remplies de fariboles. Nous t’enverrons des lettres fantastiques, fourbes, foudroyantes, fines ou des lettres un peu folles.

Des lettres remplies de bêtises, pleines de beauté, des lettres de bal, parsemées de barrières.

Des lettres pastelles ou parmes, des lettres que l’on préfère à d’autres, des lettres poétiques, pétrifiantes, qui nous parle de choses dont on a peur. Nous t’enverrons des lettres merveilleuses, magnifiques, des lettres qui mordent, des lettres marrantes où peut-être des lettres qui te laisseront de marbre. . .

Nous vous enverrons des lettres qui vous amuseront, qui vous bouleverseront, qui vous crisperont, qui vous décriront la beauté, qui vous épouvanteront, qui vous fascineront, qui grandiront au fil du temps, qui vous horrifieront, qui vous impressionneront.

Mais nous vous enverrons aussi des lettres joyeuses, des lettres cacophoniques, des lettres langoureuses, des lettres émouvantes, des lettres opérationnelles, des lettres parfaites. Nous vous enverrons des lettres rageuses, des lettres qui s‘engluent et s’engouffrent sous la langue.

Des lettres tranchantes, humoristiques, valeureuses, wagonbondes, qui épuiseront vos envies, vous hypnotiseront, et dézingueront vos horizons.

Comme tu vas nous apprendre à écrire des lettres, nous t’en écrirons…

Des qui rendent aimable, qui parlent de bonheur.

Des qui nous caractérisent, qui dominent notre quotidien ou qui nous emportent dans des rêves.

D’autres seront farfelues, généreuses, humoristiques, irréelles ou jolies.

Nous t’en écrirons aussi qui chorégraphieront notre vie, qui lambineront toute la journée, qui monopoliseront nos pensées, ou nous feront négliger nos soucis.

Avec ton aide, nous en ferons peut-être qui nous opposerons, qui nous rendrons paresseux, ou qui révèleront nos qualités.

Elles raconteront des histoires… sympathiques.

De plus, nous aimerions en écrire des

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31.10.2007 | Lien permanent

Souvenirs de La Talaudière

Début mars, je suis allée passer deux jours avec des classes (du CP au CM2) à La Talaudière, près de Saint-Etienne (42). Les rencontres avaient été organisées par la bibliothèque - l'énergique Marie-Thé - et préparées par les professeurs avec un soin évident. Pour moi, ce fut un séjour aussi dense qu'agréable.
 
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D'abord, le ciel au-dessus de Saint-Etienne était bleu.
 
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Et le soleil se glissait gentiment dans la bibliothèque.
 
 
Au centre de celle-ci se dresse une sorte de tour en bois... Au rez-de-chaussée, les albums attendent sagement leurs petits lecteurs et, à l'étage, des coussins de couleurs sont installés en cercle : c'est là qu'ont lieu les rencontres.  
 
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Avant de partir là-bas, j'avais écrit cette note. Du coup, certains enfants pensaient qu'Aurélie était venue avec moi... Première déception !
Et puis, le "BAT" les intriguait beaucoup. Comme j'avais dit que j'en apporterais un, ils avaient hâte de le voir. Mais je crois qu'ils s'attendaient à tout autre chose - une spécialité culinaire chinoise, peut-être ? Deuxième déception !
Pour le reste, j'espère avoir été à la hauteur de leurs attentes... Mais au vu des sourires et des réactions enthousiastes, j'ai quand même de l'espoir !
 
* 
 
Les élèves de CM1-CM2 de Jean-Pierre Massibot avaient imaginé, puis écrit en petits groupes, toutes sortes de suites possibles à La Lettre mystérieuse. Le jour de la rencontre, chacun leur tour, ils ont lu (presque joué) leurs textes : joli moment... dont voici un tout petit aperçu !  
 
Un jour, pendant une visite médicale, le grand spécialiste proposa à Martin de participer à un congrès international de médecine sur sa maladie, et devinez où ? En Chine !
Il devait se rendre à Pékin pour expliquer à des docteurs du monde entier comment il s'y prenait pour soigner la maladie qu'avait eue Martin. Ce dernier était tellement content qu'il lui sauta au cou : c'était la première fois qu'il sautait depuis sa guérison !
Il prit l'avion : c'était la première fois aussi ! Arrivé en Chine, le grand spécialiste emmena Martin visiter Pékin et la Cité Interdite. Ils mangèrent des nids d'hirondelle, des nouilles et du riz.
À son retour, Martin raconta à Violette tout ce qu'il avait vu et il lui offrit un vêtement pour faire de la gymnastique chinoise.
Florian, Hugo et Valentin. 
 
Et un beau jour, il put à nouveau marcher. Le soir même, le "grand spécialiste" vint manger chez Martin. Puis à l'heure d'aller dormir, le docteur dit à la mère du garçon qu'il voulait lui parler. Sa mère, sans un mot, partit dans le salon.
- Ecoute-moi bien,  Martin, je vais te dire quelque chose : j'ai demandé à des parents chinois s'ils voulaient qu'on fasse un échange.
- Un échange et lequel, dit Martin.
- Un échange d'enfants bien sûr et tu en fais partie, continua-t-il.
- YES !!! cria Martin très content. Il dévala les escaliers pour rejoindre sa maman.
- Tiens, tu n'as plus mal aux jambes et tu as l'air content. Qui t'as donc fait cela ? lui a-t-elle demandé en faisant un clin d'oeil complice.
- Merci, vous êtes adorables, conclut l'enfant.
 
Deux mois plus tard, dans un grand avion blanc, il attendait impatiemment d'atterrir en Chine. Il rencontra Tchang, un enfant chinois, accompagné d'un homme vêtu d'une blouse blanche, un médecin qui soignait les patients atteints de la même maladie que lui. Il allait rester deux mois à Pékin tandis que Tchang rentrerait à Paris avec le "grand spécialiste".
Claudine, Fanny et Manon.
 
Martin regarde Télé 7 jours et décide de participer au jeu télévisé "Qui veut gagner des vacances ?" Il envoie au jeu une lettre de participationoù il précise qu'il a été malade pendant plus d'un an. Il est tiré au sort et, une semaine plus tard, il y participe. Benjamin Castaldi, le présentateur, pose la première question :
- Où se trouve la Cité Interdite ?
A/ Pékin ; B/ Hong Kong ; C/ Shangaï
Grâce au livre que monsieur Robin lui a donné, Martin connaît la réponse et dit :
- A Pékin !
- Bonne réponse !
Benjamin pose la seconde question :
- Une de ces trois questions inventions n'est pas chinoise, laquelle ?
A/ le papier ; B/ l'acier ; C/ les nouilles
Martin choisit la réponse B : l'acier !
- Très bien ! confirme l'animateur, et maintenant, la dernière et ultime question.
- Dans la mythologie chinoise, comment s'appelle le créateur du monde ?
A/ P'an Kou ; B/ Huangdi ; C/ Fuxi
Et Martin répond, assez sûr de lui :
- P'an Kou !
- Bonne réponse ! Vous avez gagné deux semaines en Chine pour quatre personnes. Martin est très ému, sa soeur et ses parents sont fiers de lui : tout le monde s'embrasse et saute de joie, même Martin.
 
Deux mois plus tard, ils vont à l'aéroport Charles de Gaule de Roissy et décollent en boeing 747 pour Pékin...
Hugo, Romain et Sacha - très documentés !
 
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Enfin, chers lecteurs, je suis sûre que vous saurez reconnaître ici quelques uns des personnages de mes albums, vus par les enfants de La Talaudière...
 
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En résumé : merci à tous - enfants curieux et attentifs, professeurs impliqués, bibliothécaires "aux petits soins" et... météo clémente - pour ces deux journées de rencontres vraiment très chaleureuses !
 
 

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Correspondance & Cie (épisode 4, janvier 2008)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Tous Accros d’Acrostiche !

jeudi 17 janvier 2008

Suite à la résolution de l’énigme littéraire – et dans l’idée d’écrire des « lettres » en prenant ce mot au pied de lui-même ! – nous nous lançons dans la fabrication maison d’acrostiches. Nous en lisons quelques exemples, puis mettons doucement nos cerveaux en ébullition…

Mais d’abord, d’où vient ce mot étrange et que signifie-t-il ?

Acrostiche vient du grec akros « extrémité » et stikhos « vers » : c’est un poème dont les lettres initiales de chaque vers forment un mot quand on les lit de haut en bas.

Quelques exemples lus ensemble :

1- Acrostiche d’un courtisan au Roi Louis XIV

Louis est un héros sans peur et sans reproche

On désire le voir. Aussitôt on l’approche,

Un sentiment d’amour enflamme tous les cœurs.

Il ne trouve chez nous que des adorateurs.

Son image est partout… excepté dans ma poche.

2- Anonyme (double acrostiche)

Amour parfait dans mon cœur imprimA

Nom très heureux que j’aime bien NoN !

Non jamais, cet amoureux lieN

Autre que mort défaire ne pourrA.

3- Anonyme

Rivalisant avec Corneille, il nous étonna

Zut ! On laccuse !

Lorientale tintéresse.

Gare, idiot ! Dieu existe !

4- Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou

Lettres ! Envoie aussi des lettres, ma chérie

On aime en recevoir dans notre artillerie

Une par jour au moins, une au moins, je t’en prie…

L‘heure est venue, Adieu ! l’heure de ton départ

On va rentrer, il est neuf heures moins le quart

Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard.

5- Willy (une phrase entière)

Musique, tu me fus un palais enchanté

Au seuil duquel menaient d’insignes avenues

Nuit et jour, des vitraux aux flammes continues,

Glissait une adorable et vibrante clarté.

Et des chœurs alternant – dames de volupté

Oréades, ondines, faunes, prêtresses nues –

Toute la joie ardente essorait vers les nues,

Et toute la langueur et toute la beauté.

Sur un seul vœu de moi, désir chaste et lyrique,

Ta fertile magie a toujours, ô musique !

Bercé mon tendre ange ou mon brillant désir.

Et quand viendra l’instant ténébreux et suprême

Tu sauras me donner le bonheur de mourir,

En refermant les bras sur le Rêve que j’aime !

Et voilà le travail (un aperçu seulement) !

Tout a commencé par le choix du mot formant l’acrostiche. Certains se sont inspirés de l’actualité (bientôt les vacances, Noël) tandis que d’autres ont préféré rester dans l’ambiance de Lettres à une disparue (Melina, Paloma, paix, dictature). Quelques uns ont eu envie de parler de sujets divers qui leur tenaient à coeur, comme l’amour, la tristesse, la difficulté d’écrire, l’ennui, les livres, Paris ou encore le football…

 

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La Chronique du CDI

dimanche 20 janvier 2008

Conflans le mardi 11 décembre 2007

 

Cher lecteur du blog,

 

La classe écriture de 5e6 a commencé ce matin en compagnie de l’auteur, Véronique Massenot, des professeurs Martine Ligier et Cécile Berthet et moi-même, la documentaliste et 14 élèves.

Un coin du CDI est aménagé avec des tables blotties les unes à côté des autres pour se tenir chaud.

Véronique avait, lors de sa visite en tant qu’écrivain, fait cadeau à la classe d’une énigme sous forme d’acrostiche. Donc, aujourd’hui, les élèves vont écrire des poèmes acrostiches en choisissant des mots du roman « Lettres à une disparue ».

Chacun s’empare de son crayon, stylo plume.

Les « grands » passent voir, lisent les trouvailles, commentent, posent des questions. Les poèmes prennent forme.

Difficile de les faire se lever pour la récréation.

Puis, Véronique propose dans une chemise, des trésors de lettres, dessins, mots, photos découpés, de toutes tailles, de toutes couleurs et de toutes matières. Les élèves puisent là pour écrire leur poème sur du papier canson en couleur. Chacun s’applique à écrire avec des feutres argent, or, blanc, jaune, à coller, à découper des lettres, des images…

Entre deux, chaque élève vient dire son poème devant ses camarades. Tout le monde écoute l’orateur, qui s’enhardit de table en table, les réactions des spectateurs sont très spontanées : « super ! j’aime ton idée… »

Après le repas, les élèves reviennent au CDI pour peaufiner les œuvres.

Tout le monde est content.

Merci Véronique.

L’autre moitié de classe va attendre mardi prochain avec impatience. Vous aussi, peut-être, cher lecteur inconnu.

Françoise Le Corre, la documentaliste

 

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Zoom sur le Double Acrostiche

mardi 29 janvier 2008

Lors de notre première séance de travail, nous avions lu ce court poème anonyme, doublement acrostiche :

Amour parfait dans mon cœur imprimA

Nom très heureux que j’aime bien NoN !

Non jamais, cet amoureux lieN

Autre que mort défaire ne pourrA.

Malik, très créatif, a relevé le défi :

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31.01.2008 | Lien permanent

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