Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : lettre mystérieuse

Courrier mahorais

Hier matin, j'ai reçu un colis. Comme mon gentil facteur me l'a lui-même annoncé, mi-fier mi-curieux : "Il vient de Mayotte !" Je l'ai ouvert avec grand soin...

 

 

C'était un colis rempli de trésors ! J'ai goûté aussitôt le délicieux café sauvage parfumé à la Vanille. Mais pour le reste, je vais prendre mon temps : j'aime savourer... même si je suis impatiente de découvrir le goût de la confiture de Carambole et Tamarin, de la Vanille mahoraise en gousse ou de la crème de Baobab au Gingembre ! (J'adore le Gingembre !)

Le soir, tout le monde a trouvé que la maison sentait bon... Noël. Cela vient sans doute du bâton de Cannelle et des clous de Girofle. Car lorsque mes enfants étaient plus petits, en décembre, je préparais des Pommes d'Ambre - des oranges piquées de clous de Girofle et roulées dans la Cannelle en poudre que l'on fait sécher pour parfumer les armoires. Du coup, j'ai décidé d'en refaire cette année !

La lecture de Mayotte Hebdo m'a permis de me plonger dans la vie de l'île. J'ai beaucoup aimé Tounda, le supplément culturel, notamment l'article consacré aux souvenirs d'enfance des cocos et bacocos... même si je n'ai pas tout compris !

Merci de tout coeur, Valérie, pour ce beau voyage en pensées que je commence grâce à vous, via pupilles et papilles ! (Merci aussi pour les Yeux du Diable... et les sages recommandations qui vont avec !) Avez-vous choisi les tissus d'après ce que j'ai confié ici de mes couleurs préférées ? (Si oui, quelle gentille attention ! Si non, quelle formidable intuition !)

Par ailleurs, la description de votre projet m'a définitivement conquise : je suis enchantée d'y participer !

Enfin, merci aux élèves de 4ème7 du collège de Kani Kéli pour leurs 28 sourires qui vont désormais veiller sur moi pendant que je travaille !

e584950d8d9edc2098227466aef8cbdf.jpg
 
Maintenant, c'est à moi de vous écrire. Surveillez votre boite aux lettres ! Je sais qu'en ce moment, 30 exemplaires de mes Lettres à une disparue traversent l'Océan Indien en bateau, mais arriveront-ils avant mon prochain courrier aéropostal ? Nous verrons, la course est lancée ! @ bientôt...
 

Lire la suite

Le courrier des lecteurs

Depuis la parution de mes Lettres à une disparue, de nombreux lecteurs m'ont écrit.

Correspondances est l'endroit idéal pour leur rendre un hommage... ému.

 

 

Ce que j’ai adoré dans votre livre, c’est l’intrigue. La peine, tout d’abord, quand Melina est désespérée, puis quand elle apprend que Lélia retrouve son neveu Guille qui était retenu dans une famille du quartier militaire. Alors là, Melina reprend espoir et va tout mettre en œuvre pour retrouver sa chère et tendre petite fille Nina, qu’elle retrouvera par la suite. Cette histoire passe d’un extrême à l’autre. Dans l’intrigue, il y a une vraie leçon de courage que donne Melina : ne jamais abandonner. Marc (13 ans)

 

 

Personnellement, je l’ai trouvé très bien écrit car l’histoire nous permet de comprendre les horreurs de la dictature. Le fait de penser à cette femme, à cette famille qui a été déchirée par un régime politique donne presque envie de pleurer. Les mots que vous avez utilisés sont touchants. Lorsque Melina dit à la fin de chaque lettre : « Je t’embrasse fort, Maman », ces mots m’ont fait imaginer la vie si je perdais ma mère. Vincent

 

 

Je tenais à vous faire part de mes sentiments. Votre oeuvre m'a vraiment touchée. Elle est si bouleversante, si vivante à la fois : cette histoire montre bien le combat d'une mère face à la disparition de sa fille, dans un pays soumis à la dictature. Comment ces tortures, disparitions, enlèvements et ces procès peuvent-ils arriver à des êtres de chair et de sang ?

J'avais lu votre livre une première fois sur les conseils d'une amie et j'ai pris le même plaisir à le relire en classe. Laïla (14 ans)

 

 

Si je vous écris, c'est à propos d'un de vos livres que nous avons étudié en cours de Français.

Je l'ai trouvé très réaliste et je n'ai pas pu m'empêcher de le lire en une soirée.

Cela m'a rappelé l'époque où j'habitais au Mexique. Il s'est passé des événements qui ressemblaient à ceux que vous avez décrits. Des enfants étaient kidnappés, on demandait une rançon à leur famille, mais on n'était jamais sûr de les retrouver vivants.

C'est un peu ce qui est arrivé à Paloma, Juan et Nina.

Ce livre m'a beaucoup touchée, il ressemble à un vrai journal ! Aurore (14 ans)

 

 

(@ suivre...)

 

Lire la suite

29.02.2008 | Lien permanent

Souvenirs de Saint-André-de-Cubzac (33)

Début mars, je suis allée en Gironde, à la rencontre de plusieurs classes de 4ème qui avaient lu Lettres à une disparue. Ensemble nous avons parlé du livre, du texte, de l'écriture, du sujet, des personnages, de la fiction, de l'histoire, de la mémoire...

Tim Veronique 325.JPG

Quel public, aussi attentif qu'accueillant !

Tim Veronique 323.JPG

C'est drôle, avant d'y être (en classe, devant les élèves et leur professeur, face à "mes" lecteurs) j'ai toujours une petite appréhension. Le trac, j'imagine... Puis, plus du tout pendant la rencontre, où le contact se noue vite et la parole circule, sans problème. Et chaque fois j'en ressors épuisée, vidée... mais euphorique. :)

Et ensuite ? Une fois repris la voiture, le train, le métro et de nouveau le train ? Une fois rentrée, sac posé, reposée ? Une fois les délicieux canelés, offerts gentiment par mes hôtes, dégustés en famille ? Que peut-il se passer encore ?

Eh bien, le facteur passe et dépose ceci, au fond de la boite aux lettres...

lettres à une disparue,rencontre scolaire,collège,classe de 4ème

"Véronique, il était inenvisageable que je me contente de t'envoyer quelques photos de la rencontre du 9 mars sur ta messagerie. Les élèves ont voulu te montrer à quel point cet après-midi les avait marqués. (...) C'est grâce à ce genre de projet que l'enseignement a un sens."

"Chère Madame Massenot, à l'heure où l'on nous demande de réfléchir à notre avenir, notre orientation scolaire voire le choix d'un métier, votre visite a été bénéfique et particulièrement appréciée de nous tous. Vous avez répondu à toutes nos questions, me confortant dans mon envie de devenir écrivain. (...) Au nom de toute la classe des 4ème1, je vous remercie de votre visite, votre disponibilité à notre encontre et votre gentillesse. À titre plus personnel, vous avez été pour moi un vrai cadeau d'anniversaire, celui-ci ayant eu lieu la veille."

 

Alors ça fait chaud au cœur ! Un grand MERCI à tous ! À Julien, le professeur qui a su me convaincre de sortir un peu plus tôt que prévu de mon hibernation annuelle ! À ses charmants élèves, dont Alyssa (future consœur) ! Et à ses non moins charmantes collègues, qui avaient tout prévu - notamment côté logistique culinaire ! ;)

*

Lire la suite

12.05.2015 | Lien permanent

Correspondance & Cie (épisode 3, décembre 2007)

[Contenu sauvegardé du blog « Le Courrier d'Honorine » (fermé depuis) ayant accompagné les élèves de l'atelier tout au long d'une année très créative.]

 

Rencontre avec l’Auteur…

vendredi 7 décembre 2007

 

Comme le relève gentiment Clément ci-dessous, je n’étais pas en retard à notre premier rendez-vous… et prête à répondre à toutes les questions. Eux aussi étaient prêts à prendre la parole : pour se présenter, lire leur passage préféré du livre, argumenter leur choix, exposer le fruit de leurs recherches ou création. Depuis, après la parole ils ont pris la plume et nous racontent…

LA RENCONTRE AVEC VERONIQUE MASSENOT

Jérôme

Mardi 20 novembre, nous rencontrons Véronique Massenot, l’auteur de « Lettres à une disparue » que nous avons tous lu. Les élèves se présentent chacun à leur tour et disent ce qu’ils aiment faire et aiment lire. Puis, ils posent une question à l’auteur sur le métier d’écrivain ou sur son livre.

Après la récréation du matin, nous reprenons nos places et là, ce sont les élèves qui présentent devant Véronique leurs exposés sur l’Argentine. Certains commentent leur affiche concernant le relief, la capitale, les provinces… D’autres expliquent la dictature dans ce pays à l’aide de panneaux et dessins. Michaël, quant à lui, nous montre sa maquette qui nous permet de voir le contraste entre la richesse et la pauvreté et aussi le manque de liberté représenté par la prison.

A nouveau, Madame Massenot reprend la parole pour nous indiquer qu’elle remet à Madame Ligier une énigme dans une enveloppe. A l’aide d’indices que nous pouvons trouver dans son livre, nous devons la résoudre. Nous terminons cette rencontre en établissant le programme futur de l’atelier écriture et également des sorties collectives.

Joffrey

Pendant cette rencontre, Véronique Massenot a répondu à nos questions sur ses manières d’écrire, sur le livre « Lettres à une disparue ». Ceci m’a permis d’en savoir un peu plus sur la vie, la manière, la patience, le temps d’écrire un livre, l’inspiration… Avant cette rencontre, je ne pensais pas qu’être écrivain demandait beaucoup de travail, de temps et aussi beaucoup de courage (d’écrire…).

Roxane

Mardi 20 novembre, nous allons – la classe de 5ème 6 – au CDI rencontrer l’auteur de « Lettres à une disparue ». Nous lui présentons des exposés, des maquettes et des dessins (sur l’Argentine ou la dictature) que nous lui avions préparés.

Puis, nous lui posons des questions sur son métier et d’autres sujets. Je trouve ça passionnant : elle nous parle de ce qu’elle ressent quand elle écrit un roman, aussi, de ce qu’elle aime faire en dehors de ce métier (mais rien de personnel). Au fur et à mesure qu’elle nous raconte ses ambitions, j’ai l’impression que c’est de mes occupations qu’elle nous parle.

Cette rencontre était magnifique et cette écrivaine m’a donné envie d’écrire.

Clément

Mardi 20 novembre, nous avons rencontré Véronique Massenot, l’auteur de « Lettres à une disparue » qui, un peu étourdie, est venue à huit heures au lieu de neuf, mais heureusement, elle est revenue à neuf heures.

Quelques élèves ont présenté la classe à l’auteur. Ensuite, les autres élèves, y compris moi, lui ont posé des questions sur sa carrière et sur le livre « Lettres à une disparue ».

Après ces questions, Michaël a présenté sa maquette et une dizaine d’élèves ont commenté leurs différents travaux sur l’Argentine : sur sa géographie, son drapeau, ses paysages, ses coutumes et sur la dictature.

A la fin des deux heures passées avec l’auteur, celle-ci nous a donné une enveloppe très bien décorée contenant une énigme.

 

------------

L’Enigme {enveloppe}

jeudi 6 décembre 2007

 

Enigme

 

-----------

Cher Monsieur

vendredi 7 décembre 2007

 

Pour m’accueillir, les élèves du collège Montaigne, qui ont très envie d’aller visiter un certain musée parisien, avaient écrit une lettre à son directeur, pour plaider ma cause …et la leur !

Cher Monsieur,

Nous aimerions vous faire part d’une idée que nous avons eue :

Nous souhaiterions qu’un nouveau mannequin de cire fasse son apparition dans votre musée, ayant les traits de Véronique Massenot, notre écrivain préféré.

Les raisons qui nous poussent à vous formuler cette demande sont les suivantes...

Tout d’abord, son talent d’auteur : nous apprécions la sensibilité de ses textes et la grande humanité qu’elle nous fait partager. Les sujets de ses livres nous font comprendre les grands problèmes contemporains, comme la guerre en Palestine.

De plus, grâce à sa future présence dans votre musée, elle gagnera en popularité, sera davantage connue et vous en tirerez les bénéfices quand elle obtiendra le Prix Nobel de Littérature et quand on saura que vous l’avez mise à l’honneur avant tout le monde…

Enfin, si vous acceptez notre demande, nos professeurs accepteront enfin de nous faire visiter votre musée.

Cordialement,

La 4ème6 du Collège Montaigne

Obtiendront-ils gain de cause(s) ? Suspense !

 

-----------

Le Défi {enveloppe}

vendredi 7 décembre 2007

 

prenezlaplume

 

-----------

Une Lettre de Sonia

vendredi 7 décembre 2007

 

Mon cher Guy Armand,

Comme c’était prévu, après avoir reçu ta dernière lettre, je t’écris moi aussi pour te raconter la venue de l’écrivain.Tu t’en rappelles ? Celle dont je t’avais parlé lorsque nous nous préparions à l’accueillir.

Cette première rencontre fut marquante. Tout d’abord, je ne l’imaginais pas ainsi, je pensais qu’elle serait très âgée comme la plupart des écrivains et qu’elle s’exprimerait de façon très soutenue au risque de nous ennuyer.

Mais ce n’était pas le cas. L’écrivain, qui s’appelle Véronique Massenot, est une jeune femme âgée de 37 ans, très souriante, un peu timide, qui est née dans un univers littéraire. Ses parents ayant fait des études littéraires, avaient chez eux de nombreux livres qui marquèrent la petite enfance de Véronique. Et c’était donc normal, pour Véronique de partager cette passion familiale et de devenir écrivain.

J’ai lu un de ses romans qui s’appelle « Soliman le Pacifique ». C’est un roman que j’ai beaucoup apprécié pour l’émotion de ses textes, la sensibilité et le message qu’elle veut nous faire passer. J’ai aussi aimé le personnage de Soliman, un jeune Palestinien qui vit en Cisjordanie. Il tient un vieux journal auquel il confie ses questions sur la vie et son quotidien. Il a choisi ce chemin de l’écriture à cause de la mort de son frère Chéri pendant la première Intifada. Je trouve que son roman reflète la vie des Palestiniens mais la plupart d’entre eux ne s’expriment pas comme Soliman c’est à dire dans l’écriture. Lorsqu'un de leur proche se fait tuer pour rien, il le venge. Or, lui, Soliman, ne veut pas répondre en faisant la guerre. Si tu es intéressé, je t’enverrai le livre .

Enfin, le métier d’écrivain est plutôt calme : ils restent chez eux pour réfléchir. Véronique nous a dit qu’elle passait des heures, même des jours sur quelques lignes pour que la mélodie passe… Voilà l’expression qu’elle a employée. Elle entend les mots comme des mélodies !

Dans quelques jours nous allons la revoir pour commencer le travail d’écriture… Je suis pressée ! Comme ça je vais la connaître plus et t’en dire d’avantage sur elle. Bon, je te laisse, à bientôt.

Gros Bisous.

Sonia (élève de 4ème au collège Montaigne)

 

-----------

Dear Frankie

jeudi 20 décembre 2007

Pour fêter la fin du premier trimestre, nous allons au cinéma ! L’équipe de l’atelier a choisi de voir Dear Frankie, un film de Shona Auerbach, où la correspondance entre un petit garçon sourd et son père supposé tient le premier rôle. En voici un petit aperçu, en images et en musique…

 

Filmographie

 

Avant de choisir ce film, nous en avons vu d'autres ! Quelques pistes...

Vous avez un message > Tous les deux sont libraires. Kathleen tient une échoppe au charme suranné, The Shop Around the Corner, et a initié aux joies de la lecture des ribambelles d’enfants tandis que Joe possède une chaîne de librairies de grande surface, Fox Books, qui a rapidement éliminé ses concurrentes. Kathleen hait plus que tout au monde Fox Books tandis que Joe attend nonchalamment de rayer des librairies celle de Kathlen. Ils ne se connaissent pas mais se croisent tous les jours et, surtout, échangent une correspondance follement amoureuse par le biais d’Internet.

Le facteur > L’amitié inattendue du poète Pablo Neruda et du facteur de la petite île de la Méditerranée où il s’est exilé.

Depuis qu’Otar est parti > A travers l’histoire d’un mensonge d’amour entretenu par le biais du courrier, le portrait délicat de trois femmes de générations différentes dans la Géorgie d’aujourd’hui.

About Schmidt > Agé de 66 ans, Warren Schmidt prend sa retraite et perd par la même occasion tous ses repères. Le brusque décès de son épouse quelques semaines plus tard ne fait qu’empirer les choses. Il se décide alors à entr

Lire la suite

31.12.2007 | Lien permanent

Bienvenue en coulisses (2)

# le texte

Depuis que le projet d'adaptation de Lettres à une disparue au théâtre a germé dans nos deux cerveaux en ébullition - c'est-à-dire depuis plus d'un an, maintenant - Barbara Moreillon et moi cogitons, écrivons, inventons, créons deux spectacles différents à la fois : le premier pour la scène et le second (dit « L'Atelier ») à jouer en classe.

Pour l'instant, je vous propose de me suivre en coulisses et de jeter un œil sur le travail de création du premier...

LADT 01.jpg

LADT 00.jpg

LADT 02.jpg

D'abord, je veux être honnête avec vous : même si je m'applique à porter un regard critique sur ce qui se « fabrique » ici, en y apportant mon point de vue personnel, mon écriture et ma sensibilité, je dois avouer que je me considère, avant tout, comme une spectatrice ultra-privilégiée.

Moi qui jusqu'alors ignorais tout des métiers de metteur en scène, comédien, chorégraphe, régisseur son ou lumière... me voici aux premières loges pour observer, m'interroger, découvrir, apprendre, comprendre et admirer - tout ce que j'aime, en fait ! Ainsi ai-je la chance d'être à la fois en « formation continue » et d'avoir accès « aux manettes-» d'une nouvelle œuvre en devenir... Est-ce que vous imaginez le kif ?

Mais commençons par le commencement : le texte. Lors de sa première adaptation sur scène, réalisée par Claude Féron, il y a 18 ans déjà, Monique Rochot (Melina) et Madeline Lesourd (Nina) avaient dit les Lettres dans leur intégralité. Les proches, amis et compagnons de lutte (Pablo, Stella, Guille, Rosita, Lélia) dont les paroles réconfortantes sont évoquées dans le roman s'entendaient en voix-off, d'autres comédiens de la troupe ayant été enregistrés au préalable.

Ici, ce sera différent. Car Barabara Moreillon a choisi de se concentrer sur le thème de la filiation empêchée. D'aller au plus près de cette situation, totalement folle, engendrée par la dictature : tandis que Melina cherche désespérément sa fille « disparue », sa petite-fille grandit dans une autre famille, non loin d'elle, et toutes deux l'ignorent. Nous avons donc doucement resserré le texte autour de ce nœud-là... tout en déployant, par ailleurs, d'autres espaces et formes d'expression.

LADT 03.jpg

LADT 05.jpg

LADT 04.jpg

 @ suivre !

*

Lire la suite

06.08.2018 | Lien permanent

Souvenirs de Saint-Etienne

Le mois dernier, lors de mon périple stéphanois, dans l'après-midi précédant l'enregistrement de cette émission, j'ai rencontré trois classes de 4ème au collège Pierre et Marie Curie de La Talaudière. Les élèves avaient lu Lettres à une disparue et certains préparé un message de bienvenue. En voici quelques-uns...

 

Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe, je l'ai beaucoup apprécié car il montre la chance qu'on a maintenant.
J'ai surtout apprécié le personnage de Melina, car elle essaie de se convaincre que sa fille est morte mais elle ne veut pas l'admettre.
Et elle se bat pour que sa petite fille soit heureuse malgré le manque de sa maman et, malgré les échecs, elle essaie toujours de se faire accepter par Nina.

Alice

 

Chère Véronique, nous avons lu votre livre en classe. Il nous a beaucoup intéressés et touchés.

Nous savons tous qu'une histoire pareille a pu arriver et que nous sommes tous concernés par ce qui a eu lieu dans le passé. Nous vous remercions sincèrement de nous avoir appris la vraie vie, ce que pouvaient endurer des personnes à qui on avait enlevé des membres de leur famille, comme nous le montrent Melina et Pablo dans votre belle histoire. C'est un livre intéressant et touchant qu'on voudrait  partager et faire connaître.

Je suis impatiente et heureuse de vous rencontrer comme toute notre classe pour vous faire partager nos nombreuses questions. Merci à vous !

Amélie

 

Chère Véronique Massenot,

Nous avons lu votre livre en classe. Personnellement, je n'avais jamais eu l'idée de lire un roman épistolaire mais lorsque nous avons découvert le vôtre j'ai été très touchée par l'expression de cette mère envers sa fille par ces lettres pleines de tendresse, tristesse et amour.

Nina a été tellement heureuse d'apprendre l'amour que Paloma avait pour elle et, en même temps, on ressent la douleur de cette jeune fille qui découvre ces lettres malheureusement trop tard.

J'ai adoré !

Eva


Chère Véronique,
Nous avons lu votre livre en classe et, personnellement, je l'ai trouvé très intéressant. Les personnages étaient vraiment attachants et ils avaient chacun leur caractère propre. Je n'avais jamais lu de livre épistolaire mais j'ai trouvé très original ce style d'écriture.
Je me suis demandé si cette histoire avait réellement pu se produire. Cela me révolte de savoir que certaines personnes ont pu faire ça. Je trouve que Melina était très courageuse car elle avait toujours l'espoir de retrouver sa fille Paloma. Le livre est très bien écrit, il est plutôt facile à lire. Cette histoire m'a beaucoup touchée car on y ressent le courage, l'amour et l'espoir de retrouver des êtres disparus. Nina est très courageuse car elle a réussi à refaire sa vie malgré les évènements qu'elle a vécus.

Diane


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe, je trouve que vous êtes très proche de vos personnages, j'imagine que vous avez eu beaucoup de travail avec ce livre. Dans vos lettres, on apprend aussi beaucoup de choses sur la dictature ; ça m'a touchée quand j'ai lu tout cela... C'est très douloureux d'y penser. J'ai beaucoup aimé comme vous avez écrit  et comment vous avez gardé la relation entre Melina et Paloma, deux personnes très attachées l'une à l'autre, une relation très forte.

Paula


Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre en classe. Je l'ai bien aimé car l'histoire est intéressante.

Elle est pourtant assez triste. J'aime beaucoup le personnage de Lelia car c'est une femme forte. J'aime bien aussi Melina qui se bat pour retrouver sa petite fille. Il y a un peu de suspense car on ne sait pas si elle va la retrouver. C'est une histoire émouvante, peut-être un peu courte !

Léa

 

Chère Véronique

Nous avons lu votre livre en classe et l'avons trouvé très intéressant et captivant. Le fait d'écrire un roman épistolaire est très original, surtout pour un public de notre âge. Ce livre est très captivant car il pourrait se passer la même chose pour beaucoup de gens dans les pays en guerre donc je trouve que c'est bien de parler des malheurs et de ne pas les ignorer comme le font la plupart des gens dans le monde. C'est pour ça que je suis heureux de vous rencontrer dans ma classe pour vous poser plus de questions.

Marvin

 

Chère Véronique,

Nous avons lu votre livre Lettres à une disparue en classe. Je l'ai adoré mais je l'ai trouvé un peu court ! J'ai adoré le personnage de Melina car elle se bat pour retrouver sa fille, sa petite fille et son gendre. J'ai aussi aimé le personnage de Nina car elle change beaucoup d'humeur. Puis il y a des scènes inattendues comme quand Pablo est dans son car et voit une petite fille qui ressemble vraiment à Paloma : c'est Nina. J'ai adoré votre livre !

Noémie

 

Je demande mille pardons à ceux qui ne verront pas leurs textes publiés ici. J'ai dû faire des choix (difficiles !) - notamment celui de ne pas  trop déflorer l'intrigue du roman et donc d'écarter d'office tous les messages qui faisaient directement référence à sa chute... Déjà que mon livre est trop court ! Si, en plus, je raconte la fin ! ;-)

Je vous adresse un grand MERCI, à TOUS - élèves, professeurs, documentaliste... - qui m'avez si gentiment accueillie. Merci à Sarah Pons, pour son dynamisme souriant, et à Solange Simon, qui avait TOUT TOUT TOUT organisé... sauf les retards cummulés de mon TER en gare de La-Part-Dieu, puis de Givors ! ;-)) Grâce à elle, on a tout rattrapé !

 

Lire la suite

15.06.2009 | Lien permanent

Dijon-Buenos Aires-Dijon

[Une rencontre pas comme les autres... (suite)]

Comme je vous l'annonçais dans la note précédente, après une heure de rencontre avec deux classes de 4ème autour de mon roman Lettres à une disparue, je laissai volontiers ma place à deux témoins directs de l'époque, deux parents d'élèves argentins, venus nous raconter leurs enfance et adolescence sous la dictature...

image31.jpg

Claudio nous rappela tout d'abord combien son pays était jeune, puisqu'il proclama son indépendance le 25 mai 1810 - d'où la fameuse "Place de Mai"... - indépendance définitivement acquise le 9 juillet 1816. La population se composait alors essentiellement d'immigrés d'origine européenne : des Espagnols, mais aussi beaucoup d'Italiens et de Juifs de l'Est fuyant les pogroms. "D'ailleurs, ajouta-t-il en se tournant vers moi, l'idée des lettres écrites mais impossibles à envoyer de votre roman m'a rappelé cette histoire, car bien souvent les nouveaux arrivés perdaient tout contact avec leurs familles restées en Europe. Le courrier ne fonctionnait pas ; les lettres et les liens se perdaient..."

En 1970, après 15 ans d'alternance entre coup d'état militaire et renouveau démocratique, vient le temps de l'effervescence révolutionnaire mondiale. Qui, en Argentine, va générer la réaction opposée la plus dure : une dictature cruelle, qui se donnera pour mission de "couper le mal à la racine". "Lorsque j'avais 13 ans, on parlait d'utopie. Trois ans plus tard, tout était interdit. Malheureusement,  je dois dire que, peu à peu, on s'y fait."

Marina, la femme de Claudio, est plus jeune. Elle avait 8 ans lors du coup d'état qui amena Videla au pouvoir. "J'ai grandi dans une famille où le mot "politique" faisait figure de gros mot. L'auto-censure et la peur étaient permanentes... Mais, moi, je ne m'en rendais pas compte ! C'est impossible quand on ne connaît pas autre chose. Nous étions coupés de l'extérieur, sans point de comparaison. C'est en grandissant qu'on ouvre les yeux..."

La famille de Claudio était plus avertie, sans toutefois être engagée - sinon, sans doute ne serait-il pas là aujourd'hui... "Concernant les disparitions, des bruits circulaient : certains savaient, d'autres ne voulaient pas y croire. Le gouvernement prétendait que ces histoires étaient des affabulations - "No esta" dit Videla dans la vidéo de la note précédente - et qu'il s'agissait d'une campagne "anti-nationale" orchestrée depuis l'extérieur du pays. Les "Mères de la Place de Mai" furent surnommées "les Folles" afin de les discréditer. On disait qu'elles étaient payées par des "puissances étrangères"... Pourtant, dans ma propre classe de lycée, une année après l'arrivée des militaires au pouvoir, un tiers de mes camarades avait disparu."

L'argument du complot "anti-argentin" fomenté depuis l'étranger, raconte Claudio, sera utilisé et réutilisé sans cesse par le régime pour tenter de tenir le peuple uni, derrière son dictateur, contre le reste du monde. Ainsi fut interprêtée la question, un temps soulevée en 1978, du boycott de la coupe du monde de football, puis celle de la guerre des Malouines - folie militaire qui accéléra la chute de Videla, en 1983.

Pour finir, Claudio et Marina évoquent l'actualité, toujours hantée par les crimes impunis de la dictature - notamment, ces disparitions et adoptions forcées. Pour preuve, la veille de cette rencontre, les Abuelas de Plaza de Mayo (les "Grand-Mères" de la Place de Mai, les Melina qui cherchent leurs Nina...) venaient d'être officiellement déclarées candidates au Prix Nobel de la Paix par le célèbre comité. Dans le même temps, c'est-à-dire plus de 30 ans après les faits, se poursuit le procès de "l'Ange blond de la mort", le "fameux" capitaine Astiz...

La rencontre se termine sur la question de l'émigration. "Pourquoi êtes-vous partis d'Argentine ?" "Etiez-vous menacés ?" demande un élève... "Non, répond Claudio, avec son bel accent chantant, nous avons quitté notre pays pour des raisons économiques, lors de la crise de 2002... comme 280 000 autres Argentins ! Ma mère, qui est restée là-bas, dit d'elle-même et des gens de sa génération : nous sommes les enfants de ceux qui sont venus et les parents de ceux qui sont partis..."

Filiation, transmission, mémoire, ces mots sont là, qui sonnent et qui résonnent encore, à l'unisson des Lettres et de l'histoire, violente et tourmentée, des Hommes...

 

affichelettres.gifVoilà, notre belle rencontre "pas comme les autres" s'achève. Mais, je vous invite à la poursuivre en allant regarder, sur le site de l'INA, ce reportage d'époque (1982) qui vous éclairera sur le rôle d'Astiz. Ce document me permet, par ailleurs, d'adresser un signe d'amitié à son auteur, Philippe Rochot, grand journaliste - que j'ai eu la chance de rencontrer grâce à ce roman, Lettres à une disparue, précisément !* - et... Dijonnais, lui aussi ;-)

Encore un mot : Merci. Merci, oui, de tout coeur, à Mme Heitzmann et à ses collègues, mais aussi et surtout à Claudio et Marina, pour ce moment sincère, fort et précieux...

 

*Pourquoi ? Comment ? Un (petit) morceau de la réponse est , tout en bas de la page. C'était en mai 2000...

 

Lire la suite

- Allô, Soliman ? (suite)

3dcd2f2449836181150b601ace40efb6.jpg

Voici, comme promis, des extraits de la lettre destinée à Soliman, dont j'ai parlé dans ma note précédente...

 

Cher Soliman,

je m'appelle M. J'ai 30 ans, je suis française d'origine antillaise. Je suis née aux Antilles mais j'ai grandi à Paris, d'où je t'écris.

J'écris car je viens de finir de lire ton journal, qui m'a vraiment bouleversée. Sache que je suis très peinée de lire ce que tu vis, toi, ta famille et ton peuple, depuis trop longtemps déjà. (...)

Avant de venir en Israël, je ne savais pas ce qu'était un pays en guerre. Mais j'ai pu m'en rendre compte dès mon arrivée à l'aéroport de Tel-Aviv, où j'ai été retenue plus de cinq heures sans savoir pourquoi. J'ai subi interrogatoires sur interrogatoires. Je me suis mise à pleurer, car j'avais la peur au ventre. C'était la première fois que je quittais mon pays et jamais je n'avais vécu une telle expérience ! Dès lors, j'ai réalisé où je mettais les pieds.

Mais moi, je n'ai vécu cela que cinq heures de ma vie. Ton peuple et toi le vivez chaque jour. Sache, Soliman, que je ne veux pas prendre parti dans ce conflit. Mais cela me fait mal de voir tant de souffrance dans le monde et cela me touche d'autant plus que je suis chrétienne. Si je t'écris, c'est pour te dire que tu n'es pas seul face à tes souffrances. Moi, je suis avec toi. Nous tous, Chrétiens, nous prions pour la paix dans le monde entier.

Sache Soliman que Dieu est avec toi. Ouvre ton coeur à Dieu. Parle-lui, confie-toi à lui comme tu le fis autrefois dans ton journal. Parle-lui comme tu parles à ton meilleur ami. Parle-lui comme tu pourrais parler à ton grand frère Chéri, que tu ne vois pas mais dont tu peux sentir la présence. Dieu est là, il t'écoute. Et rien n'est impossible à Dieu. Il t'aime comme il aime chacun d'entre nous. (...)

Je voudrais te donner ma foi, ce trésor que j'ai reçu un jour de ma vie où tout me semblait perdu et désespéré... Que Dieu te bénisse et te garde toi, ta maman, Yaya, Lili, Nora, Samy, Nabila et tous les autres.

À toi mon petit frère,

M.

 

Lors de notre conversation téléphonique, je n'avais pas caché à mon interlocutrice que j'étais profondément athée... Sa seconde lettre s'adresse à moi.

 

Chère Véronique,

je suis très contente, finalement, d'avoir pu parler à mon petit frère - ou plutôt, ma petite soeur (rire) !!! Encore une fois, je vous le dis, je suis très touchée par l'histoire de Soliman et je m'étais peut-être même un petit peu attachée à lui et sa famille. Ce livre m'a ouvert les yeux et le coeur sur le monde. Je ne sais pas encore ce que sera demain, mais ce dont je suis sûre, c'est que je veux être au service des autres. Je veux donner ma vie à Dieu.

Merci, Véronique. Que Dieu vous bénisse et vous garde, vous et votre famille. Et que ce don que Dieu vous a donné d'écrire puisse toucher le coeur du monde entier.

M. 

e5518c385409770c3dc294177c1e1f18.jpgChère mademoiselle M.,

vous lire m'a beaucoup "remuée". Comme je vous l'ai dit, je ne crois pas en Dieu. Cependant j'admire votre foi - ou plutôt, votre espoir de faire partager aux autres la joie et la force que vous y puisez personnellement. Les mots, si généreux, par lesquels vous terminez votre lettre m'ont très sincèrement touchée. J'ai compris que nos deux espérances - l'une chrétienne, l'autre humaniste et athée - sont sœurs... "jumelles de cœurs" écrirait Soliman-!

Je vous souhaite une vie lumineuse et utile aux autres, comme vous y aspirez vous-même. Et vous embrasse fort,

Véronique


PS : Soliman vous salue chaleureusement, lui aussi !

Lire la suite

Milos au collège

260a527f954527ec5160465e62a294f9.jpgVous vous souvenez de Milos, n'est-ce pas ? Mais si. Le squelette ! Milos Radius, exactement.

Il est arrivé dans le mauvais temps - c'était en novembre dernier. Il avait faim, très faim. Il avait froid, très froid. Il était épuisé, sur les rotules, à bout de forces. Pauvre Milos !

 

Heureusement, dans mon histoire, il y a Oscar... Et dans la vie, Hakim El Abbouni.

Celui-ci, professeur de Lettres au collège, y accueille les "primo-arrivants" - c'est-à-dire des élèves venus (parfois seuls) d'horizons aussi différents que la Géorgie, le Congo, le Brésil ou la Chine. Il essaie, avec beaucoup de coeur et de conscience, de leur donner à tous les clés de notre langue, celles qui leur permettront peut-être d'entrouvrir la porte d'une vie meilleure ici, dans notre Hôtel Albinos à nous...

Or, pour cela, il s'aide de Milos. Après lecture de l'album à voix haute, et à partir d'extraits choisis, il aborde progressivement toutes sortes de notions : personnages, énonciation, chronologie, sons, grammaire et vocabulaire. Dans un premier temps, il s'agit de s'assurer de la bonne compréhension du texte - par exemple, en  demandant de relier chaque personnage à la phrase qui lui correspond :

a. Mme Albert                     1. est un squelette

b. Ité                                 2. est un petit garçon

c. Milos                              3. n'aiment pas les étrangers

d. Oscar                             4. est la propriétaire de l'hôtel

e. Les résidents de l'hôtel    5. désigne le Général

 

Puis, grâce à 20 propositions judicieusement conçues que les élèves doivent qualifier de vraies ou fausses, le professeur peut mieux savoir ce que chacun a bien compris ou ce qui doit être expliqué. Ensuite viennent des exercices concernant la prononciation (la question des lettres muettes), les adjectifs et les pronoms possessifs, la comparaison, l'expression de la cause et la conjonction "mais", les mots de la même famille... Enfin, dans la dernière partie de la séquence, les élèves prendront la plume pour réécrire, par exemple, une phrase du texte qui exprime :

- un voeu, un souhait, un désir

- une indignation

- un regret

- un préjugé

- une comparaison

- la surprise

- l'amitié

 

e1697798b464454c078f822a33d5cb1a.jpgBien sûr, pour un auteur, il est toujours flatteur de savoir son texte étudié en classe. Mais là, s'ajoute une émotion particulière. Je réalise en effet que Milos, mon étrange étranger, n'a pas besoin de cours de langue puisque je l'ai créé parlant déjà celle de ses hôtes... (Et pourtant, il faudra l'intervention du Père Noël en personne pour qu'enfin tout s'arrange !) Aussi suis-je fière et très heureuse qu'il puisse apporter une aide précieuse à ceux qui ne la maîtrisent pas encore.

Merci à vous, surtout, monsieur El Abbouni. Pour tout ce que vous faites en compagnie (ou non) de mon gentil squelette !

 

Lire la suite

Souvenirs d'Eaubonne

 

Ce matin, je vous offre un bouquet d'images - printanières ! - du Salon du Livre Jeunesse d'Eaubonne. Voilà une jolie manifestation : simple, joyeuse et bien organisée ! Tous les collégiens rencontrés (6 classes, de la 5ème à la 3ème) avaient lu mes Lettres à une disparue, préparé des questions et parfois même un courrier à mon intention...

 

Madame,

Dès que j'ai lu le premier mot de votre roman, je me suis mise tout de suite dans l'histoire, je n'ai même pas eu de difficulté à comprendre. (...)

Je suis très contente qu'il y ait des auteurs qui montrent la réalité aux humains. Je remercie ma professeur de français de nous avoir fait découvrir ce livre (...).

Je vous encouragerai toujours à continuer dans vos livres et je vous remercie, car c'est la première histoire que j'ai aimé lire dans ma vie (...).

Anna

 

Madame Massenot,

(...)

Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir, il m'a donné une idée plus précise de ce que pouvait faire une dictature, de ce que ressentaient les parents des disparus.

Nous avons étudié, à la suite de notre lecture, un texte explicatif de l'association H.I.J.O.S., et je me suis rendu compte que tout ce qui est écrit dans votre livre a été vécu, et est encore vécu par beaucoup de familles en Argentine et ailleurs - même le fait que l'on prétendait que les mères des disparus étaient folles et que les disparus n'avaient jamais existé.

Votre livre m'a fait prendre conscience de la vérité, de ce qui se passe vraiment sous les dictatures, de ce qu'endurent des familles partout dans le monde.

J'ai trouvé votre livre très engagé, car vous y dénoncez l'oppression politique qui existe encore actuellement dans certains pays.

Je vous remercie d'avoir écrit un tel livre pour un public n'étant pas adulte.

Merci pour ce livre.

Lucas

 

Véronique Massenot,

J'ai particulièrement apprécié votre roman. Cette histoire ma beaucoup touchée et je n'arrive toujours pas à comprendre la stupidité des tortionnaires. Comment des hommes peuvent en faire souffrir d'autres si cruellement ?

Je ne savais pas que ce phénomène existait encore aujourd'hui et dans autant de pays.

Je vous remercie de m'avoir ouvert l'esprit et permis de comprendre que même aujourd'hui nous pouvons vivre comme des sauvages.

(...) Très peu d'auteurs écrivent sur ce sujet qui fait mal et que beaucoup de personnes de notre société ignorent totalement.

Je recommande votre livre à tous ceux-là.

Merci

Mona

 

Autant vous dire que lire cela m'a fait chaud au coeur ! (Mission accomplie !) Aussi, c'est mon tour de vous remercier - pardon à ceux dont je ne peux citer les lettres ici, faute de place. Merci à tous, élèves, professeurs, documentalistes, bibliothécaires, organisateurs, lecteurs fidèles, visiteurs de passage et même... amis qui êtes venus me faire une bise sur mon stand ;-)

Un bémol ? J'ai été si occupée par mes dédicaces - il y en avait, du monde ! - que je n'ai pas eu le temps de discuter beaucoup avec mes talentueuses consoeurs, Florence, Domitille et Nadine... Par chance, Maria était sur le même stand que moi ! (Mais bon, il ne fallait pas trop trop la distraire... déjà qu'elle a tendance à confondre l'eau des pinceaux et son café ! ^^)

Peut-être nous croiserons-nous de nouveau, bientôt ? À la Fête du Livre de Villeurbanne ? En Bretagne ou dans les Vosges ? ...À moins que l'on ne se donne rendez-vous, dans un an, à Eaubonne ! :-)

 

Lire la suite

Page : 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15