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Rechercher : bouts du monde

Encore plus de lotus !

"Une fleur est écrite au bout de chaque doigt et le bout du chemin est une fleur qui marche avec toi." Tristan Tzara

 

Aujourd'hui, juste un petit clin d'oeil... à ceux qui sont habiles de leurs dix doigts ! ;-)

Belle journée à tous ! (Ne gâchez pas trop de papier !)

 

@ bientôt :-)

 

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11.08.2010 | Lien permanent

Du chat à l'oie

Il y a des jours où le facteur vous apporte, sans même le savoir, d'incroyables cadeaux !
Ainsi le mien glissait-il, hier, dans ma petite boite aux lettres les photographies de ce jeu de l'oie conçu et fabriqué d'après Marabout et bout de sorcière par le centre de loisirs de Caussade et la ludothèque du Quercy caussadois, avec les associations "Le Bocal" (diffusion d'art contemporain) et REEL (organisation de salons du livre) - grâce à l'apport financier des DDJS et CAF 82.
 
 
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 La règle du jeu commence comme ça : 
À partir de 3 joueurs de 6 à 66 ans
- un maître du jeu
- une équipe Fulberte (1 joueur au moins)
- une équipe Marabout (1 joueur au moins)
Ce jeu est un jeu de coopération : tout le monde gagne ou tout le monde perd !
Le but du jeu, c'est : réunir Fulberte et Amadou sur l'échelle sentimentale de leur amour en un seul tour de plateau.
Le jeu comprend (entre autres) :
- 3 tapis coeurs
- 3 dés africains
- 10 cartes "défi"
- 10 cartes "oeil"
- 12 cartes "livre"
- 20 petits coeurs
et même un... réfrigérateur à potions !
 

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Lors d'une partie, on peut tomber sur des cases "oeil" (question d'observation sur une page de l'album) ou des cases "livre" (question de mémoire sur l'histoire) et une bonne réponse rapporte alors un petit coeur ! Mais on peut aussi tomber sur des cases "potions" (il faut retrouver les ingrédients du philtre d'amour... ) ou "plantes carnivores" qui, elles, dévorent ces mêmes petits coeurs !

 

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En retour, j'envoie un grand BRAVO (doublé d'un MERCI du même acabit) à Fanny, Linda, Louis, Alexandre, Théo et Théo, Mickaël, Tatiana, Carla, Sabri, Mathieu, Rose, Maelys, Paul et Marie - les joueurs passionnés !

MERCI aussi bien sûr à Yoyo (la ludothécaire), Véronique Lamonerie (l'intervenante en Arts plastiques), Marie et Dorothée (les animatrices) et Paul Chalmel (l'adjoint pédagogique) grâce auxquels ce joli jeu a vu le jour... sans baguette magique mais avec beaucoup d'imagination, de travail et de joie partagée - ça se voit !

PS : Et merci au facteur !

 

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Livres et Carnets : Fruits de Passion

C'est le titre de l'article que j'ai écrit pour la revue Nous Voulons Lire ! Son numéro d'été (192, juin 2012) est en effet entièrement consacré au carnet de voyage, ainsi qu'à ses rapports avec la littérature Jeunesse - le sommaire est consultable ici.

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Voici, pour vous, un (petit) morceau de mon texte :

(...) En 2007, un courriel m’arrive de Mayotte. Une enseignante d’espagnol prévoit de faire lire Lettres à une disparue à ses élèves et me propose d’engager une correspondance avec la classe. Le projet, centré sur «-l’ouverture au monde », est vraiment fait pour moi.

Durant l’année scolaire, nous échangeons beaucoup. Par la poste, mais aussi via mon blog. Je reçois des colis pleins de merveilles pour les pupilles et les papilles. En retour, j’envoie toutes sortes de choses, lettres, cartes, livres, spécialités régionales, art postal... Au fil des courriers, un lien solide se noue entre nous. L’idée germe à Mayotte de m’inviter pour « Lire en Fête » en octobre suivant. Je suis ravie, évidemment. Rencontrer ces lecteurs « du bout du monde », voilà une belle façon de fêter mes dix ans d’écriture !

Ce que je vis là-bas est si intense qu’une fois rentrée, je ne peux me résoudre à le garder pour moi. Cette fois, le besoin d’en « faire quelque chose » est impératif : il s’agit d’une déclaration d’amour ! (...)

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Pour lire mon témoignage dans son entier - ainsi que les autres articles, dont l'un est signé Pascale Argod, grande spécialiste du genre ! - vous pouvez commander le magazine.

ABONNEMENT 2012 [JANVIER À DÉCEMBRE 2012, N° 191 À 194] France : 49 € | Europe (surface) : 57 € | Étranger (avion) : 65 €

La revue NVL est aussi vendue au numéro au prix de 12,30 € (+2,20 € frais de port) Envoyer un bon de commande à notre adresse postale ou mail ci-dessus.

NVL/CRALEJ Bibliothèque de Mériadeck 85 Cours du Maréchal Juin 33075 Bordeaux cedex. Tél : 05 56 99 20 60 (le samedi) – nous-voulons-lire[arobase]wanadoo.fr

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@ suivre !

*

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09.07.2012 | Lien permanent

Rencontres & Ateliers (3)

Et maintenant, au travail !

Après avoir répondu aux questions des enfants sur notre manière d'élaborer un album tel que La Grande Vague, Bruno et moi partons chacun de notre côté avec une classe : la première va peindre Naoki (le petit "héros" de l'histoire) à la rencontre du monde sous-marin, la seconde va écrire des haïkus...

 

NatsumeSoseki18.jpegD'abord, j'explique en quelques mots ce qu'est un haïku - sa forme et ses sujets de prédilection. Puis, j'en lis quelques uns - signés Sosêki. Notamment celui-ci, que j'aime beaucoup et qui nous inspirera peut-être...

Au bout de mon pinceau

Glacée

S'est figée une goutte d'eau

 

Ensuite, nous nous fixons un thème - celui de l'album - et commençons à  nous constituer une petite "provision" de mots, sur l'aile droite du tableau. Les propositions fusent : "Mont Fuji-!" "merveilleux-!" "poisson et dragon-!" "bébé-!" "reflet-!" "argent-!" "brillant, scintillant-!" "vague-!"... Allez, maintenant, il faut se jeter à l'eau !

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Le premier haïku terminé arrive. Puis le deuxième, le troisième... On corrige quelques fautes, on tente de délaisser la phrase à structure classique "sujet-verbe-complément" - qu'est-ce que c'est difficile ! - et on essaie d'approcher au mieux les fameuses 17 syllabes... Bref, on travaille !

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J'aime beaucoup celui-ci - bien qu'encore sorti du moule "sujet-verbe-complément" ! Il est tout de même un peu construit comme celui de Sosêki :

Les oursins restent immobiles.

Pourquoi ?

Peut-être pour mieux nous piquer !

-

Une heure à peine, c'est un peu court pour qu'un écolier se transforme en poète japonais ! Tout le monde n'a pas fini : je crois que je vais recevoir des haïkus par la poste... (Je vous tiens au courant, bien sûr ^^)

En attendant, je vous montrerai le (chouette !!!) résultat de l'atelier de Bruno... et nous finirons la journée dans une charmante librairie !

 

@ suivre :-)

 

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07.04.2011 | Lien permanent

Du miel dans mon courriel (8)

Des nouvelles d'Armbouts-Cappel... avec un très grand merci à tous ceux d'entre vous, chers lecteurs de ce carnet, qui ont déjà répondu à l'appel en postant une oeuvre à cette classe de CE2 ! Voyez comme cela fait plaisir, titille la curiosité des enfants et les "ouvre sur le monde" ! =)

 

Bonjour Véronique,

Quel bonheur de se rendre à l'école chaque jour pour recevoir les "surprises" du facteur : elles sont nombreuses (une quinzaine déjà !) toutes plus originales les unes que les autres. C'est très amusant d'essayer d'en savoir plus :

Qui donc nous envoie ces "lettres d'alphabet" mystérieuses* ? Depuis la dernière réception, les enfants ont deviné : ne serait-ce pas un "coup" de Véronique (mais oui maîtresse, tu reconnais pas le tampon "VM" de Véronique ! m'a dit Nathan) Suis-je bête ! "Et maîtresse, ça veut p'têtre dire quelque chose ?"...

Et puis, il y a maintenant nos "voyages" sur le planisphère. Avec des gommettes, nous localisons la situation géographique des expéditeurs (Nice, Bologne, Montréal... !) C'est absolument génial !

      Quel beau projet ! Les enfants sont tellement impatients qu'ils viendraient même à l'école le mercredi et le week-end ! Encore merci pour eux, mais pour moi aussi (ce sont des projets comme celui-là qui "rechargent les batteries" des enseignants, qui leur donnent la "pêche" et leur permettent, au bout d'un certain nombre d'années de métier, d'avoir toujours autant de plaisir à enseigner !)

       

      Merci à toi, Bénédicte ! Ces compliments me vont droit au coeur ! J'aime tant voir germer les petites graines semées lors d'une rencontre... Pour moi aussi, c'est un grand bonheur... qui "recharge mes batteries" d'auteure ;-)

      À tous... N'hésitez pas à faire comme Caroline et son splendide Reflet dans un Nez de Clown !

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      À vos pinceaux, à vos ciseaux, à vos cerveaux... Et au boulot !

       

      > Pour lire le compte-rendu de cette belle rencontre sur le site de l'école, c'est par-ici !

      > Et pour voir (presque) tout ce qui s'est passé dans les quatre autres classes, c'est par-là !

       

      @suivre ! (*Bientôt des nouvelles de ces "lettres d'alphabet" mystérieuses... ^^)


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      La Petite Fille qui cueillait des histoires...

      ...m'a fait vivre une palpitante aventure littéraire !

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      Il faut absolument que je vous la raconte !

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      Mais d'abord, jetez un œil ci-dessous.

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      Êtes-vous surpris de me voir devenue « traductrice » ?

      Je veux dire... d'un texte original en coréen !

      Oui ?

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      Bon.

      Alors d'accord, je vous dis tout.

      Voilà comment cette aventure a commencé...

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      Il était une fois deux éditrices tombées sous le charme d'un splendide album, tout fraîchement paru en Corée. Elles acquirent le droit de l'éditer en France et se mirent en quête d'une traduction - non pas à partir du texte original, mais d'une version anglaise fournie par l'éditeur coréen.

      Le texte en question est très court : quelques lignes à peine sur chaque double-page. (Et encore, certaines d'entre elles sont muettes.) Un travail facile et rapide à faire, pensez-vous peut-être... Eh bien non. C'est même tout le contraire !

      S'il y a si peu de texte, c'est que les images parlent aussi. Beaucoup. Que les deux se répondent, jouent ensemble par association d'idées, clins d'œil et sous-entendus subtils. Soojung Myung parvient à dire, avec peu de mots mais une grande finesse, l'émerveillement fondateur que procure à un enfant l'exploration du monde à la fois par la culture et par la nature. Bref, ce livre est magnifiquement poétique... Or traduire de la poésie n'est pas simple.

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      Par un jour de confinement ordinaire et fort ensoleillé, les éditrices qui avaient cueilli ce trésor m'envoyèrent les images et le texte en anglais, puis m'appelèrent pour savoir ce que j'en pensais. J'étais évidemment tombée sous le charme à mon tour...

      Comment ne pas aimer ces illustrations délicates, pleines de petits détails charmants, souvent amusants ? Et puis ce rouge... Si vous connaissez mes propres images, vous savez que celles-ci étaient faites pour me plaire ! J'acceptais donc la mission avec enthousiasme.

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      J'avais tout en mains : les illustrations, la version anglaise du texte et la liste des 24 titres de contes du monde entier cités dans les images. Le titre me plongea dans une grande perplexité : The skirt that spreads to the end - littéralement La jupe qui s'étend jusqu'au bout du monde. Il me semblait totalement incongru en français...

      C'est pourquoi, avant même de traduire le premier mot, j'essayai de saisir le sens profond du livre. À me plonger dedans, j'avais l'intuition que, sous ses airs de jolie balade onirique au milieu des fleurs et des histoires, se cachait autre chose encore... Quelque chose que le texte en anglais ne me permettait pas d'appréhender.

      Je commençai donc par tenter d'identifier clairement les deux contes évoqués dans chaque illustration. Leur choix par l'autrice était sans doute la clé du projet. Mais là, les ennuis commencèrent ! Car si certaines références paraissent évidentes - Mulan, Alice aux Pays des Merveilles ou Harry Potter - d'autres m'étaient totalement inconnues. De plus, la liste en anglais fournie par l'éditeur coréen comportait de nombreuses approximations : par exemple, un conte islandais présenté comme irlandais. (Un autre, qualifié de grec, se révéla plus tard être maltais...)

      Je fis bien sûr de très nombreuses recherches sur Internet (en sous-traitant l'une d'elle à ma tante hellénophone ayant longtemps vécu à Thessalonique, où elle compte une multitude d'amis toujours prêts à l'aider ♥) dans l'espoir de trouver des versions françaises de chacun de ces contes... en vain. Beaucoup ne sont traduits ni dans notre langue, ni en anglais. Mais alors, comment comprendre le choix de l'autrice - et donc le sens profond de son livre - sans avoir lu ce à quoi elle fait constamment référence ? J'étais bien embêtée.

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      Les éditrices recontactèrent alors leur homologue coréen, qui leur indiqua la source quasi unique à laquelle Soojung Myung était allée puiser ses références. Il s'agissait d'un petit livre... allemand ! Paru en 1995, signé de l'autrice-illustratrice Helga Gebert, celui-ci s'intitule Woher und Wohin ? Märchen des Frauen - en français, D'où vient-on, où va-t-on ? Contes de Femme. Ô joie ! Non seulement j'allais pouvoir identifier clairement ces fameux contes, mais j'avais enfin le premier indice espéré sur les intentions de l'autrice coréenne... Ni une ni deux, les éditrices - telles de bonnes fées - trouvèrent, commandèrent et me firent livrer le recueil à domicile.

      En attendant son arrivée, j'entrepris des recherches sur Soojung Myung, directement en coréen - merci Google ! Je finis par dénicher, sur le site de son éditeur, un petit texte qu'elle avait rédigé afin d'expliquer sa démarche. Et là, tout s'éclaira ! (Il faut juste, pour bien comprendre ses propos, avoir en tête qu'en Corée, pays où les écoliers portent des uniformes, toutes les filles sont en jupe.)

       

      « Est-ce que cette jupe s'étend jusqu'au bout du ciel ? »

      Mon neveu de cinq ans m'a demandé de mettre une jupe.
      Ce livre est né de cet instant, de la beauté de mon neveu en jupe. (...)

      Dans la longue histoire de l'humanité, les positions données aux femmes et aux hommes n'ont jamais été égales. Les chances ne sont pas données de la même manière, et la valeur non plus. C'est une réalité partout présente dans les livres et les films que les enfants lisent et regardent.

      C'est pourquoi j'ai cherché et rassemblé des histoires de chaque continent, potentiellement utiles à une fille qui veut que sa jupe (NDLT : sa condition féminine) la fasse grandir et les ai brodées dans les larges jupes - allégoriques - de ce livre. J'espère que ces contes permettront aux filles d'élargir leurs jupes et aux garçons d'avoir une perspective plus correcte des femmes, afin qu'ils réalisent leurs rêves ensemble.

      Évidemment, le monde change peu à peu et, à la fin, je pense qu'un jour viendra où toutes les filles et tous les garçons aborderont la vie de la même manière, étendant courageusement leurs jupes à leur guise.

      Nous espérons que ce livre aidera ce jour-là à venir.

       

      Ainsi, mon intuition était bonne : cet album, en plus d'être splendide et poétique, se révélait profondément féministe. La suite du travail devint alors beaucoup plus facile... bien qu'assez long, tout de même, puisqu'il me fallut d'abord traduire de l'allemand vers le français - sommairement, pour comprendre en quoi ils intéressaient Soojung Myung et son projet - chacun des contes puisés chez Helga Gebert !

      Ensuite « l'interprétation » de ce texte dans ma propre langue fut un réel bonheur. (Comme le furent mes deux précédents travaux de réécriture - Brille encore Soleil d'or et Croc croc la Carotte - pour les éditions HongFei Cultures, à partir des images et d'une traduction "basique" des textes chinois.) Portée par la grâce des images, la chanson des mots s'écrivit avec légèreté.

       

      Bref, je suis devenue traductrice.

      (Et ce n'est pas fini... nouvelle surprise en novembre !)

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      13.10.2020 | Lien permanent

      Patati et Patata

      Vanilleété.jpgCet été, vous avez rendez-vous avec moi dans le numéro 22 du magazine "Les p'tites filles à la vanille" chez Fleurus Presse. J'ai écrit la "grande histoire" ou... Patati et Patata.
       
      Il était un petit chien jaune, sans niche ni collier, qui cherchait une famille... "Et s'il le faut, se disait-il, j'irai jusqu'au bout de la rue !"
      Cela suffira-t-il ? Ou devra-t-il aller plus loin ? Qui l'attend au bout du chemin ? Une histoire d'amitié comme j'aime les tricoter !
       
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      Illustrations cousues main par Marion Piffaretti !
       

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      Juste un aperçu !

      Je n'y tiens plus et lève un (tout) petit bout de voile sur l'un de mes albums à paraître en 2024... (Je l'adooooore déjà !)

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      Regardez bien : vous avez sur ce petit morceau d'image (signée Kiko) quelques indices pour en deviner le sujet, l'époque, l'ambiance générale... Alors alors ? Des idées ?
       
      (Oh là là, que ça va être long d'attendre jusqu'au printemps !)

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      14.12.2023 | Lien permanent

      La plus difficile

      Depuis bientôt 10 ans que je publie mes notes ici, me voilà aujourd'hui certainement devant la plus difficile à écrire... Car il s'agit de rendre hommage, en guise d'adieu, à un homme lâchement assassiné mercredi, dans l'attentat contre Charlie.

      Ce matin-là, Michel était venu rendre ses dessins à Cabu, qui les avait exposés lors du dernier Rendez-Vous du Carnet de Voyage, en novembre dernier. Très gentiment, sachant que cela lui ferait plaisir, Cabu invita Michel à rester assister à la première conférence de rédaction de l'année. Vous connaissez la suite.

      Je ne sais à qui m'adresser... À toi, Michel, qui ne peux plus me lire ? À vous, sa femme et sa fille, dont j'imagine la peine immense ? À vous, mes amis du beau Rendez-Vous, organisateurs bienfaiteurs et confrères carnettistes, trop tôt réunis dans ce grand chagrin ? Aux amoureux fous de voyage, à ceux pour qui la vie ne vaut qu'un crayon à la main, comme ceux de Charlie ? À tous, tous, tous ? Même à ceux qui osent trouver quelque excuse aux assassins ?

      Oui, pourquoi pas ? Ceux-là, j'aimerais qu'ils sachent au moins une chose... Dès 2009, Michel fut l'un des parrains les plus enthousiastes de notre projet de carnet palestinien. Je n'ai pas connu Michel en Auvergne, ou à Paris, mais à Ramallah. Fidèle à la devise ("Il faut aller voir") de l'association qui organise le festival, il était venu avec nous, rencontrer deux jeunes photographes et journalistes sur place pour les inviter à venir exposer avec nous. Ainsi, mon premier souvenir de toi, Michel, se passe autour d'un bon repas halal.

       

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      Ce soir-là, tous ensemble sur Al Mannara Square.

       

      Michel, pour moi, c'est d'abord un sourire complice, l'œil qui frise, des mains qui parlent et une voix qui accueille. Peut-être ne l'ai-je pas assez connu pour assister à l'un de ses célèbres coups de gueule ? Je garde surtout en mémoire notre conversation sur l'écriture, à l'arrière d'une voiture, sur la route 60 qui traverse la Cisjordanie, puis la visite recueillie de la "Mosquée d'Abraham" et celle, bouleversée, de la vieille ville d'Hébron sous l'emprise des colons...

      Les deux journalistes palestiniens, Saed Karzoun et Muhammed Muheisen, le premier depuis Ramallah, le second du Pakistan où il est en reportage dans un camp de réfugiés, nous ont fait part de leur immense tristesse, comme en témoigne ce message, envoyé par Muhammed: «Je suis sans voix, choqué et triste, je ne sais pas quoi dire, j’ai suivi les nouvelles et j’étais inquiet, mais jamais l’idée que Michel soit parmi les victimes ne m’a traversé l’esprit. Je suis tellement désolé et triste. Je n’ai eu que de très bons moments avec lui. Nous avons passé des journées entières ensemble, il fut mon invité, dans ma maison... Cela me brise le cœur. S’il vous plaît, transmettez mes condoléances à sa famille.»

       

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      Hommage de la revue Bouts du Monde.

       

      Mon dernier souvenir de toi, c'était il y a deux mois : le jury du Grand Prix se réunissait à Paris, au siège de la fondation Michelin. Lauréate de l'année précédente, j'avais l'honneur d'y participer à mon tour. Nous étions huit autour de la grande table. L'idée de juger mes confrères ne m'enchantait pas trop, mais tu as su me mettre à l'aise. Tu animas chaleureusement les débats, t'emballant pour tel ou tel, et tu nous fis part de ta grande admiration pour Cabu - tu venais de le rencontrer - pour son talent, mais aussi pour sa modestie, sa gentillesse et son total désintéressement.

      Après les délibérations, nous nous retrouvâmes tous les huit au restaurant du coin : la matinée prit fin, arrosée de rires et de vin. Quelle tristesse de savoir que plus jamais je ne partagerai ta table et ta conversation, pas même un sourire complice...

      Michel, t'ai-je assez remercié pour ton soutien sans faille ? Je n'en suis plus très sûre. À la fin du livre, évidemment. Mais de vive voix ?

      Merci pour ta fidélité, ta générosité, ta grande humanité. Personne ne t’oubliera, ni ici, ni à Ramallah.

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      Hommage de Bruno à Michel.

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      Rendez-vous à Brunoy

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      Vous me trouverez samedi prochain (27 janvier) au Salon des Illustrateurs de Brunoy (91) où je vous dédicacerai mes livres - et notamment Marabout et bout de sorcière, car Muriel Kerba, l'auteure de ses splendides images, sera là elle aussi ! Nous serons entourées de prestigieux confrères (May Angeli, Martine Bourre, Laurent Corvaisier, Pascale Estellon, Martin Jarrie, Joëlle Jolivet, Elodie Nouhen, Frédéric Stehr...) venus animer de chouettes ateliers.

      Pour consulter le programme complet du Salon, cliquez ici. Pour découvrir le site de Muriel Kerba, cliquez . Belle promenade, et à bientôt peut-être !

       

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      24.01.2007 | Lien permanent

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